vendredi 31 mai 2013

MODERN VAMPIRES OF THE CITY - VAMPIRE WEEKEND


Les Vampire Weekend sont de retour avec Modern Vampires of the City, un 3ème album pop rock de haut niveau.

Modern Vampires of The City est un album plus mélancolique et moins tout feu tout flamme que par le passé. L'ambiance s'est quelque peu obscurcie, avec des thématiques axées autour de la foi, la mort, ... La production s'est affinée. 

Mais on retrouve bien évidemment tout ce qui fait la patte du groupe. Les rythmiques endiablées ne lésinant pas sur la grosse caisse sur tout les temps et les influences africaines, bien que moins présentes qu’à l’accoutumé, sont bien là. 

Que ce soit "Worship", "Finger Back", "Step", "Unbelivers" ou "Ya Hey", on tombe une nouvelle fois dans le piège dansant des new-yorkais.



MODERN VAMPIRES  OF THE CITY - VAMPIRE WEEKEND (13 mai 2013)

mardi 28 mai 2013

UNE PLACE A PRENDRE - JK ROWLING


Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable. 
Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie. 

Après la saga Harry Potter et le succès qu’on lui connaît, l'écrivaine était attendue au tournant. Ce roman s’adresse cette fois à un public d’adultes, et l’auteure fait tout pour marquer la rupture, aussi bien dans l’histoire que dans l’écriture (souvent un peu trop familière). Rowling nous fait entrer dans la vie de l'entourage du défunt, dans les foyers des  uns des autres et nous livre leurs pensées, leurs secrets et leurs peurs. 

J'ai mis beaucoup de temps à rentrer dedans (beaucoup trop de personnages et un intérêt très moyen pour les situations développées) avant de lire la dernière partie d'une seule traite (les 200 dernières pages) (vous vous demandez sûrement pourquoi je n'ai pas fini par abandonner ... et bien tout simplement car je ne peux pas, lorsque je commence un livre, je me dois de le finir même si je le trouve ennuyeux au possible, c'est un principe qui me suit depuis mon enfance ^^). 

Tout n'est que pessimisme, amertume et dents grinçantes (viol sur mineur, toxicomanie, homicide involontaire, et j'en passe) (une peinture réaliste de la société qui fait froid dans le dos) 

Cela dit, l'histoire ainsi que les personnages (c'est aux adolescents que je me suis le plus attachée) sont caricaturaux, certains passages ont en outre un caractère un peu trop grotesque. L'intrigue est plus que mollassonne et même si généralement j'aime beaucoup les comédies de mœurs celle ci aurait clairement mérité d'être beaucoup plus musclée et moins longue  ... 

Une  vraie, belle et grande déception pour ma part ...

samedi 25 mai 2013

THE GREAT GATSBY - BAZ LUHRMANN


Printemps 1922. L'époque est propice au relâchement des mœurs, à l'essor du jazz et à l'enrichissement des contrebandiers d'alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s'installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d'un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s'étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. C'est ainsi que Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges. Témoin privilégié de son temps, il se met à écrire une histoire où se mêlent des amours impossibles, des rêves d'absolu et des tragédies ravageuses et, chemin faisant, nous tend un miroir où se reflètent notre époque moderne et ses combats.

Le livre est un incontestable chef d'oeuvre, d'où la difficulté à l'adapter au cinéma ... et de mon humble point de vue cette nouvelle adaptation n'arrive pas à la cheville du roman original.

 La réalisation et le style assumé par Baz Luhrmann est admirable, mais seulement si vous adhérez au "bling bling" dont il s'est fait la spécialité. Cela n'a malheureusement pas été mon cas. 

La mise en scène extravagante fait perdre au film sa crédibilité qui frise parfois le ridicule: flash back grossiers, décors tapageurs, montage épileptique, bande-son tonitruante (seule la chanson de Lana Del Rey m'a parue à propos) , ... 

