lundi 29 octobre 2012

BACHELORETTE - LESLYE HEADLAND


Inséparables depuis le lycée, Regan, Gena et Katie sont stupéfaites d'apprendre que leur amie Becky, adorable mais rondouillette, est la première d'entre elles à se marier ! Lorsque Becky demande à Regan, particulièrement névrosée, de l'aider à préparer la cérémonie et d' ;être sa demoiselle d'honneur, celle-ci est furieuse. Six mois plus tard, la veille du mariage, Regan, très remontée, tyrannise le personnel et les invités, tandis que Katie et Gena s'apprêtent à faire la fête. Mais tout va de travers. Au moment où les trois amies tentent de noyer leur chagrin au bar, elles tombent sur Clyde, petit ami de Gena à l'époque du lycée. Or, il se trouve qu'ils s'aiment encore…Alors que Regan s'implique beaucoup dans son rôle de demoiselle d'honneur, Gena et Katie de faire une fête d'enfer toute la nuit jusqu'au lendemain, jour de la cérémonie…

L'histoire est simple: un enterrement de vie de jeune fille qui ne se déroule pas comme prévu. "Bachelorette" est la comédie féminine et faussement trash par excellence, où après avoir abusé de la coke, les amies de la mariée se retrouvent dans des situations incongrues. 

On pouvait dès lors s'attendre à une comédie gag. Pourtant, le comique de situation n'utilise pas tout son potentiel, les péripéties de la soirée se révèlent assez pauvres scénaristiquement parlant. Quelques scènes font cependant sourire voire franchement rire. 

Le film se concentre davantage sur les interactions et les personnalités troubles des héroïnes. Le mélange retombe malheureusement vite dans les clichés (La grosse qu’on appelle “la truie” , les 3 copines bombasses et salopes qui se sont rencontrées au lycée, les retrouvailles avec des vieux camarades dans un lieux super luxueux et la blonde qui s’énerve au téléphone). 

Si le style excentrique des personnages sort de l'ordinaire, l'histoire évolue très peu, et le soufflé ne prend pas vraiment. Bachelorette ne vaut en fait que pour son casting d'enfer (Lizzy Caplan, trop wow !, Kirsten Dunst, Isla Fisher, Adam Scott) qui sauve le film in extremis. 



BACHELORETTE >> 2.4/5

samedi 27 octobre 2012

CROME YELLOW - ADLOUS HUXLEY


1920. Denis, un jeune homme de 23 ans appartenant à la bonne société londonienne, poète et écrivain, débute un séjour d’un mois de vacances à Crome, un immense manoir situé près du village du même nom dans la campagne anglaise. Le manoir de Crome appartient à un gentleman du nom de Henry Wimbush qui y vit avec Priscilla, son imposante épouse. Plusieurs personnes se trouvent déjà au château de Crome dont Mary Bracegirdle, belle jeune fille de vingt-trois ans au caractère sérieux, Jenny Mullion, une jeune fille d’une trentaine d’années souffrant de surdité, M. Scogan, Gombauld, un jeune peintre de talent et enfin Anne, la nièce de Henry Wimbush dont Denis est secrètement amoureux. Tout ce beau monde profite de la vie calme et paisible de la campagne anglaise et s’adonne à différents passe-temps. Mr Wimbush est passionné par l’histoire du château de Crome et par son architecture, Mrs Wimbush s’intéresse à l’au-delà et essaie en vain de communiquer avec les esprits, Jenny Mullion possède un talent pour le dessin et s’en sert pour caricaturer les êtres humains qui l’entourent, Gombault s’est installé un atelier un peu à l’écart du château et expérimente plusieurs styles de peinture avec plus ou moins de bonheur, Mary s’interroge sur les pulsions amoureuses et enfin Denis s’adonne à la poésie ...

Lorsque j'ai commencé Crome Yellow (apparemment traduit en français par Jaune de Chrome ...) je ne savais pas du tout à quoi m'attendre ! D'Huxley, j'avais surtout entendu parler de The Doors of Perception (que je viens d'ailleurs de commencer !) ... Et bien j'ai été agréablement surprise par cette lecture ! 

