dimanche 30 janvier 2011

ANNA CALVI - ANNA CALVI


Depuis la sortie de son single Jezebel (magnifique reprise d'Edith Piaf), tout s'accélère pour Anna Calvi. Le buzz ne cesse de monter autour de cette chanteuse britannique, aidé par la BBC qui l'a classée parmi les 15 artistes les plus prometteurs de 2011. Autant dire que la pression était grande à la sortie de son premier album le 17 janvier 2011. Celui-ci a d'ailleurs fait couler beaucoup d'encre ... entre critiques dithyrambiques et sabotages en règle, on ne sait où donner de la tête ...

PJ Harvey, Patti Smith, Jeff Buckley, ... les comparaisons prestigieuses fusent ... La grande révélation de ce début d'année ...  Depuis plusieurs mois, son arrivée était annoncée comme celle du messie et son génie, proclamé d'emblée. De quoi irriter, se méfier, se bâtir des défenses. Et d'inutiles a priori qui, heureusement, s'effondrent le temps d'écouter son album en entier.  Un premier opus tourmenté, orageux, sensuel et extrêmement bien charpenté !  On ne voit pourtant presque pas la tornade arriver, après une introduction calme et instrumentale (‘Rider To The Sea’) où l’on décèle pourtant déjà une tension sous jacente et une multitude d’influences, notamment ici le grand Ouest américain, celui des BO d’Ennio Morricone, mais aussi une touche de FlamencoC’est bien là tout ce qui fait la richesse d’Anna Calvi : ne pas limiter ses compositions à des chansons ‘Rock’, mais leur insuffler une grande part de variété, et particulièrement via sa culture Classique. Emmenés par la voix et le jeu de guitare hors norme d'Anna Calvi, les titres allient tous avec brio feu et glace, ambiance épique et intimiste et si la jeune demoiselle flirte parfois avec une certaine grandiloquence, elle n'est jamais ridicule ! La superbe First We Kiss, No More Words, Desire, ... etc nous entraîne à travers une chevauchée fantastique au cours de laquelle on a un peu de mal à reprendre son souffle. Je regrette seulement une production un peu froide et trop millimétré ! Une belle claque pour ma part qui me donne énormément envie d'aller la voir en concert !



ANNA CALVI, ANNA CALVI (sortie le 17 janvier 2011) >> 3,8/5

samedi 29 janvier 2011

LE SLIM SE MET AU ROUGE


Le slim en cuir rouge a la côte, grâce au dernier défilé de la créatrice Isabel Marant. En effet, les mannequins de son défilé automne/Hiver 2009-2010 vêtues d'un slim rouge 7/8 et d'un blouson court et chaussées de fins escarpins avaient adopté une allure rockabilly très tentante.  Et si le prix du slim en cuir rouge est dissuasif, un jean rouge roulotté sur la cheville peut résoudre ce problème... 

mercredi 26 janvier 2011

JUST KIDS - PATTI SMITH


C'était l'été où Coltrane est mort, l'été de l'amour et des émeutes, l'été où une rencontre fortuite à Brooklyn a guidé 2 jeunes gens sur la voie de l'art, de la ténacité et de l'apprentissage. Patti Smith deviendrait poète et performeuse, et Robert Mapplethorpe, au style très provocateur, se dirigerait vers la photographie. Liés par une même innocence et un même enthousiasme, ils traversent la ville de Brooklyn à Coney Island, de la 42ème rue à la célèbre table ronde du Max's Kansas City, où siège la cour d'Andy Warhol. En 1969, le couple élit domicile au Chelsea Hotel et intègre bientôt une communautés de vedettes et d'inconnus, artistes influents de l'époque et marginaux hauts en couleur. C'est une époque d'intense lucidité, les univers de la poésie, du rock'n roll, de l'art et du sexe explosent et s'entrechoquent. Immergés dans ce milieu, 2 gamins font le pacte de toujours prendre soin l'un de l'autre. Romantiques, engagés dans leur pratique artistique, nourris de rêves et d'ambitions, ils se soutiennent et se donnent confiance pendant les années de vache maigre. 