La profondeur (l'envers de l'American Dream, le mystère qui plane autour de Gatsby etc elle est à peine effleurée), la mélancolie, la poésie et l’urgence du roman ne sont pas retranscrites (et quel dommage c'est justement ce pourquoi Fitzgerald est mon auteur préféré), le film reste un bon divertissement (l'intrigue du livre est en majorité respectée, on en prend plein les yeux souvent trop ...) mais manque définitivement d'âme .... Leonardo Dicaprio est cela dit impeccable. (je n'ai pas été convaincue par la prestation de Carey Mulligan). Je suis déçue ...


THE GREAT  GATSBY, BAZ LUHRMANN (15 mai 2013)

mercredi 22 mai 2013

VALLEY OF THE DOLLS - MARK ROBSON


Anne Welles (Barbara Perkins) quitte sa famille et son fiancé dans une petite ville de Nouvelle-Angleterre pour découvrir New York. Elle y devient secrétaire d'un avocat spécialisé dans le théâtre. Elle fait la connaissance de deux autres jeunes femmes qui prévoient de faire carrière dans le monde du spectacle : l'ambitieuse et prometteuse Neelly O'Hara (Patty Duke) et la très belle mais peu talentueuse Jennifer North (Sharon Tate). 

Avec Valley of The Dolls, nous pénétrons dans l'un des univers les plus cruels qui soient: celui du show business. Nous suivons le destin d'Anne, de Neelly et de Jennifer, 3 jeunes femmes qui veulent à tout prix réussir, s'imposer, aimer, être heureuses. 

Malheureusement, le succès a souvent un goût amer, elles perdent rapidement pied et sombrent dans les ténèbres du monde de l'alcool et des amphét' (surnommées "dolls" en anglais). 


Pilules pour se doper, pilules pour dormir, pilules vertes, pilules rouges, pilules jaunes prises comme des passeports pour l'oubli et souvent la mort. La machine à broyer hollywoodienne ne date pas d'hier. 

Le scénario suit le fameux principe "Rise and Fall" à grand renfort de drama et de cœurs brisés, le tout est bien évidemment très théâtral, cheesy et parfois surjoué. Comme Barbara Parkins l'a une fois déclaré à une foule enthousiaste :"I know why you love this movie...because it's so bad!". 

Les dialogues non intentionnellement drôles, la réalisation en technicolor (les images aux couleurs saturées, quel bonheur!), le stylisme impeccable, le propos toujours d'actualité (et un peu déprimant) et l'ambiance délicieusement 60's (ou plutôt fin 60's) font de ce film un parfait guilty pleasure à consommer sans modération  !


VALLEY OF THE DOLLS, MARK ROBSON (1967)

Valley of The Dolls est l'adaptation du best seller américain du même nom écrit par Jacqueline Susan (apparemment c'est très bien, j'ai hâte de le lire!)

lundi 20 mai 2013

HERE'S WILLY MOON - WILLY MOON


Willy Moon, chanteur néo-zélandais de 23 ans, depuis six mois crée déjà l’engouement avec son « Yeah Yeah », ses cheveux gominés, son look de dandy très rétro, ses pauses travaillées et son déhanchement à la Elvis. Son premier album « Here’s Willy Moon » vient de sortir.

Séduite par Yeah Yeah, I wanna be your man et Railroad Track, j'étais plutôt impatiente d'écouter ce que Willy Moon allait nous réserver pour son 1er LP. Malheureusement, Here's Willy Moon est décevant ... La plupart des morceaux ne durent pas plus de 3 minutes mais parviennent tout de même à lasser de par une avalanche de beats un peu indigestes, traces supposées d’une modernité tant désirée. Le concept (Bo Diddley remixé par Swizz Beatz) était ambitieux et intéressant mais le résultat se révèle au final peu convaincant ... Faux départ regrettable pour le jeune chanteur, ne transformant pas en studio le bel essai marqué sur scène, avec des prestations de grande qualité. 


