jeudi 28 janvier 2010

SERGE GAINSBOURG (VIE HEROIQUE) - JOAN SFAR



Hier soir, j'ai eu la chance d'aller voir GAINSBOURG (VIE HEROIQUE) en avant 1ère ac la présence de JOAN SFAR (le réalisateur) !
Synopsis : La vie de Gainsbourg, du jeune Lucien Ginsburg ds le Paris occupé des années 40, jusqu'au poète, compositeur et chanteur célébré ds le monde entier. Le film explore son itinéraire artistique, du jeune homme épris de peinture à la consécration de sa musique dt l'avant-gardisme en a fait une véritable icône de la culture française. Ms aussi la complexité de sa vie adulte à travers ses amours tumultueuses.


Derrière son titre ambigu, ce film de Sfar n'est pas la simple biographie filmée qu'on pourrait craindre : d'entrée de jeu, le générique précise qu'il s'agit d'un conte. C'est exact et tant mieux. Certes, on retrouve tout de même les ingrédients d'un biopic classique, à commencer par l'évidente ressemblance des comédiens avec leurs modèles - Eric Elmosnino en tête (je l'ai presque vu comme un sosie à certains moments du film) . Les citations, anecdotes et clins d'oeil abondent également. Sfar veille scrupuleusement à ne jamais trahir les faits (et la garde robe du maitre ^^), et ravira sur ce point les fétichistes du chanteur. 
Mais il ne s'en tient pas là. Car très vite, l'exactitude biographique passe au 2nd plan, se mue en prétexte à de savoureuses digressions entre Gainsbourg et lui-même ; ou plutôt, entre Lucien Ginzburg et sa “Gueule”, sorte de double expressionniste, démon personnel au visage de latex. Excellente idée, qui donne au film une vigueur inespérée en le situant dans l'imaginaire d'un Serge où se baladeraient les créatures de Joann. Malgré quelques longueurs (encore que ...), le film trouve son équilibre, échappant avec élégance à une certaine hagiographie ou académisme. 
La fantaisie de Sfar, son sens de la métaphore donnent même lieu à quelques scènes d'un surréalisme aussi sobre qu'irrésistible. Entre mythe et réalité, onirisme et relectures d'archives, le film ne décide jamais ... et Sfar signe un 1er film tout simplement bluffant ! ça m'a d'ailleurs donné envie de me pencher encore plus sur l'oeuvre de Serge !


GAINSBOURG (VIE HEROIQUE) - Joan Sfar (2010) avec Lucy Gordon (RIP), Laetitia Casta, ...>> 4,5/5

mercredi 27 janvier 2010

LES CHATS PERSANS - BAHMAN GHOBADI


A leur sortie de prison, une jeune femme (Negar) et un jeune homme (Ashkan) musiciens décident de monter un groupe d'indie rock. Ils parcourent Téhéran à la rencontre d'autres musiciens underground et tentent de les convaincre de quitter l'Iran. N'ayant aucune chance de se produire à Téhéran, il rêvent de sortir de la clandestinité et de jouer en Europe. Mais que faire sans argent et sans passeport ...


Le réalisateur Bahman Ghobadi nous livre ici un joli objet, autant visuellement que par le sujet qu'il aborde. Il a pris le choix intelligent de dénoncer dans la subtilité. Nos héros n'appartiennent pas à un parti politique engagé, ils sont juste à la recherche de liberté
Le réalisateur nous montre que même si l'on nous interdit tout, des choses se passent, l'espoir finit par naître même si c'est dans des caves .Les chats persans ne témoigne pas seulement d'une répression anachronique [On crée en sous-sol, dans des caves insonorisées pour ne pas alerter les voisins (qui ont adopté la fâcheuse manie de déranger les officiers de police au moindre larsen...). On enregistre en secret, on se cache pour assister à des concerts clandestins, on se passe sous le manteau des albums de contrebande.] à l'heure où le reste du monde a accès à tout grâce au web, mais aussi d'une culture musicale séculaire. Des chants traditionnels au heavy metal, de l'indie rock au rap, la BO du film ouvre des portes dérobées ... Un film choc à ne pas louper !



LES CHATS PERSANS - Bahman Ghobadi (2009) >> 3,5/5 

mardi 26 janvier 2010

ABBEY LEE KERSHAW



Il n'est pas dans mes habitudes de parler mannequin mais le visage juvénile, le sourire mutin et la silhouette filiforme de la petite australienne ABBEY LEE KERSHAW m'ont totalement conquis !! Je la trouve tellement cute ! C'est d'ailleurs l'une des sensations mode de ces dernières saisons. On la voit partout, de New York à Milan, en passant par Paris.



