jeudi 31 mai 2012

STANDING AT THE SKY'S EDGE - RICHARD HAWLEY



Vieux briscard du rock anglais, celui qui a longtemps prêté sa guitare à Pulp et sa voix rauque à quelques poulains bien choisis (Arctic Monkeys notamment), complète sa discographie personnelle avec un septième album surprenant.

Avec Standing At The Sky's Edge, le crooner de Sheffield arpente avec brio les territoires rock psyché de la fin des 60's. L’hypnotisant morceau d'ouverture, She Brings the Light, annonce la couleur : riffs en acier, sonorités psychédéliques, romantisme sombre et voix de baryton, magistrale, qui émerge au milieu de ce champ magnétique. Même si le son est globalement beaucoup plus tendu - avec des guitares tournoyantes sachant parfois se monter particulièrement sauvages -, on retrouve la classe et la sobre élégance du Monsieur dans les 9 morceaux du disque : les compositions sont soignées et les arrangements minutieusement élaborés. Le disque navigue dans une brume électrique (Standing At The Sky's Edge, Down In The Woods, ...) lardée de quelques éclaircies pop (Seek It, Don't Stare at the Sun, The Wood Colliers Grave). Fascinant et réussi ! 


STANDING AT THE SKY'S EDGE, RICHARD HAWLEY (7 mai 2012) >> 3.8/5

MELI MELO


Un extrait de Django Unchained, le nouveau Tarantino a été diffusé lors du festival de CannesRéactions
 Le tournage de la 2ème saison de Girls a commencé à Brooklyn il y a une dizaine de jours. Donald Glover (Community, Childish Gambino) y a été repéré ! En savoir +
La bande son du film What is this film called Love? de Mark Cousins, filmé en l'espace de 3 jours au Mexique et projeté pour la 1re fois lors du festival All Tomorrow’s Parties à Londres le 27 mai , inclue plusieurs titres de PJ Harvey. Le classique To Bring You My Love tout d'abord, mais aussi et surtout 2 nouvelles compositions inédites de l'anglaise : Horse et Bobby Don’t Steal.
Donna Summer, victime d'un cancer, est morte jeudi 17 mai en Floride. La reine du disco avait 63 ans. 
 Inventeur du smoking féminin et créateur de mode révolutionnaire, Yves Saint Laurent (mort en juin 2008) va bientôt devenir un "personnage" de film. Le cinéaste Bertrand Bonello va prochainement réaliser un biopic sur la vie du couturier.  Il devrait se focaliser sur la période 1965-1976, "les années les plus emblématiques du couturier". Le tournage est prévu pour 2013 et le choix de l'acteur principal est toujours en cours. En savoir +
 Un nouveau Banksy est apparu à Londres !
Une maison pas comme les autres, bienvenue dans La maison “tête en bas”, 2 architectes Polonais se sont réunis pour réaliser cette œuvre folle. Le résultat donne le vertige!! Photos
Une dissert' en anglais ? Ce site assez génial http://essaytyper.com/ devrait pouvoir vous aider ;-)
The Last Time - Mick Jagger, Arcade Fire & Nikolai Fraiture (SNL, 19 mai)
 Confession d'un Enfant du Siècle - bande-annonce (avec Charlotte Gainsbourg et Peter Doherty)
 Licenciement de Dan Harmon, le créateur de Community :( :( :(
Le dernier single vinyle de Jack White sort le 11 juin prochain mais est dès à présent disponible a la pré-vente, uniquement via le store Thirdmanrecords.com. La particularité de cette version, réside dans sa B-side inédite,“Inaccessible Mystery”, qui contient un morceau qui n’est pas présent sur l’album “Blunderbuss”. 
 The Great Gatsby - la bande annonce officielle Il s'agit de la nouvelle adaptation cinématographique d'un des romans américains les plus importants du 20ème siècle écrit par le non moins célèbre F.S. Fitzgerald avec Leonardo Dicaprio, Tobey Maguire et Carey Mulligan. OMG Can't wait ! (même si il faut bien avouer que j'ai un peu peur à cause de la bande son un peu trop moderne à mon goût ...)
La fin de Dr House, ça me rend triste, c'était vraiment une chouette série !
Franz Ferdinand a dévoilé 4 nouvelles chansons le WE du 19-20 mai, lors de leur concert à Limerick. En savoir +
Peter Doherty a révélé au NME qu'il travaillait actuellement sur un nouvel album solo, le deuxième après Grace/Wastelands sorti en 2009. Parmi les chansons de ce nouveau disque, l'une d'elles, intitulée "Bird Cage", en duo avec la chanteuse Suzi Martin, contient des paroles écrites par Amy Winehouse. Une version acoustique de ce morceau figurera au générique de Confession Of A Child Of The Century.
"Stone Roses are back... Speechless..." Même Liam Gallagher (Oasis, Beady Eye) en a eu le sifflet coupé ! C'est dire à quel point la performance surprise donnée par The Stone Roses hier soir au Parr Hall de Warrington a dû claquer les watts nostalgiques. Avant d'investir des scènes plus conséquentes, les Mancuniens réunis ont donc choisi de s'échauffer devant quelques centaines de fans prévenus au dernier moment du concert (gratuit) à venir, le premier du groupe depuis 16 ans. D'après le NME, The Stone Roses ont joué 11 chansons, dont un peu plus de la moitié du premier album. Pas de rappel, pas de nouvelle composition. En savoir +
1ers extraits du groupe de Jehn de John & Jehn, Savages, Flyin To Berlin et  Husbands (single dans les bacs depuis le 28 mai)
La saison 2 d'American Horror Story, la nouvelle série de Ryan Murphy, se déroulera dans les 60's ! En savoir +
 British Monarchy needs to be more like Game Of Thrones
Dimanche 27 mai, un match de foot caritatif réunissant d'anciens joueurs  professionels et différentes personnalités a eu lieu sur la pelouse d'Old Trafford, le stade de Manchester United. La rencontre opposait l'Angleterre à une équipe du reste du Monde. Sergio Pizzorno de Kasabian, qui jouait dans l'équipe du Reste du Monde, s'est illustré à la 22è minute du match en ouvrant le score d'un superbe lob sur David Seaman, l'ancien gardien de but de l'équipe d'Angleterre dans les années 90. Vidéo
"Le couronnement de Poppée", l'opéra composé en 2642 par Claudio Monteverdi, revisité par des vidéastes et musiciens rock, a été transformé en ovni pop pour 7 représentations au théâtre du Châtelet (du 26 mai au 7 juin). Néron est amoureux de Poppée qui fera tout pour écarter son rival. Vidéo, danses, musiques .... Des sonorités électriques pour un chef d'oeuvre baroque. Carl Barât, l’ancienne moitié des Libertines partage l’affiche avec Benjamin Biolay, Marc Almond et Fredrika Stahl et Valérie Gabail. Photo + extrait musical Bande-annonce
 Le nouvel album des Liars en écoute ici 
Le nouvel album de Crocodiles en écoute ici
Le président Barack Obama a remis mardi la plus haute récompense civile des Etats-Unis à Bob Dylan, qu’il a qualifié de «géant» et dont il s’est dit «vraiment un grand fan». En savoir +
Un malade guéri du SIDA donne espoir aux chercheurs : En savoir +
 Robin Gibb, des Bee Gees est décédé le 20 mai des suites d'un cancer. R.I.P.