Je viens de finir Just Kids de Patti Smith. Je l'avais acheté en septembre avant la conférence de Patti à laquelle j'ai eu la chance d'assister mais j'ai préféré prendre mon temps et savourer chaque passage de ce livre ... qui nous entraîne comme un tourbillon dans une époque où tout semblait possible, une période de mutations que je n'ai pas connu mais qui me laisse pourtant bien nostalgique ... Patti Smith livre en effet ici le conte de sa jeunesse bohème dans le New York de la fin des années 60. Si le bouillonnement artistique new yorkais est au coeur du livre, elle ne cherche pas à embellir cette période d'apprentissage de sa vie d'artiste et de femme.Ses errances le ventre vide avec Rimbaud en poche, ses petits boulots dans une librairie ou chez un disquaire, sa vie avec la faune du Chelsea Hotel ou de la Factory, sa douleur de voir l'homme qu'elle aime s’éloigner pour explorer son identité homosexuelle (notamment en se prostituant), son admiration pour Bob Dylan, Jim Morrison, ..., ses rencontres inattendues avec William Burroughs, Allen Ginsberg, Jimi Hendrix, Janis Joplin ou Gerard Malanga, ses idylles avec Sam Shepard, Allen Lanier, ..., ses essais avec des troupes de théâtre expérimental, ses doutes,  ses angoisses, ses joies, ses idoles qui disparaissent les unes après les autres : Brian Jones, Edie Sedgwick, son périple à Charleville où est enterré Rimbaud, ... mais surtout son histoire d'amour / amitié avec Robert Mapplethorpe, le sulfureux plasticien. Une autobiographie donc bien loin des clichés "ma vie, mon oeuvre, mes succès" ou "sexe, drogue et rock'n roll" et qui se veut surtout un vibrant hommage à l'homme - artiste de sa vie, auquel elle avait promis de raconter LEUR histoire, Robert Mapplethorpe. On découvre ainsi que Patti Smith a mis du temps à devenir chanteuse et compositrice et que Robert n'a pas tout de suite fait de la photo (alors qu'il sera célèbre essentiellement comme photographe). Mais il existait une vive émulation entre les 2 artistes, leurs univers se complétaient, se répondaient. C'est lui qui l'a poussé à mettre ses poèmes en musique et à monter sur scène et c'est elle qui l'a convaincu de faire de la photo. Le style de Patti Smith est simple mais extrêmement élégant et poétique. Les dernières pages évoquant la mort de Robert, atteint du Sida, à la fin des années 80 sont ultra bouleversantes (pour tout vous dire, j'ai pleuré ... ce qui m'arrive extrêmement rarement en lisant un livre). Just Kids, un ouvrage passionnant et touchant à lire absolument !


JUST KIDS, PATTI SMITH >> 5/5


Le travail de Robert Mapplethorpe est assez brutal, très axé sur le sexe masculin, la nudité  mais très novateur (ses clichés peuvent faire penser aux oeuvres d'Andy Warhol mais Robert va beaucoup beaucoup plus loin !!). Quoi qu'il en soit, j'aime énormément ses autoportraits, celui ci notamment  : 




Il a également fait de superbes clichés de Patti Smith, figurant pour la plupart sur ses pochettes d'albums : 


mardi 25 janvier 2011

MELI MELO



West Coast, premier extrait du nouvel album des Dodoz, Forever I can Purr, dont la sortie est prévue pour mars 2011.

Après avoir dévoilé la pochette (surprise ?) de son nouvel album, The Strokes vient d'annoncer officiellement au magazine américain Rolling Stone, le titre de celui-ci. Le quatrième effort studio de la bande à Julian Casablancas s'appelle donc Angles. Le premier single extrait d'Angles sera le morceau "Undercover Of Darkness". Le groupe a également lâché le nom de plusieurs chansons ("Taken For A Fool", "Life Is Simple", "Machu Picchu", "Radio Minor Madness" et "Call Me Back") en précisant que "Life Is Simple" est le seul titre qu'ils ont conservé des premières sessions d'enregistrement réalisées avec Joe Chiccarelli, avant que le groupe décide de produire lui-même le disque. Angles sera disponible le 22 mars.

Prochaine sortie du label Ed Banger Records, la compilation Let the Children Techno, mixée par Busy P et Dj Mehdi se dévoile avec un morceau de Busy P en écoute, intitulé Procrastinator. Une compilation qui devrait contenir de nombreux inédits d'artistes, pas forcément signés sur le label comme Mr Oizo, Djedjetronic, Sebastian, Breakbot, Siriusmo, Cassius, Riton ou encore Brodinski. A télécharger le 14 février et en sortie Cd le 21.

Crystal Stilts sortira son 2ème album, In Love with Oblivion, le 11 avril prochain. Tracklist + pochette

Hugh Laurie est multi cartes. On connait évidemment son rôle du sarcastique Dr House. On connait aussi depuis peu le Hugh Laurie écrivain de thriller. Son romain Tout est sous contrôle a été un hit estival en France. On connaissait sa passion pour la musique et tout particulièrement le rock. A 51 ans, Hugh Laurie annonce la sortie de son premier album sur Warner le 14 avril. Et il s'agit d'un disque de blues. 

