La série Bedlam se passe dans un ancien asile à l'intérieur duquel se déroulèrent des faits fort peu recommandables et auxquels nombre de patients ne survécurent pas. Contraint de fermer ses portes lorsque certains abus furent rendus publics, le bâtiment ne quitta cependant pas le patrimoine familial des Bettany. Or voici que, des années après, ces derniers envisagent de transformer l'immeuble en en faisant un vaste complexe immobilier rentable. Le projet est lancé, même si la perspective de venir s'installer dans une ancienne et grande demeure sombre - décor caricatural de film d'horreur - qui abrita sa part de morts violentes, ne semble pas non plus constituer des arguments très vendeurs auprès de locataires potentiels. C'est par le retour mouvementé du cousin que le 1er épisode va nous introduire dans ce milieu. Jed Harper vient tout juste d'être habilité à quitter... l'hôpital psychiatrique où il était soigné pour des hallucinations récurrentes, le jeune homme ayant la capacité de voir des fantômes. Prévenu du danger que court Kate Bettany, qui gère le projet sous la tutelle de son père, le jeune homme s'impose donc dans le quotidien de sa cousine et de ses colocataires. Une présence peu amicale a semble-t-il été réveillée récemment dans les murs de leur appartement. Serait-ce dû à cette vieille bague retrouvée lors des travaux effectués dans une aile de l'ancien asile ? Est-ce lié à la mort violente par noyade du frère de Ryan il y a un an ? Mais apaiser les morts sans - si possible - y laisser la vie, voilà la mission compliquée que semble s'être fixé Jed.
Sur le papier, cette série avait tout pour me rendre accro ... malheureusement le visionnage n'a pas été concluant ... On y trouve
- (Certes) Un beau héros ténébreux , perturbé (non seulement il voit des fantômes mais on l'a en plus enfermé à cause de cela, il a par ailleurs été adopté, que de mystères à découvrir ...). Il a une lourde mission (sauver quelqu'un à chaque épisode d'un méchant fantôme tourmenté et il n'a pas de mal à tomber la chemise (ce qui n'est pas négligeable).
- Un climat propice aux problèmes permanents : un asile c'est bien, des fantômes c'est mieux. Qui plus est, l'asile à son propre cimetière ! On saupoudre tout ça de nombreux de mystères afin de créer du lien entre les personnages et l'endroit.
- Des seconds rôles très définis (le gay, l'adorable copine coeur d'artichaut, la peste-mais-pas-trop-car-en-fait-elle-est-sensible-vous-voyez, le méchant et le tombeur).
- Un générique accrocheur (si après vous l'avez pas dans la tête...).
- Des conflits familiaux.
- Du sexe, mais jamais explicite pour rester tout public et ne choquer personne (la barre est montée trop haut avec True Blood). C'est vrai, les personnages sont jeunes, les résidents sont jeunes...donc forcément y'a pratiquement une intrigue amoureuse à chaque épisode et même entre les personnages principaux.
Bedlam est donc formaté de matière extrêmement classique ... Le manque de moyens (ou d'ambition ?) est assez flagrant : des plans pseudo-inquiétants malhabiles, accompagnés d'une mise en scène minimaliste et sans imagination, proposant une présence presque famélique de fantômes. La série a du mal à esquisser ne serait ce que le début d'une ambiance qui à défaut d'être inquiétante serait au moins frisonnante. La photographie cela dit est plutôt soignée. Concernant le scénario, il ne casse pas non plus trois pattes à un canard puisqu'il est la plupart du temps vraiment prévisible et un peu soapesque. Au delà de ces défauts quelque peu problématiques, les personnages ne sont pas trop mal traités (et je ne dis pas ça pour celui qui tombe la chemise, meuh non) bien que stéréotypés, les acteurs ne s'en sortent pas trop mal et la fin de la première saison ne laisse absolument aucune réponse aux mystères posés. Il y a encore plus de questions, ce qui bien sûr suscite plus d'intérêt pour une seconde saison ...
BEDLAM, crée par John Strickland avec Théo James, Charlotte Salt, Will Young, ... Date de 1ère diffusion : 07/02/2011