lundi 30 janvier 2012

LE CONFORMISTE - BERNARDO BERTOLUCCI


Dans l'Italie des années trente. Marcello est hanté par le meurtre d'un homosexuel qu'il croit avoir commis. Par souci de se conformer au plus grand nombre, il va adhérer au fascisme, se marier avec Giulia, une bourgeoise qui symbolise parfaitement son idéal social. Puis il va etre amené à devenir le complice de l'assassinat politique de Quadri, son ancien professeur de philosophie, un intellectuel opposé à Mussolini qui s'est réfugié à Paris...

Le régime fasciste de Mussolini a nourri l'oeuvre de nombreux réalisateurs italiens. Le Conformiste est une critique d'une grande intelligence de la dictature d'extrême-droite et de son effet sur les hommes. Trintignant incarne avec brio Marcello, un homme dont la seule motivation est de s'intégrer au monde qui l'entoure. C'est l'unique raison pour laquelle il se marie à Giulia et veut fonder une famille. C'est aussi ce qui explique sa collaboration avec le régime fasciste. Son voyage de noces servira d’ailleurs de couverture pour sa première mission en tant qu’agent des services secrets italiens. Marcello doit éliminer son ancien professeur de philosophie, Quadri (Enzo Tarascio), qui habite maintenant à Paris. Cependant, il s’attache beaucoup plus qu’il ne le devrait à cet homme d’une grande sagesse ainsi qu’à sa femme Anna (Dominique Sanda). Ces deux rencontres l’amènent à confronter un amour véritable ainsi qu’une idéologie en laquelle il croit peut-être vraiment. Le tour de force de Trintignant est soutenu par une photographie impressionnante, une musique magnifique (composée par le très célèbre Delerue) et une mise en scène audacieuse parfois même surréaliste. Le spectateur est transporté d'un lieu à l'autre et d'une époque à l'autre avec fluidité et flair même si la structure narrative sinueuse de la première partie du film peut porter à confusion. Le Conformiste est par ailleurs une oeuvre riche et subtile, une fine observation du comportement humain et de la nature influençable de l'homme en société. Le Conformiste, un chef d'oeuvre intemporel à voir absolument. 




LE CONFORMISTE, BERNARDO BERTOLUCCI (date de sortie : 17 février 1971) >> 4/5

jeudi 26 janvier 2012

IRELAND, OSCAR WILDE & GUINNESS


Liverpool, Manchester, Londres, Oxford, ... après 7 mois géniaux passés en Angleterre près de Birmingham (souvenez-vous), 


ma famille au pair m'a annoncé fin août qu'elle n'avait plus besoin de moi à la rentrée les enfants ayant changé d'école ... Panique à bord ! Moi qui pensais être tranquille jusqu'à février 2012 ... et bien non ! Que faire ? Trouver une nouvelle famille ? Chercher un travail ? Rentrer en France ?

Une fois la nouvelle digérée ou presque, j'ai pris les choses à bras le corps, je me suis inscrite sur différents sites et forums d'au pairs, j'ai contacté mon agence (qui a été loin d'être d'une grande aide), j'ai commencé à regarder les offres d'emploi.

Plusieurs familles d'accueil sont entrées en contact avec moi (dont une écossaise à l'accent extrêmement prononcé et donc quasiment incompréhensible !). Entre-temps, j'ai échangé des mails avec une autre au pair qui habitait à Kilkenny en Irlande mais qui ayant le mal du pays cherchait une remplaçante. Deux ou trois jours après un mailing intensif, la mère a pris le relais. A la fin de la semaine, elle m'a appelé, a échangé quelques mots avec ma famille au pair anglaise et c'est au cours de cet unique entretien téléphonique que j'ai su qu'elle m'avait choisi. 

Un peu triste de quitter l'Angleterre mais ravie à l'idée de partir pour de nouvelles aventures et irlandaises qui plus est, j'ai préparé mes valises (un casse-tête ... forcément après 7 mois passés loin de chez moi ...) et booké mon billet de bus pour Kilkenny (qui comprenait évidemment la traversée en ferry). 

Deux jours plus tard à peine, je disais au revoir aux 2 petits monstres qui adorables n'ont cessé de me répéter que j'allais leur manquer et qu'ils ne voulaient pas que je parte, puis parcourais les 312000 km me séparant de l'Irlande. Le voyage fut long et fatiguant, heureusement l'accueil réservé par Marie, ma nouvelle host mum et Daniel, le petit rouquin de 11 mois dont j'allais m'occuper a été chaleureux.

En Irlande, les débuts aussi ont été difficiles mais pas pour les mêmes raisons qu'en Angleterre. Pratiquement 45 heures de travail par semaine, très peu de pauses dans la journée (exception faite lors des siestes de Daniel) bref un rythme très soutenu et donc très différent de celui que j'avais auparavant. Deux semaines après mon arrivée, ma host mum a commencé à travailler de nuit, pas facile de s'adapter là non plus. La première nuit, je n'ai tout simplement pas dormi, l'oreille collée au babyphone. 

Suite à une grande discussion avec ma host mum qui a tout arrangé, je ne m'occupais plus de Daniel "que" 26/27 heures par semaine, j'étais de ce fait beaucoup moins stressée ! Je n'avais pas vraiment de journées ou de nuits types. Le petit allait trois fois par semaine à la crèche pendant environ 3/4 heures. Une semaine sur deux, les grands parents venaient le chercher le lundi et le vendredi après-midis. Daniel se réveillait au plus tôt à 6h30, au plus tard et si j'avais de la chance, à 8h. Je le débarbouillais, lui changeais ses couches, lui donnais à manger (et pas des plats préparés s'il-vous-plait), l'habillais, jouais avec lui, l'emmenais au parc, ... j'étais en quelque sorte sa deuxième maman ;-). C'était loin d'être de tout repos évidemment et ce d'autant qu'il ne parlait encore ... Heureusement, mes weekend étaient off et je pouvais faire la grasse matinée (je n'osais pas dans ma host family anglaise).

J'ai rencontré pas mal d'au pairs sur place dont une allemande avec laquelle je me suis super bien entendue (nous avons prévu de nous revoir à Hambourg :-)). C'est d'ailleurs avec elle que j'ai visité Cork, Dublin, Waterford, Tramore, Leighlinbridge, ...).