dimanche 27 mai 2012

ON THE ROAD - WALTER SALLES


Au lendemain de la mort de son père, Sal Paradise, apprenti écrivain new-yorkais, rencontre Dean Moriarty, jeune ex-taulard au charme ravageur, marié à la très libre et très séduisante Marylou. Entre Sal et Dean, l’entente est immédiate et fusionnelle. Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et prennent la route avec Marylou. Assoiffés de liberté, les trois jeunes gens partent à la rencontre du monde, des autres et d’eux-mêmes ...

Réputé inadaptable, la version ciné de Sur La Route a failli ne jamais voir le jour. Dès la parution de son livre en 1957, Kerouac a le désir de voir son roman porter sur grand écran. Il se propose même de réaliser l’adaptation. Alors qu’il s’imagine se glisser dans la peau de Sal Paradise, il implore Marlon Brando d’incarner son héros Dean Moriarty mais ses supplications restent vaines. Francis Ford Coppola, fan du livre, décide d’en racheter les droits. Il propose au plus beat des cinéastes français d’alors, Jean-Luc Godard, de se charger de la réalisation mais ce celui-ci refuse. Puis Gus Van Sant est un temps envisagé jusqu’à ce que Walter Salles, auréolé de son beau Carnets de voyage (2003), récupère le projet. 


Adapter le chef d'oeuvre de Kerouac, On The Road, était donc un pari drôlement risqué ... que Walter Salles a relevé de manière très convaincante ! Je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Walter Salles peint avec talent les paysages grand format, les beaux visages et les jeunes corps, l’urgence, la frénésie, la soif de vivre, bref l’atmosphère et les trouvailles du roman. 

Pendant deux heures et demie d’un "road-movie" solide, on voyage dans la vieille Hudson à côté des héros de "Sur la route". Les paysages défilent, les saisons passent, le temps s’échappe à gros bouillons comme la vie, contre la vitre du pare-brise qui, souvent, emplit tout l’écran, tandis que joue une musique différente. Le jazz se déforme, se contorsionne, cherche à sortir de lui-même. Les adolescents claquent la porte, découvrent la liberté, le sexe, la drogue et rêvent de brûler la vie par les deux bouts. Mélancolie. 

C'est ce qui rend le livre de Kerouac tellement universel, ce désir brûlant de l'adolescence prête à toutes les expériences pour affirmer sa liberté. On The Road se passe dans les années 50 mais on se rend rapidement compte que le temps importe peu, de même pour l'espace. 

Dans le film, Sal Paradise entame son voyage dans une benne remplie d'ouvriers, l'un d'entre eux lui demande : Tu vas quelque part en particulier ? ou tu vadrouilles simplement ? Et le héros lui répond : Je vadrouille. Point. 

L'important c'est le mouvement pas le point de chute ou le but. Avancer, multiplier les expériences, bousculer les interdits. Profiter de sa jeunesse à fond. La fureur de vivre. 

En visionnant On The Road - le film, j'y ai retrouvé les sensations (pas toutes mais une bonne partie) qui m'avaient habité il y a de ça 10 ans, lors de ma première lecture du livre, un livre qui a changé ma vie, ma façon de voir les choses, de percevoir le monde, qui m'a fait réfléchir, m'a donné le goût du voyage, la volonté d'explorer, d'être curieuse, de profiter de ce que l'on a et m'a appris que la liberté était l'une des choses les plus importantes au monde ... mais qu'il était difficile de la concilier avec responsabilités ... (la plume de Kerouac m'avait également sidérée). Une vraie claque. 

Je suis ressortie de la séance un peu sonnée ... avec comme une envie de partir sur les routes et d'écrire tout en écoutant du jazz ... 