HERE'S WILLY MOON, WILLY MOON (8 avril 2013)

dimanche 19 mai 2013

180 - PALMA VIOLETS


 "Sauveurs du Rock Anglais", "Portes drapeaux d’une nouvelle génération de musiciens" et "Meilleur nouveau son de 2013", "les nouveaux Clash, les nouveaux Libertines", voilà les termes attribués au groupe, qui n’avait sorti qu’un single à l’époque:  Best of Friends, ils ont depuis sorti un premier album intitulé 180 et la question évidemment est que vaut-il ?

J'avoue à mon grand regret avoir été déçue .... 180 n'est définitivement pas la claque à laquelle je m'attendais (à peu près la même que quand j'ai écouté pour la première fois le premier album des Libertines, oui carrément ^^) ... Effectivement les chansons sont simples, bien ficelées, brouillonnes, désinvoltes, honnêtes, fougueuses, bref je devrais être aux anges mais quelque chose me chiffonne, je n'arrive cependant pas à mettre la main dessus ... (l'impression peut-être d'un copié collé trop évident de leurs influences [très bonnes au demeurant] ?).


180, PALMA VIOLETS

samedi 18 mai 2013

PUSHIN' AGAINST A STONE - VALERIE JUNE


Originaire de Jackson dans le Tenessee , c’est auprès de son père que Valerie June succombe au virus de la musique. Installée depuis à Memphis et après 3 albums auto produits, elle sort son 4ème album « Pushin’ Against a Stone ».

Naviguant entre jazz (Workin' Woman Blues), blues (Wanna Be On Your Mind, Trials, Troubles, Tribulations ), soul pop 60's (The Hour, Pushin' Against A Stone), folk (Somebody To Love, Twined and Twisted, Shotgun), country (Tennesse Time) et rock (You Can't Be Told) et soutenue par un timbre éraillé, Valerie June livre un album éclectique certes mais surtout intemporel et réussi tout en finesse et en nuances . A suivre de près ! 


PUSHIN' AGAINST A STONE, VALERIE JUNE (6 mai 2013) 

vendredi 17 mai 2013

SYRUP - ARAM RAPPAPORT


Alors qu'il trouve une idée qui pourrait lui rapporter des millions, Scat, un jeune diplômé de marketing, doit faire confiance à son associé, le beau Pete, pourtant près de le trahir. 

Intriguée par cet extrait 


et après avoir vu la bande annonce, j'attendais avec beaucoup  d'impatience ce film. Disponible sur demande, je l'ai regardé bien tranquillement chez moi et n'ai pas été déçue :-) Basé sur la nouvelle de Max Barry (qui est apparemment très bien et que j'ai maintenant ajouté à ma PAL), Syrup est avant tout une brillante critique de l'industrie de la pub (pour laquelle l'image est tout, peu importe le produit) et la façon dont elle contrôle et façonne nos vies. 

Le film joue notamment avec les stéréotypes auxquels les femmes doivent faire face et les difficultés à vivre "le rêve". Le personnage féminin principal s'appelle Six, elle ne dévoile jamais son vrai nom, c'est aussi une menteuse compulsive qui a du mal à être honnête surtout sur ce qu'elle ressent. Elle se fait constamment marcher dessus ou sous évaluée par ses homologues masculins, qui la réduisent soit à une "icy bitch" soit à un objet sexuel et préfèrent ignorer qu'elle est très intelligente et bonne dans son job. 

Scat, le personnage principal masculin, est également intéressant car à peine diplômé et avide de réussir, il challenge Six, cherche à la déstabiliser, il est attiré par elle mais est-il attiré par l'image qu'elle représente ou la vraie personne qui se cache derrière ?

 Le film est par ailleurs parsemé d'anecdotes concernant l'efficacité de telle ou telle stratégie marketing, idée plutôt amusante puisque le marketing est présent dans le marketing même du film. Syrup joue sur l'ironie et manipule les émotions des spectateurs. Il nous rappelle en outre que nous sommes conditionnés, et ce dès la naissance, à être de parfaits consommateurs en herbe. 

