dimanche 27 janvier 2013

DJANGO UNCHAINED - QUENTIN TARANTINO



Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.
Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…
Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche… Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie…

Brillant. C’est immédiatement ce qui vient à l’esprit quand on découvre Django Unchained, le huitième long de Quentin Tarantino. 

J'ai été scotchée pendant les 2h45 du film qui ne souffre aucun temps mort. Une aventure humaine saisissante et émouvante. La vengeance, toujours ... mais Tarantino en profite aussi pour rendre hommage aux westerns et dénoncer une époque, une Amérique sauvage à la veille de la guerre de Sécession dans laquelle l'esclavage est naturel et les noirs considérés comme du bétail. 

Tarantino, une fois de plus, ne laisse rien au hasard. La maîtrise est totale : le ton, le style, la musique, les fusillades musclées, les dialogues ciselés, le choc des cultures et des références, l'humour pince sans rires de Christoph Waltz, la sobriété de Jamie Foxx, le sadisme placide de Leonardo Dicaprio, le délire de Samuel L. Jackson ... 

Bref du très grand art ! Tarantino a encore réussi son coup :-) 



DJANGO UNCHAINED, Quentin Tarantino (19 janvier 2013)

mardi 22 janvier 2013

SALOME - OSCAR WILDE


A la fin du XIXe siècle, le mythe de Salomé suscite chez les artistes une fascination à nulle autre pareille : la princesse de Judée, qui incarne la femme " naturelle, c'est-à-dire abominable " selon le mot de Baudelaire, devient une figure majeure de l'imaginaire décadent, inspirant indifféremment peintres, poètes et romanciers. De cette danseuse fatale, Wilde donna dans Salomé (1893) l'une des interprétations les plus marquantes de l'histoire de la littérature. 

Cela faisait bien longtemps que je voulais lire cette pièce en un acte d'Oscar Wilde. cf


Salomé est une courte tragédie violente et cruelle. Les sentiments sont tous ultra exacerbés qu'il s'agisse de la peur, de la barbarie ou de la sensualité. Les dialogues se croisent et s'entrecroisent de manière onirique, les personnages semblent victimes d'une sorte de folie ambiante. 

La féminité incarnée par Salomé est à la fois encensée : la danse des sept voiles et décriée : la perversité et l'insensibilité dont elle fait preuve pour arriver à ses fins. 

Le texte comporte de très beaux passages poétiques même s'il est un cran en-dessous de ce dont je pouvais m'attendre de la part d'Oscar Wilde, la faute sans doute au fait qu'il ait été originellement été écrit en français (les répétitions, même si elles ont vocation à conférer un caractère incantatoire aux répliques, peuvent être usantes).

Reste qu'il s'agit d'un classique qui m'a tout à la fois fasciné et dérangé. A lire donc ! 

dimanche 20 janvier 2013

THE PERKS OF BEING A WALLFLOWER - STEPHEN CHBOSKY


Au lycée où il vient d’arriver, on trouve Charlie bizarre. Sa sensibilité et ses goûts sont en décalage avec ceux de ses camarades de classe. Pour son prof de Lettres, c’est sans doute un prodige, pour les autres, c’est juste un "loser". En attendant, il reste en marge - jusqu’au jour où deux terminales, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. Grâce à eux, il va découvrir la musique, les fêtes, le sexe… pour Charlie, un nouveau monde s’offre à lui.

The Perks of Being A Wallflower est basé sur le livre du même nom, écrit par Stephen Chbosky, livre (culte) que je n'ai malheureusement pas lu avant d'aller voir le film, mais je compte bien réparer cette erreur monumentale dès que possible tant j'ai trouvé le film génial (il faut dire que c'est Stephen Chbosky qui a choisi d'adapter lui-même son roman) !

 The Perks of Being A Wallflower est très très loin des films pour ados et de leur ribambelle de clichés. Il dépeint en effet avec tact, justesse et subtilité les blessures autant superficielles que profondes de l'adolescence (la culpabilité, la cruauté des normes sociales et des rapports sociaux au lycée, la complexité des rapports amitiés/amoureux, la difficulté d'exprimer ses sentiments de perdre ce que l'on a acquis). 

