mercredi 29 février 2012

TEEN WITCH - DORIAN WALKER


La timide Louise Miller est amoureuse de Brad Powell, le champion de football de son lycée. Le jour de son 16ème anniversaire, elle apprend d'une mystérieuse voyante qu'elle est la descendante d'une sorcière de Salem. Louise a alors l'idée d'utiliser ses nouveaux pouvoirs magiques pour changer sa vie et conquérir le coeur de Brad !


Teen Witch est une pure comédie romantique 80's mais croyez le ou non j'ai passé un bon moment ! Ok ce film est affreux mais c'est justement cela qui le rend aussi chouette. On ne comprend jamais vraiment ce qui se passe. Est-ce un drame ? Une comédie ? Pourquoi se mettent-ils soudainement à chanter ? à rapper ? Qui a écrit le script ? Etaient-ils sous crack ? On s'en fiche en vérité ! Ce film est juste fun ! La scène d'ouverture par exemple est totalement ridicule : les 2 personnages principaux s'adonnant en effet à une séquence "rêve" de danse sexy cheesy, le tout au ralenti ! 


Le scénario est extrêmement classique et ultra prévisible. Dans Teen Witch, Louise change radicalement de vie en découvrant ses pouvoirs magiques. Jusqu’alors très effacée, elle devient rapidement l’étudiante la plus populaire de son école. L’idée de vengeance est bien présente mais peu développée : Richie, son affreux et malpropre petit frère (Josha John Miller), va payer pour son comportement passé ! De la même façon, l’ignoble Mr. Weaver (Shelley Berman), le professeur qui avait humilié Louise devant tous ses camarades, va se retrouver à son tour sujet de moqueries, lorsque celle-ci va l’ensorceler ! 


Robin Lively  (Blake Lively est sa soeur ^^) est fraîche et charmante (dans l'ensemble, les acteurs sont plutôt bons). Dan Gauthier est très mignon (un petit air de ressemblance avec Tom Cruise période Top Gun ^^) et la plupart des scènes sont shootées comme s'il faisait une pub pour jeans. 


La bande-originale du film est constituée de morceaux pop-rock typiquement ancrés dans les années 80 et qui sont plus ou moins bien supportables de nos jours. 2 chansons retiennent surtout l’attention. Lors des 10 premières minutes, Louise se change dans un vestiaire et l’une de ses camarades allume son lecteur de cassette. Hormis Louise qui reste médusée, toutes les filles dans le vestiaire, se mettent alors à danser sur un rock joyeux dont le titre est I Like Boys ! Du pur bonheur ! 


Un autre passage est à se repasser, celui où Louise, grâce à ses pouvoirs magiques, fait chanter un rap à son amie Polly (Amanda Ingber) pour qu’elle impressionne le garçon qui lui plait. Le titre du morceau est Top That ! Il a tellement mal vieilli et la chorégraphie est si grotesque que c’en est infiniment drôle.



Ce ne serait évidemment pas un film estempillé 80's si on ne pouvait pas admirer le style déglingo tellement typique de cette période ... Du fluo, des épaulettes, des manches bouffantes, des tutus, des coiffures choucroutées, des leggings, des justaucorps,  ... bref il y a de quoi faire :-) Je dois cependant avouer que j'aime énormément la robe bleue que porte Louise lors de la prom ... ^^ 


Teen Witch est un film ultra léger, joyeux, une sorte de pub 80's pour Barbie ... tout un programme ;-) j'ai beaucoup ri en tout cas ;-) 

lundi 27 février 2012

REBEL YOUTH - KARLHEINZ WEINBERGER



Photographe autodidacte zurichois, Karlheinz Weinberger [1921-2006] commence sa carrière artistique dans le milieu « underground ». En 1958, il part à la rencontre d’une jeunesse suisse allemanique rebelle au conservatisme ambiant. Celle-ci invente ses propres codes de conduite et les images de Weinberger témoignent de cet esprit de bande dont l’identité s’exprime à travers les vêtements fignolés de toutes pièces, aux fortes influences américaines. 

Des gangs en blouson noir, des poseurs vêtus de jean et de gros ceinturons, des filles au brushing en choucroute, les jeunes rebelles que photographie Karlheinz Weinberger dans les années 1960 ont pour héros les acteurs d'Hollywood, dont notamment James Dean, Marlon Brando, Elvis Presley ou Marylin Monroe. Ces jeunes qui s'approprient en décalage les codes de La Fureur de Vivre et se bricolent des tenues créatives et provocantes trouvent un admirateur en Karleinz Weinberger. Le photographe les suivra plusieurs années durant. 

Longtemps ignorée, cette œuvre d'une vie nous dévoile avec beaucoup de tendresse et une pointe d'ironie, cette génération en quête d'identité, qui s'est construit une contre-culture originale à base de pastiche et de récupération.

The Rebels. Karlheinz Weinberger. À la Galerie Esther Woerdehoff du 11 février au 17 mars 2012, Paris.
Rebel Youth : Karlheinz Weinberger. 176 pages. Publié par Rizzoli. Edité par Bruce Hackney, Martynka Wawrzyniak et Patrik Schedler. Photographies de Karlheinz Weinberger. Avant-propos de John Waters. Essai de Guy Trebay.

samedi 25 février 2012

DIRTY RADIO - SALLIE FORD AND THE SOUND OUTSIDE


La découverte d'un album, d'un son se fait parfois par le plus grand des hasards. C'est en feuilletant le magazine Novo que je suis tombée sur Sallie Ford and The Sound Outside, l'article écrit au sujet de ce groupe a piqué ma curiosité et je me suis précipitée sur internet pour écouter leur album Dirty Radio qui m'a vraiment bluffé !

