dimanche 29 septembre 2013

WE'LL TAKE MANHATTAN - JOHN MCKAY


Le film débute à Londres en 1962. David Bailey, jeune photographe décomplexé, s'embarque pour New York en compagnie de sa nouvelle petite amie et top model encore débutante, Jean Shrimpton. Icône en devenir du nouveau style anglais, David Bailey a été sollicité pour réaliser une série de photos de mode à Manhattan. Ils sont accompagnés par un chaperon huppé, Lady Clare Rendlesham, éditrice du magazine de mode Vogue, passablement horrifiée par leur manque de classe et de style.

Dans la foulée de Hunky Dory, je me suis lancée dans We'll Take Manhattan, non sans avoir tout de même checker la bande-annonce (et oh joie, je découvre qu'il s'agit d'un long métrage sur David Bailey et Jean Shrimpton, the 60's, man ! et comment ils ont mis le monde de la mode sans dessus sans dessous avec leur fameux shooting de 1962  pour Vogue). 


Le film est agréable (même si je regrette qu'on en apprenne finalement peu sur le combat qu'a mené Bailey et la révolution qu'apporta les photos du photographe pour cette fameuse édition Vogue) , coloré et pop (le stylisme et les décors sont parfaitement 60's, et quel bonheur !), assez drôle, divertissant, dynamique (il ne restera cependant pas dans les mémoires), enlevé et Aneurin joue divinement bien le photographe (il a tenu à apprendre à se servir d'un Rolleiflex et à prendre vraiment des photos sur le plateau) sexy, boyish, rebelle et un peu dangereux (David Bailey a d'ailleurs été enchanté par sa performance déclarant que la ressemblance était "spooky"). 


J'ai été un peu gênée par le fait que, physiquement, Karen Gillan ne ressemble pas du tout à Jean Shrimpton mais à part cela sa prestation de jeune mannequin timide et inexpérimenté est plutôt convaincante ! 


Il ne faut pas s'attendre à un chef d'oeuvre mais j'ai personnellement passé un bon moment ! (et surtout ça donne envie d'en savoir plus sur Bailey lui-même et sur son travail !)

Le fameux shooting de 1962, le seul, l'unique, le vrai (il doit manquer une ou 2 photos dont celle je crois ou Jean regarde à travers la vitre d'une boutique)


WE'LL TAKE MANHATTAN, JOHN MCKAY (Janvier 2012)

samedi 28 septembre 2013

HUNKY DORY - MARC EVANS


Aneurin Barnard, ce nom ne vous dit certainement rien, c'est pourtant un acteur Britannique talentueux à suivre de très très près ! Pour tout vous dire, je suis tombée sur ce gif de lui sur tumblr :


et forcément intriguée, je n'ai pu faire autrement que de regarder le film dont il était extrait : Hunky Dory ! 

C'est l'été 1976, de mémoire d'homme, l'été le plus chaud et Vivienne, une enthousiaste professeur de théâtre, lutte contre la chaleur étouffante et l'apathie générale des adolescents pour monter une comédie musicale scolaire sur sa version de «La tempête» de Shakespeare. Pour que les jeunes s'impliquent, elle bâtit la pièce autour de leurs chansons favories, utilisant les tubes en vogue d'artistes aussi divers que David Bowie, Lou Reed, The Beach Boys, Simon et Garfunkel, Dusty Springfield et Electric Light Orchestra.

La performance d'Aneurin en leader ténébreux est sensas' (parce qu'en plus il chante super bien). Le film en lui même est un brin ennuyeux et brouillon et manque de fantaisie et de piquant :( un peu comme une étincelle ne prenant jamais vraiment feu ... Tous les éléments / clichés sont présents dans ce mash up de Glee, High School Musical et Fame (dis comme ça je l'avoue ça ne sonne pas très ragoutant ^^ désolée [car c'est quand même bien mieux]) : les histoires d'amour contrariées et les questions d'identité sexuelle, le professeur rival qui désapprouve les méthodes d'enseignement de Vivienne ou le directeur exaspéré. Au point de vue musical en revanche, les reprises de David Bowie, Nick Drake etc sont excellentes ! 



HUNKY DORY, MARC EVANS (March 2012)

samedi 21 septembre 2013

SEQUEL TO THE PREQUEL - BABYSHAMBLES


Cela faisait 4 ans et la sortie de son génial album solo Grace/Wastelands, que Peter Doherty n'avait plus enregistré de disque  On pensait le voir de retour en solitaire l'an dernier (c'est lui qui l'avait annoncé). Caramba encore raté. Après avoir entamé sa carrière d'acteur en 2012, donnant la réplique à Charlotte Gainsbourg dans Confession d'un enfant du siècle, adaptation par Sylvie Verheyde du roman autobiographique d'Alfred de Musset, l'imprévisible Peter réapparait accompagné des Babyshambles (sans Adam Ficek malheureusement).

Sequel To The Prequel est un album agréable, travaillé, efficace mais sans la petite étincelle et l'énergie d'antan (c'est un peu trop lisse). L'impression sous-jacente que le groupe passe à côté du bon album, celui qu’on écoute en boucle pendant des mois, est bel et bien là. 