Le scénario qui mêle émotion, humour et même parfois suspense est très bien ficelé, à la fois mélancolique et tourmenté. 

Les personnages (Sam, Patrick et Charlie) incarnés respectivement avec brio par Emma Watson (que l'on découvre sous un jour nouveau), Ezra Miller ( jeune acteur ô combien prometteur dans un rôle d'adolescent écorché vif) et Logan Lerman sont attachants et bouleversants chacun à leur façon. 

Le tout est servi par une bande originale brillante (Bowie, The Smiths, ...). 

On ressort de la salle avec le sourire aux lèvres. Vous savez le genre de sourire qui n'arrive que lorsque l'on a vu une belle histoire et que l'on sait que l'on ne l'oubliera pas ! Sans doute l'un des films les plus touchants qu'il m'ait été donné de voir ces derniers mois. Sûrement la pépite de ce début d'année 2013 ! 

Si vous ne l'avez pas encore vu, foncez-y ! 



A noter la présence de Nina Dobrev, Paul Rudd, Dylan McDermott ou encore Kate Walsh. Date de sortie : 2 janvier 2013.

samedi 19 janvier 2013

THE CLASS


Pour faire une surprise à sa fiancée, Ethan Haas organise une soirée avec les élèves de leur classe de primaire. Vingt années se sont écoulées et tout semble séparer cette joyeuse bande. Les amours, les hostilités, les attachements, les méfiances, les souvenirs et autres illusions perdues refont surface au sein de ce groupe qui se ressoude tant bien que mal...

The Class est une sitcom d’une seule petite saison de 19 épisodes diffusée durant la saison 2006/2007. Bien que la série ait trouvé son public et réalisé des audiences honorables, elle a été annulée et se termine malheureusement sur une non fin, ce qui est évidemment très frustrant ! 

Ce qui m'a décidée à regarder cette série, c'est d'abord je l'avoue son casting : Lizzy Caplan (que j'aime d'amour, Mean Girls etc), Jon Bernthal (Shane dans The Walking Dead) ou encore Jesse Tyler Ferguson (Modern Family). 

The Class n'est pas une série très originale ou extrêmement mémorable mais on la regarde sans déplaisir, on ne s'ennuie pas (les épisodes durent une vingtaine de minutes), on rit (le potentiel comique est cela dit un peu sous exploité et certaines situations déjà vues). Les personnages un peu trop caricaturaux au début (la romantique, la cynique, le loser, ...) finissent par s'étoffer et deviennent du coup de plus en plus attachants, on a envie de savoir ce qui va leur arriver !

The Class est une série sympathique, légère, parfaite pour se vider la tête, en définitive j'ai passé un bon moment ! 

mardi 15 janvier 2013

Walk in silence, Don't walk away, in silence. See the danger, Always danger, Endless talking, Life rebuilding, Don't walk away.