 Comme je n'avais ni permis ni voiture, il m'était assez difficile de me déplacer, l'Irlande n'étant pas extrêmement organisée au niveau des transports (le train est cher et le réseau peu desservi, le bus prend du temps ...). Contrairement à l'Angleterre, je ne pouvais pas prévoir de day trips (à l'exception de Dublin). Mon anglais s'est très nettement amélioré mais mon accent français est malheureusement toujours là (il n'est plus aussi fort qu'à mon départ, ouf ! et puis il parait que les anglais et les irlandais trouvent ça mignon ;-)).

Au mois de novembre, ma host mum irlandaise m'a fait savoir que je ne lui convenais plus ... Je suis tombée des nues ... Les raisons invoquées étaient assez floues, je pense surtout qu'elle n'avait pas mesuré ce que c'était d'avoir une au pair vivant à la maison 24h sur 24. Je me suis cela dit très bien entendue avec elle durant mon séjour, elle a tout fait pour me faciliter la vie. Je pouvais sortir durant la semaine (Kilkenny avec ses petits salons de thé est une petite ville fort sympatique, son château, sa cathédrale St Canice notamment sont admirablement conservés) , que ce soit aux pubs (une vraie institution en Irlande bien sûr), au movie club (le propriétaire suit des cours de cinéma et projette de toujours de très bons films et surtout c'est gratuit !), faire du shopping (même si l'on retrouve en Irlande la plupart des enseignes britanniques le pays ne rivalise de loin pas avec le Royaume-Uni !).

J'ai profité de mon dernier mois à Kilkenny pour faire un maximum de choses (concert de Miles Kane, Kasabian, les falaises de Moher [grandioses], Belfast [la ville en elle-même n'est pas transcendante mais son histoire est très intéressante], le Connemara [magnifique]).
L'Irlande est un pays qui attire beaucoup de monde et qui est réputé pour ses habitants chaleureux. Tous les Irlandais que j'ai rencontré ont en effet tous été très sympas avec moi et contrairement aux idées reçus il en a été de même pour les Anglais). Côté temps, il pleut beaucoup (mais pas autant qu'en Angleterre), le vent plutôt fort est assez difficile à supporter. 

Avec une population de seulement 4,5 millions d'habitants, les villes irlandaises sont relativement petites (la différence est assez flagrante (surtout après avoir été en Angleterre pendant 7 mois). Par exemple, Dublin, ne compte que 500 000 habitants (un peu plus que Lyon) et la 2ème ville, Cork, n'en héberge que 120 000 (l'équivalent de Metz ou Besançon). 

Ma vie d'au pair me manque parfois ... c'est certain ... même si honnêtement une année m'a amplement suffi ! Le fait de vivre avec une famille d'accueil entraîne en effet pas mal de tensions et de disputes, c'est pourquoi je ne compte pas repartir en tant que fille au pair. J'ai appris énormément sur moi-même (me débrouiller seule sans ma famille), j'ai découvert deux pays très différents, deux cultures, des endroits très beaux, intéressants et/ou surprenants, j'ai fait la connaissance de gens venant des quatre coins du monde. Le retour à la vie normale a malheureusement été et est toujours difficile.  J'encourage en tout cas quiconque a envie de tenter l'expérience à se lancer !

 Je suis à présent sur un nouveau projet (la fièvre des voyages .... ^^) qui me tient vraiment à coeur, partir en Australie pendant un an avec un working holiday visa mais je dois auparavant faire quelques économies, fingers crossed ! 

Si vous avez des questions, des conseils, des observations ou des témoignages, n'hésitez pas à m'en faire part !! 

JOURNAL D'UN VIEUX DEGUEULASSE - CHARLES BUKOWSKI



Voici le meilleur des chroniques publiées par le grand écrivain de la déglingue made in Los Angeles, Charles Bukowski, dans un magazine underground (Open City) à la fin des années 60. 

Notes of A Dirty Old Man, traduit en français par Journal d'un Vieux Dégueulasse est un recueil de chroniques. Chroniques qui relatent le quotidien réel ou supposé de l'écrivain, sans que l'on puisse y discerner la part véridique de l'imaginaire. 

Dans ses chroniques, on retrouve son goût pour les packs de bière, les femmes, les errances nocturnes, les paumés, les allumés, les courses de chevaux, la tragi-comédie du sexe, les psychodrames de caniveau : tout cela dans une sorte de réflexion sur la société américaine inspirée par ses propres expériences. L'auteur montre l'envers du décor, les Etats-Unis étant souvent loin de l'American Dream qu'on leur prête. 

Bukowski observe l'humanité et nous la décrit sans que ça ait l'air de le toucher, c'est du moins ce que l'on ressent en lisant certaines de ces histoires. Il ne faut cependant pas s'arrêter à la surface car Bukowski peut apparaitre au détour d'un mot, d'une phrase ou d'un paragraphe comme un être sensible et révolté.  

Le style de Bukowski est brut, violent, direct, spontané, cynique et souvent extrêmement cru. Le manque de ponctuation (sauf point et virgule), de majuscule peut être d'ailleurs déroutant au début mais montre surtout le refus de Bukowski de se conformer aux règles d'écriture trop rigides. 

On rit jaune et noir. Ce Journal m'a un peu moins enthousiasmé que Pulp que j'avais tout simplement adoré (bien qu'il soit considéré comme à part dans l'oeuvre de Buk), je pense m'attaquer malgré tout ces autres ouvrages très bientôt !