Le film privilégie l'essence du voyage, l'amitié, les paysages, la fête. Beaucoup de critiques ont été faîtes à son encontre : trop long, aucune action, des dialogues plats. Il va sans dire que je ne suis pas d'accord. Pour ce qui est de la longueur du film, elle est plutôt compréhensible : le livre étant volumineux, il aurait été difficile de faire un film d'une heure et demi. Pour ce qui de l'absence d'action, une fois encore je ne suis pas d'accord. Il s'agit d'un film sur la quête de soi, la fuite de la société, l'initiation existentialiste et humaniste. Ce film regorge d'actions : mais elles se font discrètes parce qu'elles ont un lien direct avec les relations qu'entretiennent les personnages entre et avec leur notion de liberté. Je trouve les dialogues sensés et bien tournés, en dépit du fait que la classe de Kerouac n'y est pas forcément retranscrite. 

Le casting est renversant, je pense avant tout à Garrett Hedlund, épatant de justesse, et Sam Riley, parfait, (je pourrais l'entendre parler des heures ^^ sa voix rauque me fait fondre ^^ j'espère sincèrement que ce film lui permettra d'avoir le succès qu'il mérite, c'est un acteur très très talentueux) (Tom Sturridge est également très bon). La bande originale (géniale) permet une plongée encore plus profonde dans les 50's de Kerouac. 

En définitive, cette adaptation cinématographique d'On The Road est pour moi une très bonne adaptation du livre de Kerouac, Walter Salles n’avait visiblement pas l’intention de révolutionner le cinéma, d’y faire la même irruption sidérante que le livre en son temps en littérature. Son projet n’était pas celui-là : plutôt que l’adaptation flamboyante d’un roman autobiographique, il livre en fait un biopic soigné (décors, ...) et fidèle, celui des personnages qui avaient inspiré l’écriture. Et c’est une réussite ! Le film se termine avec le fameux rouleau sur lequel Jack Kerouac (Sal Pradise) achève la rédaction de son chef-d’œuvre. On sort ainsi avec dans l’oreille les derniers mots du roman, le beat parfait de Kerouac, sa voix scandant sur la machine : je pense à Dean Moriarty, je pense à Dean Moriarty !. Malgré quelques raccourcis ou oublis (le refus de rentrer dans le rang par exemple est un peu trop en retrait) et une réalisation parfois un peu froide (le travail sur le son en revanche est assez dingue), Salles s'en est extrêmement bien sorti, mes félicitations ! 

Mean And Evil Blues by Dinah Washington on Grooveshark
I've Got The World On A String by Ella Fitzgerald on Grooveshark


ON THE ROAD (basé sur le livre de Jack Kerouac), WALTER SALLES, 23 mai 2012 >> 4/5


Neal Cassadi (Dean Moriarty) & Jack Kerouac (Sal Paradise)




Extraits du hors série Trois Couleurs consacré à Sur La Route (film + livre)
Je trouve personnellement la Beat generation tout à fait fascinante, je ne pense pas, malheureusement, qu'un tel mouvement pourrait voir le jour à notre époque ...

samedi 26 mai 2012

LE CIMETIERE DU DIABLE - ANONYME


Dans Le Cimetière Du Diable, on retrouve certains des personnages du Livre Sans Nom et de L'Oeil de La Lune réunis plus ou moins par hasard dans un bled encore plus mal famé que Santa Mondega à l’occasion d’un gigantesque concours mettant en compétition les sosies de grands noms de la chanson, une seule condition, leur modèle doit être décédé. Une belle récompense est promise au vainqueur qui sera désigné parmi 5 finalistes désignés à l’avance (et oui tout le show est truqué avant même les premières prestations) mais surtout ce concours cache une vérité insoupçonnable… Les choses se compliquent quand l’un des concurrents engage un tueur à gage afin d’éliminer lesdits finalistes, et plus encore quand le Bourbon Kid entre en scène et constate que parmi les finalistes il y a une sosie de Judy Garland qu’il compte bien protéger à tout prix…

Passée la pointe de déception à l'idée de ne pas retrouver Santa Mondega où je l'avais laissé à la fin de l'Oeil de la Lune, les ingrédients qui ont fait le succès de cette saga littéraire sont présents : un scénario déjanté, un humour noir omniprésent, de la violence et une galerie de personnages (anciens et nouveaux) hauts en couleur.
 On est embarqué dans un Dix Petits Nègres revu et corrigé version rock, qui se déroule pendant ce fameux concours de chant. Les allusions à American Idol sont d'ailleurs nombreuses, que ce soit par l’animatrice un peu nunuche, la juge dangereusement décolletée ou tout simplement par le prix du gagnant: la vente de son âme au Diable. 

Une horde de zombies affamés, des tueurs à gages à la pelle (parmi lesquels, quelques anges en mission pour Dieu) ainsi que le Diable en personne en quête d’une âme à damner, ... les intrigues se croisent et on tourne frénétiquement chaque page pour en connaître le dénouement final. 

Le Cimetière du Diable ou « A la recherche de la nouvelle star décédée » ne ferait pas injure aux films de Rodriguez (je pense notamment à Une Nuit En Enfer réalisé avec Tarantino) grâce à des péripéties qui vont encore plus loin dans le Fantastique et l’Horreur. On assiste à un vrai jeu du chat et de la souris jubilatoire, qui a lieu en grande partie dans un immense hôtel, avec des tueurs qui se courent les uns après les autres et tentent d’échapper à la mort, ou au contraire enrichir les compteurs de la Faucheuse. 

Le rythme est haletant, malgré un début lent et quelques longueurs, le récit fluide. Les références sont bien évidemment plus axées sur la musique (Michael Jackson, Robert Johnson, ...), même si les influences cinématographiques sont imprégnées dans le style narratif, la manière dont les caractères des personnages sont dépeints et dont on suit leurs aventures (ou mésaventures). 

On décèle également une part de tendresse particulière dans le traitement du Bourbon Kid et dans certaines de ses réactions (mais pas trop non plus il reste toujours le tueur que l’on aime, mais avec sa propre morale cela va de soit). 