Le retour d'Adam Ant ! Cool zombie (je ne sais pas quoi en penser ...)
Nouveau titre de Pulp (produit par James Murphy, LCD Soundsystem) après 10 ans d'absence (et c'est très bon) : After You
Charles Diamond, un artiste garage rock vraiment génial que je viens de découvrir : The Thrill is Gone, Middle Class, Leaving in the Morning, Disappear
Public Nuisance - The Small Faces
Best Of Friends - Palma Violets (ça buzze, ça buzze et surtout c'est bien !)
Somebody To Love - Jefferson Airplane
Barriers - Suede (first song released in 10 years)
  • Ty Segall vient de former un nouveau groupe appelé Fuzz (2 titres en écoute)
  • Présenté en écoute en début de semaine passée, le single inédit Give Up de Miles Kane fera finalement l'objet d'une sortie sous la forme d'un EP disponible en digital et en vinyle le 24 février. Le tracklisting du format digital: Give Up, Woman's Touch, The Competition,Give Up (Video)
  • Le 5 mars prochain, sortira le 2ème album posthume de Jimi Hendrix (People, Hells and Angels) composé de 12 inédits dont l'excellent Somewhere qui vient d’apparaître sur la toile.
  • David Bowie (que de comebacks, mes amis !) sortira son 30ème album (et le premier en 10 ans) en mars. Voici le 1er extrait et single: Where are we now ?
  • De nouveaux titres (live) de BRMC (c'est l'album de 2013 que j'attends avec le plus d'impatience !) Lose Yourself Rival (ça envoie sévère !), Funny Games. Ils viennent d'annoncer la sortie de Specter at the Feast pour le 18 mars ! Cover + Tracklist
  • 3ème édition de Celebrities read mean tweets
  • Luka est un petit garçon de 7 ans qui a dépensé tout l’argent qu’il a eu à Noël pour s’offrir le set LEGO Ninjago Ultra Sonic Raider. Malheureusement pour lui, il l’a perdu. Mais LEGO n’a pas laissé son petit fan tomber, loin de là ! En savoir +
  • L'intégrale de Lost résumée en 5 minutes façon RPG Vidéo
  • Georgia May Jagger, icône H&M
  • Carl Barât s'est attaché les services de nombreux artistes afin de travailler sur son second album solo, plus de deux ans après son premier effort éponyme. Johnny Marr, Andy Burrows, Ed Harcourt, Dan Miller (Eyes On Film) ainsi que Benjamin Biolay auraient ainsi participé de près ou de loin à l'écriture et l'enregistrement de certaines des nouvelles démos de l'anglais. A noter que le disque, pour lequel le choix d'un producteur doit encore être fait, est actuellement prévu pour le second semestre 2013.
  • The Canyons, 1er extrait
  • Lost In My Bedroom - Official video - Sky Ferreira

American Horror Story Asylum : The Name Game (juste excellent)

lundi 14 janvier 2013

THE INVITATION TO THE VOYAGE - EUGENE MCGUINNESS


Guitariste de Miles Kane à ses heures perdues, Eugene McGuinness est aussi un auteur à part entière, il vient d'ailleurs de publier son 3ème album, The Invitation To The Voyage, un étonnant disque de pop anglaise.

Les morceaux semblent partir un peu dans tous les sens : de la pop orchestrale au post-punk-cold wave, du rock 60's à l'électro-pop 80's, naviguant entre ambiances Madchester, cabaret, baroque et indie-pop. 

Mais le désordre n'est en fait qu'apparent, derrière ce foisonnement se cache en effet un songwriting organisé et intelligent.  

Électriques et originaux, les arrangements de cet LP frappent par leur modernité et leur efficacité. Entre samples, synthétiseurs, et beats percutants, Eugene emmène la britpop loin du schéma classique, il propose des mélodies attrape-coeurs, des pop-songs immédiates armées de milles détails scintillants, des harmonies en escaliers et des refrains addictifs et insensés (Strike me like a thunderbolt ohoho). 

Cela dit, même si The Invitation to The Voyage est très réussi dans l'ensemble, je dois avouer que les balades lo fi (Videogame, Concrete Moon, ...) m'ennuient un peu et préfère de loin les titres plus catchy et dansants (Harlequinade, Sugarplum, Lion, Shotgun,Thunderbolt). 


6 août  2012

dimanche 13 janvier 2013

HAMBOURG, LADIES AND GENTLEMEN !



" Nous sommes nés à Liverpool mais nous avons grandi à Hambourg. " Voilà une déclaration des Beatles qui met l'eau à la bouche !

Début août, j'ai passé une semaine (bien remplie) à Hambourg. J'ai eu la chance d'être hébergée et guidée à travers la ville par une Hambourgeoise pure souche rencontrée en Irlande.