 Journal d'Un Vieux Dégueulasse est un grand classique que je conseille oui mais uniquement à ceux qui ont les trippes bien accrochées ! 
l'hôpital, c'est le lieu où l'on s'efforce de vous tuer sans vous dire pourquoi. la cruauté glaciale et rationnelle de l'Hôpital américain ne s'explique pas que par un corps médical débordé, qui se serait habitué à la mort, au point de la trouver banale. mais surtout parce que les médecins, bien que TROP PAYES POUR N'EN BRANLER PAS UNE, sont adulés par les ignorants, à l'égal des sorciers avec leurs potions magiques, alors que, la plupart du temps, ils confondent les poils de leur cul avec du céleri rémoulade.
Tout allait de travers. Les gens s’accrochaient aveuglément à la première bouée de sauvetage venue : le communisme, la diététique, le zen, le surf, la danse classique, l’hypnotisme, la dynamique de groupe, les orgies, le vélo, l’herbe, le catholicisme, les haltères, les voyages, le retrait intérieur, la cuisine végétarienne, l’Inde, la peinture, l’écriture, la sculpture, la musique, la profession de chef d’orchestre, les balades sac à dos, le yoga, la copulation, le jeu, l’alcool, zoner, les yaourts surgelés, Beethoven, Bach, Bouddha, le Christ, le H, le jus de carotte, le suicide, les costumes sur mesure, les voyages en avion, New York City, et soudain, tout se cassait la gueule, tout partait en fumée. Il fallait bien que les gens trouvent quelque chose à faire en attendant de mourir. Pour ma part, je trouvais plutôt sympa qu’on ait le choix.
 can you imagine the world of 2010 a.d. ? of course, the way it will look will depend a lot on what is done with the Bomb. I suppose men will still eat eggs for breakfast, have sex problems. write poetry. commit suicide.
JOURNAL D'UN VIEUX DEGUEULASSE, CHARLES BUKOWSKI >> 3.65/5 

samedi 21 janvier 2012

VERA DRAKE - MIKE LEIGH


Londres, 1950. Vera Drake vit avec Stan, son mari, et leurs 2 enfants, Sid et Ethel : une famille modeste, heureuse et soudée. Vera est femme de ménage, Stan, mécanicien dans le garage de son frère. Sid apprend le métier de tailleur, Ethel est ouvrière dans une fabrique d'ampoules électriques. Énergique et souriante, chaleureuse et dévouée, Vera se dépense sans compter pour sa famille et ses voisins. Dans le plus grand secret, elle aide aussi bénévolement des jeunes femmes à avorter ...

Le film est bon, le ton juste. L'atmosphère des années 50 en Angleterre est très bien restituée, le spectateur pénètre ainsi peu à peu dans ce monde remplie de conventions, de tabous et de non dits. La mise en scène est sobre et efficace. Le rythme de narration calme et serein. Quant au casting, il est judicieux; Imelda Staunton interprète à merveille l'avorteuse, dynamique, souriante et naïve qui cache malgré tout une part d'ombre, les autres personnages bien qu'un peu caricaturaux ont le mérite de réchauffer l’atmosphère parfois un brin pesante mais jamais mélodramatique. Le réalisateur ne juge pas, ne prend pas parti, le spectateur se retrouve donc libre de penser ce qu'il veut sur ce thème si délicat qu'est l'avortement. Ce film fait réfléchir et c'est bon signe. A voir !


VERA DRAKE, MIKE LEIGH (date de sortie : 9 février 2005) >> 3.6/5

jeudi 19 janvier 2012

MELI MELO



Le culte de Peter Doherty des Libertines et Babyshambles frôle le n'importe quoi. A Kingsand dans le comté de Cornouailles en Angleterre, le propriétaire d'un petit café avec vue sur la mer a mis en place un musée appelé The Museum Of Celebrity Leftovers. Ce musée, constitué d'une étagère, récupère puis expose les restes de nourritures des peoples qui sont passés au café. Ainsi des miettes de Pete Doherty sont préservées sous cloche. Autre personnalités exposées, Mia Wasikowska la Alice de Tim Burton (vue aussi dans Restless de Gus Van Sant), Steve Swindells deHawkwind et même le Prince Charles. Ce "musée" existe depuis 2004. Peter Doherty : un musée expose ses restes de nourriture

Tom Meighan (Kasabian) a insisté sur le fait qu'il y avait une pénurie de groupes de rock dans les charts. Le chanteur se dit heureux de pouvoir offrir une alternative aux groupes qui ont peur d'enregistrer des disques intéressants et courageux. "Il y a une sécheresse rock'n'roll actuellement. Heureusement que nous sommes là. Les gens ont peur d'enregistrer des disques qui sonnent biens." Quant à Serge Pizzorno, selon lui la musique actuelle est terrasée par un excès de pop. "Je déteste cette attitude indie. La vie est trop courte pour ne pas en profiter". Meighan a poursuivi en déclarant que Kasabian était désormais un groupe à albums et qu'il n'était plus intéressé par les hit singles.
Après Days Are Forgotten et Re-Wired, le 3ème single extrait de l'album Velociraptor! de Kasabian sera Goodbye Kiss dont la sortie est fixée au 20 février au Royaume-Uni.
Kasabian a posté deux nouvelles démos online Table Tennis Boom Box, il ne faut cependant pas s'attendre à ce qu'ils la sortent en single ;-) (vous comprendrez après l'avoir écouté ;-)) et N.A.R.C.


Les Last Shadow Puppets ont confirmé la sortie d'un 2ème album !! Peut-être même avant la fin de l'année !! The Last Shadow Puppets confirm new album

Patti Smith a révélé au magazine Uncut avoir écrit une chanson à propos d'Amy Winehouse. "Nous étions au (studio newyorkais) Electric Lady en train de travailler à une toute autre chanson et j’écrivais un petit poème à Amy lorsqu’elle est décédée, alors même que mon bassiste Tony Shanahan venait de composer un morceau de musique, et les deux correspondaient parfaitement", a-t-elle déclaré. "Nous avons écrit une très belle petite chanson pour Amy Winehouse, ainsi je pense qu’une autre magnifique chanson pour Maria Schneider, actrice qui fut mon amie dans les années 1970.", a-t-elle ajouté. "Les deux sont arrivées comme des cadeaux." Ces 2 morceaux hommage de Patti Smith devraient figurer sur son prochain album.


Les morceaux du 2ème album de Lana Del Rey dont la sortie est prévue pour le 31 janvier leak les uns après les autres ... Voici National Anthem et This Is What Make Us Girls

Tom Jones a été invité par Jack White à réenregistrer 2 chansons, Jezebel, tiré de son album Mr Jones (2002) et une reprise d'un standard blues Evil d'Howlin' Wolf. Jack White's next team-up : Tom Jones

Les b-sides d'Anna Calvi en écoute ici (Surrender d'Elvis, Baby it's You des Shirelles, ...)

The retro cars shoes Prada - Spring 2012

Première de la vidéo Two Against One (Danger Mouse, Daniele Luppi ft Jack White) et selon Chris Milk le directeur de la vidéo une petite partie d'un projet beaucoup plus grand ! First watch : Two Against One

Versace H&M Cruise Collection (j'aime bien le short et le maillot de bain !)