Quoi qu'il en soit, j'ai hâte de m'attaquer au 4ème et dernier tome ! Et à quand une adaptation ciné ?, je suis persuadée que les livres écrits par Anonymous feraient de super films ! 

LE CIMETIERE DU DIABLE, ANONYME (2011) >> 3.67/5

jeudi 24 mai 2012

LA REVANCHE DES SPELLMAN - LISA LUTZ


La détective privée Isabel Spellman est de retour sur le terrain, mais aussi sur le divan pour une thérapie sous contrôle judiciaire. Entre séances de psy et enquête difficile, elle doit aussi faire face aux « comportements suspects » des membres de sa famille : son frère David, qui revient blessé de prétendues vacances en Italie ; sa jeune soeur Rae, qui ne cesse d'emprunter subrepticement sa voiture ; ses parents qui manigancent leur retraite. Pour corser le tout, Izzy est victime d'un maître chanteur, ce qui la pousse à soupçonner successivement tous ses proches.

Sans surprise, ce roman s'avère être dans l'heureuse lignée de Spellman & Associés et des Spellman se déchaînent. La Revanche des Spellman n’est ni un chef d’œuvre de style, ni un roman à messages. 
Le succès de cette série est avant tout lié à l'humour de Lisa Lutz et aux personnages tous plus déjantés les uns que les autres. Les dialogues sont toujours pleins d'esprit et se teintent quelquefois d'absurde, quant aux situations toutes particulières dans lesquelles se retrouvent les personnages, elles sont le plus souvent très cocasses.  
 Chez les Spellman, on n’a pas d’album photos sur chacun des enfants mais des « dossiers » (avec empreintes digitales plutôt que peinture avec les doigts), on ne pose jamais de question directe, on préfère mettre les membres de sa famille sur écoute, on ne demande pas une faveur mais on se fait chanter les uns les autres pour obtenir ce qu’on veut… .

Isabel, la narratrice, est une héroïne géniale (ou plutôt anti-héroine), à la fois excentrique, rebelle, entêtée et fidèle en amitié comme dans ses rapports familiaux. Dans cet opus, nous découvrons également sa sensibilité, ce qui ne la rend que plus attachante encore. Autre figure majeure de l'arbre généalogique des Spellman : l'insupportable petite soeur, Rae, dont l'intelligence n'a d'égale que la ruse. En effet, celle qui se targue d'obtenir toujours ce qu'elle désire a de la suite dans les idées et n'hésite pas à employer les grands moyens pour parvenir à ses fins, qu'elles soient égocentriques ou, au contraire, altruistes. 

La construction du récit est originale : les chapitres ordinaires sont entrecoupés de retranscriptions d'enregistrements. Dans ce tome-ci, il s'agit des séances de thérapie d'Isabel... et le résultat est assez drôle !

 Izzy a en effet développé diverses méthodes imparables pour faire passer le temps en thérapie :
- Commencer par des banalités. Parler du temps, de la circulation ou faire des commentaires sur la déco.
- Réfléchir longuement et profondément avant de répondre à chaque question. Surtout avoir l’air pensif pendant le silence (Elle maîtrise parfaitement l’art du silence prolongé).
- Poser des questions personnelles au thérapeute.

Dans La Revanche des Spellman, la famille en prend pour son grade : les relations entre frères et sœurs, parents et enfants, le questionnement intérieur d’une trentenaire un peu paumée, révèlent avec beaucoup de justesse les préoccupations de la société contemporaine. 

Entre girly book, comédie policière et saga familiale déjantée, La Revanche des Spellman est fun et se lit très facilement, parfait pour se détendre et oublier le quotidien. 

LA REVANCHE DES SPELLMAN, LISA LUTZ >> 3.35/5

mercredi 23 mai 2012

MOONRISE KINGDOM - WES ANDERSON



Sur une île au large de la Nouvelle-Angleterre, au cœur de l’été 1965, Suzy et Sam, douze ans, tombent amoureux, concluent un pacte secret et s'enfuient ensemble. Alors que chacun se mobilise pour les retrouver, une violent tempête s'approche des côtes et va bouleverser davantage encore la vie de la communauté.

Wes Anderson signe comme à son habitude un film beau et fragile. Un soin maniaque est apporté aux détails : éminemment visuel, le film regorge de trouvailles esthétiques. La gravité du propos ( l'exclusion, l'incompréhension des autres notamment) est quant à elle enveloppée de la délicatesse d’un humour fantasque, décalé et léger. 
À la tristesse résignée, à la rigidité des adultes enfermés dans leurs carcans, le cinéaste oppose la pureté du sentiment de Suzy et Sam, ces deux enfants résolus à rester ensemble coûte que coûte. 


Moonrise Kingdom est une merveilleuse et attachante comédie rétro, emplie de poésie, de mélancolie et de nostalgie sur l'été, les souvenirs d'enfance et les premiers amours. Les acteurs sont par ailleurs impeccables (les 2 enfants d'abord Jared Gilman et Kara Hayward, Bruce Willis, Bill Murray, Edward Norton, ...) et la B.O. parfaite. Un petit bijou cinématographique ... Je t'aime, Wes Anderson ! 

Le Temps De L'Amour by Françoise Hardy on Grooveshark
Long Gone Lonesome Blues by Hank Williams on Grooveshark


MOONRISE KINGDOM, WES ANDERSON >> 4,1/5

mardi 22 mai 2012

AUFHEBEN - THE BRIAN JONESTOWN MASSACRE


Symbole du renouveau du rock américain, Anton Newcombe est le stéréotype même du véritable rocker, qui ne vendrait son âme au capitalisme pour rien au monde. Surtout pas à une maison de disque dévoreuse à part peut-être en échange d’un trip sous LSD avec le défunt Brian Jones (cf. le super film DIG!). Génie pour les uns, imposteur pour les autres, la seule chose sur à propos d’Anton Newcombe, c’est qu’il ne laisse pas grand monde indifférent. Un an après « Who Killed Sergent Pepper ? », le Brian Jonestown Massacre sort son treizième album, Aufheben, en treize années d’existence !