Sa carrière: Tout commence par un concours de jeunes mannequins gagné en 2004. Abbey Lee Kershaw quitte Melbourne, sa ville natale, pour Sydney et commence, à 17 ans, à faire des photos. Puis signe rapidement avec l'agence Chic. 2 ans et 2 campagnes européennes pr H&M et Levi's plus tard, elle signe avec Next et s'installe à NY. 2008 est sa grde année: elle devient le visage de D&G, pose aux côtés de Lauren Hutton pour Lord & Taylor. Miss Lee voit alors sa carrière s'envoler. Elle ouvre et ferme des shows (Rodarte, Givenchy, Erin Fetherston, BCBG Max Azria, Diane von Furstenberg, ...), pose de nbrses fois pr i-D, V, Numéro, W, Vogue Italie et Chine, se retrouve en couverture du Dazed & Confused, du Vogue Australie et du V. et se voit shooter par les plus gds: de David Vasiljevic à Greg Kadel, de Mario Testino à Nick Knight, de Craig McDean à Steven Meisel, sans oublier Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin. Le WWD la classe parmi les 4 visage de la saison, une consécration. Presque aussitôt effacée par sa performance au défilé Victoria's Secret en novembre: Abbey Lee fait partie des supertops. Gucci l'adore puisqu'elle figure, ac Lily Donaldson, sur les 2 dernières campagnes de la griffe italienne, et qu'elle représente le parfum Flora. On n'a pas fini d'entendre parler d'elle !!


Sa vie privée: Née à Melbourne, qu'elle adore, Abbey Lee vit aujourd'hui à New York. La petite Australienne est connue pour ses cheveux, ses lèvres, ses dents et... ses piercing - au téton notamment ! Elle fréquente Catherine McNeil, Erin Heatherton, Alice Burdeu, Iekeliene Stange, Skye Stracke, Karmen Pedaru et Sarah Stephens. Son tps libre? Elle le passe à faire du sport, à entretenir son corps mais surtout à écrire - de tout, poèmes, musique - (elle a toujours un stylo et un Moldeskine sur elle !) et à lire !


Son look : Abbey Lee a un style très original et personnel plutôt coloré, un brin bohéme, décalé, grunge et 70's ! Dans une interview pour Vogue, elle déclare adorer les friperies et boutiques vintage car elle y trouve toujours des petites merveilles (sa robe en dentelle noire par exemple, un de ses must haves !), qu'elle peut customiser à l'envie ! 


Abbey Lee a donc vraiment tout pour elle : un physique de rêve et une tête bien pleine, que demander de plus ?

Beat The Devil's Tatoo - Black Rebel Motorcycle Club

PUT YOUR HATS ON !


Le CHAPEAU est l'un des accessoires-phares de cette saison, celui qu'on n'ose pas forcément porter alors qu'il est tellement branché ! Le chapeau, c'est top pour se donner du style , planquer une mauvaise coupe de cheveux, des racines pas nettes ... et garder sa tête bien au chaud ! L'avantage, c'est que l'on peut investir dans plusieurs modèles !
Petit tour d'horizon :

le borsalino

le  Trilby très Peter Doherty


le chapeau cloche


la capeline

la casquette Gavroche

le chapeau melon

le chapeau "pork pie"

la casquette officier

la chapka en (vraie ou fausse) fourrure

la toque (en vraie ou fausse) fourrure

le bonnet dégoulinant

le bonnet funny

le bonnet péruvien

le bon vieux béret

qui peut se porter avec des sequins


le bonnet en maille tout simple

Outsider : le chapeau haut de forme pour les plus courageux et courageuses ^^

Côtés fringues : on mise sur un look rock ou une tenue totalement girly !

Adeptes ou pas ?

Silver Soul - Beach House

lundi 25 janvier 2010

UP IN THE AIR - JASON REITMAN



L'odyssée de RYAN BINGHAM, un spécialiste du licenciement à qui les entreprises font appel pr ne pas avoir à se salir les mains. Ds sa vie privée, celui-ci fuit tout engagement (mariage, propriété, famille). C'est un collectionneur compulsif de miles aériens cumulés lors de ses incessants voyages d'affaire. Misanthrope, il adore cette vie faite d'aéroports, de chambres d'hôtel et de voitures de location. Lui dont les besoins tiennent à l'intérieur d'une seule valise est même à 2 doigts d'atteindre un des objectifs de sa vie : les 10 millions de miles. Alors qu'il tombe amoureux d'une femme rencontrée lors d'un de ses nbrx voyages, il apprend par la voix de son patron que ses méthodes de travail vont devoir évoluer. Inspiré par une nvelle jeune collaboratrice très ambitieuse, celui-ci décide que les licenciements vont pouvoir se faire de manière encore plus rentable, via... vidéo conférence. Ce qui risque évidemment de limiter ces voyages que Bingham affectionne tant...
 
Que dire, que dire ? Au départ, je devais aller voir Invictus de Clint Eastwood mais mon père qui m'accompagnait a changé d'avis et m'a proposé d'assister à la projo d' IN THE AIR qui avait l'air plus joyeux. J'avais adoré Juno, je me suis donc dit pourquoi pas ! Je le regrette malheureusement amèrement ... 


L'idée de départ était bonne voire originale (Amérique touchée par la crise et le chômage), Georges Clooney est charmant et joue très bien MAIS j'ai peu ri, (ce qui est assez ennuyeux pour une comédie ...), l'histoire ne décolle jamais vraiment (c'est le cas de le dire ...), le scénario est totalement plombé par une histoire d'amour (blah blah blah) ultra banale et prévisible et un mariage sans compter qu'au final je n'ai pas compris ce qu'avait cherché à démontrer le réalisateur de ce film, je me suis même dit en mon for intérieur : tout ça pour ça finalement ... il n'eut été guère utile d'en faire un film ... 