Je me suis rapidement rendue compte que mon allemand était catastrophique ... J'habite pourtant près de la frontière franco-allemande et l'ai étudié au lycée ... Mais à l'évidence il n'en est pas resté grand chose ... Ja, nein, danke, c'est (à peu près) avec ces quelques mots que j'ai du me débrouiller durant mon séjour ... 

Heureusement, mes "host parents" parlaient anglais et même un petit peu français (mon "host father" a passé un an dans le Sud de la France quand il était jeune).

Deuxième ville d'Allemagne, Hambourg (en majeure partie détruite durant la 2ème guerre mondiale) est moderne, industrielle, tranquille, calme et surtout très verte !

Je suis arrivée sur place dans la mâtinée du 1er août.  A peine le temps de déposer mes affaires et de faire le trajet jusqu'au centre-ville en U-Bahn (30 minutes) qu'il était déjà l'heure de se restaurer ! Nous sommes allées manger dans un petit snack (très populaire à Hambourg) qui propose des pommes de terre au four avec toutes sortes de garniture au choix.

L'après-midi, nous avons profité du soleil et de la chaleur pour faire une promenade en pédalo sur le Lac de l'Alster.

Le lendemain, j'ai pu découvrir St Pauli, l'immense port ainsi que la Hafen City, un nouveau quartier très futuriste dont la construction a commencé en 2003 et doit s'achever au milieu des années 2020. Quelques monuments en sont déjà emblématiques comme l'Elbphilarmonie

Comme je le disais plus haut, Hambourg sans les Beatles ne serait pas Hambourg ! Un petit tour dans la Reeperbahn avec son monument dédié aux Beatles et Indra, le club légendaire oú ils firent leurs 1ers pas, s'imposait.

Le soir, nous sommes allées voir le film Ted au cinéma en version originale non sous titrée (fait assez rare pour être souligné) ! Puis, pour bien terminer la soirée, nous avons rejoint les parents de mon amie à Vapiano, un restau de pâtes du centre ville.

Samedi matin, toute la famille s'est levée tôt pour aller au marché (un marché de fruits et légumes tout ce qu'il y a de plus normal) puis nous nous sommes rendues au pied du bunker de la Felssstrasse pour le marché aux puces Flohschanze. Je n'y ai pas fait de trouvailles mais on peut y dénicher de tout et à des prix défiants toute concurrence.

Nous avons passé le reste du week end chez la grand mère paternelle de mon amie, qui habite à environ 20 minutes d'Hambourg. Un week end assez folklorique puisqu'elle ne parlait qu'allemand ...

Lundi, j'ai eu la chance de voir l'exposition New York Photography au Bucerius Kunst Museum juste à côté du Rathaus. J'ai pris quelques photos au début de la visite, mais un gardien m'a rapidement rappelé à l'ordre (et en allemand, ça sonne tout de suite autrement ...). J'ai beaucoup aimé !

Puis j'ai rejoint mon hôte et 2 de ses copines à la station ... Nous sommes allées prendre un café au Speicherstadt Kaffeeosterei, un ancien entrepôt de débarquement de cafés du monde entier et de torréfaction transformé en salon de thé et qui donne en partie sur le canal.

Le dernier jour, nous nous sommes promenées dans l'ancien quartier de Marie et avons fait un tour dans l'un des plus grands marchés bio de la ville.

L'après-midi, nous sommes allées jusqu'à Blankensee, malheureusement, le temps ne se prêtait pas à la promenade et nous avons du écourter notre virée.

En fin d'après-midi, nous sommes montées tout en haut de la tour Saint Michel d’où l'on a un panorama magnifique de toute la ville. 

Qui dit dernier soir, dit fiesta et tenues de soirées exigées (je n'avais emmené ni robe ni talons hauts, je ne suis même pas sûre d'en avoir dans mon placard pour tout dire ^^). 

Quoi qu'il en soit, nous nous sommes bien amusées, il faut dire que l'ambiance dans les grandes villes est toujours sensiblement différente ... Bref, mon séjour s'est terminé sur cette jolie note festive et je ne remercierai jamais assez Marie de m'avoir accueillie si chaleureusement !

