Ce qui faisait l'originalité de GORILLAZ à son arrivée sur la scène musique anglaise en 2001, c'était son côté virtuel. En effet, le groupe fut imaginé par le dessinateur Jamie Hewlett, créateur de bandes dessinées comme Tank Girl, en collaboration avec Damon Albarn, leader de la formation Blur. Ce dernier laissait aller libre cours ici à sa passion pour le hip-hop tout en confiant aux personnages créés par Hewlett le devant de la scène. Près d'une décennie plus tard, Gorillaz revient avec un 3ème album, PLASTIC BEACH, qui impressionne d'emblée plus par la quantité de ses collaborateurs que par la véritable maturité de ses morceaux ....
A qui se fier, entre la moitié des critiques élogieux et l'autre moitié qui descend le nouveau Gorillaz en flamme ? Plutôt emballée par Stylo, je ne m'attendais à devoir faire face à une telle déconfiture ... On retrouve sur Plastic Beach, c'est vrai, un casting digne d'un Valentine's Day : Snoop Dogg, De La Soul et Mof Def, Bobby Womack, Mark E Smith, Lou Reed, Mick Jones, ... ça part vraiment dans tous les sens ... et ici ce n'est vraiment pas une bonne chose, beaucoup d'invités qui se bousculent au portillon pour un résultat qui laisse souvent perplexe sur sa cohérence, on se rend rapidement compte qu'Albarn a laissé son groupe se faire dévorer par la myriade de featurings ... la patte Gorillaz a quasiment disparu sauf sur 4 titres franchement passables ... Certaines collaborations sont cependant très réussies et solides comme Stylo, White Flag, Some Kind Of Nature (incontestablement ma préférée de l'album).
PLASTIC BEACH - GORILLAZ (2010) >> 2,5/5