Il y a un an, on apprenait le décès de Jay Reatard. L'heure est donc à la célébration de ce triste anniversaire avec la sortie pour ceux qui s'étaient abonnés au label/fan club Shattered Records d'une poignée de documents célébrant la mémoire de JR. D'abord ses 2 derniers morceaux, enregistrés chez lui, 2 jours avant son décès qui ont été pressés en vinyle accompagnés d'un texte écrit par son ami Jeffrey Novak mais aussi un live, un t-shirt, des mp3 de ses titres les moins connus et d'autres goodies. 2011 verra aussi la sortie d'un docu sur la vie de Jay, des rééditions pour les albums de ses premiers groupes ainsi qu'un best-of "definitif"

Shadow of The Wasp - Royal Trux, When I Think Of You - Twiggy, After The Storm - Mumford & Sons, Big Wave - Jenny & Johnny, 20th Century Boy - T.Rex, Sex, Drugs & Rock'n Roll - Ian Dury, The Search for Cherry Red - Jonathan Fire Eater (dont 3 d'entre eux ont formé The Walmen, le premier E.P. est juste génial !!), Get Your Own Blues - Pete (jeune artiste découvert sur myspace, entre BJM et BRMC version Howl), Glitter in Their Eyes - Patti Smith, I Saw her Standing There - The Beatles, I am Not Willing - BRMC, Torn Jeans - Discount, Rollergirl - Anna Karina, They Walked In Line - Joy Division

Arctic Monkeys a commencé à travailler sur son 4ème album avec son producteur James Ford. Alex Turner & co espèrent sortir l'album au plus tôt à la fin du printemps 2011.

Amy Winehouse a effectué son grand retour sur scène au Brésil le 8 janvier 2011The Boulevard of Broken Dreams (excellente reprise). Elle aurait par ailleurs fini d'enregistrer son nouvel album !


Le 4ème album des Kills, Blood Pressures, est prévu pour le 4 avril !! En voici le tracklisting : Future Starts Now, Satellite, Heart is A Beating Drum, Nail In My Coffin, Wild Charms, DNA, Baby Says, Last Goodbye, Damned If She Do, You Don’t Own The Road et Pots And Pans. 1er single, le 31 janvier !! 

Après Let England Shake et le bizarroïde Written On The Forehead, 3 nouveaux extraits de l'album de PJ Harvey ont fait surface sur internet : The Last Living RoseThe Words that Maketh Murder, The Glorious Land.

Peter Doherty est en ce moment même en train de filmer à Bourg-en Bresse Premières images du tournage en costume s'il-vous-plait

Le 3ème album des Hushpuppies, The Bipolar Drift, sortira le 21 mars. Les rockeurs ont selon le communiqué de presse expérimenté de nouveaux sons : krautrock, pop et électro. 1er extrait : Low Compromise Democracy.


Vidéos : Shakin All Over (live du 20 janvier sur le plateau de Letterman, excellent) - Wanda Jackson & Jack White, Inhaler (live) - Miles Kane, The Good Ones (in studio) - The Kills, Brighton Rock : mods & scooters, Akihabara Majokko Princess (starring Kirsten Dunst)Superstition (Black Session) - The Kills, Don't Look Back (le clip officiel) - She&Him, Thunder On The Mountain (Bob Dylan cover) (le clip officiel) - Wanda jackson & Jack White

Kate Moss vient de fêter ses 37 ans, et après 20 ans de carrière, elle arrive encore à nous surprendre. Tout d'abord dans le court métrage publicitaire de Balmain, mêlant vidéo et illustrations animées. Mais aussi cette couverture du magazine Love (très réussie). Il parait également que le projet de Kate de se mettre à la chanson commence à prendre forme !!

Golden Globes 2011 : découvrez le palmarès

Le nouveau single d'Alister vient de sortir : La Femme Parfaite

15 chansons dont vous n'aviez aucune idée qu'il s'agissait de reprises. Ex : Torn de Natalia Imbruglia originellement chanté par Ednaswap, Hey Joe de Jimi Hendrix > The Leaves

Nouveau titre de Wavves : Mutant supposé apparaitre sur la version japonaise de King of The Beach. Très chouette !

Pour écouter le nouvel album produit par Jack White de la première rock'n rolleuse de l'histoire, Wanda Jackson, c'est par ici

Les Vines devraient sortir leur 5ème album, Future Primitive, en avril. En voici le 1er extrait : Gimme Love.

Alex Kirst, batteur de Iggy Pop quant il n'est pas en tournée avec les Stooges, est mort renversé par un chauffard en Californie. Agé de 47 ans, le musicien a été percuté le 13 janvier par une voiture qui a pris la fuite. 