Les vacances se sont prolongées pratiquement tout le mois d’août mais cette fois en famille. Une semaine à Arcachon (j'y vais tous les ans mais toujours avec autant de plaisir) l'occasion de bouquiner, bronzer et de profiter de l'air de la mer suivie d'une semaine à Belleplagne, une station de ski plutôt chouette et pas frime, les joggings en haute altitude (accompagnés par un pro bien sûr) me manquent (si, si, je vous assure !). Ça faisait longtemps que je n'avais pas pris d'aussi longues vacances (3 semaines au bas mot) mais ça m'a fait un bien fou !

samedi 12 janvier 2013

THE MASTER - PAUL THOMAS ANDERSON



Revenu sur la terre ferme après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Freddie Quell (Joaquin Phoenix) erre dans le chaos d'une Amérique qui se relève, mené par ses pulsions d'alcool, de sexe, de rebellion, de violence. Incapable de retrouver un emploi stable, perdu dans une société bien plus saine que lui, il croise le chemin de Lancaster Dodd (Philip Seymour Hoffman). Avec sa femme Peggy (Amy Adams) et quelques fidèles, ce mystérieux philosophe, écrivain et scientifique, lui propose de trouver la paix avec La Cause, un mouvement religieux qu'il essaie de répandre à travers les sphères bourgeoises de la société. D'abord peu convaincu, Freddie tombe peu à peu dans les filets de Lancaster.

Deux acteurs, une musique, une splendeur visuelle inouïe, voilà ce que je retiens d'abord de ce long métrage. The Master est indéniablement un grand film, un film déconcertant, intelligent et ambitieux. 

The Master enchaîne effectivement des scènes proches de la perfection, flamboyantes et mémorables, l’utilisation de la pellicule 65mm ne faisant qu’augmenter la puissance des images. 


La prestation de Joaquin Phoenix en anti-héros torturé est tout à fait extraordinaire, parvenant plus d'une fois à mettre mal à l'aise. 


Face à lui Philip Seymour Hoffman en gourou mielleux s'en tire lui aussi haut la main. 

Les thèmes abordés dans ce film - bien que relatant les débuts de la scientologie - sont nombreux et souvent très philosophiques : la dépendance à un maître, le libre arbitre, la servitude volontaire, la manipulation, l'alcoolisme, la frustration sexuelle, le ravage que peut causer la Guerre sur les soldats en mission etc 

J'aime beaucoup ce genre de films, qui laisse au spectateur le soin de se faire sa ou ses propres interprétations. Même si l'on peut regretter quelques longueurs et un certain manque d'émotion, l'ensemble envoûte, fascine et impressionne.


9 janvier 2012

vendredi 11 janvier 2013

AMERICAN HORROR STORY


1ère saison


 Un psy a la délicatesse de tromper sa femme peu de temps après sa fausse couche. Son couple est au bord de l'implosion. Une seule solution: fuir les lieux de l'adultère et se relocaliser ailleurs; de Boston à Los Angeles. Une vieille maison victorienne retient l'attention de leur fille. Ils l'apprendront aux termes de la visite, tant de crimes ont eu lieu entre ces murs que la bâtisse fait l'objet d'une attraction locale, un murder house tour. Cette bicoque est hantée par trois familles sauvagement assassinées. Un lieu idéal pour entamer une psychothérapie de groupe... 

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2ème saison


Se déroulant en 1964, « American Horror Story: Asylum », la deuxième saison de la saga, nous emmène dans un asile dirigé par une église et qui est réservé aux criminels instables mentalement. L’asile est sous la direction de Sœur Jude (Jessica Lange), une nonne au passé houleux. Dans cet établissement où les locataires sont enfermés, le danger guette dans les moindres recoins. Des nazis et des tueurs en série, en passant par les mutants et les extraterrestres, personne n’est en sécurité derrière ces murs.