Bref, vous l'avez compris, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un tel navet ... j'ai essayé de me raisonner en lisant les critiques au demeurant très bonnes des journalistes mais rien n'y a fait, j'ai continué à trouver ce film nul, sorry guys !



IN THE AIR -  JASON REITMAN (2010) >> 2/5 

dimanche 24 janvier 2010

BRIGHT STAR - JANE CAMPION


Londres, 1818. JOHN KEATS, jeune poète anglais de 23 ans et sa voisine, FANNY BRAWNE, une étudiante, tombent amoureux l'un de l'autre ... Les 1ers contacts entre les 2 jeunes gens sont pourtant assez hostiles. John trouve que Fanny est une jeune fille bien élégante mais trop effrontée et frivole, et elle-même n'est pas du tout impressionnée par la littérature. Mais la maladie du jeune frère de John va les rapprocher. Keats est touché par les efforts que déploie Fanny pour les aider, et accepte de lui enseigner la poésie. Lorsque la mère de Fanny et le meilleur ami de Keats, Brown, réalisent l'attachement que se portent les 2 jeunes gens, il est trop tard pour les arrêter. Emportés par l'intensité de leurs sentiments, les 2 amants sont irrémédiablement liés. Ensemble, ils partagent chaque jour davantage l'obsédante passion romantique qui résiste aux obstacles de plus en plus nombreux. La maladie de Keats va pourtant tout remettre en cause...

Mon avis se résume en un mot, un seul et pas le moindre : génial !! Délicat et poétique, le nouveau film de Jane Campion est tout simplement délicieux. Quelle réussite que d'évoquer la vie d'un poète, en l'occurrence celle de John Keats, sans sombrer ds un banal biopic ... Le romantisme n'est jamais niais et reprend tout son sens originel, les poèmes de Keats s'intègrent parfaitement aux dialogues, l'histoire d'amour toute de passion contenue ( convention de l'époque oblige ! ) bien que tragique est filmée à la fois avec intimité, pudeur, poésie et subtilité, la musique soutient l'histoire sans jamais l'étouffer, les acteurs principaux sont époustouflants et l'esthétique de chaque scène somptueuse. Courrez-y, n'hésitez pas !! 


BRIGHT STAR - JANE CAMPION (2010) >> 5/5 

samedi 23 janvier 2010

TIMBER TIMBRE - TIMBER TIMBRE



TIMBER TIMBRE, c’est Taylor Kirk, un Canadien de 28 ans qui a déjà sorti 2 albums, mais qui ne circulaient que dans les alentours de Toronto, sous le manteau. C’est avec ce 3ème disque que Timber Timbre sort de l’ombre, s’étant pour la 1ère fois entouré d’autres musiciens, pour un album nominé pour le Polaris Prize (équivalent du Prix Constantin en France) et gratifié de plusieurs critiques enthousiastes.

"Rockabilly blues gothique"; c'est ainsi que le Torontois décrit sa musique qui, avec le temps, se départ de la facture lo-fi des débuts au profit d'un son tout aussi sincère mais peaufiné car enregistré en studio. Chansons hantées - presque hululées - un peu terreuses, voix plus haut perchée que les habituels timbres blues et un petit supplément d'âme. Timber Timbre une belle surprise musicale made in 2009 en somme et qui pourrait bien faire parler d'elle !

TIMBER TIMBRE, album éponyme (2009) >> 3,6 /5

EXPLODING HEAD - A PLACE TO BURY STRANGERS


EXPLODING HEAD est le 2ème album de l'excellent groupe new-yorkais A PLACE TO BURY STRANGERS. J'avais déjà eu l'occasion d'évoquer leurs débuts discographiques plus que prometteurs sur mon blog ! Ce nouvel album est aussi le 1er sur le label Mute Records, label appartenant au groupe EMI et spécialisé dans le post-punk.

1er constat, les guitares sont toujours aussi métalliques, la basse a gagné en souplesse et les parties de batterie sont toujours aussi syncopées. On note toutefois quelques variations inédites et bienvenues comme ce "Deadbeat" qui convoque le fantôme des Cramps ou sur "In Your Heart", "Keep Slipping Away", qui marque une évolution notable dans le son du groupe, moins shoegaze, plus cold wave. Si le mur sonore que dresse le groupe est toujours aussi impressionnant de puissance ("Ego Death" ; les effets de distorsion sur "Everything Always Goes Wrong"), il ne relève plus comme sur le précédent album du domaine de l'agression sonore. Le groupe a pris de l'ampleur et ça s'entend. Il arrive même à dégager un certain groove, glacial certes mais qui donne une dimension nouvelle à des compositions plus affinées. APTBS poursuit donc son petit bonhomme de chemin, contre vents et marées, offrant ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle dans le genre sans jamais sombrer dans l'écueil majeur de ce type de production : n'être qu'une pâle copie de ses prédécesseurs (Jesus & Mary Chain, My Bloody Valentine, ...). 