L'histoire avance à un bon rythme, sans  temps morts. Amber Heard (wow!) est vraiment géniale et Shiloh Fernandez s'en sort également très bien. Bref, j'ai vraiment passé un super moment ! 


SYRUP, Aram Rappaport (le scénario a été écrit par Max Barry) (7 juin 2013) 

lundi 13 mai 2013

VOLUME 3 - SHE&HIM


« She » c’est l’actrice Zooey Deschanel. « Him » c’est M. Ward, un compositeur de pop-folk américain. Et le joli coup de pouce du destin ça a été de les réunir en 2007 autour de la bande annonce d’un film. La magie prend et après ça, Zooey Deschanel et M. Ward décident de pérenniser leur duo. Sort alors en 2008 leur premier opus « Volume One », un album salué par la critique. Mais c’est surtout avec « Volume Two » publié en mars 2010 que le groupe She & Him connait le succès public. Après une pause Noël en décembre 2011 avec leur album de reprises « A Very She & Him Christmas », Zooey Deschanel et M. Ward remettent ça avec Volume 3.

Comment on peut s’y attendre, Volume 3 commence là ou Volume 2 les avaient laissées. Pas de révolution mais un joli peaufinage en règle. 14 chansons pop réussies un brin mélancoliques, sucrées (parfois un peu trop ^^) légères et ensoleillées au parfum rétro 60's: le remède idéale contre la morosité printanière actuelle.


VOLUME 3 - SHE&HIM (7 mai 2013)

dimanche 12 mai 2013

A BAD WIND BLOWS IN MY HEART - BILL RYDER-JONES


Après 12 ans en tant que lead guitarist au sein de The Coral (excellent groupe by the way), Bill Ryder-Jones quitta le groupe en 1998 pour poursuivre une carrière solo. Il surprit tout le monde en sortant un album essentiellement instrumental conçu comme la bande originale imaginaire du livre If On A Winter’s Night A Traveller par Italo Calvino (1979). 

Avec A Bad Wind Blows In My Heart, Bill saute le pas, assumant un chant délicat en harmonie avec la lumineuse mélancolie de ses mélodies et de ses textes ainsi que la richesse de sa pop pastorale (un peu dans le style de la brillante bande originale de Submarine composé par Alex Turner à vrai dire). Je suis sous le charme ! 


A BAD WIND BLOWS IN MY HEART, BILL RYDER-JONES (8 avril 2013)

samedi 11 mai 2013

Mets du beurre dans ton saumon, fais en jaillir le napalm. Lentement, tu oublies, dans l’étuve qui s’embrume. Qui s’enrhume prêt du lac, tu ressens les premiers symptômes, Et tu mets les pieds dans l’eau, noyé seul dans ton citron.


Hey Rockin' - Black Bananas (new)
I Wish You Knew Jim Morrison - Heroes For Sale
He's A Mover - Nikki and The Corvettes
I've Been Everywhere - Johnny Cash
Girl Gang - Blindfolds (un petit groupe de Glasgow très cool)
I Could've been Your Girl - She & Him (new)
 Drugs Don't Work (The Verve cover) - Miles Kane
I'll Be Back (The Beatles cover) - Elliott Smith
Undine (Live) - Laura Marling
Over The Love - Florence & The Machine (new) (from The Great Gatsby soundtrack)
Beacause The Night (Patti Smith cover) - Garbage & Screaming Females
Get Lucky - Daft Punk  (new)


Taken from the upcoming album 'Once I Was An Eagle' - out May 27th

* Officiellement, Christopher Abbott aurait quitté la série Girls pour se concentrer sur sa carrière au cinéma. Officieusement, il se serait assez violemment opposé à Lena Dunham quant à l'évolution de l'histoire. Une chose est sûre, il ne participera pas à la saison 3. En savoir +