Les photos de Fanny Latour-Lambert sont plutôt sympas !

Black Treacle - le clip - Arctic Monkeys (Single qui paraitra le 23 janvier avec en face B le morceau You & I , enregistré en compagnie de Richard Hawley et du producteur Ross Orton)

Sienna Miller et Toby Jone seront Tippi Hedren et Alfred Hitchcock dans le téléfilm BBC/HBO The Girl. En savoir +

At Home With Chloe Sevigny

She Smells So Nice, l'inédit des Doors présent sur la réédition 40ème anniversaire d'L.A. Woman.
 She Smells So Nice by The Doors Official

Selon le site Deadline.com, Lindsay Lohan serait pressentie pour incarner la mythique Elizabeth Taylor dans un téléfilm pour la chaîne américaine Lifetime. En savoir + Je leur trouve personnellement une certaine ressemblance, de plus Lindsay est loin d'être une mauvaise actrice, contrairement à ce que l'on pourrait croire ! J'aimerais bcp la voir reprendre sa carrière en main ! 

Le prochain album de Santigold devrait sortir de manière imminente. L’Américaine, qui avait cartonné dans les charts du Monde entier grâce à son titre « LES Artistes » en 2008, a annoncé que l’enregistrement de son successeur était sur le point de se terminer. Ce prochain opus s’intitulera Master of My Make-Believe

The Kills "The Last Goodbye" célèbre les 10 ans du duo Alison Mosshart Jamie Hince. Le clip de "The Last Goodbye" a été réalisé dans un photomaton par l'actrice anglaise Samantha Morton. Le clip


Moonrise Kingdom - Trailer Le nouveau Wes Anderson :-) L'histoire de Moonrise Kingdom se déroule dans les années 60, sur une île au large de la Nouvelle-Angleterre. Deux jeunes amoureux prennent la fuite d'un camp de scout. Leurs camarades et leurs moniteurs se mettent tous en chasse pour les retrouver. Sortie en France le 16 mai 2012. 


Heart Attack - The Asteroids Galaxy Tour - le clip


flawless ...

lundi 16 janvier 2012

MY WEEK WITH MARILYN - SIMON CURTIS


En 1956, le jeune Colin Clark (Eddie Redmayne) décroche un poste de troisième assistant sur le tournage du film «The Prince and the Showgirl». C'est là qu'il fait la rencontre du grand Laurence Olivier (Kenneth Branagh) qui tente de mener à terme cette production, ainsi que de la légendaire Marilyn Monroe (Michelle Williams) dont l'humeur instable cause bien des pépins sur son passage.

My Week With Marilyn romance une semaine bien spéciale dans la vie de Colin Clark (le tout est basé sur les livres écrits par Colin, Le Prince et la Danseuse, et  Une Semaine avec Marilyn) et s'articule un peu comme le très divertissant Me and Orson Welles, le spectateur pénètrant en effet dans l'univers des grands de ce monde grâce à une personne "normale". Sans avoir la prétention de tout dire sur l'héroine de Some Like It Hot, Simon Curtis ouvre plusieurs portes assez sombres, abordant sa santé mentale et son besoin d'amour, sa relation avec Arthur Miller et sa rencontre avec Vivien Leigh. Le portrait ne manque pas de fasciner, de pousser à se renseigner davantage. Michelle Williams incarne par ailleurs parfaitement la star dans sa détresse autant que dans sa joie de vivre. Ce qui au départ n'était pas gagné : elle a failli refuser le rôle le trouvant trop difficile. Elle est secondée par les très justes Judi Dench, Dominic Cooper, Julia Ormond, Emma Watson mais surtout Kenneth Branagh qui passe toujours à un cheveu de lui voler la vedette, incarnant à la perfection et avec humour Laurence Olivier. Bien réalisé (décors, costumes), alternant moments drôles, dramatiques et romanesques, My Week With Marilyn est un film classique mais néanmoins intéressant et prenant. 



MY WEEK WITH MARILYN, SIMON CURTIS (date de sortie française 7 mars 2012, j'ai eu la chance de le voir en avant première en novembre en Irlande) >> 3.65/5

samedi 14 janvier 2012

THE SHANGRI-LAS


Des merveilleuses 60's pop, on a bien sûr retenu les incontournables Beach Boys et autres Beatles, et on réhabilite de plus en plus, l'Inventeur Phil Spector. Mais dans le monde des Girls Bands, il n'y avait pas que les Ronettes, les Shirelles ou les Supremes. Les Shangri-Las ont également entre 1964 et 1966 aligné une belle collections de hits et si l'on se base uniquement sur leur attitude, elles ont bel et bien été le plus grand girls group de tous ! 

Dès leurs débuts, les Shangri-Las, sombres, rebelles mais aussi tristes, ont été affublées de plusieurs étiquettes, dont certaines, tenaces, leur collent à la peau. On parlait d'elles comme d'un groupe dangereux et "fatal", c'étaient des dures venues du Queens. Elles combinaient un innocent charme adolescent et bien plus qu'un soupçon de noirceur, leurs chansons parlant surtout de bikers, de bad boys, de fugues adolescentes, d'accidents, de drames, d'histoires d'amour vouées à l'échec. Cette réputation, elles l'ont obtenues à cause des choix de chansons atypiques qu'elles ont fait pour conquérir le top 50.


Leader of The Pack, leur titre phare. A voir une de leurs perf' en 64 (un motard arrive sur scène)

Mary Weiss, la benjamine du groupe (14 ans aux tous débuts du groupe), a 6 semaines, lorsque son père meurt. Elle et sa soeur Elizabeth (Betty) baignent dans la soul et la pop grâce à leur frère, nanti d’une énorme collection de vinyles. Mary commence alors à chanter, à 5 ans ; influencée par tout ce qui lui tombe sous la main, et principalement le blues. Les deux soeurs Weiss grandissent à Cambria Heights, un quartier du Queens, où elles sympathisent avec leurs voisines (deux jumelles) : les soeurs Ganser (Marguerite « Marge », et Mary Ann).
Elles sont donc toutes 4 issues d’une classe moyenne, plutôt pauvre. A cette époque dans le Queens, les groupes germent, se forment et se déforment. Chacun faisant ses preuves dans la rue.


