mardi 14 février 2012

COMMUNITY


Community met en scène un groupe d’étudiants d’un community college, établissement d’enseignement supérieur américain souvent considéré comme inférieur à l’université et qui accueille pour cette raison de nombreux élèves en difficulté ainsi que des adultes souhaitant reprendre leurs études. Le personnage central est Jeff Winger, ex-avocat à tendance manipulatrice qui doit récupérer son diplôme après avoir été exclu du barreau. Autour de lui gravite une demi-douzaine d’autres étudiants : Britta Perry, jeune femme un peu paumée ; Abed Nadir, passionné de cinéma à l’allure toujours détachée (syndrome d'asperger) ; Shirley Bennett, ancienne mère au foyer récemment divorcée et souhaitant retrouver du travail ; Annie Edison, tout juste exclue d’une université pour son addiction à la drogue, maintenant guérie ; Troy Barnes, autrefois star de football américain au lycée qui a perdu sa bourse d’étude après une blessure ; Pierce Hawthorne, qui a pratiqué un peu tous les métiers et a été marié sept fois. Au début simple groupe d’étude pour les cours d’espagnol (délivrés par le tyrannique Señor Chang), leurs caractères souvent opposés et les interactions avec les personnalités un peu déjantées qui peuplent leur établissement (étudiants comme professeurs) les entraînent parfois dans des situations surréalistes…


Le concept (une comédie) et le cadre (la fac) ne sont bien sûr pas vraiment innovants mais le traitement qui en est fait est quant à lui extrêmement habile. 

On retrouve des personnages hauts en couleur que ce soit parmi le groupe d'amis ou les professeurs. Les dialogues entre ces personnages super typés mais développés de manière intéressante sont incisifs et font mouche à tous les coups. Pas de discours pétris de bons sentiments et de politiquement correct, ici. 

L'aspect surréaliste est très présent avec notamment Abed relativement prescient du contenu des épisodes, leurs profs et leurs cours complètement dingues (un remake du Cercle des Poètes Disparus, un cours de billard qui finit fort dévêtu, un cours de potterie no ghosting admitted, ...) ou encore avec le doyen de la fac, clone de moby, caricaturant à l'extrême sa gay attitude (se déguise en lady gaga pour halloween, ...). 

Même si la plupart des scènes frôlent l’absurde, le plus drôle se trouve dans le nombre incalculable de références à des films, dessin-animés, séries cultes entre les années 80′s jusqu’à aujourd’hui (Pulp Fiction, Donjons et Dragons, Star Wars, Doctor Who, une partie de paintball qui se transforme en véritable western, ...).
Il n’y a pas un épisode qui ne soit pas doté d’une scène parfaitement mémorable, et leur durée plutôt courte (format 20 minutes), permet de ne ressentir ni longueur ni ennui. 

Une certaine romance existe par ailleurs mais elle est en général tournée en dérision très rapidement et ne tombe absolument pas dans la facilité. 

Parce qu'elle est drôle (tous les épisodes sont géniaux) et parce que tout le monde y trouvera son chouchou auquel s'identifier (même si personnellement, fait extrêmement rare, je suis fan de tous les personnages de la série), Community est une série exceptionnelle (je dirais même la meilleure série comique actuelle) que je vous recommande chaudement !!

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