Crome Yellow est un bon roman qui plonge le lecteur dans l’atmosphère d’une vieille demeure aristocratique abritant des êtres hantés par leurs obsessions et dont la principale caractéristique est leur impossibilité de communiquer entre eux. 

Si l'on prend en compte l'inspiration de son écriture, c’est-à-dire le séjour de l'auteur à Garsington Manor au sein du fameux Bloomsbury Group dont a d'ailleurs fait partie la grande Virginia Woolf (les "premiers bobos" si je puis dire ainsi), on constate qu’aucun des personnages (Denis par exemple poète en devenir de 23 ans est un jeune homme un peu déprimé, compliqué, amoureux des mots, insatisfait, pas sûr de lui, sans réelle de joie de vivre, flottant dans sa jeunesse trop grande pour lui, une espèce de post adolescent conscient de lui-même à outrance) ne trouve grâce aux yeux d’ Huxley dont l' intelligence est mise au service d’ une raillerie implicite et l’on peut se demander si Aldous, si critique, y fut heureux ... 

Aldous Huxley construit son récit en 30 courtes scènes indépendantes dans un ordre chronologique (de l'arrivée de Denis à son départ précipité). Crome Yellow est un livre assez léger dans l'ensemble (de très nombreuses fêtes) mais comporte tout de même certaines des idées futuristes et plus sombres qu'Huxley développera par la suite dans ses autres romans. 

Crome Yellow m'a fait penser (dans une certaine mesure) à Jane Austen (critique subtile de la haute société) mais aussi à Fitzgerald (l'ambiance mélancolique et festive à la fois, je n'ai également pas pu m'empêcher de voir une certaine ressemblance entre Denis et Amaury Blaine de This Side of Paradise). 
“Parallel straight lines, Denis reflected, meet only at infinity. He might talk for ever of care-charmer sleep and she of meteorology till the end of time. Did one ever establish contact with anyone ? We are all parallel straigh lines. Jenny was only more parallel than most.”
 “How gay and delightful life would be if one could get rid of all the human contacts ! Perhaps, in the future, when machines have attained to a state of perfection - for I confess that I am, like Godwin and Shelley, a believer in perfectibility, the perfectibility of the machinery - then, perhaps, it will be possible for those who, like myself, desire it, to live in a dignified seclusion, surrounded b the delicate attentions of silent and graceful machines, and entirely secure from any human intrusion. It is a beautiful thought.Beautiful, Denis agreed. But what about the desirable human contacts, like love and friendship ?"

The Bloomsbury Group

lundi 22 octobre 2012

TWINS - TY SEGALL


Il l’avait dit et il l’a fait, presque trop facilement. Ty Segall, le petit génie du rock’n’roll made in San Francisco, vient de sortir son troisième album en moins d’un an. Après Hair en compagnie de son pote Tim Presley (White Fence) et Slaughterhouse, signé sous le nom de « Ty Segall Band », Twins vient clore des mois prolifiques.

Ty Segall fait de la musique comme s'il n'y avait pas de lendemain : de manière urgente, et avec les deux yeux tournés vers le passé. Twins comme les 4 albums solos qui l'ont précédés et les 2 autres projets qu'il a publié cette année, prend le psychédélisme garage 60's et le grunge noisy 90's à bras le corps et les secoue bien pour un résultat tout ce qu'il y a de plus efficace. C'est mélodieux et rock'n'roll. Pop et abrasif. Nerveux et urgent. Bref, encore un joli coup pour Ty Segall ! 

 Ty Segall - (Twins) ablum by manic_tone 


TWINS, TY SEGALL (8 octobre 2012) >> 3.7/5

dimanche 21 octobre 2012

I want to start a gang but not like a real gang i mean like the gangs you see in musicals where everyone snaps their fingers in time with everyone else.