Alors qu'elle nous a gratifié la semaine dernière d'un inédit avec son boyfriend de Wavves, Bethany des Best Coast est déjà de retour avec Sunny Adventure, un titre qui sortira sur un single partagé avec Jeff Brotherhood sur le label de la marque de vêtements Volcom.

Marie Caro, la mère d'Isabelle Caro (R.I.P.) s'est suicidée ... En savoir +

Le mythique Chelsea Hotel, immeuble qui a abrité les plus grands : Andy Warhol, Patti Smith, Janis Joplin, Marilyn Monroe, ... est en vente depuis 4 mois mais ne trouve pas d'acquéreur ...

A 81 ans, Clint Eastwood s'apprêterait à réaliser sa 1ère comédie musicale. L'infatiguable Eastwood planche sur ses prochains projets. Parmi eux, un remake de A Star Is Born, film de William A.Wellman datant de 1937. Beyonce Knowles est présentie pour le rôle titre. On parle également de Will Smith. Le pitch est celui d'une jeune chanteuse qui débarque dans le show business et qui est épaulée par un vieille légende à la carrière en déclin. A Star Is Born par Eastwood serait la 4éme adaptation de cette histoire. 

Anne Hathaway sera Catwoman dans le 3ème volet de Batman "The Dark Knight Rises" réalisé par Christopher Nolan !! Tom Hardy (Inception) campera quant à lui, Bane, l'homme qui veut nuire à Batman !


Après un "‘l'll be back this summer  (je serai de retour cet été ndlr)", qui laissait la porte ouverte à toutes les attentes, Kanye West s’est fait plus explicite : "Mon nouvel album sort cet été". Soit 9 mois après My Beautiful Dark Twisted Fantasy!


Le palmarès des NRJ Music Awards, c'est une blague, non ?


Patti Smith a déclaré au Guardian qu'elle avait écouté le dernier single de PJ Harvey, "Elle a cette nouvelle chanson, The Words That Maketh Murder", quelle super chanson. Elle me rend juste heureuse d'exister. A chaque fois que quelqu'un fait quelque chose qui vaut la peine, moi y compris, ça me rend heureuse d'être en vie. J'ai donc écouté cette chanson toute la matinée, heureuse" (traduction by myself). Patti a également confirmé finir son propre nouvel album le mois prochain.


Un mois après avoir sorti pour Noël le titre inédit Panda Roux, Panda Gris, reprend du poil de la bête dans les médias. Avant la grande sortie le 14 mars prochain de son nouvel album, Julien Doré nous met l'eau à la bouche avec un tout petit extrait  de son nouveau single au titre anglophone, Kiss Me Forever.


Opening Ceremony continue sa collaboration avec Chloe Sevigny pour une collection capsule printemps/été 2011. Cette dernière se compose de pièces unisexes que vous pouvez découvrir en partie ici. T-shirts, sacs à dos, sacs en toile, chaussures en collaboration avec NaNa, vestes de baseball en satin. (le t-shirt Robert Mapplethorpe (L))

MARNIE - ALFRED HITCHCOCK


Mark Rutland sait qu'à chaque nouvel emploi Marnie Edgar déleste ses employeurs. Intrigué par son comportement et attiré par sa fascinante beauté, il l'engage tout de même comme secrétaire-comptable dans sa maison d'édition. Un jour, la jeune femme s'enfuit avec la caisse. Mark s'aperçoit du vol et donne le choix à Marnie entre le mariage ou la dénonciation à la police. Il découvre par la suite que Marnie n'est pas seulement cleptomane mais souffre de bien d'autres maux ...

C’est en 1960, après le tournage de Psychose (1960), qu’Alfred Hitchcock découvre Marnie, le nouveau roman de Winston Graham. Cette histoire le passionne immédiatement. Il contacte la princesse de Monaco, alias Grace Kelly pour le rôle principal. Celle-ci ayant abandonné le métier d'actrice, il réengage Tippi Hedren dont il avait découvert le talent lors du tournage de The Birds. A sa sortie, Marnie fut un échec autant auprès du public que de la presse spécialisée ... Ce n'est certes par le film le plus réussi de Hitchcock. L'intrigue vraiment passionnante se dénoue en milieu de film. La suite, relevant beaucoup plus du drame psychologique que du film de suspense, - intéressante mais perdant de sa saveur -, n'est que le récit d'un homme amoureux qui cherche à comprendre pourquoi sa femme va si mal. L'ambiance reste cela dit lourde et un peu glauque. Mais Tippi Hedren, blonde hitchcokienne dans toute sa splendeur, interprète très bien Marnie, cette femme fragile, étrange, inquiétante et hantée par son passé. Face à elle, Sean Connery, dans un registre plutôt inhabituel, mais excellent lui aussi. La relation entre ces 2 personnages est particulièrement intéressante, Tippi Hdren, mythomane, frigide, ... Sean Connery partagé entre un sincère sentiment de protection et un certain aspect sadique. Certaines scènes sont très bien réalisées (le vol, l'orage, ...) et d'autres beaucoup moins (celle de la chute à cheval par exemple). Quelques longueurs. Un "petit" Hitchcock donc mais qui vaut tout de même le coup d'être vu.