Chewing gum, jukebox, Mustang et milkshakes à la vanille. Derrière une monture de lunettes "Mad Men" et un air à sortir du placard d'un intérieur américain des 50's, Sallie semble ignorer les modes actuelles pour mettre en avant un son brut et rétro, mélange de rockabilly, de punk et de blues qu'elle dépoussière, fait briller et auquel elle insuffle toute l'énergie de sa jeunesse, et qui contraste avec le ton résolument moderne des textes. Qu'il s'agisse de titres groovy comme I Swear , Danger, This Crew, Cage, Poison Milk (ma préférée) ou de morceaux plus calmes tels que Against The Law, Thirteen Years Old, Where Did You Go, Sallie Ford s'en sort toujours, échappant aux clichés, grâce à une voix inclassable, un peu nasillarde mais pourtant puissante et assurée. Elle est d'ailleurs parfaitement secondée par un backing band terriblement efficace. Ils sont trois, Ford Tennis à la batterie, Jeffrey Munger à la guitare et Tyler Tornfelt (basse, contrebasse) et effectuent un travail remarquable : du plus sec des blues aux rythmes les plus entraînants, de la basse tout en rondeur en passant par des guitares mordantes et une batterie locomotive, le trio ne manque pas d'armes pour porter Sallie Ford et sa voix, créant un ensemble aussi efficace que séduisant (aucun titre ne dépare, tous sont réussis). Ce "Dirty Radio" a donc tout pour plaire : authentique, soigné et frais, moi j'adore, tout simplement ! 



DIRTY RADIO, SALLIE FORD & THE SOUND OUTSIDE (date de sortie : 11 octobre 2011) >> 3.9/5

vendredi 24 février 2012

AMERICAN PSYCHO - BRET EASTON ELLIS



Patrick Bateman est un jeune homme riche, beau et intelligent. All it comes down to is this: I feel like shit but look great. Un golden boy de Wall Street à qui tout réussit. Il est par ailleurs parfaitement au fait des techniques de nettoyage et désincrustage de la peau les plus efficaces, il s'applique les meilleures crèmes pour le visage, ne porte que des vêtements de grands couturiers, utilise les derniers gadgets technologiques et passe ses soirées au Tunnel, la boîte branchée du moment. Bien sûr, tous ses amis sont comme lui. La seule différence, c'est qu'en plus Patrick Bateman viole, torture et tue. Mais il ne ressent jamais rien. Juste une légère contrariété lorsque ses scénarii ne se déroulent pas exactement comme prévu. 

Cela faisait longtemps que je souhaitais lire ce livre et c'est désormais chose faite. Je ne vais pas y aller par 4 chemins : âmes sensibles s'abstenir ... il faut en effet pour tenir la distance avoir le coeur bien accroché ...

Patrick Bateman, 26 ans,  fréquente les endroits où il faut se montrer, sniffe quotidiennement da ligne de coke, et surtout ne se pose aucune question. parfait yuppie des années 80, le jour il consomme. Mais la nuit, en serial killer, ... I like to dissect girls. Did you know I'm utterly insane? 

Bret Easton Ellis n'entre pas immédiatement dans le vif du sujet à savoir la nature psychotique de son personnage  (il ne s'attarde cependant jamais vraiment sur les événements à l'origine de ses pulsions destructrices), prenant soin de mettre en place une certaine ambiance oppressante et superficielle à la fois. Ce n'est qu'aux alentours de la 180ème page et ce même si quelques allusions (Bateman est capable de citer Ted Bundy ou Charles Bronson au milieu des conversations les plus anodines,  ...When I see a pretty girl walking down the street I think two things. One part of me wants to take her out and talk to her and be real nice and sweet and treat her right. I stop finish my J&B in one swallow. What does the other part of him think? Hamlin asks tentatively. What her head would look like on a stick ) parsèment précédemment le récit que le premier meurtre survient. Un meurtre horrible qui ne fait que préfigurer les atrocités que va commettre par la suite Bateman influencé notamment par sa consommation toujours plus importante de stupéfiants et d'alcool.

Les scènes de torture, de sexe et d'assassinat sont particulièrement crues, sanglantes et violentes à la limite de l'insoutenable (j'ai pourtant en général un seuil de tolérance assez élevé), Bateman s'attaque à des prostituées, des amis, des clochards et même des enfants ... (ceux en fait qu'il considère comme inutiles à la société ... No one would notice I was gone. No... one... would... care. In fact some, if they noticed my absence, might feel an odd, indefinable sense of relief. This is true: the world is better off with some people gone. Our lives are not all interconnected. That theory is crock. Some people truly do not need to be here.) , il tue, viole, tronçonne, décapite, il se livre à des sévices d'un sadisme extrême, à des actes de cannibalisme ...  il ne connaît pas les états d'âme, sauf lorsque son brushing laisse à désirer (true story)


I had all the characteristics of a human being—flesh, blood, skin, hair—but my depersonalization was so intense, had gone so deep, that my normal ability to feel compassion had been eradicated, the victim of a slow, purposeful erasure. I was simply imitating reality, a rough resemblance of a human being, with only a dim corner of my mind functioning 
ces scènes racontées d'une froideur souvent clinique contrastent évidemment énormément avec les descriptions vestimentaires, les inventaires des soins esthétiques, les longues analyses musicales sur Genesis ou Whitney Houston etc montrant bien l'artificialité du "héros". Bateman fait preuve d'un raffinement excessif que ce soit pour soigner son apparence ou pour satisfaire ses pulsions meurtrières.


La plume de Breat Easton Ellis est remarquable en ce qu'il prend le point de vue de Bateman et décrit avec minutie (et cynisme) son quotidien, quotidien a priori normal (malgré ses habitudes obsessionnelles presque risibles, cette excuse de devoir rapporter des cassettes au vidéo club que Patrick utilise à chaque fois qu'il veut s'éclipser ou encore le Patty Winter’s Show que regarde Patrick Bateman tous les matins. Show racoleur aux sujets douteux. « Rambo existe, je l’ai rencontré », « Eventualité d’une guerre nucléaire », « Les grosses poitrines » ) mais entrecoupé d'intenses moments de folie dont on ne sait finalement s'ils sont réels ou imaginés (ses "amis" l'appellent parfois par un autre nom, lui-même, dans un passage particulièrement délirant, parle de lui à la troisième personne avant de revenir à son personnage, sa rencontre avec le détective privé, la course poursuite avec la police dont il réchappe on ne sait comment  ...) .