 Work Out while you Watch : Parks and Recreation (excellent !)
 4 ans après la sortie de son 2ème album Never Never Love, Pop Levi effectuera son retour le 12 novembre prochain avec un 3ème effort solo intitulé Medicine.
Une petite compil' bien cool qui démarre sur Roadhouse Blues des Doors [Tarantino - Violence]
Un tableau représentant Mona Lisa (La Joconde) plus jeune a été dévoilé en Suisse hier. Les experts affirment que Léonard de Vinci a bien peint cette version antérieure 10 ans avant celle exposée actuellement au Louvre. En savoir +
 The Casual Vacancy, le roman pour adultes de JK Rowling est sorti le 28 septembre. 
Les Canadiens de Crystal Castles reviendront avec un nouvel album le 5 novembre prochain, comme indiqué sur leur page Facebook. Le duo emmené par Alice Glass et Ethan Kath vient de livrer un titre, intitulé « Wrath Of God », en streaming [X]. Ce nouvel album, le successeur de II, paru en 2010, est sobrement intitulé III et a été enregistré à Varsovie (Pologne) puis mixé à Londres.

Wait Let's Go - Thee Oh Sees (new)
City's Full (Live in Nottingham) - Savages extrait de l'EP live sorti le 30 septembre
Love Is Love - Titanic  (super hook)
Screaming Skull - King Tuff  (new)
 Alexa Chung est en train d'écrire un livre ! 
Justin Turrentine, un artiste américain a imaginé la fin des Disney si les méchants avaient triomphé. [X]
 Emmys 2012 - le palmarès (trop déçue pour GoT, Girls, Community ou Parks and Rec)
 Amy Winehouse fera en quelque sorte son retour le 12 novembre prochain avec la sortie d’une compilation intitulée Amy Winehouse At The BBC. L’objet sera composé de trois DVD comprenant des extraits d’émissions, des titres joués en festival, ainsi que d’un CD live, le tout enregistré pour le compte de la BBC. En savoir +
Actuellement en tournée en solo aux États-Unis, Laura Marling a confirmé au NME que son prochain album, enregistré sans ses musiciens et produit par Ethan Johns, est désormais achevé et sortira au mois de février 2013.
Un éditeur australien a lancé un jeu amusant sur Twitter, avec une règle simple : décrire un livre en dix mots exactement. "There are bodyparts in my gym-locker. I love premium brands." American Psycho, Bret Easton Ellis. [X]
 Up The Bracket, le premier album des Libertines fête ce mois-ci ses 10 ans !
 Les tableaux de la Renaissance sans leurs personnages
Un petit groupe bien sympa entre The Kills et BRMC : Hoboken Division
 Misfits - saison 4 - trailer  (avec les Black Angels en bande son !)
 The Oracle of Bacon (une application totalement addictive)



dimanche 14 octobre 2012

MEAT + BONE - THE JON SPENCER BLUES EXPLOSION


 Avant les White Stripes ou les Black Keys, on avait ces trois-là : un séisme qui a secoué toute la décennie précédente, déclarant sa flamme aux plus grands mythes de la musique américaine. Le Jon Spencer Blues Explosion revient en grande pompe : un nouvel album, nommé Meat and Bone. 8 ans qu'il était attendu ! 

De la viande, de l’os, mais pas de gras sur ce disque qui sonne vraiment comme un retour aux fondamentaux. Entre punk, garage et rhythm and Blues, Meat & Bone, malgré un petit manque d'originalité ne déçoit pas. Pas de tube cache-misère ici, mais une alignée de torch-songs dans le plus bel esprit rock'n'roll qui a fait la marque de fabrique du groupe. C'est parti pour une chouette chevauchée sauvage !


MEAT + BONE, THE  JON SPENCER BLUES EXLOSION >> 3.65/5

samedi 13 octobre 2012

THE CONVERSATION - FRANCIS FORD COPPOLA



Spécialiste de la filature, Harry Caul est engagé pour suivre un couple et enregistrer leur conversation. Une fois sa mission accomplie, Caul écoute la bande sonore. La banalité des propos le surprend. S'agit-il d'un code secret ?