MARNIE (PAS DE PRINTEMPS POUR MARNIE en VF, ce titre n'a vraiment aucun lien avec l'histoire ...) - ALFRED HITCHCOCK >> 3,5/5

Le tournage fut loin d'être facile pour la comédienne Tippi Hedren ... qui devait sans cesse repousser les avances sexuelles d'Hitchcock ... Celui-ci ira même jusqu'à envoyer une poupée à la fille de la comédienne (Mélanie Griffith) représentant sa mère dans un cercueil. Mélanie Griffith a elle-même déclaré : "J'ai toujours pensé que Hitchcock avait volé ma mère. Il était obsédé par elle et il a brisé sa carrière parce qu'elle ne voulait pas se laisser faire. Pour mes 6 ans, il m'a envoyé une boîte en forme de cercueil avec une poupée représentant ma mère telle qu'elle était dans les Oiseaux. C'était un malade".

MARNIE STERN - MARNIE STERN


Marnie Stern experte en finger taping (elle balance des riffs ultra rapides avec une double guitare), s'est faite un nom grâce à son jeu de guitare hyper technique, et en sachant particulièrement bien s'entourer. Pour son 3ème album, elle a en effet confié l'exécution de ses compositions à des musiciens aussi efficaces qu'imprévisibles comme le sont l'intenable batteur Zach Hill et son petit ami bassiste Matthew Flegel. 

On ne va pas se mentir, je ne connaissais pas Marnie Stern jusqu'à cette année ... mais c'est avec ce morceau Every single Means Something que je l'ai découverte, j'ai trouvé ça  sympa et étrange à la fois et j'ai donc décidé de me pencher un peu plus sur elle et notamment sur son dernier album en date sorti le 5 octobre 2010. Dès les premiers titres, on est bluffé par la virtuosité de cette artiste hors norme, cette "guitar heroine" tout comme par son énergie et sa créativité débordante. Mais cette dernière d'ailleurs, n'est pas toujours sa meilleure amie, le résultat est certes original, complexe et progressif mais il se révèle aussi assez indigeste sur la longueur ...Au cas où vous écouteriez l'album de bout en bout, autant vous prévenir que ça vous nettoie bien le cerveau ;-)  A Marnie Stern, je dis donc oui mais avec parcimonie

MARNIE STERN, MARNIE STERN >> 3,1/5

dimanche 23 janvier 2011

I'M HAVING FUN NOW - JENNY AND JOHNNY



Encore un duo ... et oui ... c'est apparemment LE filon musical de ces derniers mois ! mais Jenny et Johnny ne débarquent pas de nulle part ! Elle a squatté les plateaux de séries tv et teen movies pendant une bonne partie de son enfance avant de fonder le groupe Rilo Kiley pendant que lui entamait une carrière solo discrète mais remarquée par un certain Elvis Costello qui permit au duo de se retrouver en studio ensemble pour la première fois !


I'm Having Fun Now porte vraiment bien son nom ! S'il ne fracasse rien en terme d'originalité, il constitue une sympathique tranche d'indie pop ! Mordant et sucré à la fois, le combo touche aussi bien au shoegaze (Big Wave), à la country (Switchblade), qu'à la pop 60's (Just Like Zeus) et même au grunge (Scissor Runner, My Pet Snakes). L'album est court : 35 minutes, c'est on ne peut plus concis mais il s'écoute vraiment bien. Les voix de Lewis et Rice se marient parfaitement pour former un tout très agréable à l'oreille. La guitare autant électrique qu'acoustique est à la base de chaque composition, et celles-ci sont solides. En voiture, au bureau, sur un  baladeur ou autre, c’est un album qui tout en abordant des thèmes relativement sombres (Big Wave : la récession, Animal: la religion, ...) respire l’air frais, le soleil, le vent d’été et la Californie !