Suite à Who Killed Sgt. Pepper ? en 2010 et My Bloody Underground en 2008, j'avais à mon grand regret un peu décroché ... Aufheben, leur petit nouveau a changé la donne, m'embarquant à nouveau pour un tour ! Ce nouvel album a été enregistré à Berlin dans le nouveau studio d'Anton Newcombe ainsi que dans un studio de la célèbre radio de l'ex Allemagne de l'Est "Studio East". Matt Hollywood, membre du line-up originel est de retour pour l'enregistrement, accompagné de Will Carruthers (Spacemen 3, Spiritualized). Les 11 titres figurant sur Aufheben se situent dans la droite lignée de ce qui a rendu le BJM célèbre. Un heureux mélange de folk lysergique, de rock psychédélique, ornementé de flûte traversière, de rythmes bondissants, aux influences synth pop issues des 80's. Un disque qui s’écoute d’une seule traite, tant l’esprit euphorique, aux vertus narcotiques et à l’atmosphère orientale, est omniprésent. La 2ème partie du disque avec des titres comme The Cloud Are Lies, Stairway To The Best Party Of The Universe ou Blue Order New Monday me semble tout particulièrement réussie. Un BJM au meilleur de sa forme qui nous fait voyager hors du temps. 

Panic In Babylon by The Brian Jonestown Massacre on Grooveshark
The Clouds Are Lies by The Brian Jonestown Massacre on Grooveshark
Stairway To The Best Party In The Universe by The Brian Jonestown Massacre on Grooveshark
Seven Kinds Of Wonderful by The Brian Jonestown Massacre on Grooveshark
Blue Order / New Monday by The Brian Jonestown Massacre on Grooveshark

 AUFHEBEN, THE BRIAN JONESTOWN MASSACRE (7 mai 2012) >> 7,5/10

dimanche 20 mai 2012

THE DOORS, 23 NOUVELLES AUX PORTES DU NOIR - JEAN NOËL LEVAVASSEUR




23 nouvelles noires inspirées de ce célèbre groupe de rock. Le recueil réunit des écrivains tels que L. Baranger, O. Mau, D. Flageul, M. Moreau, M. Chemin ou encore M. Obione. (autant dire de parfaits inconnus pour moi, oups ...) Ce recueil est le troisième d’une série entre rock et littérature dirigée par Jean-Noël Levavasseur, dont les deux premiers opus étaient consacrés à l’album des Clash London Calling puis aux Ramones. Illustrations par Riff Reb’s.

23 auteurs de polar français, marqués par l’esprit du rock, proposent chacun une nouvelle inédite ayant pour fil conducteur le groupe mythique des Doors et le plus mythique encore, roi lézard, Jim Morrison. Ces 23 nouvelles sont classées dans un ordre chronologique fictif, s’étalant entre le 8 juillet 1965 et l’année 2005. Certaines nouvelles manquent parfois d'originalité, d'inventivité, la qualité du recueil est donc plutôt inégale, mais l'ensemble se laisse lire facilement et a le mérite d'offrir un rapide portrait d'une époque et de ce qu'il en reste. Trois d'entre elles m'ont vraiment emballées : We’ll be home for Christmas de Pierre Mikaïloff, l’évocation de toute une jeunesse sacrifiée, à travers une correspondance entre un jeune Morrison, étudiant en cinéma, et un de ses amis qui lui envoie des poèmes depuis le front. Des poèmes qui portent des titres tels que Light my fire, Love me two times, The End…  la deuxième nouvelle, The ballad of Sarah J. de Thierry Crifo dans laquelle apparaît de manière étonnante Charles Manson et enfin Douce parade funèbre de Jean-Noël Levavasseur, qui nous ramène non sans humour en France profonde, où il est question de sérial killer lors d’une conversation téléphonique à l’Hôtel Maurisomme. 

Ma mère m'a ramené ce livre de la Foire du Livre de Saint Louis et j'ai même eu droit à une petite dédicace de l'auteur :-) 




THE DOORS, 23 NOUVELLES AUX PORTES DU NOIR, JEAN NOËL LEVAVASSEUR 

POURQUOI TU PLEURES - BENJAMIN BIOLAY [B.O.]


Il y a un peu plus d'un an, Benjamin Biolay livrait le double album La Superbe avec le succès qu'on lui connaît. Il signe avec Pourquoi tu pleures? la musique et des chansons inspirées du film du même nom, réalisé par Katia Lewkovicz et dont il tient le rôle principal.