De mon point de vue, The Conversation est un excellent thriller psychologique. L'intrigue est dévoilée petit à petit, tout au long du film. Il nous est donné très peu d'éléments au départ mais ils sont développés au fur et à mesure de telle manière qu'on ne s’ennuie jamais. Même la vie de Harry est pleine de mystère, on ne sait pas ce qu'il a enduré et quelle genre de vie il mène à côté de son travail. Les paroles qu'il entend deviennent progressivement une obsession qui se mêle à ses propres démons. Entre paranoïa, rêve et hallucinations, "The Conversation" nous plonge dans un univers dont l'angoisse (souvent renforcée par la B.O. jazzy) va crescendo. Gene Hackman est formidable dans le rôle de Harry. Outre le script et le casting (on y découvre un tout jeune Harrison Ford), la réalisation est tout à fait remarquable (le travail sur le son notamment est impressionnant). La mise en scène, froide et fascinante, délivre nombre de scènes passionnantes avant que le film tout entier ne sombre dans la folie et paranoïa de son personnage ...

jeudi 11 octobre 2012

FRESH MEAT


Cette série déjantée vous propose de suivre un groupe de six étudiants qui vont embarquer dans une expérience des plus excitantes ! Ces six étudiants rentrent à l'université ! Loin de leurs maisons et de leurs parents, ils vont découvrir la vie adulte loin du cocon familiale. Ils vont alors découvrir qui ils sont vraiment. Du moment où ils arrivent à l'université en passant par le partage de leur nouvelle maison, leurs destinées vont se croiser pour ne plus se séparer. Ils vont devoir faire face à un nouveau monde où les erreurs de jugements vont les mener droit dans le mur parfois… 

Les épisodes de Fresh Meat oscillent entre entre cours à l’université, sexe, alcool et autres excès en tous genre. 

On retrouve des typologies de personnages assez connues: le beau gosse dragueur (JP), le type timide (Kingsley), l'associable de service (Howard), la rebelle passionnée de musique (Vod), la férue de littérature un peu space (Oregon) ou encore l'indécise (Josie) qui cherche à donner un sens à son existence. 

L'intérêt de la série réside dans la confrontation de ces différentes tempéraments et dans la manière dont ils vont devoir s'accorder les uns avec les autres pour des raisons matérielles et financières. La série mélange habilement drame et comédie, même si l'aspect comique est largement prépondérant. Fresh Meat adopte une position enjouée voire absurde dans certaines situations de la maison. Les dialogues sont vifs et parfois très drôles.

Les épisodes sont étonnamment longs (40 minutes), on ne s'ennuie cependant jamais : en effet, les personnages sont bien écrits, bien interprétés, et le casting est vraiment réussi dans son ensemble. 

Fresh Meat n'est certes pas la comédie du siècle mais pour une raison qui m'échappe, je la trouve très addictive. Cynique et impertinente, elle rappelle Skins en moins hardcore ou Misfits sans les pouvoirs. Et puis l'univers universitaire britannique étant finalement assez peu exploité, c'est rafraîchissant. Bref, jetez-y un oeil ! La saison  2 vient de commencer sur Channel 4 ! 


dimanche 7 octobre 2012

VISIONS DE GERARD - JACK KEROUAC


« Pendant les quatre premières années de ma vie, tant qu'il vécut, je ne fus pas Ti Jean Duluoz, je fus Gérard, le monde fut son visage, la fleur de son visage, sa pâleur, son corps voûté, la façon qu'il avait de vous briser le cour, sa sainteté et les leçons de tendresse qu'il me donnait ». Nous sommes en Nouvelle-Angleterre, dans le quartier canadien-français de Lowell. Jack Kerouac fait revivre dans ces pages sa petite enfance passée en compagnie de son frère aîné, Gérard. Cet être d'exception mourut à neuf ans mais son attention aux hommes et aux animaux influença la vie entière de l'auteur. 