La sauvagerie, le manque d'humanité (ce petit jeux cruel auquel se livrent Patrick et ses amis et qui consiste à humilier les clochards en leur faisant miroiter un billet ou en leur lançant une remarque qui se veut drôle, ...) peuvent se dissimuler sous de beaux atours (comme c'est d'ailleurs le cas bien plus souvent qu'on ne l'imagine), on se demande à chaque fois si une telle chose pourrait se produire demain ... existe-t-il vraiment de tels individus sur cette planète ? est-ce la société qui les pousse à de tels actes ? 


American Psycho n'a ni début, ni milieu, ni fin mais n'en demeure pas moins puissant dans son propos.

On peut y voir une critique du capitalisme, de l'American Way of Life qui sous ses allures de rêve cache une multitude de vices et représenté à merveille par la double personnalité de Bateman, à la fois tueur en série et "gentil garçon" et de tous les dysfonctionnements de l'Amérique de Reagan. La quête de la perfection est permanente, il faut toujours avoir plus (et non pas être), quant au concept-même d'identité, il ne signifie plus rien : tous les habitués de Wall Street qui gravitent autour de Bateman sont identiques, parfois difficilement dissociables, souvent confondus les uns avec les autres (il n'est pas rare qu'on prenne Bateman pour un autre et inversement), tous habillés pareils et s'intéressant tous aux mêmes choses (la mode, l'argent, la drogue, les boites de nuits branchées, les restaurants huppés et, parfois, la musique dans ce qu'elle a de plus plate et, souvent, de commercial)... Un des passages clés du livre synthétise toute la problématique de l'identité lorsque Bateman et certaines de ces connaissances comparent successivement leurs cartes de visites les uns avec les autres ... 

American Psycho n'est pas un chef d'oeuvre de littérature en soi (bien que le style soit acéré et le rythme vif) mais il est clair qu'il n'a pas volé sa réputation de roman culte, il a fait scandale lors de sa sortie et on comprend pourquoi encore aujourd'hui .... Un livre extrêmement dérangeant (quelques cauchemars en perspective) et fascinant que je conseille fortement mais qui n'est bien évidemment pas à mettre entre toutes les mains ...


AMERICAN PSYCHO, BRET EASTON ELLIS (date de sortie : 1991) >> 4/5

jeudi 23 février 2012

MIDNIGHT IN PARIS - WOODY ALLEN



Un jeune couple d'Américains dont le mariage est prévu à l'automne se rend pour quelques jours à Paris. Balade sur les quais de Seine, visite 'so romantic' à Giverny : la magie de la capitale française ne tarde pas à opérer, tout particulièrement sur le jeune homme amoureux de la Ville lumière et qui aspire à une autre vie que la sienne. Un soir qu'il se promène seul dans les ruelles de la ville, il découvre un tout autre Paris, onirique et festif.

J'ai été littéralement transportée par Midnight In Paris ! Ce film est une totale réussite. 

Midnight In Paris joue sur les oppositions : présent / passé, terre-à-terre / idéaliste, ...  

La vision de Woody Allen de ses compatriotes est ici particulièrement acide : les beaux-parents sont des richards conservateurs et républicains obsédés par l'argent (Helen: Cheap is cheap. That's what I always say)Des habitués des Tea parties. D'où le besoin de notre héros de prendre l'air, la nuit à Paris, selon le bon vieux cliché que ces balades nocturnes, stimulent l'inspiration. 

C'est au cours de l'une d'elles que, sur les coups de minuit, Gil Pender est invité à monter dans une vieille Peugeot, version 1920 du carrosse de Cendrillon. Le scénariste qui se rêve écrivain débarque dans une fête en costumes années folles. Sauf que ce n'est pas une soirée costumée mais une faille spatio-temporelle (dans laquelle on plonge avec délice) où tout le gratin américain de la génération perdue fait la noce en l'honneur de Jean Cocteau. Francis Scott Fitzgerald et Zelda  (>3 bien que leurs rôles soient un peu vite expédiés).


 Ernest Hemingway, qui, lui, conseille à Pender de faire lire son manuscrit à Gertrude Stein (Kathy Bates). Gil: I would like you to read my novel and get your opinion. Ernest Hemingway: I hate it. Gil: You haven't even read it yet.  Ernest Hemingway: If it's bad, I'll hate it. If it's good, then I'll be envious and hate it even more. 

Picasso. Dali. Man Ray. Et chaque nuit, Pender retourne dans ce passé fantasmé où Paris est une fête. Une fête pleine d'humour et de dérision. Woody Allen ne se contente pas d'animer un Musée Grévin de ces artistes. Il joue de l'anachronisme avec des situations et des dialogues savoureux.  Luis Bunuel: A man in love with a woman from a different era. I see a photograph!  Man Ray: I see a film! Gil: I see insurmountable problem ! Salvador Dali: I see rhinoceros!" 

La rencontre de Pender avec Adriana (Marion Cotillard), muse de Modigliani et de Picasso, le mène ensuite à la Belle Époque. Il y croise Toulouse-Lautrec, Degas et Gauguin. Il y découvre surtout que ce ne sont pas les années 2000 qui sont décevantes et ennuyeuses. C'est le présent de tous les âges. Adriana: I'm from the '20s, and I'm telling you the golden age is la Belle Epoque.

 La nostalgie de ce que l'on n'a pas vécu ... toujours et encore ... (c'est certainement l'une des raisons pour laquelle je me suis sentie proche du personnage de Gil). Gil: If you stay here and this becomes your present, then pretty soon you'll start imagining another time was really the golden time. That's, you know, what the presence is. It's a little unsatisfying because life's a little unsatisfying.