Si Benjamin Biolay s'est inspiré du film "Pourquoi tu pleures ?", la bande originale n'est pas s'en rappeler les projets du chanteur. Avec ses textes, musiques mélancoliques et ses influences pop, ce dernier reste confortablement installé dans son univers sans y perdre pour autant son talentBenjamin Biolay chante l’amour, la mélancolie et le doute qui en découlent, quand on s’apprête à s’engager, et qu’au fond, on ne sait pas. L’instrumental qui ouvre l’album (Pourquoi pleures-tu ?) donne le ton. S’en suivent, pêle-mêle, des morceaux à la fois classiques et modernes, entre soul (Le Bonheur Mon Cul), funk (Pas La Forme) ou ballades au piano (C'est Magnifique). Outre ses interprétations et les instrumentaux présents sur le projet, le chanteur s'offre également des duos avec Ana Zimmer ("You have changed", le seul titre en anglais), et les comédiennes Sarah Adler ("L'homme de ma vie") et Emmanuelle Devos ("Pourquoi tu pleures"). Benjamin se plait également à reprendre "Mon amour ma chérie" d'Amadou et Mariam, "Reste moi fidèle" d'Enrico Macias et "C'est magnifique" de Dean Martin. Avec cette bande originale, Benjamin Biolay fidèle à lui-même, propose un projet élégant, subtil et sophistiqué vraiment agréable ! Une très jolie surprise :-) 


POURQUOI TU PLEURES (B.O.), BENJAMIN BIOLAY (14 juin 2011) >> 4/5

samedi 19 mai 2012

NOUVELLES CHRONIQUES DE SAN FRANCISCO - ARMISTEAD MAUPIN


Rien ne va plus au 28 Barbary Lane. Tandis que Mary Ann et Michael partent en croisière à Acapulco, Mona quitte San Francisco pour devenir réceptionniste dans un bordel de Winnemucca, tenu par une sexagénaire timbrée. Entre deux joins, Brian est quant à lui déterminé à percer les secrets de leur logeuse... Une odyssée déjantée et envoûtante sur la Californie des seventies.

J'ai découvert ces Chroniques il y a quelques années grâce à ma mère qui en était fan étant jeune. Je me souviens avoir dévoré le premier tome, il y a un mois je me suis dit qu'il était temps que je reprenne cette série, mieux vaut tard que jamais ! J'ai lu ces Nouvelles Chroniques de San Francisco d'une traite. Quel bonheur de retrouver Mary Ann, Michael, Jon, Beauchamp, Mme Madrigal, ... J'ai adoré suivre les aventures de cette petite communauté pas comme les autres et d'autant plus attachante que son quotidien est raconté avec beaucoup d'humour et de tendresse. Le style de Maupin est très direct, juste et concis. La majorité du roman étant constitué de dialogues (des dialogues d'ailleurs qui pétillent, croustillent, fusent et prennent souvent le lecteur à contrepied), la lecture est extrêment vivante, chaque page tournée nous donne envie de connaitre la suite. Les histoires de chacun des personnages se suivent, s'intercalent, comme dans un feuilleton. Tous les personnages finissent de près ou de loin par se croiser, c'est fascinant. Les intrigues développées dans de courts chapitres rythmés sont menées d'une main de maître  - fouillées, surprenantes, déjantées - et sans temps mort. On ne s'attend jamais à ce qui va suivre ! Dans ces Chroniques, Armistead Maupin parle de la communauté gay de San Francisco, de la libération des mœurs, du conflit de générations sur un fond culturel des années 70. Drôle, triste, moqueur, ce livre se veut le témoin de toute une époque. Et c'est un régal, de la première à la dernière page. Il faut que je me procure le tome 3 au plus vite ! A lire absolument ! 

-           Votre… mère est au courant ?
-          Non
-          Je croyais qu’elle disait que sa mère vivait dans …
-          Je ne suis pas sa mère, Brian, je suis son père.

 Ris tant que tu veux et pleure tout ce tu as de larmes en toi, siffle les beaux mecs dans la rue et que ceux qui pensent que tu es une pauvre idiote aillent se faire foutre !

La loi de Mona : on peut avoir un super mec, un super appart' et un super boulot, mais on ne peut pas avoir
les trois en même temps.

NOUVELLES CHRONIQUES DE SAN FRANCISCO (T.2), ARMISTEAD MAUPIN


Voilà qui résume bien ma pensée, ma chère Donna ! 

jeudi 17 mai 2012

SWEET HEART SWEET LIGHT - SPIRITUALIZED


Jason Pierce, l'ex-Spaceman 3 et tête pensante de Spiritualized, et sa bande reviennent avec un nouvel album intitulé Sweet Heart Sweet Light.

Le septième album studio des anglais de Spiritualized est à la hauteur de l’attente suscitée. 11 pistes menées tambour battant… dès l’intro d’une minute (Huh?) passée. S'ensuit Hey Jane, rock velvétien et hallucinogène de presque 9 minutes. Au programme de ce disque : des ballades pop gracieuses et très orchestrées comme Too Late, Freedom ou Life Is A Problem, l'énergie ainsi qu'une ambiance psychédélique - dans lesquelles on plonge sans hésiter -  sont également de mise. Ce sont souvent les pistes les plus longues qui constituent de véritables odyssées musicales (Get What You Deserve, Headin' For The Top Now, ...), elles m’ont semblé être les plus travaillés, les plus mélodiques et les plus belles, simplement. Spiritualized arrive à produire un album cohérent et parfaitement calibré !


Hey Jane by Spiritualized on Grooveshark
Little Girl by Spiritualized on Grooveshark
Get What You Deserve by Spiritualized on Grooveshark
Headin' For The Top Now by Spiritualized on Grooveshark

 SWEET HEART SWEET LIGHT, SPIRITUALIZED >> 3.67/5

lundi 14 mai 2012

FATHER, SON, HOLY GHOST - GIRLS


En 2007, c'est sans la moindre retenue que Christopher évoquait son parcours tortueux. Seize années passées au sein de la communauté Children Of God, secte pseudo-religieuse aux règles strictes et aux mœurs sexuelles douteuses. La dépression ensuite, quelques actes de délinquance juvénile, un déménagement à San Fransisco ("50 % de hippies, 50 % de fans de heavy metal et moi au milieu"), beaucoup de drogues et finalement le salut grâce à la musique. "Girls", 1er album enregistré dans la cuisine de son meilleur ami et bassiste Chet "JR" White, mélangeait rockabilly fifties, pop bricolée, folk hallucinée et refrains sautillants. Quatre ans et un EP ("Broken Dream Club") plus tard, Girls revient avec "Father, Son, Holy Ghost".

