samedi 25 avril 2015

< LIVRE < LOU REED, UNE VIE - MICK WALL (2014)


Volontiers cinglant envers ses fans, féroce avec les journalistes, odieux à l'égard de ses proches, Lou Reed se souciait comme d'une guigne du qu'en-dira-t-on.Du jeune homme en colère, marqué à vie par les électrochocs qu'on lui fit subir, adolescent, pour le « guérir » de ses « tendances homosexuelles », au vieux sage affrontant le dernier combat de sa vie avec sérénité, du Velvet Underground à « Walk on the Wild Side » et d'Andy Warhol à David Bowie, Mick Wall retrace la trajectoire extraordinaire d'un outsider devenu icône. Une rock'n'roll star dont les frasques et la noirceur masquaient une sensibilité exacerbée et un sens aigu de l'autodérision.

Ce livre m'a été offert par mon frère à Noël (grande surprise, lui qui ne m'offre jamais rien d'habitude) mais je ne l'ai lu que tout récemment. Quoi qu'il en soit, “Une vie” est une biographie express de Lou Reed qui retrace en quelques centaines de pages, sans trop de détails, la vie et la carrière du membre fondateur du Velvet Underground, décédé en 2013 des suites d’une hépatite contractée à 17 ans. 


Ce livre rappelle quelques faits tombés dans les oubliettes et relate quelques anecdotes intéressantes. Cela dit, Mick Wall s’intéresse un peu trop à mon goût aux chiffres de vente des différents albums de Lou Reed. De plus, je ne suis pas certain que ses goûts soient en phase avec les miens (il considère Lulu sa collaboration avec Metallica comme son chef d'oeuvre ...)


La musique est d’ailleurs reléguée, comme souvent dans les biographies de ce type, au second plan : n’espérez pas y trouver des critiques poussées de chansons ou des fulgurances de journaliste musical. Il et plutôt question de l’homme Lou, sa relation à la gloire, aux femmes, aux hommes, à l’argent, aux drogues, à ses managers, à sa personne et le rock là dedans semble parfois bien secondaire. 

Pour être honnête, Lou Reed ne ressort pas grandi de cette lecture. C’était un homme désagréable, orgueilleux, qui a révolutionné le rock (mais pas seul), a traversé deux décennies en fantôme puis a acquis tardivement une réputation flatteuse et enfin trouvé sa voie, dans les années 90. 

Malgré tout, je reste fascinée et admirative (le Velvet Underground est immense, beaucoup de ses titres solos sont géniaux) de cette figure emblématique et énigmatique du rock!

LOU REED, UNE VIE, MICK WALL (2014)

dimanche 19 avril 2015

< CONCERT < RIVAL SONS @ Zenith de Strasbourg


Rival Sons. ça ne vous dit peut-être rien, il n'empêche que ce groupe californien parcourt les routes depuis 2008/9. Leur succès a débuté dès la sortie de leur 1er album autoproduit intitulé Before The Fire. Il faut dire que leur rock 70's , un mix entre Led Zeppelin et The Doors (évidemment il faut être amateur de ce genre là) est entêtant et ultra efficace, le vrai plus du groupe étant évidemment la voix puissante, blues et authentique de Jay Buchanan.


Pour tout vous dire, j'ai découvert ce groupe cette année grâce à la sortie de leur excellent 4ème album, Great Western Valkyrie, que j'ai écouté en boucle pendant de nombreuses semaines. Je me suis ensuite intéressée à leurs albums précédents que j'ai fini par également écouter en boucle. J'étais donc vraiment impatiente de les voir en live et je n'ai pas été déçue par leur performance scénique. 

Le groupe passait dans le cadre du festival des Artefacts ... ce qui a évidemment été un énorme inconvénient pour moi, d'une part je ne me suis déplacée que (ou presque) pour ce groupe ^^ (on est fan ou on ne l'est pas ^^) et d'autre part, le public ne venait pas forcément pour les voir spécifiquement voire ne les connaissait/ne les aimait pas (vous savez ces gens qui n'arrêtent pas de critiquer/ prennent un air blasé ... et bien j'en étais entourée (alors que quelques mètres plus loin, il y avait visiblement des fans) ...