Big Wave
Slavedriver
Committed

I'M HAVING FUN NOW, JENNY & JOHNNY (sortie le 27 décembre 2010) >> 3.2/5

vendredi 21 janvier 2011

MON STAGE DE JOURNALISME A L'ALSACE



Après un stage presque désastreux à Cultura (la vente n'est définitivement pas faite pour moi et ce dans n'importe quel domaine ...) en décembre constitué principalement de mises en rayons, j'ai eu la chance d'être acceptée pour une dizaine de jours à L'Alsace (du 4 janvier au 14 janvier), quotidien local de ma région (ou plutôt département devrais-je dire). Le journalisme m'a toujours attiré mais je n'ai jamais eu l'occasion de me confronter à la réalité du terrain (c'est bien beau de se rêver grand reporter mais ça ne concerne [malheureusement] qu'un tout petit nombre de journalistes !!), c'est désormais chose faite !! 

Le décor : ambiance agréable, petite équipe (7 journalistes), pas trop de prise de tête et de pression. Il faut savoir que les journalistes n'ont pas d'horaires fixes, ils ne connaissent pas les 35 heures et peuvent même travailler le dimanche. Mais en tant que stagiaire, mes journées n'excédaient pas 7 heures (9h - 12h, 14h - 18h). 

Une réunion avait lieu tous les matins à 9h30, jamais vraiment avec les mêmes journalistes, au cours de laquelle étaient discutées la parution de la veille et celle à venir. 

Chaque après-midi, les deux plus jeunes journalistes faisaient à tour de rôle la tournée faits divers (auprès de la police, des pompiers, etc ...) (anciennement rubrique des chiens écrasés ^^). Des faits divers parfois marrants mais le plus souvent glauques (un éduc se fait tabasser dans un centre etc) ou pas spécialement palpitants (un feu de benne ou que sais-je encore). Je les ai accompagnés 3 jours de suite mais à vrai dire ce n'est pas ce qui m'a le plus intéressé (et c'est d'ailleurs bien pour ça que ce sont les plus jeunes de la rédac qui s'y collent ^^) !

Les journalistes de la rédac m'ont très bien accueilli, certains d'entre eux m'ont trimbalé à droite à gauche pour assister à des interviews, des reportages etc. (interview d'un professeur d'hapkido, affaires jugées au tribunal, soldes, visite d'une mosquée ...) mais surtout m'ont proposé d'écrire des articles en m'aidant des notes que j'avais prise et les plus sympas d'entre eux les ont même publiés (signés et tout et tout ! autosatisfaction) ! Ma mère, bien sûr, s'est empressée de découper toutes les coupures de presse dans lesquelles je suis apparue (dont une photo prise par le photographe de la rédac' et ouais carrément !!, d'ailleurs la voici, comment ça je me la pète ^^)


Photo : Dom Poirier

Totalement novice en la matière, j'ai appris énormément de choses durant ce stage. 

Un journaliste, par exemple, ne doit pas rêvasser quand il est en intervention, car après sur le papier il ne faut pas raconter n'importe quoi (mieux vaut s'abstenir que d'écrire quelque chose dont on n'est pas sûr ...). 

Un journaliste doit poser la même question de plusieurs façons différentes aux personnes qu'il interviewe pour être certain d'être compris et d'avoir compris la réponse, quitte à passer pour un imbécile ... 

Un journaliste (surtout local) ne doit jamais avoir la flemme de se déplacer. La rénovation de l'église machin ? Le salon philatélistes à perpètes les oies ? C'est loin et en plus on s'en fout ? Non, non, on s'en fout pas. Allez hop on y va !!, la politique d'un journal local étant que même le plus ridicule petit évènement est susceptible d'intéresser quelqu'un (genre les petits vieux friands de potins en tout genre ou les locaux bien sûr).

 Les informations à traiter en région sont donc plus ou moins intéressantes (cela dit, selon la plupart des journalistes, il ne se passe pas une semaine sans qu'un sujet les botte à fond !) MAIS le journalisme est un des rares métiers où aucune routine ne s'installe, d'ailleurs ce stage, est, je crois bien, le seul pour lequel j'étais motivée à me lever le matin ! J'envisage donc d'en faire ma principale idée d'orientation (après 2 années de droit laborieuses et non concluantes). 

 Il faut bien sûr dans ce métier s'intéresser aux gens, être curieux de tout mais rigoureux, savoir écrire (et sans fautes s'il-vous-plait), se créer un réseau. 

Certains journalistes que j'ai côtoyé ont insisté sur le fait que passer par une école de journalisme était capital ... (ce que je ne peux malheureusement pas me permettre) mais d'autres en revanche comme le plus jeune de la rédaction (qui a commencé ainsi) m'ont encouragé à devenir correspondante (en clair pigiste ahah), ce que je pense d'ailleurs faire !  Mon seul regret ? Que le stage n'ait pas duré plus longtemps !