J'arrive un peu après la bataille, c'est vrai ... mais pour ma défense, j'ai eu un peu de mal à me faire une réelle opinion sur ce disque ... Finies les sonorités bruitistes d'Album, place à une pop cristalline, pure et mélancolique. Hormis l'insupportable Die, ce nouvel album est solide. Mélodies, harmonies et arrangements ciselés avec soin. Les références pullulent, les comparaisons fusent: Paul Simon, Elvis Costello, Pink Floyd, Byrds, Beatles, Buddy Holly, Brian Wilson, California pop, brit pop des années soixante, psychédélisme, ... Girls se permet de lorgner vers un autre passé, de même pour les paroles, déjà entendues 1000 fois mais sincères et touchantes. La voix d'Owen est fidèle à elle-même. Le résultat est plus assuré, mieux produit, varié mais cohérent. Pourtant, malgré ce constat alléchant, de nombreuses écoutes et d'excellents titres (comme Alex), j'ai le sentiment de ne pas avoir été séduite, que le son des Girls s’est adressé à ma tête sans jamais parler à mon coeur ou à mes tripes. Je n’ai que rarement eu l’envie spontanée d’écouter ce disque. Une drôle d’envie de vouloir aimer ce disque sans y parvenir vraiment et j'avoue que ça me déconcerte ... 





FATHER, SON, HOLY GHOST, GIRLS (date de sortie : 12 septembre 2011)

dimanche 13 mai 2012

HAIR - TY SEGALL & WHITE FENCE


Le roi incontesté de la scène garage de San Francisco, Ty Segall,  est décidément toujours aussi prolifique – trois albums sont annoncés dans l’année. Le premier, Hair - une collaboration avec ses potes de White Fence - est dans les bacs depuis le 24 avril.

Hair tient toutes ses promesses, c'est une petite bombe, un condensé explosif d'à peine 30 minutes mais quelles minutes ! Amoureux de productions bien finies et autres guitares proprettes, passez votre chemin. Sur Hair, le son est brut, sauvage, incisif et halluciné entre lo-fi, garage vintage et finition punk. Des aspérités hasardeuses, des guitares saturées, des batteries qui envoient du lourd, ... Le côté "live" est bien présent mais avec cette maîtrise moderne des effets sonores. L'album alterne les ballades psyché et les morceaux plus pêchus, tout s'enchaîne à merveille, il n'y a absolument rien à jeter. On sent l'urgence, l'impérieuse nécessité de s'exprimer mais aussi de s'amuser. Un disque ultra efficace et réussi que je recommande chaudement !

I Am Not A Game by Ty Segall & White Fence on Grooveshark
Easy Ryder by Ty Segall & White Fence on Grooveshark
Crybaby by Ty Segall & White Fence on Grooveshark
(I Can't) Get Around You by Ty Segall & White Fence on Grooveshark

HAIR, TY SEGALL & WHITE FENCE (date de sortie : 24 avril 2012) >> 4.1/5

samedi 12 mai 2012

THIS SIDE OF PARADISE - F.S. FITZGERALD



Publié en 1920, et tirant son titre d'un poème de Rupert Brooke intitulé Tiare Tahiti, This Side of Paradise de F.S. Fitzgerald dépeint les mœurs de la jeunesse de l'après-guerre. Le héros, Amory Blaine, est un étudiant de l'université de Princeton qui végète en Lettres avant de voir ses ambitions personnelles contrariées par les événements.

Je cherchais depuis des lustres ce roman dans les librairies françaises mais lorsque je suis tombée dessus l'an dernier dans un magasin de Birmingham ... je n'ai pas hésité, je l'ai acheté et j'ai bien fait ! Je dois bien admettre que je redoutais la lecture d'un livre entier en anglais, pensant rester les yeux collés au dictionnaire tout du long ... cela n'a, à ma grande surprise, pas été le cas, j'ai même pris beaucoup de plaisir à lire en V.O. (expérience à renouveller dès que possible donc :-)) et un petit défi personnel relevé  :-) un ! (This Side Of Paradise est disponible ici gratuitement). 

C'est avec L'Envers du Paradis que Fitzgerald a connu le succès (son seul et unique de son vivant d'ailleurs) et même si ce n'est pas son meilleur roman, il a tout de même réussi à exercer sur moi une grande fascination (je suis cependant loin d'être objective en méga fan que je suis de Fitzgerald ...). L'intrigue est un peu brouillonne et décousue, mais L'Envers du Paradis dégage une attitude, une classe et une énergie désinvolte qui incarnent à la perfection l'instant historique où l'Amérique se réveille plus belle et plus libre que le reste du monde. J'ai été à nouveau transportée dans les "roaring 20's", sa "lost generation" et son évidente aspiration à plus de liberté, de vie, ... et ce pour mon plus grand bonheur. Chronique des années vingt, orgueilleuse, l'œuvre de Fitzgerald n'en est pas moins riche, d'une grande sensibilité, ciselée, relatant avec subtilité, justesse et élégance la complexité des émotions et L'Envers du Paradis en tant que roman quasi autobiographique ne fait pas exception. J'ai ainsi pu constater que la sublime "plume Fitzgerald" entre poésie et mélancolie, était déjà présente au début de sa carrière. Son écriture révèle les ressentis les plus fugaces par le jeu des infinies nuances de la lumière. Autant d'instants, autant de miroitements reflétant son regard désenchanté sur un monde qui n'est léger qu'en apparence et Fitzgerald, à travers l'évocation d’évènements apparemment futiles et anodins, n'a de cesse de s'interroger sur l'emprise que l'homme peut exercer sur sa propre existence mais développe également des idées fortes qui sont toujours d'actualité ...