Les années 60 voient naitre une révolution musicale : c’est l’apogée de la culture jeune, et les teenagers se mettent à écouter des groupes jusqu’alors réservés aux noirs : Martha & The Vandellas, The Ronettes. Derrière ces groupes, on trouve généralement le producteur Phil Spector (alors agé de 25 ans) et son Wall Of Sound. C’est une avancée extrème en terme de production et de recrutement de groupe. Pour satisfaire la demande constante, les producteurs sortent des disques à tour de bras et commencent à s’organiser. C’est ainsi que nait le Brill Building, un regroupement d’écrivains de producteurs, etc, où les disques sont produits en série. C’est dans ce climat, que le jeune « Shadow » Morton joue de son bluff pour se présenter comme parolier devant un producteur. N’ayant jamais rien écrit jusque là, il doit en toute hâte trouver un groupe et des chansons : ce sera The Shangri-Las. Pour la chanson, il s’assoit au bord de la plage, et écrit son hymne définitif : Remember (Walkin’ In The Sand), appuyé par des sons ambiants, ce sera désormais la signature de Morton (bruits de mouette et rugissements de moteur). 


De 64 à 66, c’est la gloire pour les Shangri-Las, les tubes s’enchaînent : Leader Of The Pack, Walkin’ In The Sand, Give Him A Great Kiss, Out in The Streets, …


James Brown, séduit, les prend sous son épaule et les invitent en tournée. Les voyant apparaitre sur scène, il est surpris de comprendre qu’en fait, elles sont blanches. Les soeurs Weiss et les soeurs Ganger, entâment alors une série de tournées américaines et anglaises, ouvrant pour des artistes comme Marvin Gaye, Dusty Springfield, The Beatles ou même The Rolling Stones. Parmi les groupes qu'elles embauchent pour les épauler, on compte The Sonics mais aussi The Iguanas, le groupe du jeune Iggy Pop. 


avec les Sonics

Mais le succès ne dure qu’un temps, après 3 ans de grandeur, en 66, les ventes de disques, et donc les royalties, viennent à se faire rares. Les 4 filles, lassées par les tournées incessantes et les exigences des producteurs, finissent par imploser. La seule à revenir à la vie musicale sera Mary, depuis quelques années, invitée à reprendre le micro par l’ancienne batteuse des Cramps.

L'importance historique des Shangri-Las ? De leurs histoires mélodramatiques, de leur teen pop extrêmement travaillée, de leur look destroy (jupes en cuir, pantalons, bottes, etc...)




 de leur mélange gracieux entre naïveté 60's et désenchantement intemporel ? Leur héritage est partout ! De Blondie à Joan Jett en passant par Amy Winehouse. Leur réhabilitation à grande échelle tarde cruellement ... Mais finalement ce n'est pas si grave, j'adore les Shangri-Las et je suis ravie de ne les garder rien que pour moi ;-)

Voilà une petite sélection des tubes des Shangri-Las mais honnêtement si j'avais pu j'aurais sans aucun doute mis toute leur discographie !

vendredi 13 janvier 2012

ONLY IN DREAMS - DUM DUM GIRLS


C'est en 2010 que les Dum Dum Girls sortaient leur petite tuerie intitulée I Will Be. 11 titres qui faisaient tous environ 2:30 et qui ont dû rendre fou Phil Spector, dans sa cellule californienne. Du ta-pa-poum, de la guitare basique, une voix féminine avec des effets partout, les influences sont claires : du côté des Dum Dum Girls, on a dû écouter les Ronettes, mais sans doute aussi The Jesus & Mary Chain. L’album n’avait donc pas déçu.  Un an plus tard, alors que sort le 2ème album, Only In Dreams, que reste-t-il du groupe de Dee Dee ? 

La composition des Dum Dum Girls a quelque peu évolué et le son des chansons également : alors que celui du premier album se situait dans la veine garage réverb girls group, celui d'Only In Dreams est plus explicitement pop. Après avoir réussi avec brio son apparition sur la scène indie, Dee Dee et ses complices tentent de séduire un plus large public. Les influences surf sont toujours présentes (le riff de Just a Creep) et l'aspect 60's girls band a été encore renforcé. Le début d'album est assez musclé et réussi avec Always Looking qui dure à peine plus de 2 minutes, pas de temps mort, pas de répit entre les choeurs impeccables et les plages guitare mi-surf/ mi-garage. Mais le bolide se perd dans des sentiers tortueux dès le morceau suivant Bedroom Eyes, ennuyeux, du pop rock propret au chant affecté et cette impression se poursuit tout au long de l'album ... Les Dum Dum Girls en ont eu assez de la  recette lo-fi/harmonies et ont cherché à se renouveler, un tort qui se constate au niveau de la production de l'album entier : le charme noisy a été gommé au profit d'un son plus lisse et moins lo-fi. Alors que sur I Will Be, le choix avait été pris de noyer la voix dans un halo d'écho, elle est ici mis en évidence ... Le résultat est loin d'être concluant malheureusement ... En présentant une voix claire et moins réverbérée, Dee Dee perd en mystère, pire son timbre s'aseptise. Les titres étant toujours mid tempo, ajouté à cela des constructions similaires et des rythmiques identiques, on a un peu l'impression de toujours entendre le même morceau. Dans le lot, certains titres peuvent tout de même être sauvés comme Just a Creep. Ce 2ème disque est globalement raté malgré les évidentes capacités du groupe ... dommage ...

Always Looking by Dum Dum Girls on Grooveshark

Just A Creep by Dum Dum Girls on Grooveshark

ONLY IN DREAMS, DUM DUM GIRLS (date de sortie : 26 septembre 2011) >> 2.4/5

dimanche 8 janvier 2012

PUBLIC ENEMIES - MICHAEL MANN


 John Dillinger (1903- 1934) n'est crédité que d'un seul meurtre. Le nom de ce gangster est néanmoins synonyme de tueur. A lui la gloire posthume d'avoir été l'ennemi public numéro un de la Grande Dépression. On chercha à le capturer "mort... ou mort"A cette morbide réputation, une raison : Dillinger fut un criminel spécial. Il arborait un côté Robin des bois, rendant leur argent aux clients des banques dévalisées. Il vouait un culte à Jesse James, célèbre guérillero anti-Yankees, pilleur de diligences, trains et banques après la guerre de Sécession. Bouleversant les codes de vie en prison, Dillinger planifia ses hold-up avec minutie, inventa la méthode consistant à faire monter des otages sur le marchepied des voitures en fuite pour empêcher la police de tirer. Sa façon de donner une conférence de presse menottes aux poignets, de s'évader avec un panache inouï - en empruntant la voiture du shérif -, de déployer charme et insolence en fait une sorte de gentleman cambrioleur romantique à panache abattu sans sommations au coin d'une rue de Chicago.