N'hésitez pas à me faire part de votre expérience à ce sujet ! 

jeudi 20 janvier 2011

CAPE DORY - TENNIS


Alain Moore et Patrick Riley en duo à la ville comme à la scène sont loin d'être étrangers à la plage et à la mer. Ces 2 là se sont rencontrés pendant leurs études de philo à l'université, ils s'étaient promis, qu'une fois diplômés, ils vendraient tous leurs biens, quitteraient Denver pour acheter un voilier et vivre en mer. Leur rêve a fini par devenir réalité. Un voyage à la voile de 7 mois le long de la côte Est. Un tel périple étant difficile à raconter en détails à leurs amis, ils ont donc eu l'idée de le mettre en musique. Ecrire de la musique, c'était un peu comme se réfugier dans nos souvenirs a d'ailleurs déclaré Alain Moore. Les chansons de Cape Dory sont ainsi conçues comme un journal de bord, une bande son de leurs aventures.

Premier album donc pour Tennis (précédé tout de même par l'E.P. Baltimore, qui les a fait connaitre). 10 titres et moins de 30 minutes au total, emballé c'est pesé ! A l'image de leurs confrères des Morning Benders ou de Best Coast, Tennis joue à fond la carte vintage 50's, indie surf. Un son lo-fi, des harmonies vocales sous influence Spectorienne (des "oooh", "ahhha" doo wop en veux-tu en voilà), une rythmique simplette, des guitares un peu brouillonnes et minimalistes qui soutiennent une voix acidulée et une réverb envahissante, voilà à peu près le cocktail extrêmement sympathique de Cape Dory. C'est chouette, mignon, léger et frais. Ce n'est effectivement pas de saison mais du coup à l'écoute de l'album une certaine nostalgie nous envahit, on rêve de la mer, du sable et des cocotiers, ... ce qui ne peut pas faire de mal en cette période glaciale de l'année !

Take Me Somewhere
Marathon
Biminy Bay

CAPE DORY, TENNIS (sortie le 18 janvier) >> 3,3/5

mercredi 19 janvier 2011

SIGH NO MORE - MUMFORD & SONS


Mumford & Sons a signé avec leur Sigh No More l'une des plus jolies réussites de 2009 (sorti en France en avril 2010), album qui avait pourtant échappé à mes oreilles de geek musical. Faute avouée à moitié pardonnée ?

Noah & The Whale, Johnny Flynn, ... le revival folk et acoustique est bel et bien là ... et c'est sur ce terrain que joue également les Mumford and Sons (d'ailleurs initialement connu pour être le backing band plus ou moins officiel de Laura Marling). Dès les premières mesures de Sigh No More, on est entrainé dans l'univers de ces folkeux londoniens. Il y a dans la musique de ce quatuor une joie communicative symbolisée par ce banjo sautillant très bluegrass, ces violons virevoltants, cette mandoline et cette guitare dansantes, ces choeurs de marin mais aussi une certaine mélancolie incarnée notamment par la voix rocailleuse et subtile de Mumford qui guide l'auditeur tout au long de l'album. L'ensemble est assez uniforme du point de vue qualitatif, il n'y a pas de "Wow moment" mais quelques titres sortent tout de même du lot : The Cave, Little Lion Man, White Bank Page, Winter Winds  et promettent pour la suite. Les morceaux sont construits dans la lignée de la flamboyance orchestrale d'Arcade Fire : des couplets plutôt calmes mais expressifs et travaillés suivis de refrains presque pop très accrocheurs. Le résultat n'est certes pas follement original mais extrêmement agréable (et reposant) à écouter !

SIGH NO MORE, MUMFORD & SONS >> 3,2/5

mardi 18 janvier 2011

STRIDULUM II - ZOLA JESUS


Zola Jesus, nom de scène de Nika Roza Danilova signe Stridulum II, son troisième album (ou plutôt une réédition de son EP Stridulum enrichi de 3 titres bonus).

Night, le premier titre de cet album nous plonge immédiatement dans l'ambiance. Habillage lo-fi, instrus sombres, rythmique glaciale. Zola Jesus tire parfois des ficelles gothiques très premier degré mais n'est jamais ridicule ou forcé car elle fait preuve d'une grande maîtrise de son univers. Elle ne franchit en effet jamais la ligne qui sépare l'angoisse sourde de la dépression totale, sa voix profonde et puissante (parfois monochorde mais bénéficiant d'une formation à l'opéra de plusieurs années) qui lui a valu d'être comparée à Siouxsie Sioux doit y être pour quelque chose ! Une artiste à suivre quoi qu'il en soit.

STRIDULUM II, ZOLA JESUS (23 août 2010) >> 3,25/5

dimanche 16 janvier 2011

TREATS - SLEIGH BELLS


Encensé par la critique à la suite de performances remarquées, notamment par l'ultra influent Pitchfork et plébiscité par des artistes confirmés tel que M.I.A. SLEIGH BELLS a sorti l'an dernier un premier album complètement barré au doux nom de Treats.