EXPLODING HEAD, A PLACE TO BURY STRANGERS (2009)  >> 4/5

vendredi 22 janvier 2010

DEAD MAN'S BONES - DEAD MAN'S BONES


Né en 2005 d'une rencontre improbable entre les acteurs Ryan Gosling et Zach Shields, via leurs petites amies respectives, DEAD MAN'S BONES prend ses racines dans le goût commun des 2 compères pour les zombies, fantômes et autres terreurs de l'enfance. Ils décident tout d'abord de monter une comédie musicale dans cette veine horrifique mais, de fil en aiguille, le spectacle s'estompe pour laisser place à une simple bande-son. Vient alors l'idée d'intégrer un choeur d'enfants au groupe, et surtout de débuter les enregistrements en studio, avec toutefois des règles bien précises : jamais plus de 3 prises par chanson, pas de correction de voix, etc ., le tout dans l'idée de préserver l'authenticité du projet initial. C'est dans ce même esprit que Dead Man' s Bones fonde son propre label Werewolf Heart Records. Après des années de bidouillages musicaux, le 1er album éponyme de la formation sort en 2009 : patchwork de folk gothique, de pop à synthétiseurs et d'atmosphères lugubres, il a su retranscrire le caractère artisanal cher au groupe.

A la fois minimaliste, inspiré, hanté et euphorisant, le 1er album de Dead Man’s Bones est l’objet idéal pour partir dans un trip fantasmagorique et addictif ... Avec 3 bouts de ficelles - piano bastringue, batterie antique, guitare aride, voix habitée, orgue chiné, chœurs angéliques, bruitages inquiétants… -, le groupe crée une musique qui emporte loin, très loin … dans un univers à la fois trouble et enfantin très Tim-burtonien ...ce qui n'est pas exactement donné à tout le monde ... et même si la technique n'y est pas toujours, la sauce prend et mérite le détour ! 


DEAD MAN'S BONES, album éponyme (2009) >> 3,7/5

jeudi 21 janvier 2010

LA SUPERBE - BENJAMIN BIOLAY



BENJAMIN BIOLAY revient avec un 5ème album fleuve (LA SUPERBE) composé de  2 disques équivalents à plus d'une heure et demi de musique.

Instrumentations très riches, voix feutrée, expressive, et analyse des sentiments sont les ingrédients de cette recette musicale atemporelle, qu'il sera bien difficile de faire entrer dans une catégorie musicale précise. Mélancolique ("il n'y a pas d'amour il n'y a que des illusions (...). Je ne crois plus en rien du tout", chante l'artiste sur "Sans viser personne"), Biolay pose souvent un regard sans illusion sur son prochain et sur l'existence. Ses chansons trouvent aussi bien leur cadre d'écoute dans un club privé enfumé ("La Toxicomanie") que dans l'atmosphère d'un week-end ensoleillé dans un appartement parisien, toutes fenêtres ouvertes ("Reviens mon amour"). A écouter avec délectation.



LA SUPERBE - BENJAMIN BIOLAY (2009) >> 4/5

album en écoute sur Deezer

mercredi 20 janvier 2010

THIS IS WAR - 30 SECONDS TO MARS


3ème coup d’essai pour le groupe de mon acteur favori JARED LETO (Requiem for a Dream, Fight Club, Lord of War…), THIS IS WAR succède enfin à un 1er album éponyme (2002) et à A Beautiful Lie (2005), (suite à de nombreuses divergences avec le label Virgin.) que j'avais personnellement beaucoup aimé. Produit par Flood (de son vrai nom Mark Ellis), qui a notamment travaillé avec Smashing Pumpkins ou Nine Inch Nails .

This Is War bénéficie d'un gros son ample, véloce et puissant. Mais bien évidemment, engager Flood aux manettes ne suffit pas à faire un bon disque. Toujours aussi honnête dans leur démarche, les frères Leto ont façonné une galette entre metal alternatif et emo rock de bon aloi. Mais même si des titres comme "100 Suns", "Escape" ou l"Alibi " font de 30 Seconds to Mars un groupe assez estimable (même si on frôle l'overdose de choeurs d'enfants ^^), d’autres tentatives de séduction lourdaudes, comme "A Call to Arms" ou "Hurricane", s’avèrent totalement ratées, je ne cache donc pas ma déception face à ce nouvel opus ...


THIS IS WAR, 30 SECONDS TO MARS (2010) >> 2/5

album en écoute sur deezer

mardi 19 janvier 2010

[littérature] LES JOLIES CHOSES - VIRGINIE DESPENTES


L'une chante, l'autre pas. Claudine est "montée à Paris" pour tenter sa chance. Mais c'est sa sœur, Pauline qui a de la voix. Comme elles sont jumelles, ça peut peut-être s'arranger. À 2, elles pourraient faire de jolies choses. Claudine incarnera la chanteuse, doublée en secret par la voix de sa sœur. Au début ce n'est qu'un jeu, une combine pour trouver du boulot. Mais quand Claudine se suicide, Pauline décide d'usurper l'identité de sa sœur et se retrouve plongée dans un univers factice où elle passe pour une ravissante idiote mais réussit plutôt bien à faire son chemin.