Paul : Nostalgia is denial - denial of the painful present... the name for this denial is golden age thinking - the erroneous notion that a different time period is better than the one ones living in - its a flaw in the romantic imagination of those people who find it difficult to cope with the present. 

Il nous montre également qu'il ne faut pas hésiter à se séparer des personnes qui nous freinent et nous empêchent de nous réaliser pleinement, les passions que nous avons méritent d'être cultivées et si l'on trouve quelqu'un avec qui les partager, c'est encore mieux ! 

Les acteurs sont tous très bons, Owen Wilson en tête. La mise en scène et la photographie sont élégantes, impeccables, une vraie déclaration d'amour à la ville lumière. 

Léger, pétillant, intelligent, un brin mélancolique et drôle, Midnight In Paris est un grand cru Allen, à ne pas manquer !

MIDNIGHT IN PARIS, WOODY ALLEN (date de sortie : 10 juin 2011) >> 3.85/5

lundi 20 février 2012

OLD IDEAS - LEONARD COHEN


Il est des légendes vivantes qui imprègnent le paysage pendant des décennies. Leonard Cohen en fait parti. Après 8 ans d'absence, le songwriter poète revient avec un très joli nouvel album, Old Ideas.

Avec Old Ideas, Leonard Cohen renoue avec sobriété et classicisme. L'efficacité mélodique des arrangements épurés aux accents folk, blues et jazz, le timbre plus grave que jamais de Leonard Cohen (qui conserve son effet d'apaisement et de recueillement) rehaussé par les choeurs féminins (gospel) parsemés sur l'album et la poésie à la fois amusante et touchante de l'artiste font d'Old Ideas sans révolutionner l'oeuvre de l'artiste un album réussi, varié et élégant ! 



OLD IDEAS, LEONARD COHEN (date de sortie : 31 janvier 2012) >> 3.67/5

dimanche 19 février 2012

DJANGO DJANGO - DJANGO DJANGO


Il aura fallu attendre 3 ans avant que les 4 Ecossais du groupe Django Django sortent leur premier album. Mais tout vient à point à qui sait attendre. Après un 1er single, "Storm", et un passage remarqué dans la foulée aux Transmusicales en 2009, voici 'Django Django'. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'attente n'a pas été veine ! 

Composé de 13 titres, l'album étonne par son éclectisme qui explore de nombreuses contrées musicales, tout en gardant une grande cohérence. Le voyage est on ne peut plus mouvementé : entre paysages très psychédéliques, soleil californien (surf music), vagues électro, pop, folk, rock'n roll spaghetti, sonorités orientales, ciel brumeux et textures cosmiques, les morceaux tels d'insaisissables caméléons s’enchaînent mais ne se ressemblent pas. Les musiciens explorent toutes ces influences avec malice, sans jamais tomber dans la facilité. De Hail Bop à Default en passant par Wor ou Firewater, le résultat est un melting pot maîtrisé, rafraîchissant et énergique. Bref tout est savamment et intelligemment orchestré pour nous mettre de bonne humeur, nous faire danser et s'évader ! Django Django, un groupe surveiller de très près ! 


DJANGO DJANGO, DJANGO DJANGO (date de sortie : 30 janvier 2011) >> 3.68/5

samedi 18 février 2012

MALIBU STACY + CASCADEUR 4 février 2012

Malibu Stacy

Cascadeur

Samedi 4 février, je suis allée voir Cascadeur en concert. Je ne vous parlerais volontairement pas de la première partie, le groupe Malibu Stacy, que j'ai malheureusement trouvé anodin et irritant ... 

De Cascadeur, je ne connaissais que Walker, erreur  ... j'ai eu un peu de mal à rentrer dans sa musique. Durant le set, les morceaux lents et plutôt aériens se sont égrenés sans accroc, sur fond vidéo. Un show réglé au millimètre,  une belle voix, un personnage casqué ... dommage que les chansons ne soient pas forcément dotées d'une grande émotion. 

Alexandre Longo est assez spécial voire carrément flippant mais ses interventions entre les morceaux étaient dans l'ensemble plutôt drôles. 

Nous étions peu nombreux, les - 10 degrés affichés devant en être la cause. Mis à part le froid (présent même dans la salle), une acoustique assez mauvaise (comme toujours au Noumatrouff) et une première partie rock fm 80's, je n'ai pas passé une soirée trop mauvaise ^^

PRETTY LITTLE LIARS


Pretty Little Liars raconte les aventures de 4 lycénnes, Aria, Hanna, Spencer et Emily qui ont perdu une de leur copine, Alison, disparue sans laisser de trace lors d'une soirée d'été un peu trop arrosée dans la campagne. Une année se passe et la rentrée des classes s'effectue sans nouvelle de la jeune fille. Tous la croient morte quand commencent à arriver des SMS et une note manuscrite laissée dans le casier de l'une des amies. Tous les messages sont signés de la lettre "A". Alison ne serait donc pas morte ? Si, puisqu'on retrouve son corps et qu'on procède à son enterrement. Mais à peine la cérémonie est-elle terminée qu'un nouveau message texte tombe sur les portables de ces demoiselles. "I'm still here, bitches. And I know everything." Alison ou celui ou celle qui se fait passer pour elle a bien l'intention de révéler tous les petits secrets inavouables des 4 adolescentes ...


