Déjà 7 albums et 15 ans de carrière pour les corbeaux californiens. Avec Specter A The Feast, le trio continue d'explorer les terres d'un blues rock, psyché et romantique. Enregistré dans le studio de Dave Grohl, ce nouveau disque est une réussite.
Même si les BRMC ont toujours été un trio, il y avait toujours un homme dans l'ombre. Pour les Californiens, c'était Michael Been, le père de Robert et ancien leader de The Call. Il est malheureusement décédé d'un arrêt cardiaque lors de la précédente tournée du groupe en 2010. Specter At The Feast comme a pu l'expliquer le groupe a été un album compliqué à engendrer mais de cette période difficile est née une nouvelle inspiration.
L’approche demeure cela dit la même (et ce n'est pas moi qui m'en plaindrais). Ce qui fait évidemment le charme de BRMC, c'est cette impression constante de renouveau, de construction d’un univers musical aux arrêtes tout sauf lisses, comme une odyssée à travers un océan aux vagues agitées. Specter At The Feast reste partagé entre un son posé et introspectif et des titres puissants et lourds.
On passe en effet de balades planantes - Rythmes lents, guitare électrique émotive, chants éthérés - (Returning, Lullaby, l'excellente Some Kind Of Ghost, Sometimes The Light, Lose Yourself) à des titres très rythmés voire violents avec riffs de guitares inspirés et saturés (les géniales Let The Day Begin (reprise de The Call justement), Hate The Taste, Rival ou Sell It) tout en gardant bien sûr ce petit aspect bluesy et garage que l'on aime retrouver chez eux, le tout appuyé par des mélodies issues du shoegaze.
Bref, BRMC ne déçoit jamais !
SPECTER AT THE FEAST - BRMC (25 mars 2013)