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Les 2 saisons (une 3ème saison est d'ores et déjà prévue, yes !) sont extrêmement différentes l'une de l'autre (La série se conçoit comme une suite de miniséries : chaque saison possède son histoire et son univers propres, aucun lien scénaristique n’est fait entre les deux premières saisons malgré l’utilisation de certains acteurs) mais tiennent toutes les deux en haleine. 

Ryan Murphy aime surprendre : aller là où personne ne songeait aller. Le monstrueux, l’étrange et le déviant sont source de fascination pour le réalisateur. (Souvenez-vous de Nip Tuck !). 

American Horror Story parle de tueurs en série, de fantômes, de monstres, de docteurs ou de religieuses. Chacun de ces thèmes a déjà été largement exploité dans la plupart des films d’horreur, tandis que la série horrifique n’a que peu été développée. Le format est propice aux cliffhangers en tout genre, les scénaristes n’y manquent d'ailleurs pas. Malgré cela, on retrouve une certaine unité et cohérence dans les différentes intrigues développées. American Horror Story aborde aussi (de manière superficelle dirons certains) les fantasmes et les fantômes de l’Amérique : sexe, serial killers, massacres de masse, recherche de la célébrité, horreur psychiatrique, viol, tortures, lavages de cerveaux, expérimentations scientifiques, ... 

Le tout est magnifiquement filmé et dispose d'un casting de haute tenue ( Jessica Lange, Zachary Quinto, Evan Peters, ... + invités de luxe : Chloe Sevigny, ...). American Horror Story sort des sentiers battus, interroge, bouscule (c'est immoral et vicieux dans certains cas jusqu'à l'outrance (la subtilité n'a jamais été le fort de Ryan Murphy, qui n'a jamais fait dans la dentelle, on connait son penchant pour l'excès (certaines scènes sont assez trashs mais la série n'est pas pour autant un slasher) et peut évidemment ne pas plaire à tout le monde). 

Je trouve pour ma part American Horror Story terriblement addictif et efficace, c'est le genre de série que je regarde tout en me rongeant les ongles ... voire les doigts ...

jeudi 10 janvier 2013

TOY - TOY


Après une tournée en première partie de The Horrors avec qui ils partagent la même culture musicale, les britanniques de Toy volent désormais de leurs propres ailes avec la sortie de ce premier album éponyme. 

Les titres, qui naviguent entre hallus psychédéliques 60's, brumes shoegaze des 80's ou  rythmes métronomiques du krautrock, tiennent tous très bien la route. Avec Toy, le groupe délivre un premier album racé, aussi radieux que mélancolique, maîtrisé, prometteur et efficace !



Date de sortie: 24 septembre 2012

mercredi 9 janvier 2013

A MIDSUMMER NIGHT'S DREAM - WILLIAM SHAKESPEARE


Deux couples d'amoureux transis, une dispute entre le roi et la reine des fées, une potion qui s'en mêle et une troupe de comédiens amateurs qui préparent une pièce pour le mariage d'un prince, tous vont s'entrecroiser dans cette forêt étrange, un peu magique, le temps d'une nuit d'été ensorcelante qui ressemble à un rêve.

Quand on étudie l'anglais, il est évidemment impossible de passer à côté de l'oeuvre de Shakespeare ... J'ai été plutôt ravie lorsqu'au début du mois de septembre j'ai appris que nous allions étudier A Midsummer Night's Dream, pourquoi ? Tout simplement parce que la simple évocation de son titre me fait irrémédiablement penser au Cercle des Poètes Disparus ! (1er film qui m'a marquée et que j'ai du revoir pas mal de fois !). Lorsque Neil Perry se découvre une passion pour le théâtre et obtient le rôle de Puck dans la pièce Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, Keating l’y encourage. Car pour Keating, Neil vient de trouver là sa voie et rien n’est plus naturel pour lui que de pousser quelqu’un sur la voie que son coeur a choisie. Il n’en est pas de même pour le père de Neil. Découvrant la vérité le soir de la pièce, et bien qu’il puisse y voir que son fils possède un indéniable talent, il reste enfermé dans ses convictions et condamne le garçon à passer le reste de ses études dans une école militaire ...