J'ai dévoré la première saison et quasiment toute la deuxième saison en quelques jours seulement ... Pretty Little Liars est mon guilty pleasure du moment ! Je suis accro ;-) Le casting est plutôt chouette, les 4 actrices notamment ont été bien choisies. Les personnages sont attachants (mon personnage préféré étant sans surprise Aria, l'ex gothique [quand je dis gothique tout est relatif mais c'est ainsi qu'elle est perçue dans la série],posée, mature tout en gardant une candeur charmante [je veux son dressing!!]). L'intrigue quant à elle est extrêmement prenante. On y retrouve les thèmes récurrents des séries teen (classiquement bien menés): l'ex grosse devenue reine des abeilles, la dure vie du lycée, la drogue, l'alcool, l'orientation sexuelle, la futilité de certaines lolitas, l'amitié indestructible, les relations de couple et tout ce qui s'en suit (la relation élève professeur avec Aria et Ezra est particulièrement mise en avant [elle fait ressortir mon côté romantique ^^], les histoires de coeur développées sont dans l'ensemble plutôt sympathiques, même si elles sont parfois, ne nous voilons pas la face un peu trop clichées), mais ce sont bien évidemment les mystérieux sms et mails de A qui sèment la zizanie un peu partout (que ce soit entre les 4 blanches colombes pas si blanches que cela ou avec les gens qui leur sont chères) et les questions qui planent sur la mort d'Alison qui me font vraiment aimer cette série. Un pas en avant, deux pas en arrière. Chaque rebondissement est inattendu et tient le téléspectateur en haleine. Chaque épisode finit sur un cliffhanger qui donne toujours envie d'en savoir plus ... L'identité de A sera dévoilée à la fin de cette saison (la 2), j'espère qu'elle sera à la hauteur de mes attentes ! Suspense, suspense, ... Un mélange de Desperate Housewives (des débuts), Gossip Girl (idem) et Veronica Mars : le frisson assuré dans une ambiance sombre et girly à la fois ... A ne pas manquer ! 

Hanna: Can you believe what a scene this is?
Aria: Alison would've loved it.
Spencer: Popular in life and death.


vendredi 17 février 2012

ESTHER - JAUME COLLET SERRA


Après avoir perdu l'enfant qu'elle attendait, la fragile Kate voit ressurgir les douloureux souvenirs d'un passé qu'elle préférerait oublier. Hantée par des cauchemars récurrents, et décidée à retrouver une vie de couple équilibrée, elle fait le choix, avec son compagnon John, d'adopter un enfant. A l'orphelinat voisin, Kate et John se sentent étrangement attirés par une fillette, Esther. Mais Kate ne tarde pas à découvrir la face cachée de la " douce " enfant. Autour d'elle, personne n'a rien remarqué, et nul ne semble partager ses doutes et ses inquiétudes...


Esther n'est pas un mauvais film en soi. Il dure 2 heures (fait très rare pour ce genre de film dont la durée est plutôt d'une heure 30) et témoigne d'une certaine volonté d'instaurer une ambiance, de nous soumettre à un crescendo efficace (qui ne l'est pas forcément). Heureusement, Esther possède certains atouts non négligeables. Isabelle Fuhrman aka Esther, 12 ans, dont c'est le 1er rôle à l'écran s'en sort comme un chef. Sa prestation reste le principal charme du film. On est captivé, fasciné par cette tête à claque qui ne recule devant rien pour réaliser des objectifs loin d'être catholiques. Son personnage est psychologiquement et physiquement bien travaillé : un look sophistiqué, des vêtements anciens qui la démarquent des autres enfants de l'orphelinat, une personnalité étrange dès le début (elle semble déjà adulte dans sa manière de s'exprimer alors qu'elle n'a que 8 ans et a des idées bien arrêtées sur la vie et les gens). 




Cette dernière laisse petit à petit place à des troubles du comportement (envie de faire du mal, meurtre et tentative). Le film devient ainsi de plus en plus violent (ce qui particulièrement déstabilisant pour le spectateur car les actes assez horribles il faut l'admettre sont commis par une enfant)




et malsain : 




 Le final d'Esther n'est pas révolutionnaire mais ne peut être pressenti à aucun moment, du fait qu'il soit totalement tiré par les cheveux, cela aura 2 conséquences chez le spectateur : certains y verront une fin pathétique et ridicule, d'autres une fin géniale. 
A noter qu'avec une mise en scène très conventionnelle et classique, le film n'échappe ni aux grosses facilités scénaristiques ni aux codes du genre. 
Cela dit, ce film peut plaire à n'importe qui étant d'humeur à se laisser embarquer dans une histoire certes pleine de défauts, qu'il croira comprendre dès le début mais qui finira par le surprendre. 
Petit aparté sur l'actrice Aryana Engineer (Max) qui est vraiment trop trop chou !!


ESTHER, JAUME COLLET SERRA (date de sortie : 30 décembre 2009) >> 3.3/5

mardi 14 février 2012

COMMUNITY


Community met en scène un groupe d’étudiants d’un community college, établissement d’enseignement supérieur américain souvent considéré comme inférieur à l’université et qui accueille pour cette raison de nombreux élèves en difficulté ainsi que des adultes souhaitant reprendre leurs études. Le personnage central est Jeff Winger, ex-avocat à tendance manipulatrice qui doit récupérer son diplôme après avoir été exclu du barreau. Autour de lui gravite une demi-douzaine d’autres étudiants : Britta Perry, jeune femme un peu paumée ; Abed Nadir, passionné de cinéma à l’allure toujours détachée (syndrome d'asperger) ; Shirley Bennett, ancienne mère au foyer récemment divorcée et souhaitant retrouver du travail ; Annie Edison, tout juste exclue d’une université pour son addiction à la drogue, maintenant guérie ; Troy Barnes, autrefois star de football américain au lycée qui a perdu sa bourse d’étude après une blessure ; Pierce Hawthorne, qui a pratiqué un peu tous les métiers et a été marié sept fois. Au début simple groupe d’étude pour les cours d’espagnol (délivrés par le tyrannique Señor Chang), leurs caractères souvent opposés et les interactions avec les personnalités un peu déjantées qui peuplent leur établissement (étudiants comme professeurs) les entraînent parfois dans des situations surréalistes…


Le concept (une comédie) et le cadre (la fac) ne sont bien sûr pas vraiment innovants mais le traitement qui en est fait est quant à lui extrêmement habile. 

