mercredi 16 juin 2010

DIG ! ONDI TIMONER


Ondi Timoner relate de l'intérieur l'histoire exemplaire de 2 groupes de la scène indépendante américaine: les Brian Jonestown Massacre de San Francisco et les Dandy Warhols de Portland. Amis au départ, les 2 groupes vont suivre des trajectoires différentes. L'un a emprunté une voie plus commerciale tandis que l'autre a refusé les compromis et y gagna le statut de groupe culte.

DIG ! c'est juste l'un des meilleurs rockumentaires que j'ai pu voir jusqu'à présent !! C'est furieux, brut de décoffrage et animé par une bande son géniale ! Ondi Timoner a capté 1500 heures d'images sur 7 années pendant lesquelles elle a suivi leur évolution et leurs parcours croisés, en concert, backstage, en studio, sur la route, dans leur quotidien. Autant vous dire que malgré le fait qu'Anton Newcombe soit un fou furieux (suffit de voir ça pr s'en convaincre ^^ ) les BJM sont définitivement mes préférés (J'ai eu l'occasion de voir ces 2 groupes en concert, j'avais vraiment oublié que les Dandy Warhols avaient assuré la 1ère partie de David Bowie en concert à Lyon ... c'est dire ... les BJM quant à eux, je les ai vus tout récemment Newcombe n'a pas pété un cable, il ne pipait mot mais j'ai beaucoup beaucoup aimé leur prestation ... comme quoi ...) DIG !, c'est donc une histoire d'amitié, de génie, de folie, de sentiments et de fric, une immersion inédite dans une réalité pas toujours rose. Certains reprochent à la réalisatrice d'avoir pris parti pour les DW, j'ai plutôt ressenti le contraire à vrai dire ... les BJM ne se trahissant pas. Au fil du tps, le BJM a usé une 50aine de musiciens (Peter Hayes $) des BRMC par exemple ou Bobby Hecksher des Warlocks,). Plus qu'une simple chronique sur des groupes de rock, Dig ! est une véritable réflexion sur les liens qui peuvent exister entre la création artistique et le succès commercial. Si les 2 groupes débutent sur la même scène en étant très proches, l'amitié qui les unit va finalement se briser petit à petit, à mesure de l'ascension des DW. Car, si ceux-ci réussissent à imposer leur musique, le BJM rame sévèrement pour gagner de quoi vivre car leur leader, Anton Newcombe, décrit comme un génie maudit, un artiste impossible à vivre ne voulant rien faire qui pourrait compromettre sa musique est incapable de gérer au minimum une tournée sans piquer une grosse crise et molester la moitié de son groupe. Contrairement à lui, Courtney Taylor (leader des Dandy Warhols) s'occupe au mieux de ses affaires et gravit pas à pas les échelles du succès. Ainsi, Taylor gagne beaucoup d'argent mais se trouve incapable d'innover musicalement autant que Newcombe alors que ce dernier fait la musique qu'il aime mais envie le succès des Dandy... Un ami du groupe compare Anton au soleil : à son contact, les personnalités grandissent musicalement et spirituellement. Par contre, dès qu'elles cherchent à l'approcher de trop près, elles se brûlent les ailes. Le génie aime cheminer en solitaire ...

DIG ! >> 4,3/5

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