Lire Shakespeare dans sa version originale, autant vous le dire, n'est pas chose aisée ... Heureusement, en parallèle, nous avons pu voir une des versions cinématographiques (une des meilleures selon ma professeure, véritable fan de l'auteur et ce bien qu'elle soit transposée à l'époque victorienne) de la pièce.


(Que du beau monde, vous remarquerez ! Rupert Everett (miam), Michelle Pfeiffer, Calista Flockart, Christian Bale, Dominic West, ...).


Lysandre veut épouser Hermia. Hermia veut épouser Lysander... Donc tout va bien... Et bien non... Car Egée, père d'Hermia, la destine à Demetrius, dont Helena est amoureuse. Pour échapper à Egée, Lysander et Hermia s'enfuient alors dans la forêt, poursuivis par Demetrius, lui-même poursuivi par Helena. 

Des princesses, un lion, des fées, la lune, les bois, un âne, un roi, une reine, des quiproquos, rêve ou réalité ... 

A Midsummer Night's Dream est une comédie agréable et divertissante qui mêle habilement plusieurs intrigues présentées en alternance, où se rencontrent constamment le merveilleux et le comique. 

Shakespeare prend un malin plaisir à tout mettre sans dessus dessous notamment grâce à la maladresse de Puck et au philtre d'amour (le triangle amoureux qui s'inverse, Titania qui tombe amoureuse d'un animal, Helena qui court après Demetrius etc). 

"The course of true love never did run smooth" 


L'amour est le centre névralgique de la pièce, presque un personnage à part entière. Il est souvent présenté comme irrationnel : Helena qui perd toute estime d'elle même lorsqu'elle est rejetée par Demetrius, la potion qui symbolise l'amour imprévisible et le fait que l'amour rend aveugle et que la jalousie amoureuse peut conduire à des comportements totalement fous. 

Comme on peut le voir grâce à A Midsummer's Night Dream, Shakespeare était un écrivain très moderne, clairvoyant et féministe (le personnage de Titania est un personnage fort et indépendant). 

mardi 8 janvier 2013

THE HAUNTED MAN - BAT FOR LASHES


Déjà le troisième album pour Natasha Khan, alias Bat For Lashes. Exit le mystère et la brume, les ambiances fantasy, sorcières et licornes de Fur And Gold. Exit également l'électro hippie-hype-kitch de Two Suns. Cette foi-ci, à l'image de la pochette, l'anglaise explore des univers plus classiques et épurés. 

Commençons par la pochette, une pochette, totalement à l'image de son contenu, à la fois sobre, complexe, énigmatique et chargée de sens. Les 11 titres qui composent l'album sont tous très réussis: un savant et éclectique mélange de beats electro, hip-hop et rythmes tribaux. Le disque évolue entre pop et avant-garde un peu comme Bjork ou Kate Bush. The Haunted Man mixe sentiments profonds, simplicité et écriture soignée. Jolie réussite ! 


Date de sortie : 15 octobre 2012

lundi 7 janvier 2013

JAKE BUGG - JAKE BUGG


Son premier album est dans les bacs en Angleterre depuis le mois d’octobre et cartonne déjà outre-Manche. En France, il faudra attendre le 21 janvier prochain. Vendu à 35.000 exemplaires dès la première semaine, le disque a effectué directement son entrée à la première place du UK Albums Chart. Il était temps que je m'intéresse à ce petit prodige !

La musique de Jake Bugg ? Un mélange de styles entre pop folk, blues et country. Une fusion entre ancien et nouveau avec des influences aussi bien tournées vers le rétro de Donovan et des Beatles que vers Bob Dylan, Johnny Cash, Oasis ou encore Arctic Monkeys. 

Le style est épuré mais l'approche musicale sans doute héritée de Nottingham, reste très brit pop et surtout efficace. 