J'ai lu pas mal des livres de VIRGINIE DESPENTES mais j'avoue avoir laissé passer son 2ème roman pourtant récompensé d'un prix de Flore (1998), l'oubli est désormais réparé ! On retrouve son écriture efficace, directe, crue et nerveuse ! Au-delà de la satire du monde du show business, V. Despentes sait très bien croquer des personnages saisis sur le vif, ces jeunes gens à la dérive, à la fois cyniques et blasés, pris entre l'ennui d'un monde sans joie et les mirages de l'argent facile. Petit bémol : Ce livre amer m'a laissé un petit goût d'inachevé ... en clair il m'a laissé sur ma faim, possible que j'en attendais un tout petit peu trop ^^.

Citation : Je passe mon temps à fermer ma gueule. C'est l'argent qui t'intéresse ? Oui. Eh ben continue à fermer ta gueule ...

LES JOLIES CHOSES, VIRGINIE DESPENTES (1998) >> 3/5

MINOR LOVE - ADAM GREEN


Après des débuts remarqués chez les Moldy Peaches, ADAM GREEN est devenu l’une des icônes folk de New-York. A la tête d’une discographie agréable mais de qualité inégale, l’artiste continue de flâner discrètement sur les jardins du folk-rock mélancolique avec son nouvel album solo MINOR LOVE.


Son précédent album (Sixes and Sevens) ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable en revanche son nouvel opus risque de rester longtemps sur ma platine !!  Adieu les choeurs soul et les arrangements pompeux, Adam Green revient aux sources. Le format court est de retour (la chanson la plus longue de l'album dure moins de 3 minutes), le songwritting de génie aussi, sans oublier la production lo-fi, l'humour toujours décalé et la voix délicieusement grave (so Lou Reed) ! Minor Love : un bel album simple, bricolo, honnête et lumineux :-) 

MINOR LOVE, ADAM GREEN (2009) >> 3,5/5

SCRUBS


SCRUBS raconte ac bcp d'humour et de dérision les difficultés d'être un jeune docteur (John Dorian alias J.D.) dans le milieu hospitalier. Frais émoulu de l'école de médecine au début de la série, J.D. va découvrir peu à peu les réalités de son métier aux côtés d'autres jeunes médecins : Chris Turk, qui est aussi son ami d'enfance et son colocataire, et Elliot Reid, une jeune femme brillante mais névrosée dont il va tomber amoureux.
Ces médecins débutants sont souvent les victimes de l'ironie mordante du docteur Cox, qui aime à les couvrir de sarcasmes cinglants, et du cynisme du docteur Kelso, le tyrannique directeur de l'hôpital. Pour des raisons inconnues de lui, J.D. est aussi poursuivi par la vindicte du mystérieux concierge. Chaque épisode est agrémentée des commentaires de J.D. en voix-off, monologues internes qui donnent très souvent lieu à des scénettes délirantes et des effets visuels déjantés.


Scrubs est une série douce-amère qui se distingue par son sens de la dérision, la qualité de ses dialogues, particulièrement travaillés, et aussi la légèreté avec laquelle elle aborde des thèmes parfois graves. Avec autant d'atouts pour elle, il n'est pas étonnant que la série se passe de rires enregistrés, ce qui est rarissime pour une sitcom, et qu'elle ait réussi à attirer des guest stars prestigieuses : Heather Locklear, Brendan Fraser, Michael J. Fox, Matthew Perry, Colin Farrell et même Julianna Margulies !!


Je n'ai pas vu tous les épisodes de Scrubs (déjà 8 saisons au compteur, la 9ème devrait sortir en décembre) mais j'adore cette série que je trouve tout simplement hilarante (car loufoque dans bien des moments, je suis sûre de rire plus d'une fois) et les personnages super attachants !

KATE MOSS



S'il n'en restait qu'une sur la planète fashion, ce serait elle. KATE MOSS. Surnommée "la brindille" ou encore la "femme aux 30 millions" Kate Moss est le mannequin à la carrière la plus longue, la plus couronnée de succès, ms également la plus tumultueuse.


Née le 16 janvier 1974 à Addiscombe, un quartier de Londres, Kate Moss s'épanouie tant bien que mal, dans un contexte familial agité. Médiocre à l'école, elle écume les nuits blanches, alcool et cigarette au bec. En 1988, Sarah Doukas, de l'agence Storm, repère la jeune fille de 14 ans à l'aéroport JFK alors qu'elle revenait de vacances. Dès lors, les britanniques découvrent dans les magazines le visage d'une jolie tête blonde au regard chatoyant. Avec un indice de masse corporelle très inférieur à celui de ses collègues, elle est souvent taxée d'anorexique, mais cela n'empêche pas les grands noms de la mode de lui mettre le grappin dessus pour leurs défilés et shootings (John Galliano, Calvin Klein, ...), sa photogénie défiant la nature.