Avec Visions Of Gerard, Kerouac rend un émouvant hommage à son frère disparu bien trop tôt. On y découvre le quotidien de la famille Duluoz, famille aisée du Canada francophone (les soûleries des hommes, l'hiver et le charbon qui parfois manque, la bouillie d'avoine qui cuit,  ...) 

Dans ce livre, il mêle ses souvenirs (notamment les sensations que l'on éprouve durant l'enfance : la sagesse, l'angoisse, l'innocence, le mal, la perspicacité, le choc, la joie, la souffrance), ses rêves, ses visions, les anecdotes de sa mère et sa propre imagination pour dresser le portrait d'un petit garçon angélique (Gérard qui libère une souris prise au piège, qui appelle les petits oiseaux à la fenêtre, qui confesse ses péchés au père Lalumière, ...), ne se plaignant jamais de la maladie. Nous assistons à la lente agonie d’un être délicat, ami et protecteur de tout ce qui est faible, et qui souffre (sans pour autant que ce soit larmoyant). 

Kerouac, profondément catholique, commence à être également influencé par le bouddhisme au moment de l'écriture de ce livre, on sent d'ailleurs une forte influence des deux religions dans cette oeuvre. Jack Kerouac place Gérard sur un pied d'estal sans jamais pourtant que cela soit gênant. Il admet d'ailleurs qu'il ne serait pas devenu l'homme qu'il est (et par extension l'écrivain) sans cet évènement pivot de son existence (la mort de Gérard), les idéaux de J. Kerouac se sont forgés à travers son frère Gérard, lui faisant aimer la vie malgré toutes les aberrations du monde. 

On retrouve la fameuse plume de Kerouac, le "beat" (rythme) toujours le "beat" et le sens de la formule. Visions de Gérard est une pièce unique dans les oeuvres de Kerouac et mérite que l'on s'y attarde. 

Bien sûr, le court récit n'est pas exempt de défauts (il part parfois un peu dans tous les sens par exemple, le côté fortement religieux peut également gêner) mais Jack Kerouac explore de manière troublante, belle et triste à la fois la signification et la précarité de l'existence. 

VISIONS DE GERARD, JACK KEROUAC (1956)

samedi 6 octobre 2012

HAROLD AND MAUDE - COLLIN HIGGINS



Harold, jeune homme riche, a une imagination délirante. Ses passe-temps favoris : rouler en corbillard et mettre en scène de faux suicides. Maude, elle, aime les cimetières mais adore la vie. Elle pose nue pour un sculpteur qui travaille sur un bloc de glace, conduit sans permis, vole des voitures. Elle est pour Harold la femme idéale. Il y a un mais... Lui a 20 ans, et elle 80 !

Harold and Maude est un film vraiment à part. Original, décalé, qui bouscule intelligemment les tabous, pousse à la réflexion (sur la mort, ...) drôle, poétique, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier ce film étonnant et émouvant (la fin tout en symbolisme par exemple). 

La relation que noue Harold et Maude, 2 personnages extrêmement différents l'un de l'autre (l'un est totalement blasé, l'autre passionné de la vie et des sensations fortes) est totalement atypique et peut paraître choquante (pour rappel Harold a 20 ans, Maude 80 ans) mais ce qu'il en ressort surtout c'est la tendresse que se portent deux êtres, et leur épanouissement dans une relation qui n'est régie par aucun code. 

Evidemment, ce qui fait aussi et surtout le charme de ce film, c'est son humour noir affûté et corrosif (les faux suicides d'Harold par exemple sont inventifs et surtout hilarants, l'exentricité de Maude donne également lieu à des scènes extrêmement amusantes comme celle avec le policier). 

A visionner sans tarder !

 (La musique de Cat Stevens se fond en outre parfaitement au genre du film et Ruth Gordon et Bud Cort sont parfaits dans leurs rôles respectifs).

Notez l'expression d'Harold à la fin, excellente ! 

