Moonsters existe depuis 2009. Le groupe a écumé les salles de concert parisiennes avant de sortir cette année leur premier album Shiny Shadows (en téléchargement gratuit sur leur site XXXX donc aucune excuse).
Moonsters puisent leur inspiration dans les grands noms du rock psyché des années 60/70 avec en tête de gondole The Doors. Enregistrés en analogique (fait rare surtout pour un groupe dont les membres ont à peine la vingtaine), les titres tous de très bonne facture sont lumineux et colorés. Pour un premier essai, c'est bien joué !
Si j'avais déjà entendu/vu/lu le terme "Northern Soul" je n'avais jamais vraiment fait de recherches poussées sur le sujet. Mais ayant déménagé à Manchester (enfin disons dans la campagne profonde de Manchester), l'un des berceaux de la Northern Soul, mouvement contre-culturel britannique (plus spécifiquement du Nord de l'Angleterre) des années 70, je ne pouvais pas passer à côté. Le génial film Northern Soul (2014) d'Elaine Constantine notamment m'a donné envie d'en savoir plus.
La Northern Soul nait alors qu'à la fin des années 60, les célèbres Labels Tamla et Motown commencent à décliner et que de nouveaux genres émergent tels que le funk et le disco délaissant ainsi la soul de la décennie précédente. Mais c'est sans compter ces puristes, fervents admirateurs, du son des années 1960 traditionnel (au beat uptempo, heavy, brut) plus proche du « Motown sound » des origines que des productions d’alors, qui décident de se rebeller et de se tourner vers des morceaux correspondant à ces caractéristiques. Ce ne sont pas des nouveaux morceaux mais des morceaux sortis aux Etats-Unis plusieurs années auparavant et ayant fait un flop (plus par manque de promo que de qualité). Ces collectionneurs finissent la plupart du temps comme animateurs de soirées, ce sont les premiers DJs :) qui, tels des chasseurs au trésor, deviennent des stars.
Après avoir épuisé toutes les sorties britanniques, les DJ et vendeurs commencèrent à écumer les États-Unis et à importer des originaux américains (45 tours) en masse afin de satisfaire un public toujours plus exigeant et prêt à se déplacer (il faut dire que c'est la crise et les jeunes notamment cherchent à s'échapper au moins le temps d'un soir dans la semaine de la dure réalité) pour découvrir ces trouvailles lors des « allnighters », ces soirées « toute la nuit » et organisées aux quatre coins du pays dans des salles de bal des années 1920 souvent décrépites, ou dans des arrière-salles de pubs.
Le mouvement fait de plus en plus d'adeptes, forgeant ainsi sa propre identité (des pas de danse élaborés, spectaculaires, inspirés des films de Bruce Lee, c'est de la proto break dance !) , son propre style (vestes en cuir étriquées, pantalons larges, marcels, sacs de bowling (renfermant les habits de rechange et surtout le talc pour rendre le sol plus glissant !) customisés avec une multitude de patches à l'effigie des clubs (la Northern Soul est la première "culture club" d'Europe)
et mode vie (les amphét sont très présentes évidemment pour pouvoir danser jusqu'au bout de la nuit), ses propres codes, ses propres lieux de rencontre. Une poignée de clubs (le Twisted Wheel (à Manchester et précurseur en matière d'évènements soul) le Casino Club de Wigan, le Blackpool Mecca) attireront ainsi des dizaines de milliers de fans tout au long des années 1970, le Wigan Casino comptant, à son apogée, plus de 100 000 membres.
La Northern Soul, même si elle est peu connue au delà de l'Angleterre, est un mouvement que je trouve fascinant et passionnant.
Une petite playlist de mes titres préférés (qui risque de s'allonger avec le temps)
Une chouette compil'
Un des seuls articles français super complet sur le sujet: X
Trois jolies jeunes filles décident de faire une farce a une amie. Kidnappée pour rire, Liz meurt accidentellement, étouffée par un jawbreaker (gros bonbon difficile à croquer et sucer). Courtney, Jullie et Marcie décident de maquiller leur crime. Seulement Fern Mayo, une pauvre fille a qui personne ne fait attention, en a trop entendu.
Contrairement à l'opinion générale très sévère (un navet) à l'égard de ce film, j'ai apprécié cette comédie dark. Il y a quelques similitudes (l'humour noir qui contraste avec l'univers coloré du film, "l'accident") avec le "oh combien génial" Heathers sans pour autant, c'est vrai, en atteindre l'excellence.