En authentique icône de mode, Kate Moss fait et défait les tendances. Epiée par les paparazzis, son style rock et avant-gardiste (baptisé "waif look" par les médias = "allure d'enfant abandonné') est copié partout dans le monde. "Fille la mieux lookée du siècle", " top du siècle au meilleur style" ... La presse est unanime ... Allure nonchalante, cheveux en bataille... Ses looks donnent l'impression d'avoir été piochés au hasard dans sa garde-robe. Ms qu'on ne s'y méprenne pas, le style de la brindille est scrupuleusement étudié. Son dressing est composé de basiques, de vintage et de pièces de créateurs, pour un look ultra élaboré (rock'n'roll, bohême, baby doll) et indéfinissable tant il est éclectique. Parmi ses vêtements phares : le slim, des Ray Ban, des boots en cuir, un perfecto et un borsalino. Elle cultive par ailleurs la « British touch » par de drôles d'associations ou quelques pièces excentriques. Quand elle ne provoque pas, Kate Moss opte pour la simplicité mais reste très pointue en matière de sacs à main. Adepte du «rien ne se perd, tout se garde», elle n'hésite pas à ressortir des pièces d'anciennes collections

 

De Mario Sorrenti à Evan Dando des Lemonheads (sur le dernier album duquel elle chante d'ailleurs ! : Dirty Robot) en passant par Johnny Depp, avec qui elle resta durant 3 ans avant sa rutpure en 97, Kate connait une vie amoureuse agitée. En 2002, elle donne naissance à une petite fille, Lila Grace, issue de sa relation avec Jefferson Hack et décide la même année de mettre fin à sa carrière de mannequin, mais continue de poser pour des marques prestigieuses et chante sur Some Velvet Morning (reprise de Lee Hazlewood et Nancy Sinatra) des Primal Scream . En 2003, elle apparait dans le clip des White Stripes : I Just Don't Know with myself (prestation mythique !) C'est son idylle avec Peter Doherty (La Belle et la Bête (live) (apparition de Kate sur scène à une minute 58) qui mènera Kate Moss à la dérive. L'édition du Daily Mirror du 15 sept. 2005, fait sa une avec une photo de Kate sniffant de la cocaïne. Le scandale est tel que plusieurs agences tels que H&M , Chanel ou Burberry menacent de rompre illico leurs contrats avec elle. Elle devra même faire des excuses publiques. Après un passage à vide, la belle Kate Moss refait surface, épaulée par ses nombreux amis, dessine en 2007 une collection de 80 pièces pour la griffe Topshop qu'elle renouvelle chaque saison et sort ses parfums.


Aujourd'hui encore Kate Moss continue à fasciner (même si elle s'est assagie et file le parfait amour ac Jamie Hince) et la prononciation de son seul nom fait vendre .... Mais à force de faire la fête et aucun sport, son physique commence à accuser le coup. Kate pourrait-elle un jour tomber de son trône ?


Avec Kate c'est quitte ou double, soit on l'aime soit on la déteste ! De mon côté, la dékatemossisation n'est pas encore en chemin étant donné que je lui consacre un post entier (une raison somme toute banale : la miss vient de fêter ses 36 ans, elle a par ailleurs de nombreux projets en cours comme sa collaboration avec Longchamp, le livre Kate Moss Machine est sorti il y a quelques jours !!) ^^

lundi 18 janvier 2010

CONTRA - VAMPIRE WEEKEND


Après VAMPIRE WEEKEND paru en 2008 et qui avait connu un vif succès, le groupe d'Ezra Koenig revient avec un 2ème album intitulé CONTRA

J'ai longtemps entendu parler du groupe new-yorkais sans jamais les avoir écouté. Erreur que j'ai fort heureusement réparé en écoutant leur 2d opus ! Ce que je peux en dire c'est que c'est frais et dansant les Vampire Weekend ayant le grand mérite de réconcilier en 2 temps 3 mouvements la pop, le reggae, le punk et la world music (on retrouve des sonorités africaines, asiatiques et même tahitiennes tout au long du disque) dans leurs compositions débridées, gaies et qui donnent envie de siroter un mojito dans un transat ... Bref les Vampire Weekend, c'est bien sympatoche !


CONTRA, VAMPIRE WEEKEND (2010) >> 3/5

dimanche 17 janvier 2010

L.A. STORY - JAMES FREY


Vous l'avez loupé l'été dernier ? Séance de rattrapage. L.A. STORY est un roman caléidoscope, une radiographie cancéreuse de Los Angeles, la ville des anges, souvent déchus, expulsés du paradis de l'American dream par l'Uncle Sam en personne. On croise une série de personnages appartenant à toutes les strates de la société californienne, comme on tourne les pages d'un album de photos de famille. Esperanza, née sur le sol américain et fille d'immigrés mexicains, à la fois étudiante brillante et femme de ménage se faisant passer par commodité pour une clandestine, victime du racisme de Mrs Campbell, vieille et riche américaine WASP, raciste, veuve, violente et républicaine. Vieux Joe un clochard trentenaire qui paraît le double de son âge, amateur de chablis, et qui tous les matins, avant le lever du soleil, se couche sur une plage de Venice. Amberton, une des plus grandes stars du cinéma hollywoodien dont la vie est une supercherie, marié à Casey autre star de cinéma, père de 2 enfants à la ville, mais homosexuel déluré collectionnant les aventures abusant de son pouvoir et de son argent pr faire tout ce qu'il désire bien au-delà du raisonnable. Dylan et Maddie, jeune couple de 19 ans fuyant le foyer familial où règnent l'alcool et la violence . Outre les histoires de ces quelques personnages, JAMES FREY entrecoupe sa chronique échevelée de micro-interstices consacrés à l'histoirestatistiques et aux faits marquants ou drôles de la ville. depuis sa création en 1781 par 44 personnes jusqu'à la transformation en l'ogre urbain qu'elle est devenue.


