Six ans après le fracassant Funeral qui les aura propulsé roi du rock indépendant dès la sortie de leur 1er album, ARCADE FIRE ajoute cet été avec THE SUBURBS une 3ème perle à leur collier.
Et voilà !! L'un des albums les plus attendus de l'année dans les bacs .... et comme toujours cette petite appréhension, cette petite boule au ventre avant d'écouter la dernière livraison d'un groupe dont on attend beaucoup ... Si le 1er effort, Funeral, a révélé au monde des tubes rassembleurs, et le 2d, Neon Bible des pièces plus réfléchies (et parfois un peu trop spectaculaires pour certains), THE SUBURBS explore les 2 facettes du groupe. Avec 16 titres, Arcade Fire n'a pas fait les choses à moitié. Le disque se révèle étonnamment varié, balayant en près d'une heure un éventail particulièrement vaste de sons et d'influences allant du disco ("Sprawl II") au rock dévastateur ("Month of May"). Entre les 2, Arcade Fire flirte avec une coldwave crépusculaire ("Ready to Start"), développe une valse à 4 temps transpercée d'éclairs dissonants et de choeurs baroques ("Rococco") ou encore enclenche l'accélérateur des guitares sous l'effet d'une tornade de violons ("Empty Room"). Mais derrière l'apparente simplicité de l'opus se cache, une fois de plus, cette profondeur, cette lecture à étages qui apporte à chaque écoute un petit supplément d'âme. Les morceaux de The Suburbs bien que plus bruts, plus nerveux et moins empoulés qu'auparavant s'avèrent bien plus complexes qu'ils n'y paraissent, et certains d'entre eux se révèlent sur la durée d'une grande richesse (comme le superbe Suburban War). Arcade Fire a donc évolué, muri (cette maturité est d'ailleurs confirmée par le recours à une trame ou un fil conducteur : la vie de banlieue) mais ne déçoit pas (pour ma part en tout cas !!).
THE SUBURBS, ARCADE FIRE >> 3,9/5