Cela dit, cela n'empêche pas Jawbreaker d'être divertissant (le scénario est original, un peu différent des habituels teen movies et fait une satire (gentille oui mais une satire quand même) des lycées américains) et très bien interprété : Rose McGowan est juste parfaite en diablesse machiavélique et manipulatrice en talons.
Je suis tombée un peu par hasard sur l'addictive Love Me Chase Me
(je cherchais des infos sur la saison 2 de Penny Dreadful, série dans laquelle joue Reeve Carney le chanteur (qui au passage est presque le sosie de Jeff Buckley, la ressemblance est franchement sidérante) et de fil en aiguille, bref vous connaissez la chanson ;))
Carney n'a sorti (malheureusement) qu'un album en 2010, intitulé Mr Green Vol. 1. La musique du groupe est assez éclectique (blues, pop, rock, balade ... avec notamment pour influences Led Zeppelin, Pink Floyd ou Queen) mais efficace et de grande qualité (le seul morceau de l'album qui ne m'ait pas convaincu est Amélie, influence Cabaret).
Son atout principal est ... roulement de tambours ... la voix de Reeve (de ce point de vue, je trouve le titre Testify tout particulièrement réussi). Mr Green Vol 1 est un album que je recommande chaudement :)
Je ne pensais plus avoir le bonheur d'entendre les Thee Oh Sees, le groupe du génial John Dwyer (split, déménagement de John à LA, ...). Mais bonne nouvelle, le groupe ne semble ne pas vouloir s'arrêter finalement :) puisqu'il vient de sortir leur 9ème album, Mutilator Defeated At Last.
Proposant un rock garage psyché frénétique/nerveux, bifurquant en fin de parcours vers des morceaux plus paisibles, mais tout aussi narcotiques, Thee Oh Sees nous refait le coup, c'est-à-dire qu'ils sortent une fois de plus un excellent album ! 9 titres simples et efficaces, ravageurs et musclés :-)
En 1970, au milieu de la Guerre froide, le responsable du MI-5, connu sous le pseudonyme de Daddy, rassemble une équipe d'enquêteurs pour découvrir ce que prépare l'URSS : un complot destructeur est en marche à l'Est.
De l'espionnage, du contre-espionnage, un (ou des ?) agent double, la Guerre Froide, ... cela m'a toujours passionnée :) et je suis plutôt friande des séries tv ou films (exception faite des premiers James Bond) qui traitent du sujet.
The Game est une excellente série British, que ce soit au niveau du scénario (solide), des acteurs (le toujours parfait Tom Hughes, j'avoue que j'aime de manière générale toujours les projets (Cemetary Junction, Silk, Agatha Christie's Marple, ...) dans lesquels il joue, Shaun Dooley (Misfits aka the probation worker ^^, Broadchurch Season 2, The White Queen, ...)), de la réalisation (sobre mais classe) ou des costumes et décors.
A vrai dire, ça m'a un peu rappelé la série The Hour, de grande qualité elle aussi. Je me suis totalement laissée emporter par ce puzzle haletant.
Miss Togar, le nouveau proviseur de la Lombardi High School, part en croisade contre le rock et se heurte à des élèves survoltés et rebelles, menés par Riff Randell qui adore la musique punk des Ramones.
Un joyeux mélange un brin juvénile de rock à guitares, de gags Looney Tunes, d'hormones adolescentes et de rébellion contre l'autorité. Que du fun !
ROCK'N'ROLL HIGH SCHOOL, ALLAN ARKUSH & JOE DANTE (1979)
KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy.
Ces super-espions parviendront-ils à contrer la terrible menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé du criminel Richmond Valentine, génie de la technologie ?
Kingsman : The Secret Service est un film d'espionnage ultra dynamique et entrainant à la croisée des genres. Il empreinte en effet autant à James Bond, qu'à Tarantino (un soupçon) et qu'à Chapeau Melon et Bottes de Cuir (pas le film bien sûr, la série culte "so british").
La réal est décomplexée, l'intrigue loufoque mais solide et le casting de haut niveau (Colin Firth, Samuel L Jackson, Mark Strong, Taron Egerton, Sofia Boutella, Michael Caine, ...). Sur le plan technique, les scènes d'action et de combats sont parfaitement maitrisées.