Certains titres sont "moyens" (Nothing Comes To Nothing par exemple), ne parvenant jamais vraiment à atteindre le niveau des meilleurs titres de Down In Albion (et encore moins des Libertines) ou des titres solos de Peter Doherty. 

Quelques jolies surprises relèvent heureusement le tout (l'entêtante New Pair, le reggae impeccable Dr No, la très belle Penguins, la ballade envoutée Minefield (ma préférée)) et puis on retrouve avec grand plaisir, il faut bien le dire, la voix cassée et fragile de Peter Doherty . 


SEQUEL TO THE PREQUEL, BABYSHAMBLES (Septembre 2013)

lundi 16 septembre 2013

AM - ARCTIC MONKEYS


AM d'Arctic Monkeys est l'un des albums de cette année que j'attendais avec le plus d'impatience et comme toujours, je n'ai pas été déçue ! AM est un album élégant, intelligent et bluffant. 

La voix d'Alex Turner (que j'adore, et le mot est faible) est particulièrement bien mise en valeur sur ce disque. Et même si Alex a toujours l'air d'avoir 15 ans, le groupe grandit, ce ne sont plus des adolescents et leurs préoccupations ont changé, cela se ressent évidemment dans les textes, toujours cela dit brillamment écrits par Alex (sur ce plan, ce dernier a un don impressionnant !) mais aussi dans les arrangements musicaux.

Plus heavy, sexy et stoner, tout en n'étant pas une complète retraite mélodique de ce que l'on avait pu entendre sur Suck It And See, AM passe d'un rock crasseux (R U Mine ?, Arabella, Do I wanna Know, I Want It All), à un G Funk influencé par Dr Dre (Why'd You Only Call me When You're High, One For The Road) ou encore à des ballades 50's finement ciselées (No1 Party Anthem, Mad Sounds, Fireside, I Wanna Be Yours) en un tourne-main, et ce, sans jamais pêcher en qualité.

Un grand disque à se procurer d'urgence ! 


AM by Arctic Monkeys (2013)

dimanche 15 septembre 2013

KILLING BONO - NICK HAMM


Depuis 1976, Neil McCormick n'en doute pas: une vie de rock star l'attend. Avec son frère Ivan, ils vont créer Shook Up, le plus grand groupe de rock du monde ! Au même moment, Paul, leur camarade de classe, crée son propre groue, U2, et se fait appeler Bono. Mais Neil est persuadé que Paul n'a pas l'étoffe d'une star et que dans son ascension vers la gloire, Shook Up laissera U2 loin derrière lui ...


Réalisé par Nick Hamm, Killing Bono est librement inspiré d'un roman autobiographique d'un journaliste de The Telegraph ayant jadis fréquenté le même lycée que le futur fondateur de U2, McCormick, c'est son nom, se serait mis à la musique, à peu près au même moment où Bono aurait monté un groupe avec son frère et tenté de percer dans le milieu local. 


Sur une bande-son réjouissante (interprétée en grande partie par Ben Barnes), on s'amuse, avec "Killing Bono", des mésaventures drolatiques et attendrissantes de ce loser du rock (ou l'art de faire les mauvais choix), à la fois sympathique et exaspérant. Le duo d'acteurs composé de Ben Barnes et de Robert Sheeran est génial, on sent bien l'alchimie entre les deux comédiens. 


Un peu long (les digressions vers le polar sont inutiles), Killing Bono reste une très bonne surprise, distillant une constante ironie sur chaque situation, chaque scène, et sur le monde du rock en général, partagé entre pose, arrogance et abus en tout genre. Bref, on passe un bon moment !!




KILLING BONO, NICK HAMM (2011)

jeudi 12 septembre 2013

TOP OF THE LAKE


J'ai beaucoup entendu parler de cette mini-série réalisée par Jane Campion et avec Elizabeth Moss en leading role, je me suis lancée dedans cet été (tous les épisodes étaient alors encore dispo sur le BBC i-player) et je ne l'ai pas regretté une seconde !

L’intrigue de Top of the lake s’articule autour de la disparition d’une petite fille de 12 ans, enceinte de 5 mois lors de sa disparition. L’inspecteur Robin Griffin, venue de Sydney, va transformer son enquête en véritable obsession qui va réouvrir des blessures du passé. 

Noire, mystérieuse, hypnotique, Top Of The Lake passionne de bout en bout.  Beaucoup de thèmes traversent les 7 épisodes, la guerre des sexes étant le plus prégnant. 

L'atmosphère froide, angoissante, l'excellent jeu des acteurs, la beauté des décors (Lake Top, un village perdu entre océans, lacs, montagnes, balayé par le vent, cerné par une nature hostile) la réalisation impeccable (entre gris clairs et bleus nuits, une poésie omniprésente), le rythme lent, la qualité des dialogues et le scénario travaillé en font une véritable petite pépite. 

Il n'y a pas de héros, le bien et le mal s'enlaçant dans chacun des personnages. Tout est mis en place pour que les 2 derniers épisodes atteignent un climax riche en révélations et rebondissements, on n'en ressort pas indemne ^^ IMMANQUABLE.


(2013)

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