“I’m not sentimental—I’m as romantic as you are. The idea, you know,
is that the sentimental person thinks things will last—the romantic
person has a desperate confidence that they won’t.”


“I’m a cynical idealist.” 



“I’m a slave to my emotions, to my likes, to my hatred of boredom, to most of my desires.”

“Try fiction” suggested Tom. “Trouble is I get distracted when I start to write stories—get afraid I’m doing it instead of living—get thinking maybe life is waiting for me in the Japanese Gardens at The Ritz or at Atlantic City or on The Lower East Side.”

THIS SIDE OF PARADISE, F.S. FITZGERALD (1920)

vendredi 11 mai 2012

MELI MELO



Oh Darling - The Beatles Je suis tombée sur une reprise de cette chanson par Juliet Simms qui m'a juste bluffée (les candidats de The Voice USA c'est quand même autre chose que notre version française)
  Remarquables photos de NYC datant des années 1900
A peine son premier album solo Blunderbuss sorti que déjà l’infatigable Jack White s’apprête à composer la bande originale d’un prochain film des studios Disney, The Lone Ranger, une autre première pour l’ex-White Stripes. C’est Jerry Bruckheimer, le producteur de ce film, qui l’a révélé au magazine Variety. Inspiré d’une homonyme série télévisée américaine à succès des années 1950, racontant les aventures d’un Texas ranger et d’un indien se battant pour faire régner la justice, The Lone Ranger sera réalisé par Gore Verbinski, mettra en vedette Johnny Depp, Armie Hammer et Helena Bonham Carter, et sortira au printemps 2013.
 Jack White a émit le souhait de préparer un deuxième opus prochainement… Le chanteur et guitariste aurait déjà quelques titres inédits à se mettre sous la dent, en vue d’un deuxième album… « A un moment, nous avions assez de morceaux pour un album, mais on a continué à composer… Donc j’ai encore 12 chansons que je n’ai pas encore finalisées. », a confié Jack White, avant de poursuivre « Et il y a des chansons que White Stripes n’a jamais jouées en live ou des inédits de Raconteurs, ou bien des morceaux que j’avais proposés à un groupe, comme ‘Buffalo’, donc maintenant je peux travailler dessus. ». Le stock de Jack White semble donc loin d’être épuisé…
  LEGO Game Of Thrones opening
  L'Officiel : entretien avec Peter Doherty (avril 2012) (à voir !!)
  Primal Scream et Alison Mosshart sur le plateau de Jools Hollands (2008)
La marque de cosmétiques britannique Lush a décidé de "passer un savon" aux sociétés qui ont recours aux tests sur les animaux. Pour alerter l'opinion, elle a organisé une performance le 24 avril dans une boutique de Regent Street en simulant ces expérimentations sur un cobaye humain En savoir +

 Christian Louboutin présentera sa propre version des chaussures de Cendrillon cet été à l’occasion de la sortie en DVD du dessin animé de Disney. En savoir +
Les Liars reviendront très bientôt avec un nouvel album. Le groupe américain emmené par Angus Andrew  reviendra le 4 juin prochain avec un nouvel opus intitulé WIXIW (titre palindrome qui voudrait dire « Wish You », pour la petite histoire). Les onze titres de ce nouvel album, le successeur de Sisterworld paru en 2010, seront précédés d’un single, baptisé « N°1 Against The Rush », le 28 mai. Tracklist
  Come Walk With Me preview du nouveau M.I.A.
  Vidéo : nouveau morceau interprété par Lykke Li
 Le nouvel album de Benjamin Biolay est attendu pour le 5 novembre prochain. En savoir +
  15 pochettes de disques revisités en version chat (kitten covers)
  Lauren Socha alias Kelly dans Misfits est la 4ème actrice à quitter la sérieEn savoir + 3 nouveaux personnages ont été castés. En savoir +
 Adam Yauch des Beastie Boys est décédé à l'âge de 47 ans. R.I.P. En savoir +
Dans The Bling Ring, le nouveau film de Sofia Coppola. Emma Watson interprète Nicki, l’une des meneuses d’une bande d’adolescentes spécialisées dans le cambriolage de maisons de stars.Si quelques images du tournage avaient déjà filtré avec le consentement de la production du film, c’est l’actrice elle-même qui vient de publier sur Twitter une nouvelle photo accompagnée du commentaire suivant « Nicki likes Lip Gloss, Purses, Yoga, Pole Dancing, Uggs, Louboutins, Juice Cleanses, Iced coffee and Tattoos ». Sortie prévue en 2013.  En savoir +
☆ The ballad of Genesis and Lady Jaye retrace l’histoire hors du commun de l’artiste Breyer P-Orridge Genesis et de sa femme et partenaire artistique, Lady Jaye Breyer P'Orridge, qui par amour ont décidé tous deux de se fondre en une seule entité. Artiste majeur de l’avant-garde new-yorkaise de ces 30 dernières années, considéré comme l’un des pères de la musique industrielle, Breyer P-Orridge Genesis a défié les limites de l’art et de la biologie. En 2000, il débute une série d’opérations (plastiques) afin de ressembler trait pour trait à sa femme, une performance risquée, ambitieuse et subversive. The ballad of Genesis and Lady Jaye qui vient de sortir en DVD relate cet acte ultime d’amour et de dévotion.

Une interview géniale d'Anton Newcombe (publiée le 1er mai 2012) (Il serait insupportable s'il n'était pas aussi drôle ^^)
 Nina Dobrev using Conan as her yoga wall
 Go Right Ahead - vidéo officielle - The Hives


Best vid ever

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