Classe, irrévérencieux et irrésistible !
KINGSMAN : THE SECRET SERVICE, MATTHEW VAUGHN (2015)
Jacob et Nick doivent à nouveau remonter le temps pour sauver Lou qui s’est fait tirer dessus. Malheureusement, ils se retrouvent transportés dans le futur, en 2024.
La seule et unique raison pour laquelle j'ai regardé ce film est : Adam Scott, c'est tout. J'avais vu le premier épisode qui, je dois dire, ne m'a pas laissée un souvenir impérissable (en clair, je l'ai trouvé plutôt nul). Ce sera pareil pour celui-ci ... Je me suis ennuyée presque tout du long ... et les gags sont, la plupart du temps, puérils ... Bref, un film à éviter ...
Du haut de ses vingt sept ans, Josh Greenberg se lance dans une quête fantastique pour trouver le véritable amour. Entre aventures sans lendemain cocasses, rencontre avec Hitler, confrontation avec sa propre main, blind date avec un troll et autres voyages dans le temps, les ennuis ne font que commencer...
Man Seeking Woman est une série basée sur le recueil de nouvelles The Last Girlfriend on Earth and Other Stories de Simon Rich. Ce n'est définitivement pas une série comme les autres. MSW surprend dès le début, c'est complètement barré, déjanté et original. Cela va beaucoup plus loin que l'histoire d'un simple mec qui recherche tout simplement une femme.
Les situations absurdes,wtf s'enchainent mais elles illustrent en fait de manière imagées (des métaphores peut-être serait peut-être le terme plus juste) ce que l'on peut ressentir ou penser quand par exemple:
- on doit envoyer LE premier texto à sa future conquête (qui ici se transforme en réunion de l'état major avec table ronde et stratégie militaire à l'appui > ça sonne tellement juste ! (ne me dites pas que vous ne réfléchissez pas pendant 1000 ans à ce que vous allez envoyer et que vous ne demandez pas de l'aide à vos amis etc je ne vous croirais pas !),
- on va à un mariage (c'est l'Enfer, non ? ici le mariage se déroule littéralement en Enfer avec le diable et tutty quanti),
- l'ex copine s'est retrouvée un mec (on le voit comme un ennemi, ici ben c'est Hitler, genre le vrai Hitler ^^),
- les parents vous interrogent sur votre nouvelle / nouveau petit(e) ami(e) (ici la mère mène un vrai interrogatoire façon cinéma au fin fond d'une cave),
- on est dans une toute nouvelle relation ou une relation qui devient sérieuse et que l'on délaisse un peu ses amis (ici le meilleur ami est abandonné dans un refuge pour "bros",
- quand on n'est pas marié à 30 ans (l'épisode Teacup centrée sur la soeur de Josh est juste spot on), j'en passe et des meilleures.
On nage en plein surréalisme, partout, tout le temps (ce qui peut ne pas être du gout de tout le monde, notamment pour les personnes plus terre-à-terre). Ainsi, une situation peu originale devient croustillante, tout simplement. Une série super cool qui se dévore rapidement !
Deux adolescentes découvrent qu'elles ont accidentellement été échangées à l'hôpital à la naissance. Bay Kennish a grandi dans une famille fortunée, avec deux parents et un frère. De son côté, Daphne Vasquez, que la méningite a rendu sourde à un jeune âge, vit avec une mère monoparentale dans un quartier de la classe ouvrière. Les choses se compliquent quand les deux familles se rencontrent et qu'elles tentent de vivre ensemble, pour le bien des deux jeunes filles.
Je suis tombée sur cette série un peu par hasard, intriguée par le pitch "La Vie est Un Long Fleuve Tranquille", j'ai commencé à regarder sans trop savoir à quoi m'attendre et j'ai été agréablement surprise. Ce n'est pas la série du siècle, on est bien d'accord, les intrigues sont assez classiques dans l'ensemble. Mais je trouve que le thème de la surdité (les séries traitant de ce handicap sont rares voire inexistantes et rien que pour ça, ça vaut le coup de regarder) et de la rencontre entre le monde des sourds et de celui des entendants est bien traité et amène une perspective nouvelle et intéressante à cette série familiale / pour ados. Il y a en outre beaucoup de dialogues en langue des signes (en ASL aka American Sign Language) (entre des sourds, des sourds et des malentendants).
