mercredi 29 août 2012

TED - SETH MACFARLANE


À 8 ans, le petit John Bennett fit le voeu que son ours en peluche de Noël s’anime et devienne son meilleur ami pour la vie, et il vit son voeu exaucé. Presque 30 ans plus tard, l’histoire n’a plus vraiment les allures d’un conte de Noël. L’omniprésence de Ted (Seth MacFarlane) aux côtés de John (Mark Wahlberg) pèse lourdement sur sa relation amoureuse avec Lori (Mila Kunis). Bien que patiente, Lori voit en cette amitié exclusive, consistant principalement à boire des bières et fumer de l’herbe devant des programmes télé plus ringards les uns que les autres, un handicap pour John qui le confine à l’enfance, l’empêche de réussir professionnellement et de réellement s’investir dans leur couple. Déchiré entre son amour pour Lori et sa loyauté envers Ted, John lutte pour devenir enfin un homme, un vrai !

En visionnant la bande-annonce, je m'attendais à un film explosif sans une minute de répit ... (toute la facétie du film tournant autour de l'utilisation d'un personnage enfantin ayant grandi et évolué comme un "adulte") il va sans dire que j'ai été bien déçue ... Avec Ted, Seth MacFarlane a concocté une comédie pas toujours très réussie, mais néanmoins sauvée (de temps en temps) par son humour gras, au ras des pâquerettes et politiquement incorrect. Si le scénario mince comme une feuille de papier peine à meubler les vides entre les gags (la dernière demi-heure est ultra prévisible), le personnage de cet ours en peluche vulgaire et fumeur de joints donne lieu à des passages sympathiques, drôles, et ce, grâce notamment à la performance vocale de Seth MacFarlane. 


TED, SETH MARCFARLANE (2012) >> 2.6/5

mardi 28 août 2012

NEVER LET ME GO - MARK ROMANEK


Depuis l'enfance, Kathy, Ruth et Tommy sont les pensionnaires d'une école en apparence idyllique, une institution coupée du monde où seuls comptent leur éducation et leur bien-être. Devenus jeunes adultes, leur vie bascule : ils découvrent un inquiétant secret qui va bouleverser jusqu'à leurs amours, leur amitié, leur perception de tout ce qu'ils ont vécu jusqu'à présent.

Never Let Me Go n'est de loin pas un film qui laisse indifférent ! J'en suis encore toute retournée ... Hailsham, un pensionnat huppé niché au cœur de la campagne anglaise. Kathy, Ruth et Tommy font partie de ces enfants éduqués à la baguette : ils ne reçoivent jamais la moindre visite, ils ne sont pas autorisés à sortir de la propriété. Et quand ils bénéficient de cadeaux, ce sont des vieux jouets dépareillés… 

On comprend progressivement leur terrible réalité : Kathy et ses amis sont des clones, élevés en vase clos pour grandir en bonne santé, aptes à devenir des donneurs d’organes. C’est leur unique destin : vivre une vie brève, comme un simple catalogue de "pièces de rechange". Mais pour Kathy, Ruth et Tommy, avec l’adolescence vient le temps des premiers émois amoureux et des prises de conscience du caractère inexorable de leur triste futur. 

Pas de saut brutal et traumatisant dans un monde futuriste ni d'explications scientifiques grand-guignolesques. De la science-fiction sans effets spéciaux, de l'horreur sans une goutte de sang. Le thème du clonage ne sert ici que de toile de fond, Mark Romanek prend le contre-pied du genre et se concentre sur ses protagonistes  les laissant vivre et porter le film. "Never let me go" est traité comme un drame réaliste, ce qui rend sa portée encore plus saisissante. Il nous arrache le cœur (et même quelques larmes) sans jamais être mielleux. 

La fatalité comme postulat de départ, les héros ne se battent ici pas pour une vie meilleure, il n'est jamais question de rebéllion face à l'ordre établi (ce qui en dérangera plus d'un ...), on espère à chaque instant un plan B qui pourtant ne viendra jamais ... 

La mise en scène est travaillée, rien n'est laissé au hasard. Plages venteuses au ciel gris et nuageux, mer démontée aux reflets bruns, épaves échouées, sacs plastiques flottant au vent accrochés aux barbelés d'une campagne anglaise irréelle : l'atmosphère mélancolique et poétique du film serre le cœur à l'unisson des sentiments qu'on éprouve pour Kathy, Tommy et Ruth.