On retrouve des personnages hauts en couleur que ce soit parmi le groupe d'amis ou les professeurs. Les dialogues entre ces personnages super typés mais développés de manière intéressante sont incisifs et font mouche à tous les coups. Pas de discours pétris de bons sentiments et de politiquement correct, ici. 

L'aspect surréaliste est très présent avec notamment Abed relativement prescient du contenu des épisodes, leurs profs et leurs cours complètement dingues (un remake du Cercle des Poètes Disparus, un cours de billard qui finit fort dévêtu, un cours de potterie no ghosting admitted, ...) ou encore avec le doyen de la fac, clone de moby, caricaturant à l'extrême sa gay attitude (se déguise en lady gaga pour halloween, ...). 

Même si la plupart des scènes frôlent l’absurde, le plus drôle se trouve dans le nombre incalculable de références à des films, dessin-animés, séries cultes entre les années 80′s jusqu’à aujourd’hui (Pulp Fiction, Donjons et Dragons, Star Wars, Doctor Who, une partie de paintball qui se transforme en véritable western, ...).
Il n’y a pas un épisode qui ne soit pas doté d’une scène parfaitement mémorable, et leur durée plutôt courte (format 20 minutes), permet de ne ressentir ni longueur ni ennui. 

Une certaine romance existe par ailleurs mais elle est en général tournée en dérision très rapidement et ne tombe absolument pas dans la facilité. 

Parce qu'elle est drôle (tous les épisodes sont géniaux) et parce que tout le monde y trouvera son chouchou auquel s'identifier (même si personnellement, fait extrêmement rare, je suis fan de tous les personnages de la série), Community est une série exceptionnelle (je dirais même la meilleure série comique actuelle) que je vous recommande chaudement !!

dimanche 12 février 2012

MELI MELO

 La campagne vidéo Marni pour H&M par Sofia Coppola

Narcotic Farm - Sergio Pizzorno (Preliminary research Expeditions Into the Spirit World)
Bullfrog Blues - Rory Gallagher (énorme guitariste)
Evil (Howlin' Wolf cover) - Tom Jones and Jack White (entre 0:41 et environ 1:41 on peut entendre Wild Child des Doors, vous pensiez vraiment que je passerais à côté ^^)
 Cloclo - bande-annonce
 Les concerts de Miles Kane et d'Arctic Monkeys ont été diffusés en streaming le 3 février. Standing Next To Me (Alex et Miles). Richard Hawley était également de la partie !
 Kristen Wiig en Lana Del Rey (SNL, 4 février)  (hilarant !)
 Une compilation hommage à Jeffrey Lee Pierce réunissant entre autres Nick Cave, Debbie Harry et The Jim Jones Revue sortira le 30 mars. En savoir +
 Le nouvel album de Tennis, Young and Old, en écoute intégrale ici
 What If ... Movies reimagined for another time and place


 Antoine de Maximy, bourré en Corée du Sud (méga lol)
 Jamie Hince et Alison Mosshart, alias The Kills, ont fêté le 10ème anniversaire de leur duo lors d'un concert spécial au Terminal 5 de New York le 11 février
Un inédit des Kills devrait être diffusé vendredi prochain aux alentours de 8h30 sur BBC Radio ScotlandEn savoir +.
 Paul Banks, le leader d'Interpol et auteur d’un 1er album solo sous l’alias Julian Plenti, intitulé Juilan Plenti is…Skyscraper en 2009, s’apprête à sortir un 2ème opus solo, sans son groupe new-yorkais. Paul Banks utilisera son pseudo Julian Plenti à nouveau pour ce disque, qui devrait sortir chez Matador Records vers la fin de l’année 2012.
 Nile Rodgers, le leader du fameux groupe disco Chic, pourrait bien produire le prochain opus de Daft Punk. Une bonne nouvelle autant pour les fans du disco déjanté de Chic que pour ceux du duo français.
 Outfit-O-Matic Habillez Anna Wintour, Carine Roitfeld, Kanye West et plus pour la fashion week !
 La première de Better Than Something, le documentaire sur Jay Reatard qui compile interviews et footages de concert aura lieu le 2 mars aux USA. En savoir +
 Ty Segall devrait sortir 2 nouveaux albums dans les 6 prochains mois. En savoir +
 2 Days in New York, la suite de 2 Days in Paris au cinéma le 28 mars. En savoir +
Les fameuses Susan boots Chloé auraient été inspirées par ces boots Gianni Versace vintage datant des années 80 [X] Avouez que la ressemblance est frappante ...
 Jean Dujardin & Zooey Deschanel dansant ensemble sur le plateau du SNL (Les Jeunes de Paris) (j'adore)
Anna Karina et Jean Luc Godard se retrouvent sur le plateau de Bains de Minuit 20 ans après leur séparation [X] Anna est trop chou !
 R.I.P. Whitney Houston


vendredi 10 février 2012

DON'T GIVE A DAMN ABOUT DAMN REPUTATION - DRIVING DEAD GIRL


Driving Dead Girl est un groupe de rock belge. Originaires de Bruxelles, Dimitri Rondeau et Ronald Dondez s’unissent pour fonder Driving Dead Girl courant 2003. Le groupe se voit contraint de changer plusieurs fois de line up au cours de ces dernières années. Dan Diaz et Vincenzo Capizzi prennent place au sein du groupe fin 2007. En 2004, le groupe est sélectionné pour participer au Festival de Dour, première étape importante de la vie du groupe. Suivront alors plusieurs premières parties intéressantes, (The Rakes, Queen Adreena, Radio4, Tokyo Sex Destruction, Black Angels, Black Rebel Motorcycle Club, Lords Of Altamont,...). Après quelques démos, le groupe décide d’enregistrer un album. Une sélection de 7 titres est enregistrée dans les conditions du live, et mixée en deux mois. De là naît “50.000 Dead girls can’t be wrong” distribué par BANG ! 2011 voit l'arrivée du deuxième album "Don't give a damn about bad reputation", distribué par PIAS benelux, et de concerts pour le moins importants : les Nuits Botaniques avec Black Rebel Motorcycle Club, Dour festival, Fêtes de Wallonie à Namur, Ward'in rock festival, Verdur Rock festival, première partie à l'Ancienne Belgique pour Therapy?, et le lendemain à l'Atelier (lux) pour The Black Keys. Sera suivi d'une tournée en France durant novembre avec entre autres Bob Log III et le Clan Edison...