Public Enemies avait tout pour être un grand film ... il se révèle malheureusement assez ordinaire ... L'ambiance des années 30 est très bien retranscrite. Les prestations des acteurs (Johnny Depp, Christian Bale) sont convaincantes. Les scènes de fusillades et de braquages sont renversantes, l'impression d’être au coeur des fusillades est extrêmement forte. Si l'aspect "reportage", "moderne" de la caméra HD utilisé par Mann peut déranger lors des scènes "calmes" elle offre néanmoins une immersion rarement vu au cinéma durant les scènes d'action. Les 30 dernières minutes du film sont magnifiques.  Mais, le film manque de souffle, de nombreuses longueurs cassent le rythme. La raison principale ? Trop d'emphase sur l'histoire d'amour entre Dillinger et Billie ... C'est selon moi le gros point faible du film, cette histoire d'amour est peu passionnante et l'ennui se fait ressentir dans chaque scène "romantique" du film ... Bref, c'est du boulot propre mais davantage pour pop corn que pour 3 étoiles ...  On est là dans les limites d'un genre, le blockbuster, qu'un réalisateur se refuse à repousser pour ne pas effrayer le chaland.


PUBLIC ENEMIES, MICHAEL MANN (date de sortie : 8 juillet 2009 ) >> 3.1/5

jeudi 5 janvier 2012

SONS OF STONE - THE PEOPLE'S TEMPLE


Avec deux fratries en son sein (Alex et George Szegedy, guitare et batterie, Spencer et William Young, basse et guitare), The People’s Temple propose une formation à hauts risques dont le mélange ne peut qu’être corrosif. Le premier album de ce double duo venu de Lansing (Michigan) et fan de garage 60's est sorti en mai dernier après une paire de singles déjà convaincants.

Sons of Stone est un album réussi. Il puise son inspiration dans le rock garage américain, celui des compilations Nuggets dont l'influence continue encore d'alimenter une grande partie de la scène rock underground nord américaine. Mais loin de n'en offrir qu'une énième resucée, le groupe réussit à s'appropier le garage de ses illustres prédecesseurs pour en faire une relecture, interprétation moderne, rafraichissante et jouissive. Les influences sont certes reconnaissables : 13th Floor Elevators, Seeds, Love mais elles sont au service de compositions inspirées et percutantes. On y trouve tout ce qui faisait le charme des productions de garage 60's : fuzz à gogo, échos, riffs maitrisés, évidence mélodique, ... la palme revenant aux pistes les plus psychédéliques sur lesquelles le groupe fait preuve d'une grande maturité. Sons of Stone est un disque varié et subtil. A l'instar de Black Angels ou du BJM de la même mouvance, People's Temple est un groupe à suivre de très très près ! Pour un premier album, ils ont réussi leur coup avec un disque référencé mais personnel et annonciateur de belles promesses pour l'avenir.



SONS OF STONE, THE PEOPLE'S TEMPLE (date de sortie : 12 mai 2011) >> 4/5

mercredi 4 janvier 2012

LOLITA - VLADIMIR NABOKOV


Un quadragénaire hanté par le souvenir d'un amour d'enfance, tombe amoureux de Dolores, la fille de sa logeuse. Pour être à ses côtés, il épouse sa mère, qui 'par chance' décède accidentellement. Humbert devient alors le protecteur de la jeune orpheline, et se livre à des orgies d'adorateur-voyeur. Provocante et diabolique, Lolita devient sa maîtresse. Dans un paysage de drugstores, d'autoroutes et de motels, le quadragénaire sportif et cultivé tente alors de faire durer cet étrange couple en jouant à la fois le rôle du protecteur sévère et paternel et celui de l'amoureux docile. Mais c'est la nymphette qui aura le dernier mot.

Lors de sa parution en 1955, Lolita provoqua scandale et censure ... Plus de 50 ans plus tard, son parfum sulfureux n'a pas disparu ... Il faut dire que son sujet (une grande histoire d'amour quasi unilatérale entre un homme dévoré par ses pulsions et une préadolescente de 12 ans) a de quoi troubler et déranger  ... 
« Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
Nous suivons cette histoire passionnée tout au long de l'ouvrage, par l'intermédiaire de Humbert Humbert alors que celui-ci est en prison. Humbert Humbert (HH), séduisant et drôle quadragénaire est un homme issu d'un milieu aisé, cultivé et conservateur mais il souffre surtout de graves troubles psychiques
On notera que j'exprime en termes de temps et non d'espace. J'aimerais, en fait, que le lecteur considère ces deux chiffres, "neuf" et "quatorze", comme les frontières - les plages miroitantes et les roches roses - d'une île enchantée, entourée d'une mer immense et brumeuse, que hantent les dites nymphettes. Toutes les enfants entre ces deux âges sont-elles des nymphettes ? Bien sûr que non.
Plusieurs fois interné (hopitals psychiatriques, maisons de santé, ...), c'est un malade mental, déprimé et paranoïaque. Les pulsions de HH sont des pulsions pédophiles pour un corps d'enfant que l'auteur anime de réactions de jeune femme, tantôt infantile, tantôt charmeuse, sublimée à travers les yeux du narrateur. 
Alors, radieuse et détendue, elle se coula dans mes bras impatients et me caressa de ses yeux tendres, mystérieux, impurs, indifférents, crépusculaires…se comportant en vérité comme la plus vulgaire des catins. 
 Il combat ces pulsions qu'il comprend mais n'arrive pas à réguler. Les relations qu'entretiennent HH et Dolores ne sont pas explicitement décrites. HH joue à la fois le rôle de père et d'amant (tour à tour pervers manipulateur et victime martyrisée esclave du pourvoir envoûtant de Lolita) mais on se rend rapidement compte que, sauf au début où elle se donne volontiers et tente de tirer profit de la situation, Lolita n'éprouve pas d'amour pour HH, elle ne fait que subir ... 
Il m’a brisé le cœur. Toi, tu n’as brisé que ma vie.
 et bien que HH soit prêt à tout pour la posséder, il lui arrive d'être incommodé par l'univers superficiel, vulgaire, cynique et déluré de  Dolores. 
Quand ils furent tous partis, ma Lo fit "Pouah!" et se laissa choir dans un fauteuil les yeux fermés, les quatre membres étendus, telle une étoile de mer, en une parodie de dégoût et d'épuisement superlatifs
  Ainsi être capable d'écrire sur un sujet aussi polémique en forçant le lecteur à rejeter - intégrer son contenu tout au long du roman est admirable. Ce qui fait qu'on ne referme pas Lolita au bout de quelques pages, écoeuré pourtant par certaines phrases ou dialogues, c'est certainement la qualité de l'écriture de Nabokov. Son style est en effet, classique mais travaillé et élégant tout en bénéficiant d'une certaine contemporanéité. Hormis quelques longueurs, on ne peut que saluer la richesse des expressions employées et la qualité du vocabulaire d'autant que la langue maternelle de Nabokov n'était pas l'anglais mais le russe. On dénote également à travers le roman, même si le sujet est abordé de manière plutôt sérieuse quelques notes d'humour corrosif (le décalage entre Europe et Etats Unis durant les années 50).