Kate Moss - Vogue Paris - Avril 2013
Karen Elson - Harper's Bazaar UK - May 2013

* Le 1er portrait photographique de femme,1839
* The English language in 30 Accents
* Before The End: Jim Morrison Comes of Age, nouveau documentaire en production
* The Orange Couch avec notamment leurs super récaps des épisodes de Mad Men
* The Gatsby Collection by Brook Brothers (inspirée par les costumes du nouveau film qui sort mi mai).
* How Animals Eat Their Food (bête mais drôle)
* Surface To Air x Alison Mosshart
* Kate Moss (Molton Brown Model) (when she was unsigned at the time)

 Shut Up - official video - Savages
I Appear Missing - Official video - QOTSA
The Next Day - Official video - David Bowie
 Don't Forget Who You Are - Official video - Miles Kane

* Primavera Sound Foundation Part 1: The meeting (vous connaissiez les AA, découvrez maintenant les hipsters anonymes (le pire c'est que je m'y reconnais presque à 100% ^^)
* Leigh a décidé de détourner des génériques de séries pour faire une surprise à son mari pour son anniversaire. Vidéo
* Le générique de Game Of Thrones joué par Lyle Anderson sur le carillon de la fac de Madison et c'est excellent. Vidéo
* Jimmy Kimmel parmi les hipsters de Coachella, c’est forcément du bonheur. Et le comble du chic à Coachella 2013, c’est de kiffer des concerts… qui n’existent pas. Vidéo
* Réalisateur ou portraitiste pour le compte de Nick Cave, Nirvana, Johnny Cash, At the drive-in ou Björk... Anton Corbijn sort de son chapeau - un borsalino rapé - un artbook, superbe résidu sur papier d’une amitié jusqu’alors peu mise en lumière... Celle qu’il entretient avec son pote Tom WaitsEn savoir +
* Alexa Chung par Ellen Von Unwerth
* Blondie, Joe Strummer, Johnny Cash, Ian Dury, Sonic Youth, Bowie, ... on Jools Hollands show
* « American Horror Story » revient avec « Coven », après « Murder House » et « Asylum », et le casting vient d’être dévoilé ! +

vendredi 10 mai 2013

LE DAHLIA NOIR - JAMES ELLROY


'Le dahlia noir' est le 1er tome de la série 'Le quatuor de Los Angeles' qui compte également le célèbre 'L.A. Confidential'. Dans ce volume, une très belle jeune femme est assassinée et retrouvée défigurée et mutilée dans un terrain vague de Los Angeles le 15 janvier 1947. Deux policiers (parmi lesquels Bucky Bleichert, le héros) vont faire équipe pour élucider ce meurtre. Anciens boxeurs professionnels, l'enquête qui piétine va bouleverser leurs vies.

 Le Dahlia Noir met en scène un des crimes les plus terrifiants et médiatisés de l'histoire des Etats-Unis : l'assassinat d'Elisabeth Short, le 15 janvier 1947, dont le cadavre a été découvert dans un terrain vague, nu, lacéré et mutilé, vidé de ses organes internes et sectionné au niveau du nombril. 

Elizabeth Short (je vous épargne les affreuses photos post mortem)

En s’emparant de ce fait divers qui traumatisa l’Amérique tout entière et de l’enquête inaboutie qui s’ensuivit 

(Plus de 50 personnes avouèrent être à l'origine du meurtre sans qu'aucune ne soit réellement coupable. Parmi les différentes théories sur l'identité du tueur qui ont fait couler le plus d'encre à l'époque, on peut citer celle du dernier petit ami en date de Short, celle de Jack Anderson Wilson ou encore celle d'un médecin. En 2004, Steve Hodel, détective privé et ancien enquêteur de la police de Los Angeles, publie L’Affaire du Dahlia noir, livre dans lequel il défend la thèse selon laquelle son propre père, George Hill Hodel, un chirurgien, serait non seulement le meurtrier du « Dahlia Noir », mais également un tueur en série coupable des meurtres de huit femmes seules perpétrés aux alentours de Los Angeles entre juillet 1943 et octobre 1949. Amateur d'art, et de parties fines, George Hill Hodel avait été lié au photographe Man Ray qui participait à ses soirées folles. Dans son livre, Steve Hodel s'interroge sur le possible rapport entre les mutilations effectuées sur les cadavres et les célèbres photos intitulées Minotaur et Lèvres rouges découpées de Man Ray),

James Ellroy s’immerge dans l’univers de la police de Los Angeles des années 1950, ses luttes d’influence et son incroyable violence. 