Derrière Sleigh Bells se cachent Derek Miller et Alison Krauss, tous 2 issus de 2 régions très éloignées sur le plan musical. Il a fait ses gammes au sein du groupe metalcore Poison The Well. Elle était chanteuse dans le Girls Band Ruby Blue. On peut curieusement entendre l'influence de ces deux extrêmes dans leur premier album Treats. Tout comme Crystal Castles, ils n'hésitent pas à mixer  gros beats électro, riffs de guitares qui décoiffent, chant pop sucré sexy (tendant vers le rap) . Cette alliance apparemment contre nature fonctionne pourtant très bien et atteint sa cible avec une facilité déconcertante, que ce soit sur les tonitruantes Infinity Guitars, Tell 'em, Riot Rythm, Crown on The Ground, ou sur des morceaux plus détendus (de manière toute relative) de la gachette comme Kids, Rill Rill, A/B Machines, seules Rachel et Run The Heart me paraissent un ton en dessous. Treats procure un plaisir immédiat, un fun absolu sans passer par le côté bourrin de la chose, peu importe si l'on redoute que Treats résiste mal aux écoutes incessantes que l'on n'évitera pas de lui infliger, pour le moment on profite de ce véritable raz de marée sonore amusant, surprenant et plutôt bien réalisé qui donne la pêche ! 

TREATS, SLEIGH BELLS (11 mai 2010) >> 3,35/5

samedi 15 janvier 2011

SOMEWHERE - SOFIA COPPOLA


Johnny Marco, acteur à la réputation sulfureuse, dépressif, vit à l'hôtel du Chateau Marmont à Los Angeles. Il y erre comme une âme en peine entre 2 tournages. Même les danseuses de strip, qui viennent régulièrement faire leur show dans sa chambre, n'arrivent pas à le faire sortir de sa torpeur. Sous l'instance de son ex-compagne, il doit s'occuper de sa fille Cléo, âgée de 11 ans, le temps d'un week-end. Entre une compétition de jeu vidéo, une virée à la patinoire et un voyage surréaliste en Italie où Johnny doit recevoir un prix, le père et la fille vont se rapprocher.


Un film de Sofia Coppola, c'est tellement rare que forcément cela crée une forte attente de la part du public ... de son public dont je fais partie. Le vide est un sujet difficile à traiter de manière intéressante. Beaucoup de réalisateurs se sont essayés à cet exercice périlleux qui consiste à filmer le néant sans tomber dans les travers d'une succession de cadres vides sans intérêt. Films après films, c'est peut-être le sujet de prédilection de Sofia Coppola qui adore filmer l'ennui de vies vidées de sens, des personnages qui tournent en rond vainement . Elle confirme cette envie dans Somewhere. Le premier plan même s'il n'est guère subtil : une Ferrari qui multiplie inlassablement les tours de piste sur un circuit automobile circulaire nous prépare à ce qui va suivre ... Sofia Coppola nous promène effectivement en terrain balisé : pour elle, l'errance passe encore par la répétition des séquences et les longs plans sur le regard sans vie de son acteur, Somewhere se caractérisant ainsi par un rythme indolent, mystérieux, contemplatif et vaporeux (la marque de fabrique de la jeune réalisatrice). Ici, il n'est plus question cependant de spleen adolescent mais de revers de la célébrité (la solitude). Johnny est enfermé dans un monde, celui du star system qu'il ne supporte plus (les petites hypocrisies (lorsqu'il se fait prendre en photo avec une actrice qui le déteste), les privilèges, les attentions obséquieuses de son entourage, les questions tour à tour niaises et philosophiques des journalistes, ...), tout n'est que futilité, artifice. L'apparition de Cleo change la donne et apporte notamment les plus belles séquences du film : la géniale scène à la patinoire, à la piscine, ... Je ne vous cache pas que je me suis ennuyée fermement à plusieurs reprises ... mais ... Somewhere laisse une drôle d'impression en sortant (un peu comme tous les S. Coppola d'ailleurs) ... comme si la mélancolie (omniprésente) que distille Sofia tout au long de son film déteignait sur vous ... et puis il y a la B.O., extrêmement chouette (T. Rex, Kiss, Phoenix...), le casting excellent, les apartés cocasses, les répliques assassines (les SMS anonymes que reçoit Johnny : Why are you such an asshole etc) ... et surtout ce traitement si caractéristique de l'image (des paysages le plus souvent)  ... 


SOMEWHERE, SOFIA COPPOLA (5 janvier 2011) >> 3,5/5

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