Mis à part ce petit désagrément, j'ai passé une super heure (et 15 minutes) de concert ! J'ai été méga impressionnée par la voix de Jay totalement redoutable en live ! Il semble presque être en transe (c'est cool de voir quelqu'un d'aussi investi dans sa musique) et Scott Holiday maitrise merveilleusement bien sa guitare. Beaucoup d'énergie et d'électricité :) à voir s'ils passent près de chez vous !

lundi 6 avril 2015

< LIVRE < BIG SUR - JACK KEROUAC (1962)


« Dans toute l’Amérique, lycéens et étudiants s’imaginent que Jack Duluoz [alias Sal Paradise, double de Kerouac] a vingt-six ans, qu’il est toujours sur la route, à faire du stop, alors que je suis là, à quarante ans ou presque, éreinté et accablé d’ennui, dans une couchette de wagon-lit, longeant à toute vapeur le Grand-Lac-Salé », écrit-il en 1961 dans « Big Sur ». 

Dernier volet de la vie tourmentée de l’auteur, ce roman évoque la déchéance du romancier, incapable de trouver la paix intérieure. 

Au bord de la folie, il se réfugie dans la cabane d’un ami, seul dans une région côtière et sauvage au sud de San Francisco.

 La fuite, toujours la fuite (il fuit sa célébrité mais se fuit aussi lui-même). Une fuite sans fin, une fuite cyclique, de livre en livre. « Big Sur » ou l’enfer du paradis s’achève sur la fin du roi de la Beat Generation. 

Au bout de la route, le cul de sac. « Big Sur », c’est la sortie de route mélancolique, touchante et triste de Kerouac.


Big Sur, sinon, c'est comme ça ... et je rêve d'y aller depuis mes 16 ans (On The Road tout ça ;))


BIG SUR, JACK KEROUAC (1962)

dimanche 5 avril 2015

< MUSIQUE < STREET VENOM - DEATH VALLEY GIRLS (2014)


Mené par la guitariste et chanteuse à la voix mordante (de morveuse?) Bonnie Bloomgarden, avec Laura Kelsey à la batterie, Larry Schemel à la guitare et Rocky à la basse (un presque girl gang), les Californiens de Death Valley Girls roxent sacrément du poney. Ils ont sorti leur excellent 1er album, Street Venom, l'année dernière et franchement je regrette de ne pas les avoir découverts avant ! 

Death Valley Girls, c'est du punk lo-fi mâtiné de garage 60's (un peu Stooges meet The Troggs) (oreilles sensibles s'abstenir). 9 titres maitrisés, concis qui envoient sévères. C'est mon coup de coeur de ces derniers mois :)


STREET VENOM, DEATH VALLEY GIRLS (2014)

samedi 4 avril 2015

< LIVRE < COMMENT LES GRANDS DE CE MONDE SE PROMENENT EN BATEAU - MELANIE SADLER (2015)


Le professeur Borges découvre une anomalie historique en parcourant un manuscrit turc du XVIe siècle : une déesse aztèque y figure alors qu'à l'époque de Soliman le Magnifique, l'Empire ottoman n'avait jamais entendu parler des Aztèques. Des couloirs de l'université de Buenos Aires aux mosquées d'Istanbul, Borges et son assistant mènent l'enquête.



C'était la première fois que je lisais un livre écrit par quelqu'un que je connais très bien (une amie du collège/lycée) et je vous avoue que j'ai trouvé l'exercice difficile ^^ 

Comment Les Grands de Ce Monde Se Promènent en Bateau est un petit roman (135 pages) bien écrit, documenté (érudit même) qui se lit très vite et très facilement. 


Cette uchronie (il ne faut évidemment pas tout prendre au pied de la lettre, ce livre restant une fiction) jonglant avec les espaces temps est en outre menée tambours battants (on pense aux contes des 1001 nuits ou à Tintin). 



Une lecture très agréable donc :)

COMMENT LES GRANDS DE CE MONDE SE PROMENENT EN BATEAU, MELANIE SADLER (2015)

mercredi 1 avril 2015

< FILM < THE DUFF - ARI SANDEL (2015)


En dernière année au lycée, une jeune fille apprend qu'elle a été désignée "DUFF" (designated ugly fat friend) de son groupe d'amies. Passé le choc, elle décide de faire appel à Wesley, le garçon le plus populaire du lycée pour l'aider à se réinventer ...

Annoncé comme le nouveau Mean Girls (rien que ça!) avec en plus un trailer prometteur, la barre était assez haute ... Pas désagréable à regarder (un peu sage peut-être et pas assez cynique à mon goût) ... quelques passages très drôles surtout grâce à la performance Mae Whitman. Mais ... ce n'est définitivement pas un film qui restera dans les annales ...

THE DUFF, ARI SANDEL (2015)

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