HAROLD AND MAUDE, COLLIN HIGGINS (1972) >> 4.2/5

Petit détail : Je n'ai pu m'empêcher de remarquer une certaine ressemblance entre Harold et Oliver Tate (le personnage de Submarine).

mercredi 3 octobre 2012

MON TOUR DU "MONDE" - ERIC FOTTORINO



Longtemps j'ai rêvé du Monde. J'y serais entré même à genoux ! Depuis mon premier article, paru en 198, j'étais encore étudiant, jusqu'à mon départ, en février 2011, près de trente années se sont écoulées.
Je me souviens de tout. La rue des Italiens, les séances de Bourse au palais Brongniart, mes premiers reportages. Je revois les affamés d'Ethiopie, le visage de Mandela, la trogne de Noriega. Je revois les kolkhozes d'Ukraine, le marché aux grains de Chicago, les élégantes du Viet Nam. J'entends la voix de Jacques Benveniste, qui croyait à la mémoire de l'eau, Jane Birkin parlant de Gainsbourg, tant de silhouettes, tant de reportages. Le journalisme fut mon pain de tous les jours. Je suivis d'un coeur léger ses mots d'ordre : voyager, rencontrer, raconter. Puis recommencer.
Elu directeur, j'ai plongé dans l'aventure collective. Il a fallu garder confiance quand les dettes s'accumulaient, et que le Net ébranlait la galaxie Gutenberg. Il a fallu réinventer ce journal dans l'urgence et la douleur, sans gros moyens, avec la foi du charbonnier. Il a fallu aussi approcher le pouvoir et le tenir à distance. La mer était souvent agitée.
J'ai tout revu, tout revécu. J'ai tout aimé ou presque, sachant avec Cioran qu'il faut parfois avaler l'amer avec le sucré. J'ai quitté Le Monde mais Le Monde ne m'a pas quitté.

Ce livre m'a laissé une impression extrêmement mitigée ... Pour tout dire, j'ai eu du mal à en arriver au bout (cas très rare en ce qui me concerne). Mon Tour du "Monde" est intéressant en tant que témoignage d'un journaliste sur son métier (abordé de différentes manières et dans des domaines très divers), sur le fonctionnement de la véritable institution qu'est le Monde et sur certains aspects pittoresques de la profession. La variété des postes occupés par Eric Fottorino lui permet de porter un regard diversifié sur tout cela, même si l'on toujours la marque de son dernier poste ... Son parcours personnel est en outre intéressant, empreint de nostalgie, Fottorino remarque que le jeune journaliste qu'il était perd peu à peu de sa naïveté, que ce soit sur le monde en général, le monde des médias ou encore Le Monde. 

L'ensemble est cependant inégal. Certains passages sont fastidieux, notamment sur les luttes internes qui tournent rapidement au catalogue de "qui est allié avec qui" ... Les voyages (en Afrique surtout) sont évoqués de manière un peu trop emphatique, perdant ainsi de leur force. Les souvenirs du Monde oscillent entre hommages, nostalgie et amertume, d'ailleurs celle-ci n'est pas toujours bien dosée, même si Fottorino s'efforce de rester objectif. Bref, tout cela crée un curieux mélange, pas toujours très digeste ... 

lundi 1 octobre 2012

STYLE CRUSH : ALEXA CHUNG


Découverte à l'âge de 14 ans par la célébrissime agence de mannequins Elite, ALEXA CHUNG, véritable touche à tout : télévision, musique, journalisme, création, défilés, ... est devenue en très peu de temps l'une des filles les plus stylées d'Angleterre. 

Icône de mode, égérie des années 2000, la ravissante Alexa Chung incarne un certain idéal stylistique : élégante, girly, la belle aux yeux en amande mixe avec brio influences rétro et allure moderne. Régulièrement citée comme l'une des personnalités les mieux habillées, elle enchaîne les sans-fautes !

 Je trouve son style extrêmement inspirant et honnêtement j'aimerais beaucoup avoir son dressing :-) 

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