Lolita est, malgré son thème condamnable et difficile, un livre intéressant, intriguant et un chef d'oeuvre d'écriture et d'ambiance (lumineuse [il s'agit d'un road movie, du moins la 2de partie en est un] et malsaine à la fois). 

LOLITA, VLADIMIR NABOKOV >> 3.8/5

Apartés :


Lolita a été adapté au cinéma par Kubrick en 1963 mais aussi par Adrian Lyne en 1997.

Le terme de « lolita » est employé par antonomase pour désigner certaines filles adolescentes ou préadolescentes, aussi bien que nymphette.

mardi 3 janvier 2012

CARRION CRAWLER / THE DREAM - THEE OH SEES


L'une des formations cultes de Frisco, Thee Oh Sees, emmené par John Dwyer, a, il y a peu, sorti un nouvel album, Carrion Crawler / The Dream trois mois seulement après la sortie de leur 8ème opus, Castlemania.

Enregistré live à Sacramento par Chris Woodhouse, les Thee Oh Sees ont ajouté à leur formation initiale un deuxième batteur pour toujours plus de punch. De la même trempe que Ty Segall ou Mikal Cronin, Thee Oh Sees nous livre 10  pièces d'un rock de très haut vol, nerveux et bagarreur. Les morceaux aux guitares acérées et aux rythmiques robotiques, s'enchaînent, bien ficelés, entraînants, puissants, parfois même pulvérisants et tous de belle qualité. On y retrouve notamment une recette punk dépouillée, le psychédélisme cher à la ville de San Francisco frappe parfois à la porte et l'esprit surf vient s'ajouter à ce cocktail pour un résultat explosif ! Les Oh Sees ne révolutionnent pas le genre mais l'énergie qu'ils dégagent et la maitrise dont ils font preuve font de Carrion Crawler / The Dream une véritable tuerie



CARRION CRAWLER / THE DREAM , THEE OH SEES (date de sortie : 7 novembre 2011) >> 3.9/5

P.S. Le titre Contraption / Soul Desert est juste parfait ;-)

dimanche 1 janvier 2012

LIONESS : HIDDEN TREASURES - AMY WINEHOUSE


Amy Winehouse nous a quittés cette année et j'avoue avoir abordé ce premier album posthume de la chanteuse avec une certaine réserve ... Il est difficile en effet de ne pas avoir une foule d'arrières pensées mercantiles derrière Lioness : Hidden Treasures ... (d'autant que sa mort m'a énormément touchée). Cette compilation est faite de bric et de broc mais les a-priori s'envolent dès que surgit la voix incroyable d'Amy. Bien sûr, il y a peu à se mettre sous la dent en terme d'inédits (2 pour être exacte : la très chouette Between The Cheats et le duo avec Nas, Like Smoke), le disque étant principalement composé de reliquats des sessions d'enregistrements de Frank et de Black To Black, de versions jamais entendues de précédents morceaux et de reprises (Our Day Will Come, un classique doo-woop des années 60 en version reggae, Will You Still Love Me tomorrow des Shirelles, le standard The Girl from Ipanema). Les morceaux sont parfois brouillons ou un peu trop sobres, le tout manque évidemment d’homogénéité, la collection est disparate mais au-delà de ces considérations la magie reste intacte ... Quoi qu'on en dise, Lioness : Hidden Treasures constitue un joli hommage au talent de la chanteuse disparue bien trop tôt ... 



LIONESS : HIDDEN TREASURES (date de sortie : 5 décembre 2011)

Ce concert qu'elle a donné aux Eurockéennes en 2007 est tout bonnement incroyable, à voir absolument !! 

A VERY SHE & HIM CHRISTMAS - SHE & HIM


Pour Noël, le duo She And Him s'est plié à l'exercice très américain de réaliser un disque de reprises pour les fêtes de fin d'année. 

A Very She and Him Christmas est un album ultra kitsch qu'on n'écoute qu'en décembre, lorsque qu'on décore son sapin tout en mettant la dernière fournée de biscuits au four. Dans cet album concept de Noël qui correspond très bien à leur univers, le duo a cherché l'inspiration du côté de Brenda Lee, des Carpenters, des Beach Boys ou encore d'Elvis Presley. Ce disque pourrait être la bande originale de l'épisode de Noël de Mad Men. Les relectures sont épurées, élégantes, fraîches et touchantes. Zooey Deschanel et M. Ward nous offre une agréable dose de douceur. Arrangements chaleureux, choeurs un brin tartignole, pas de doute l'esprit de noël est là ! Heureusement il y a chez ces deux-là un solide sens de l'humour et des touches de second degré forts sympathiques. Ils en font toujours trop pour assumer le côté vintage de leur musique. Cela peut paraître écœurant, il n'en est pourtant rien, la jolie voix de Zooey Deschanel et le travail subtil et raffiné de M. Ward à la guitare faisant la différence. A Very She And Him Christmas est un album au charme désuet mais efficace et réussi, qui vous colle un sourire niais sur les lèvres pour la journée.



