jeudi 11 février 2010

LADY SUSAN - JANE AUSTEN


Une jeune veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle dénuée de scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut s'amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question ...

LADY SUSAN, ce roman épistolaire a le charme de JANE AUSTEN, incontestablement, on se plonge dans ces lettres avec plaisir (même si j'avoue volontiers que le genre correspondance n'a jamais été ma tasse de thé ^^), on découvre le double jeu diabolique de Susan, sa perfidie et ses manipulations. Et le procédé des lettres permet de façon exemplaire de percevoir les manigances de Susan. Si au début j'ai eu un peu de mal à me repérer dans les personnages, très vite, l'histoire m'a emportée. J'ai été étonnée, ayant lu (excepté Persuasion) et adoré toutes les oeuvres adultes de Jane Austen d'y trouver une héroine telle que Lady Susan car c'est un personnage manipulateur, qui semble plier tout le monde à sa volonté, et notamment les hommes, ctrairement à la pragmatique et droite Elisabeth Bennet (Orgueil et Préjugés), à la très avisée et discrète Elinor Dashwood (Raison et Sentiments), à la créative Emma Woodhouse (Emma), ... Mère castratrice, elle fait de sa fille un pantin qu'elle actionne à son gré. Les lettres de Lady Susan, sont pleines de suffisance, d'un orgueil démesuré qu'Austen excelle à montrer. Situé dans une époque où la réputation des femmes se font et se défont au gré des ragots, ce roman montre parfaitement la peur des mésalliances, mais aussi les mariages arrangés, l'utilisation des filles pour rétablir les fortunes perdues... Lady Susan se lit, à peu de choses près, en une journée mais l'on passe un bon moment !

Citation : Extrait d'une lettre de Mme Johnson à Lady Susan : " Quels récits ce pauvre Manwaring ne me fait-il pas de la jalousie de sa femme ! La sotte, de s'attendre à de la constance de la part d'un homme aussi charmant ! Mais sotte, elle n'a jamais cessé de l'être, et de manière insupportable en l'épousant, pour commencer ".

LADY SUSAN, JANE AUSTEN >> 3,5/5

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