On observe l'Amérique qu'on oublie et que l'on ne veut surtout pas voir, le tout dans un décor de soap opera. L'écriture de JF, incisive, sarcastique avec parfois des touches néo-réalistes, dresse un portrait sans états d'âme de LA, le personnage principal du livre. Destins broyés, ville en plastique, ... tout y est ! Mais l'auteur dépasse le cliché par le cliché. On se noie dans un livre gargantuesque traversé de 1000 voix qui s'entremêlent pour reproduire le brouhaha de la mégapole. Ce roman hybride très moderne dans sa construction, est un pari ambitieux et réussi ! Il n'y a pas de doute, je vous le conseille !


Citation : Une conversation entre un père et son fils. Le père a 26 ans et le fils a 5 ans. Qu'est-ce que tu veux ê. quand tu seras grand ? Etre membre d'un gang. Quoi d'autre ? Dealer ? Quoi d'autre ? Tueur. Pourquoi tu veux faire ça ? Parce que c'est comme ça qu'on a de l'argent, et je veux de l'argent. Cbien d'argent ? Tt l'argent du monde. Tu es un bon garçon. Je suis fière de toi.


L.A. STORY, JAMES FREY (2009) >> 4/5

samedi 16 janvier 2010

MILAN - Décembre 2009


WHAT WILL WE BE - DEVENDRA BANHART


Après 5 albums et une jolie reconnaissance, assortie d'un grand succès (sa chanson I FEEL JUST LIKE A CHILD est presque devenue un hymne), le Californien DEVENDRA BANHART a eu envie de bousculer son image encombrante de gourou illuminé. Bien heureusement, la mue n'est que d'image, piochant, comme à son habitude, un peu dans tous les registres, il a mis en boîte ses nouvelles compos dans une maison isolée du côté de San Francisco, le tout sous la houlette du producteur Paul Butler (The Bees).

Folk, blues, calypso, samba, bossa nova, jazz, pop/rock... on sait depuis longtemps que Devendra Banhart touche à tout, sans retenue et avec goût, s'essaie à tous les styles, plonge dans toutes les époques surtout si elles ont 40 ans d'age, voire plus. Véritable juke-box, WHAT WILL WE BE rappelle tour à tour les chanson de Chet Baker ("Chin Chin & Muck Muck"), de Caetano Veloso, des Doors ("Rats"), de Bryan Ferry ("First Song For B"), de T-Rex ou de Led Zeppelin, sans manière et jamais sans laisser l'impression de "faire comme..." Expérimental, tout n'est pas forcément bon à garder mais il y a de très bonnes idées comme notamment le fait de proposer plusieurs chansons en une seule (un côté schizophrène complètement assumé en quelque sorte) ! Un album agréable à écouter, bien qu'un brin décevant !

WHAT WILL WE BE, DEVENDRA BANHART (2009) >> Verdict : 3/5

vendredi 15 janvier 2010

THEM CROOKED VULTURES - THEM CROOKED VULTURES



THEM CROOKED VULTURES, c'est l'un des buzz de l'année 2009 avec les DEAD WEATHER. Déjà en 2005, Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters) annonçait un projet musical avec John Paul Jones (ex bassiste du mythique Led Zeppelin) et Josh Homme, tête chercheuse du rock américain et leader de QOTSA. Le projet se fit attendre jusqu'à l'été 2009 où ce "supergroupe" créa l'engouement au festival parisien de Rock en Seine, ss le pseudo de "Petits Pois", histoire de continuer à faire monter la sauce...


Puis vint le dénouement de cette habile opération marketing : à la sortie du disque de Them Crooked Vultures, on découvre un son âpre, rugueux, savant mélange entre stoner et rock à papa... Pas étonnant quand on réunit John Paul Jones à la basse, Dave Grohl à la batterie et Josh Homme au chant et à la guitare. L'album s'ouvre sur un titre au son très garage avec le titre « No One Loves Me and Neither Do I », avant de s'envoler vers un rock énergique avec le galvanisant « New Fang ». La vélocité imposée par le trio magique ne cesse d'évoluer sur la suite du disque, notamment grâce au puissant « Mind Eraser (No Chaser »), au sautillant « Gunman », l'un des points culminants de l'album, et à l'hypnotisant « Spinning in Daffodils ». Comme tous les albums de « supergroupes », Them Crooked Vulture ne tient cependant pas toutes ses promesses. Quelques titres moins bien sentis font de ce disque un album rock puissant et de bonne facture, mais qui n'a rien de si original !

THEM CROOKED VULTURES, THEM CROOKED VULTURES (2009) >> Verdict : 3/5

IRM - CHARLOTTE GAINSBOURG



Un 1er album avec son père. Un 2ème 20 ans plus tard, dans un registre techno pop éthéré, avec Air, remporte un succès d'autant plus considérable qu'on imagine CHARLOTTE GAINSBOURG un tantinet dilettante par rapport à sa carrière de chanteuse. Depuis, des films, dont l'explosif Lars Von Trier qui lui vaut le prix d'interprétation à Cannes, un accident vasculaire cérébral dont la conséquence est le titre (on y entend d'ailleurs un son de la machine à résonance magnétique, samplée pour l'occasion) de ce nouvel album usiné par BECK ...