Un roman noir, un vrai, comme un film de années 50 (femmes fatales et policiers corrompus), mais surtout, de l'excellente littérature contemporaine (la plume est acérée et juste). 

Même si le meurtre d' Elisabeth Short est la pierre angulaire de l'histoire, il y a cependant un "avant" et un "après" bien distincts. L' "avant", c'est la rencontre entre deux anciens boxeurs devenus flics au L.A.P.D. et la profonde amitié qui va les lier au fur et à mesure de la réussite de leur tandem au service de l'adjoint au procureur. A cette époque, tout leur réussit et leur carrière semble toute tracée au sein de la hiérarchie de la police. Mais la découverte du cadavre du Dahlia noir et leur obsession grandissante pour cette affaire va marquer le début de leur descente aux enfers. L'intrigue, qui tient en haleine jusqu'au bout, est complexe mais passionnante, les différents personnages aux caractères contradictoires ni blancs ni noirs.

L'auteur dresse par ailleurs un tableau sans concession d'une Amérique rongée de l'intérieur. C'est aussi, compte-tenu de son histoire personnelle, une plongée en lui-même, une sorte de catharsis quant à l'assassinat de sa propre mère, toujours inexpliqué, survenu lorsqu'il n'avait qu'une dizaine d'années, et "refoulé" pendant les nombreuses qui suivirent. 

Un classique de la littérature américaine à ne pas manquer ! 

jeudi 9 mai 2013

FLOATING COFFIN - THEE OH SEES


Un peu plus de six mois après le super cool “Putrifiers II”, que pouvait donc nous réserver “Floating Coffin”, nouvel album de Thee Oh Sees? Année après année, John Dwyer écrit, compose et enregistre avec la ferveur du stakhanoviste. Loin, très loin d’une quelconque saturation, le combo poursuit son bonhomme de chemin.

Encore un disque de rock garage incisif, nerveux et psychédélique à réveiller les morts dont le gang de San Francisco a le secret. C'est plein de guitares qui crissent, de refrains braillards et de gloussements givrés. Bravo !


FLOATING COFFIN - THEE OH SEES

mercredi 8 mai 2013

SILENCE YOURSELF - SAVAGES


C'est avec une grande impatience que j'attendais l'arrivée de Silence Yourself, le premier album du quatuor londonien exclusivement féminin (Camille Berthomier aka Jehn du duo John &Jehn en est d'ailleurs la chanteuse !) Savages. Véritable pépite post punk aux textes mordants, le groupe nous entraîne dans un univers sombre, brut et violent digne de Joy Division. On est solidement secoué, emporté et enthousiasmé.  Quelle belle réussite ! 

SILENCE YOURSELF - SAVAGES (lien grooveshark)

mardi 7 mai 2013

INDIGO MEADOW - THE BLACK ANGELS


Voilà déjà plusieurs années que les Black Angels signe des albums remarquables et propage la bonne parole du rock garage psyché. Après des débuts radicaux avec Passover et Directions to See A Ghost, le groupe s'est lentement orienté vers un psychédélisme plus pop. Avec Indigo Meadow, les Black Angels continuent sur leur lancée. Toujours influencé par les Doors et les 13th Floor Elevators, le propos demeure néanmoins marqué par un son robuste et narcotique (chant évanescent, guitare hypnotique et rythmique lourde). A l'image des BRMC, les Black Angels restent une valeur sûre. 


INDIGO MEADOW, THE BLACK ANGELS (1er avril 2013)

lundi 6 mai 2013

ANNA - THE COURTEENERS


Deux ans après Falcon, The Courteeners font leur très attendu retour sur le devant de la scène rock britannique avec Anna.