Sa voix aussi lui permet de se différencier d'autres artistes dans la même mouvance: une voix typiquement anglaise entre Bob Dylan et Miles Kane. 

Malgré quelques ballades parfois un peu trop mollassonnes qui gâchent un peu le tableau, l'album est de très bonne facture alors ne boudons pas notre plaisir ! 


dimanche 6 janvier 2013

IDLE DREAMS - BARE WIRES


Les Bare Wires sont aujourd'hui séparés, mais avant de prendre des chemins différents, ils ont tout de même eu le temps d'enregistrer un dernier album qu'ils ont intitulé Idle Dreams.

Idle Dreams est un petit album de rock très chouette ! Sans prétention mais original de par son mix glam / garage. Le tout parsemé de riffs tranchants, addictifs et réjouissants. Les morceaux sont assez courts mais bien troussés et efficaces, on ne peut s'empêcher de battre la mesure et on ne s'ennuie pas une seconde ! Les amateurs, comme moi, de Thee Oh Sees, Ty Segall ou King Tuff, ne devraient pas être déçus ! 


Octobre 2012

samedi 5 janvier 2013

HEYMOONSHAKER - HEYMOONSHAKER (BLACK)



En Nouvelle-Zélande, en 2009, Andy Balcon rencontre Dave Crowe. Les deux larrons décident de collaborer et enregistrent un album. Après avoir pris des directions différentes, les acolytes se retrouvent en Suède, officialisent leur groupe et s'envolent en tournée : c'est la naissance d'Heymoonshaker. En 2012, ils sortent Black, leur 2ème album.

Ce duo suédois délivre un blues cradingue, accrocheur, authentique et original. Tout au long des 10 titres qui composent Black, s'entrechoquent une guitare acoustique minimaliste, une voix rocailleuse, soutenue et possédée (celle d'Andy) et le groove imparable de Dave, beatboxer de talent. L'album alterne ambiances pop, folk, old jazz, reprises et compositions, avec brio.  Sans parler du fait que ce duo atypique est réputé pour sa capacité à chauffer une salle en moins de deux !


Bref, la magie opère !


Date de sortie : 29 mai 2012

vendredi 4 janvier 2013

VISIONS - GRIMES


Derrière Grimes se cache une canadienne de 23 ans à l’apparence plutôt originale. Punk, Emo, branchouille… on a du mal à décrire l’univers dans lequel baigne Claire Boucher. Ce qui est sûr, c’est qu’avec « Visions », Grimes a réussi un coup de maître en dévoilant l’un des albums incontournables de l'année 2012.

Visions est un album déconcertant, sombre et étrange. Avec Visions, Grimes présente une courtepointe de chansons construites sur des empilades de boucles sonores. Sur des rythmes évoquant le tournant des années 80-90, elle juxtapose des mélodies de synthétiseurs, de piano, ainsi que des expérimentations vocales aiguës.  Claire Boucher s'inscrit dans la continuité mystique de Cocteau Twins ou de Fever Ray. Les 13 titres "cyber pop post internet" s’enchaînent pour finalement former un ensemble homogène, riche, futuriste et décomplexé. Tous ne se valent pas non plus, mais de manière générale ils sont assez bien troussés. Un peu comme la Marmite ou les huîtres  on aime ou on déteste !



Date de sortie : 13 mars 2012

jeudi 3 janvier 2013

HALF WAY HOME - ANGEL OLSEN


Sur Half Way Home, Angel Olsen parle de meurtres sanglants et de fantômes repentis, dans la tradition Old Time des pionniers américains, c'est poignant et honnête, entre romantisme et fatalité. Ses chansons lo-fi, organiques, élégantes et désarmantes de sincérité sont d’une grande beauté. Sa voix y est pour beaucoup : intense, maîtrisée et évocatrice. Half Way Home est une petite merveille !



Date de sortie : 12 septembre 2012

mercredi 2 janvier 2013



2012. It was a hell of a year, but it’s finally over. May 2013 bring you Joy, Peace and the Fulfillment of Your Dreams !

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