Album ambitieux et riche, IRM débute par un titre aux sonorités tribales puis le titre éponyme, mi tribal, mi-krautrock sur lequel on entend les fameux sons de l'appareil à IRM et où le chant en anglais presque robotique de Charlotte dégage une douce étrangeté. On sait Beck grand fan de l'album "Melody Nelson" depuis qu'il s'en est clairement inspiré pour le titre "Paper Tiger" sur l'album "Sea Change" en 2002. Pas étonnant donc que l'on retrouve des réminiscences de l'album culte de Gainsbourg sur les titres "Le Chat du café des artistes" ou "Voyage". Mais plus globalement, c'est bel bien la patte d'un Beck suffisamment talentueux et malin pour imposer son style sans jamais perdre de vue qu'il est au service de celui d'un personnalité aussi discrète soit-elle que celle de Charlotte Gainsbourg. Résultat, l'album est chouette
Rock, boogie, low-fi, nappes symphoniques, arrangements pernicieux, Beck a tout tenté, tout mis au service de sa muse du moment. Du pop Time of the assassins au plus électro rock Greenwich meantime ou Looking Glass Blues , en passant par le très Kills-iens Trick Pony, les chansons sont convaincantes ! 
La réussite majeure d'IRM est d'avoir su trouver un équilibre entre le foisonnement des sonorités, cette richesse d'inspiration, et la modestie du chant de l'interprète dont le filet de voix est à déconseiller aux amateurs de chanteuses soul ^^.

IRM, Charlotte Gainsbourg (2009) >> Verdict : 3.8/5

jeudi 14 janvier 2010

THE JIM JONES REVUE + HERE TO SAVE YOUR SOUL - THE JIM JONES REVUE


JIM JONES (qui soit dit en passant ressemble un peu au professeur Rogue dans Harry Potter ^^), vétéran du rock'n'roll (The Hypnotics, Black Moses) revient avec un nouveau combo d'une efficacité redoutable. Rien de nveau sous le soleil, ms tous les codes sont si bien digérés, et le tout est si énergique que The Jim Jones Revue ressemble bien à une grosse claque. Après un excellent 1er album éponyme enregistré live sur un 4 pistes en 48 heures et délivrant une énergie rock salace à grands renforts d'orgue Hammond et de distorsion, les déjantés JIM JONES REVUE sortent une collection de singles tout aussi réussie !

The Jim Jones Revue nous propose du rock, du vrai, sauvage et hystérique que l'on pourrait présenter comme la rencontre explosive entre MC5, les Sonics et Little Richard sur fond de rock'n roll baveux inspiré des Cramps et d'Iggy Pop. La voix du chanteur rauque, éraillée par les clopes et le whisky, surprend par sa puissance. Leurs chansons fulgurantes, supersoniques font de ce groupe, salué par la critique, les porteurs de flamme d'un rock'n'roll ambitieux. Il suffit d'écouter Rock'n Roll Psychosis, Princess and The Frog, Cement Mixer, Burning Your House Down, ... De purs moments rock simples, directs et violents tout comme d'ailleurs leurs concerts pendant lesquels ils assurent toujours une performance monstrueuse (en témoigne le concert impec auquel j'ai assisté le mois dernier !)

THE JIM JONES REVUE, album éponyme sorti en 2008 + HERE TO SAVE YOUR SOUL. >> Verdict : 5/5

PHRAZES FOR THE YOUNG - JULIAN CASABLANCAS


JULIAN CASABLANCAS, fougueux chanteur des Strokes, est le dernier à céder à l'appel des sirènes de l'aventure du solo, appel auquel ont déjà successivement succombé les autres membres du célèbre grpe de rock new-yorkais. PHRAZES FOR THE YOUNG était donc pour le moins attendu, et tout autant enclin à susciter la déception ...

Son chant aussi nonchalant qu'éloquent est reconnaissable entre 1000, mais Casablancas se défait de l'étiquette Strokes et parvient à exister pleinement en tant qu'artiste en solo. 
ll n'empêche que le 1er morceau, "Out of the Blue", avec ses cordes aussi synthétiques que glamour, aurait pu être assuré par les Strokes eux-mêmes. Puis on se retrouve face à un "River of Brake Lights", oscillant entre le noisy et le psyché, et à forte portée émotionnelle... la voie est toute trouvée pour Casablancas dont la musique oscille tout au long de son disque entre MGMT et le grpe dt il est l'un des membres fondateurs. S'ensuivent la ballade organique et soul de "4 Chords of Apocalypse", la post new-wave endiablée du tube en puissance "11th Dimension", la country alanguie de "Ludlow St."... Il y a aussi le rock androïde et très efficace de "Let & Right in the Dark", "Glass", et, enfin, le superbe "Tourist". 
 L'album bien sûr révèle des imperfections, il manque peut-être un petit quelque chose, un je ne sais quoi, ça aurait pu être encore mieux mais au final je suis satisfaite par Phrazes For The Young (même si soyons honnête j'étais loin d'être convaincue au départ, il m'a fallu plusieurs écoutes pour l'apprécier !). Pour finir, mention spéciale pour la pochette !

PHRAZES FOR THE YOUNG, Julian Casablancas (2009) >> Verdict : 3,5/5

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