samedi 2 avril 2011

THE PROMISE (mini-série) - PETER KOSMINSKY


Juin 2005. Erin Matthews, 18 ans, accompagne en Israël son amie Eliza, qui doit y faire ses classes. Erin emporte comme viatique le journal où Len, le grand-père qu'elle connaît à peine, relate les 3 années où il fut soldat en Palestine. Avril 1945. Encore sous le choc de la libération du camp nazi de Bergen-Belsen (restituée via de cauchemardesques images d'archives), le sergent Len Matthews est affecté en Palestine. Son ordre de mission : amener les Juifs et les Arabes « à vivre en paix de nouveau ». Len supporte mal le sort fait aux réfugiés juifs, arrêtés et parqués par l'armée britannique...

Disposant d'une construction narrative originale, The Promise entrelace habilement passé et présent, en nous narrant à travers 2 destinées parallèles - celle de la petite-fille d'aujourd'hui et celle de son grand-père dans sa jeunesse - à 50 ans de distance, tant la genèse immédiate de la création de l'Etat d'Israël au sortir de la 2de guerre mondiale que la situation actuelle du pays.


 Image superbe, plans serrés sur l'intime et plans larges balayés d'Histoire, flash-back soignés sur les années 1940 et acteurs dirigés au millimètre. Rien à dire, c'est de la belle ouvrage.

Le seul point noir de cette saga épique, selon moi, est le personnage d'Erin, une jeune femme qui au départ n'a pas d'opinions, ce qui est tout à fait légitime mais qui parait aussi parfois ne pas comprendre juste pour pousser quelqu'un à lui expliquer. Elle sert ainsi en quelque sorte de véhicule pour tout passer en revue, ce qui joue forcément sur le cheminement qu'elle fait et qui apparaît ainsi beaucoup trop calculé. 


A la différence d'Erin, Len (incarné par l'excellent Christian Cooke), est plongé dans une situation qu'il ne maitrise pas complètement mais cela ne l'empêche pas d'en saisir les tenants et les aboutissants. On se connecte alors beaucoup plus aisément avec son personnage et son histoire, à travers les idéaux et les valeurs qu'ils incarnent, pris par son devoir mais aussi par ses propres convictions. 


Trouvant dès le départ sa puissance émotionnelle avec Len, le présent affaiblit certes épisodiquement la série, mais il n'en reste pas moins une oeuvre extrêmement forte, prenante et documentée autour d'un sujet compliqué et délicat ....


THE PROMISE, mini série de 4 épisodes réalisée par Peter Kosminsky >> 4,2/5

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