J'ai découvert ce groupe seulement cette semaine mais je me suis pris une telle claque en écoutant Don't Give A Damn about Bad Reputation que je me suis dit que j'allais en parler ici ! Le bal s'ouvre sur le très énervé (et réussi) Don't Wanna Talk about this girl Anymore. On s'accroche, c'est parti pour 18 titres plus rock'n roll les uns que les autres ! 18 titres et 52 minutes, qui pourtant ne lassent aucunement ! Les Belges font en effet preuve d'une belle maitrise dans le rayon rock punk inspiré par les classiques des années 60/70, sans jamais faire dans la redondance. Toutes guitares dehors, basse ronflante et tapissante et voix rocailleuse et classique ,colère, coeurs brisés et alcool, on évolue entre Lords of Altamont, BRMC (je dirais qu'ils sont pratiquement au même niveau et pourtant BRMC niveau rock garage qui claque c'est le summum pour moi ;-)) ou encore Jon Spencer Blues Explosion via des compositions résolument sexys et couillues. Ce rock vicieux, énergique, crade, "cramé" est superbement composé et interprété et balance drôlement. Don't Give a Damn About Bad Reputation est le genre d'album qui donne envie d'errer sur les routes d'L.A. (en moto de préférence haha) sous un coucher de soleil caniculaire ... Une vraie tuerie !


DON'T GIVE A DAMN ABOUT BAD REPUTATION, DRIVING DEAD GIRL (date de sortie : 28 mars 2011) >> 4.5/5

jeudi 9 février 2012

LE STYLE DE ROONEY MARA


Beauté froide à la chevelure de jais, révélée par David Fincher dans Millenium, Rooney Mara apporte un vent de nouveauté anticonformiste, surtout sur tapis rouges. Son allure androgyne et son look minimaliste, ont le don de n'être jamais ennuyeux. Sa prédilection pour les looks sombres d'inspiration gothique, à l'image de Lisbeth Salander son personnage dans le film, font de ses dernières apparitions (sa transformation avant/après The Girl With The Dragon Tattoo est impressionnante !) l'effet d'une révolution, salvatrice et inspirante. <3

mercredi 8 février 2012

RAD TIMES EXPRESS IV - BLACK BANANAS


La talentueuse et charismatique Jennifer Herrema est de retour ! Moi qui la pensais perdue dans les méandres de la fashion blogosphère (volcommunity), me voilà plus que ravie de la retrouver à la tête d'un nouveau projet, The Black Bananas, dont le premier album, Rad Times Express IV, est sorti le 31 janvier dernier.

Ce serait mentir que de dire que The Black Bananas n'a rien à voir avec Royal Trux ou même RTX car il s'agit réellement d'un simple changement de nom, l'esprit foutraque et avant gardiste demeurant totalement inchangé. Dans Rad Times Express IV, on trouve des guitares heavy acides (des riffs très hard rock) matinés de bidouillages électro et d'un groove disco punk, le tout conduit d'une main de maitre parJennifer Herrema et sa voix rauque et puissante. On notera à ses côtés la présence de Kurt Vile (musicien) et de Scott Weinrich (guitariste et chanteur de doom métal), ainsi que de Pamela Love (artiste qui crée ce genre de bijoux) et Justin Lowe. Le groupe, comme à son habitude, défie les lois de la musicalité pour un résultat pied au plancher, catchy, cohérent, décalé, risqué et totalement jubilatoire. Rad Times Express IV, un album réussi qui en a dans le ventre ! A écouter bien fort ! 

ma préférée

RAD TIMES EXPRESS IV, THE BLACK BANANAS >> 3.85/5


☆ ☆ ☆ ☆ ☆ ☆ ☆ ☆ ☆ ☆

Petit rappel pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas Jennifer Herrema ! J'ai découvert Royal Trux il y a environ 4 ans, ce groupe de punk rock a été fondé en 1987 par Jennifer Herrema et Neil Hagerty (ex Pussy Galore). 



Ils ont fortement influencé les Kills (entre autres), que ce soit au niveau musical (très noisy, utilisation d'une boite à rythmes), leur son est cependant encore plus lo-fi, étrange et défoncé : ils revendiquaient la prise de drogues pour écrire leurs chansons dans lesquelles on ressent de fortes réminiscences de Sonic Youth ou Captain Beefheart, ou au niveau vestimentaire (Jennifer Herrema arborait déjà à l'époque slims, frange couvrant les yeux, chemises à carreaux, boots dorées, fourrure, cheveux décoiffés, ... bref un style qui rappelle énormément celui d'Alison Mosshart).


Ils ont sortis pas moins de 9 albums qui n'ont jamais vraiment été reconnus à leur juste valeur mais qui méritent d'être écoutés (Twin Infinites, Accelarator (avec The Banana Question) et Veterans of Disorder (avec The Exception, Waterpark, ...) surtout) ! En 2001, à l'arrêt du groupe, Jennifer poursuit sa carrière musicale en créant RTX (Neil Hagerty en solo) et officie depuis peu au sein de The Black Bananas.

dimanche 5 février 2012

BORN TO DIE - LANA DEL REY


Dire que Lana Del Rey était attendue au tournant avec Born To Die est un euphémisme ...  Critiques musicaux ou internautes ont tenté de percer le mystère de la troublante new yorkaise après qu'elle a discrètement posté sur internet au milieu de l'été le clip de "Video Games", proclamée depuis chanson de l'année par de nombreux magazines. De petits malins ont rapidement déniché les traces de son passé. Née Lizzy Grant dans une famille aisée du nord-est des Etats-Unis, la jeune femme de 25 ans a déjà publié un album sans rencontrer le succès. Elle s'est alors totalement réinventée, créant le personnage de Lana del Rey, créature de papier glacé aux boucles auburn parfaitement crantées et aux lèvres trop pulpeuses pour être vraies. Un débat enfiévré s'en est alors suivi : révélation qui a su habilement utiliser le web ou création marketing ? Une mauvaise prestation à SNL et une accusation de plagiat ont récemment épaissi le mystère ...  Ambiance schizo. Avec Born To Die, le voile n'est qu'en partie levé ...