Les Courteeners ont cédé à l'appel des années 80. Exit les ballades à la guitare qui avaient charmé à l’apparition du quatuor anglais, les bras sont grands ouverts aux bandes orchestres fournies et aux claviers, et ce de manière plus ou moins heureuse. Le single Lose Control s’en sort haut la main. Il n’en va malheureusement pas de même pour tous les titres de ce troisième album (comme par exemple l'insipide Welcome to the rave). On en ressort avec un léger goût de déception. Malgré tout, l'ensemble se laisse écouter et la voix de Liam Fray tire une fois de plus son épingle du jeu. 


ANNA - THE COURTEENERS (Février 2013) >> 3/5

dimanche 5 mai 2013

I GIVE IT A YEAR - DAN MAZER


Depuis qu’ils se sont rencontrés dans une soirée, Nat, jeune femme ambitieuse, et Josh, apprenti romancier, nagent dans le bonheur, malgré leurs différences. Car si Josh est plutôt du genre intellectuel, Nat est une fonceuse. Ce qui ne les a pas empêchés d’être réunis par un coup de foudre réciproque. Leur mariage est idyllique, même si personne – de leurs proches à leurs amis, jusqu’au pasteur qui officie – ne croit qu’il pourra durer… Surtout quand l’ex-petite amie de Josh, Chloe, et le charmant client américain de Nat, Guy, s’en mêlent… Alors que Josh et Nat s’apprêtent à fêter leur un an de mariage, aucun des deux ne veut être le premier à jeter l’éponge. Leur couple pourra-t-il résister aux pressions de toutes parts ?

Je ne suis pour ma part je l'avoue pas fan de comédies romantiques. J'ai eu cependant envie de jeter un oeil à I Give It A Year après avoir lu différents articles sur le sujet, le film détournant apparemment habilement les clichés habituels du genre.

L'histoire tourne donc autour de la notion du couple, du mariage, de l'amour... rien d'original vous en conviendrez ... D'ailleurs, le scénario est cousu de fil blanc, les personnages trop stéréotypés (on ne s'attache d'ailleurs même pas à Nat et Josh, tant ils sont différents l'un de l'autre et se haïssent) et les ficelles trop grosses. 

Le film se laisse bien sûr gentiment regarder : Londres, quelques scènes drôles (humour british oblige même si pour le coup il est loin d'être fin et pince sans rires), la ravissante Rose Byrne, le charme de Simon Baker, mais au final, quelle déception ... 

I GIVE IT A YEAR - DAN MAZER 

vendredi 3 mai 2013

PEOPLE, HELL AND ANGELS - JIMI HENDRIX


Jusqu'à quand le filon Jimi Hendrix sera-t-il exploité ? Le guitar-hero a sorti 3 albums studio de son vivant, mais de 1966 et jusqu'à sa mort le 18 septembre 1970, Jimi Hendrix n'a pas cessé d'enregistrer et d'expérimenter en studio. Ces centaines d'heures de musique, immortalisées sur bande, constituent un trésor de guerre dont "People, Hell & Angels", est le dernier rejeton.

Peu après Electric Ladyland, Jimi Hendrix ressent le besoin de changer un peu d'air. C'est au studio Record Plant d'Eddie Kramer à New York qu'Hendrix va donc se mettre à "jammer" sous les encouragements  et en compagnie de ses amis tels que les "Gypsies" Buddy Miles et Billy Cox ou Stephen Stills (Buffalo Springfield) Les 12 titres (plus ou moins) inédits montre un musicien virtuose et génial mais aussi curieux, avec l'envie constante de se réinventer et de toucher à tout. Cela laisse songeur sur la carrière avortée de Jimi qui aurait fêté, en 2012, ses 70 ans. 


PEOPLE, HELL AND ANGELS, JIMI HENDRIX (Mars 2013)

Rechercher dans ce blog