A VERY SHE & HIM CHRISTMAS - SHE & HIM (date de sortie : 14 novembre 2011) >> 3.4/5

MELI MELO



Nick Cave a annoncé la fin de son groupe, Grinderman, lors d’un festival en Australie (le Meredith Music Festival). « C’est tout pour Grinderman. C’est fini. On vous revoit dans dix ans quand nous serons plus vieux et plus moches », a annoncé Nick Cave à la fin d’un concert. Grinderman s’était formé en 2006 en parallèle de son groupe Nick Cave And The Bad Seeds. Deux albums, l’un en 2007 et l’autre en 2010, avaient fait de cette nouvelle formation un groupe incontournable de la scène alternative. Une bonne nouvelle tout de même, Nick Cave and The Bad Seeds devraient effectuer leur retour en 2012 ! Nick Cave & The Bad Seeds sur les rangs

☆ Heart Attack - Asteroids Galaxy Tour ☆ (2ème single d'Out Of Frequency, 31/01/2012)
☆ Santa Claus is Back In Town - Elvis Presley ☆ (hot et sexy même lorsqu'il chante à propos du Père Noel ahah) 
☆ New York - Cheap Hotel ☆ (les débuts d'Anna Calvi)

Qu’est-ce que ça aurait donné si Pulp Fiction avait été monté dans l’ordre chronologique ? Eh bien vous allez pouvoir vous faire une idée. Enfin, ça, c’est si vous avez 2h30 devant vous. Amusez-vous bien. La vidéo.

Sergio Pizzorno sur scène avec Miles Kane (excellent) Sergio Pizzorno en acoustique à Manchester

Game of Thrones - saison 2 - Teaser (avril 2012)

Les clients ayant effectué une réservation entre le 15 décembre et le 15 janvier sont mis au défi de "dérober" une oeuvre d'une valeur de 15 000 $AU (15 700$) qu'ils pourront garder en cas de réussite. Les clients pris sur le fait devront remettre l'oeuvre en place. "No Ball Games " un authentique Banksy circulera dans les 3 hôtels Arts Series de Melbourne, le Olsen, le Cullent et le Blackman, tout au long du mois. Qui volera un Banksy ?

La première française du film There Are No Innocent Bystanders réalisé par Roger Sargent et dédié à la reformation des Libertines durant l'été 2010 sera organisée au Forum des Images à Paris le 12 janvier prochain.

A l’approche des fêtes, la maison Chloé fait un joli cadeau de Noël à ses clientes en rééditant les mythiques Susan boots rebaptisées Susanna spécialement pour l'occasion. Les bottines Susanna seront disponibles à la fin du mois de décembre prochain et ne seront rééditées qu’une seule fois.

Peter Doherty dévoile 8 chansons en vidéo : [x]


Dennis Hopper était aussi un photographe de grand talent [x]


Mifits reviendra en 2012 pour sa 4ème saison ! [x] Mais ... après le départ Robert Sheehan – alias Nathan2 autres membres des Misfits quittent l’aventure à l’issue de la 3ème saison ... Le public britannique est sous le choc depuis la diffusion du final de la saison 3 ce dimanche 18 décembre sur E4. Et les pouvoirs des Misfits n’y pourront rien pour ramener les disparus. Le dernier épisode laissait Alisha et Simon pour... morts ! Antonia Thomas et Ian Rheon ont confirmé via twitter et facebook qu'ils ne reviendraient pas dans la 4ème saison ... Deux nouveaux départs dans Misfits

Avez-vous lu plus de 6 livres de cette liste ? (BBC)


Sprawl II - clip - Arcade Fire


Janis Joplin - interview (Dick Cavett 1969)  May I light your fire, my child ? That's my favorite singer.



Into The Unknown - short film of The Kills (Vogue It.)

Quand Jim Morrison prédit l'avènement de la musique électronique 
Suzi Quatro In Search Of Jim Morrison (émission radio datant de décembre 2011)

Emerson - Mommy's Nose is scary (A voir absolument !)

Zooey Deschanel (membre du duo She & Him) et Joseph Gordon-Levitt se sont amusés à enregistrer devant la webcam une chanson appelée "What Are You Doing For New Years Eve". Zooey Deschanel est au ukulele et Joseph Gordon-Levitt à la guitare. Très sympa ! Cette chanson de 1947 avait été popularisée par Ella Fitzgerald. Vidéo

Pour fêter les 20 ans d'Absolutely Fabulous, série phare des années 90, BBC One diffuse 3 épisodes spéciaux. Les 2 meilleures amies déjantées Edina et Patsy n'ont pas changé d'un iota, sauf qu'elles sont un peu plus liftées et un peu plus alcooliques et se préparent aux Jeux Olympiques de Londres (non pas en tant que participantes) ... Le 1er épisode a été diffusé le 25 décembre. Les 2 autres seront diffusées le 1er et le 8 janvier.

Parce qu'il avait été envoyé à la presse avant que sa sortie ne soit annulée pour cause de complications juridiques, l'album Bat Chain Puller de Captain Beefheart a fait l'objet d'innombrables "bootlegs" depuis sa non-parution en 1976. Il sera finalement édité très officiellement le 15 janvier (jour de l'anniversaire de Don Van Vliet) sur Barfko-Swill, le site commercial attitré de feu Frank Zappa. Car c'est sur le label du défunt Zappa, DiscReet Records, que devait sortir Bat Chain Puller. Le disque qui émergera en janvier comprendra les 12 titres enregistrées en 1976, + 3 bonus. Sur ces 12 morceaux initiaux, 5 furent ré-enregistrés pour l'album Shiny Beast (Bat Chain Puller) (1978), 3 pour Doc At The Radar Station (1980) et 2 pour Ice Cream For Crow (1982).

L'ancienne maison de Jim Morrison, fait partie des résidences qui ont été endommagées lorsqu'une série d'incendies criminels se sont déclarés à Hollywood et à West Hollywood vendredi matin. La maison de trois étages, bâtie en 1922, a inspiré au défunt chanteur la chanson «Love Street». Selon les informations rapportées dans le L.A. Times, 56 pompiers ont combattu l'incendie pendant une trentaine de minutes. Les dommages sont limités à la façade avant de la résidence d'une valeur d'un peu plus d'un million de dollars. Jim Morrison a habité dans cette maison avec sa petite amie Pamela Courson.

Downton Abbey reviendra pour une 3ème saison ! En savoir +

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