Lana Del Rey divise ... c'est indéniable ... Vus par certains comme un simple produit marketing, on lui reproche une foultitude de choses notamment son brusque changement de nom, ses lèvres trop refaites, le fait qu'elle déçoive sur scène ... Elle semble en effet le plus souvent paralysée par un trac monstrueux et tente de sauver ses prestations à grand renfort de moues boudeuses, minauderies et autres secouages de cheveux. Je suis on ne peut plus d'accord avec ces observations mais ce sont justement ces faiblesses là (entre autres) qui me touchent et me font aimer Lana Del Rey. La jeune chanteuse a, personne ne peut le nier, développé un univers bien à elle. Born To Die est en effet un subtil mélange de modernité (phrasé hip hop, langage de bad girl), de nostalgie du glamour hollywoodien (aucun cheveu ne dépasse, une manucure toujours impec'), le tout baignant dans une ambiance très cinématographique, grandiloquente et solennelle mais qui ne tombe jamais dans le ridicule. Dès la première chanson, Video Games, on est transporté à L.A. bousculé entre les 50's, le skate, l'ennui et la vacuité du quotidien. La plupart des titres à l'image notamment de Blue Jeans et Born To Die reposent sur une construction similaire à savoir une musique ample empreinte de fortes références cinématographiques avec souvent des bruits de fond, des extraits de dialogue, une forte présence des cordes et du piano, un rythme lancinant tout en tension contenue mettant en valeur les modulations de la voix de Lana Del Rey. Une recette qui ne fonctionne pas forcément avec autant de réussite et d'habileté sur toutes les chansons de l'album (Without You, Luck Ones, Carmen, This What Makes Us Girls) mais dont il résulte tout de même de très chouettes titres comme Million Dollar Man (<3), National Anthem, Off To The Races, Lolita (3 tracks plus mainstream mais assez efficaces), Dark Paradise ou Radio. Les textes, tous signés de la chanteuse, continuent de creuser cet univers à part, dévoilant une vraie personnalité complexe. Lana Del Rey oscille sans cesse entre femme fatale et femme soumise, parfaite représentante de la femme enfant dans toute sa splendeur, même sa voix passe en une fraction de seconde du grave à l'aigu, de la femme sensuelle à la petite fille innocente. Bref, Born To Die n'est pas parfait mais c'est, selon moi, un bon album que je pense écouter encore longtemps.


BORN TO DIE, LANA DEL REY (date de sortie : 31 janvier 2012) >> 3.7/5

MELI MELO


C'est finalement le 20 février prochain que le single d'Anna Calvi réunissant 2 reprises, à savoir une version inédite de Jezebel (Édith Piaf) chantée en français ainsi que Wolf Like Me (TV On The Radio), sortira chez Domino Records au format vinyle. A noter que le 1er des 2 titres peut désormais être écouté ici
 Les Plastiscines s’apprêtent à revenir sur disque au mois de septembre 2012. Le successeur d'About Love, paru en 2009 et produit par Butch Walker, est en cours d’enregistrement en ce moment-même à Los Angeles.

 Karl Lagerfeld, Anna Wintour et bien d'autres personnalités de la mode ont été caricaturés en personnages de cartoons - les Simpsons et Bob L'épongeLes papes de la mode caricaturés
 Le nouvel album de Leonard Cohen, Old Ideas, sorti le 31 janvier, peut être écouté dans son intégralité ici
 In Time To Voices, le 3ème album de Blood Red Shoes verra le jour le 26 mars prochain. Tracklist + le titre Cold en écoute
 Les BJM reviendront le 1er mai avec un 13ème LP studio, Aufheben.
 Savannah et Sienna Miller quittent leur label Twenty8Twelve. En savoir +
 Marni x H&M 1ère image
 Le nouvel EP de APTBS (A Place to Bury Strangers), Onwards To The Walls, peut être écouté ici dans son intégralité. (La meilleure piste étant pour moi la chanson titre!!)
 Le 1er album solo de Jack Whiiiiiite, Blunderbuss, sortira le 24 avril. Un 1er extrait, Love Corruption vient d'être dévoilé !
 Le dernier texte jamais écrit par Charles Bukowski a été dévoilé par la Poetry Foundation. A lire ici
 Auteur du cultissime rockumentaire Dig! (BJM vs Dandy Warhols), la réalisatrice Ondi Timoner se chargera du biopic consacré à Robert Mapplethorpe ... Avec dans le peau du légendaire photographe James Franco. En savoir +
 Notre précieuse Joconde nationale aurait trouvé sa sœur jumelle en une copie quasi identique exhumée des réserves du Musée du Prado. Certainement réalisée par un des proches disciples de Léonard de Vinci, Andrea Salai (son amant) ou Francesco Melzi, elle se démarque des nombreuses répliques déjà existantes. D'abord par la date de son exécution, contemporaine de l'originale (1505). Par son exceptionnel état de conversation ensuite, qui nous donne une idée de l'éclat de Mona Lisa dans la fleur de l'âge. Et enfin, par la très grande proximité entre les 2 toiles - même les dessins sous-jacents, examinés grâce aux techniques de réflectographie infrarouge, sont similaires). Cela à quelques exceptions près, la petite dernière étant peinte sur du chêne et non sur du noyer, une rareté dans l'Italie du XVIe siècle. En savoir +


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