Les épisodes s'enchainent facilement, on s'attache aux personnages (le couple Bay - Emmett est trop mignon) et on ne s'ennuie pas.
Switched At Birth m'a donné encore plus envie d'apprendre la LSF (langage des signes française) !
Olivia Moore, surnommée Liv, une étudiante transformée en zombie lors d'une soirée qui a très mal tourné, travaille en tant que médecin légiste afin de pouvoir profiter du festin que représentent pour elle les cervelles des défunts. A chaque bouchée, elle hérite des souvenirs de la personne. Cherchant désespérément un sens à sa vie, elle se rend compte qu'avec l'aide du détective Clive Babinaux, elle peut résoudre les affaires de meurtres et calmer ainsi les voix qui la tourmentent dans sa tête...
iZombie, c'est l'une de mes séries du moment. Il faut souligner qu'elle a été créée par Rob Thomas (aka le créateur de Veronica Mars = il ne m'en fallait pas plus pour me laisser tenter ahahah) et adaptée d'une graphic novel du même nom. Je ne peux pas éviter la comparaison à Veronica Mars puisque Liv - le personnage principal, mis à part que c'est un zombie et qu'elle bosse dans une morgue, résout des enquêtes. Un épisode = une enquête mais toujours avec en fil rouge le zombie trafiquant de cerveaux (ce dont les zombies se nourrissent donc). Liv ne maitrise pas encore très bien ses instincts zombie (aka zombie mode).
L'absorption des traits de caractère et des souvenirs des cerveaux (en provenance directe de la morgue évidemment) qu'elle mange, bien que déroutante, peut toutefois se révéler bien pratique pour cette Veronica Mars 2.0 Le tout donne lieu à des scènes cocasses.
Je dirais d'ailleurs que le ton est plus intéressant que les intrigues (qui restent assez basiques). La série est un bon cocktail frais, pétillant et acidulé d'humour, de suspense et d'émotions parfois dark.
Sprinter est le 2ème album de Mackenzie Scott (aka TORRES).
J'ai découvert TORRES grâce à son excellent single Strange Hellos, j'attendais donc avec impatience Sprinter et franchement je ne pouvais espérer mieux, l'ombre et le son brut et viscéral de PJ Harvey (premiers albums) planant effectivement sur l'ensemble. Sprinter est un album solide, oscillant entre "douceur" et force, acoustique et électrique, énergie et obscurité. BAM ! Chouette album !
Après une apocalypse nucléaire causée par l'Homme lors d'une troisième Guerre Mondiale, les 318 survivants recensés se réfugient dans des stations spatiales et parviennent à y vivre et à se reproduire, atteignant le nombre de 4000. Mais 97 ans plus tard, le vaisseau mère, the Arch, est en piteux état. Une centaine de jeunes délinquants emprisonnés au fil des années pour des crimes ou des trahisons sont choisis comme cobayes par les autorités pour redescendre sur Terre et tester les chances de survie. Dès leur arrivée, ils découvrent un nouveau monde dangereux mais fascinant...
Lorsque mon frère m'a parlé de cette série et m'en a fait le pitch, je vous avoue j'étais un peu sceptique ... J'ai quand même décidé de lui laisser sa chance et waouh ... je ne l'ai pas regretté une seule seconde !
Les trois premiers épisodes sont sympas sans être oufissimes mais par la suite, le rythme s'intensifie, ainsi que le suspense, l'action bref on devient accro !
On s'attache assez rapidement aux personnages - Clarke, la leadeuse est tellement cool !, Finn est à croquer (oui oui j'assume totalement, il sera absent de la saison 3, je vous laisse deviner pourquoi, du coup je suis un peu triste), Bellamy, le leader, Raven, la mécano qui sait ce qu'elle veut, etc - qui sont intéressants, bien interprétés et qui évoluent beaucoup au fil des saisons ...
L'histoire est passionnante et nous tient en haleine du début à la fin sans pour autant tomber dans le piège des rebondissements excessifs. Belle surprise ! Je viens de finir la saison 1 et apparemment les critiques sont unanimes pour dire que la saison 2 est géniale car plus mature, ça promet, j'ai hâte !
PS : La série est basée sur la trilogie de livres The 100 de Kass Morgan (ça me tente pas mal de les lire !)