Le film se révèle être le portrait surprenant et passionnant d'un monde dans lequel les hommes sont parvenus à se cloner mais aussi celui d'un triangle amoureux intimiste et complexe impliquant 3 amis d'enfance. Bouleversant et dérangeant .... A voir absolument ! 


NEVER LET ME GO, MARK ROMANEK (adaptation d'un roman de Kazuo Ishiguro) >> 3.9/5

lundi 27 août 2012

ALL THE BOYS LOVE MANDY LANE - JONATHAN LEVINE


Une jeune adolescente est la cible de l’attention de tous ses camarades masculins, éperdument époustouflés par sa beauté et crevant d’envie de devenir son centre d’intérêt. Malheureusement, Mandy Lane, est au-dessus de cela et ne s’intéresse guère en retour à ses prétendants ni même aux gens de façon générale. A l’occasion d’un week-end, elle est invitée à venir se prélasser avec quelques amis dans le ranch reculé de l’un d’eux. Mais un tueur psychotique rôde et se charge de les éliminer un par un.

Un slasher (genre cinématographique, sous-genre de film d’horreur et du film d’exploitation, mettant en scène les meurtres d’un tueur psychopathe, généralement masqué, qui élimine méthodiquement un groupe d’individus, souvent jeunes, à l’arme blanche) extrêmement efficace. Les 90 minutes filent sans que l'on s'en rende compte. Jonathan Levine brouille les cartes du genre grâce à une mise en scène inspirée (chansons pop, ralentis, plans et transitions mélancoliques), un personnage beau, intelligent et mystérieux (parfaitement interprété par Amber Heard) et une superbe photographie qui met particulièrement en valeur les décors et l'ambiance horrifique. Les meurtres sont violents et âpres sans être gore à l'extrême. Horreur et poésie, un cocktail surprenant mais réussi ! Le twist final est génial ! A ne pas rater ! 


ALL THE BOYS LOVE MANDY LANE, JONATHAN LEVINE >> 3,7/5

dimanche 26 août 2012

500 DAYS OF SUMMER - MARC WEBB


La voix off prévient en ouverture du film : « c'est l'histoire d'un garçon qui rencontre une fille ; ce n'est pas une histoire d'amour ». En dépit de cet avertissement, les deux protagonistes principaux se lancent dans une valse-hésitation amoureuse, chacun ayant un regard différent sur leur relation. Tom Hansen a fait des études d'architecture mais s'est reconverti dans l'écriture de cartes de vœux, une tâche qu'il accomplit sans passion. Il fait la connaissance d'une collègue, Summer Finn, la nouvelle assistante de son chef de service. Tom est un jeune homme romantique qui écoute beaucoup de pop britannique. Summer est au contraire désenchantée, ne croit pas à l'amour et refuse d'être la petite amie de quiconque. Le film déroule dans le désordre les 500 jours qui suivent leur rencontre, de leurs débuts embarrassés à leur idylle, en passant par des moments de doute. Car si Tom considère qu'ils forment un couple, Summer préfère que leur liaison reste superficielle par crainte de s'engager.

Un garçon rencontre une fille. Puis elle le quitte. Une histoire d'amour qui n'en est pas vraiment une (les 2 héros ne finissent pas ensemble, ce qu'on sait dès le début). Un scénario archi banal certes (le pourquoi du comment d'une relation ratée) mais abordé ici de manière réaliste, juste et originale. 

Porté par un chouette duo d'acteurs avec Joseph Gordon-Levitt en amoureux torturé bercé de romantisme et Zooey Deschanel en allergique de l'engagement, 500 Days Of Summer comporte quelques jolies scènes : ce split-screen entre « la réalité » et « les espérances », que l’on a probablement tous vécu des dizaines de fois, ou encore cette belle scène musicale où Joseph Gordon-Levitt danse et exprime la félicité de son personnage; et idées qui rafraîchissent le genre : la relation atypique entretenue par les 2 personnages principaux, le montage particulier du réalisateur Marc Webb (une chronologie déstructurée, un découpage au rythme du nombre de jours passés ensemble), le tout agrémenté d'une chouette B.O. 

Malgré ses qualités indéniables, je n'ai cependant pas été transportée comme je l'aurais voulu, il m'a manqué un petit je-ne-sais-quoi pour que je sois totalement conquise ! Cela dit, j'ai tout de même passé un bon moment ! 


500 DAYS OF SUMMER, MARC WEBB (2009) >> 3.4/5

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