mardi 22 janvier 2013

SALOME - OSCAR WILDE


A la fin du XIXe siècle, le mythe de Salomé suscite chez les artistes une fascination à nulle autre pareille : la princesse de Judée, qui incarne la femme " naturelle, c'est-à-dire abominable " selon le mot de Baudelaire, devient une figure majeure de l'imaginaire décadent, inspirant indifféremment peintres, poètes et romanciers. De cette danseuse fatale, Wilde donna dans Salomé (1893) l'une des interprétations les plus marquantes de l'histoire de la littérature. 

Cela faisait bien longtemps que je voulais lire cette pièce en un acte d'Oscar Wilde. cf


Salomé est une courte tragédie violente et cruelle. Les sentiments sont tous ultra exacerbés qu'il s'agisse de la peur, de la barbarie ou de la sensualité. Les dialogues se croisent et s'entrecroisent de manière onirique, les personnages semblent victimes d'une sorte de folie ambiante. 

La féminité incarnée par Salomé est à la fois encensée : la danse des sept voiles et décriée : la perversité et l'insensibilité dont elle fait preuve pour arriver à ses fins. 

Le texte comporte de très beaux passages poétiques même s'il est un cran en-dessous de ce dont je pouvais m'attendre de la part d'Oscar Wilde, la faute sans doute au fait qu'il ait été originellement été écrit en français (les répétitions, même si elles ont vocation à conférer un caractère incantatoire aux répliques, peuvent être usantes).

Reste qu'il s'agit d'un classique qui m'a tout à la fois fasciné et dérangé. A lire donc ! 

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