Quatre ans après son premier album (2008), éponyme et porté notamment par le single Paris is Burning, Ladyhawke sort en 2012 son deuxième album, intitulé Anxiety. Cet opus a été enregistré en Nouvelle Zélande et en France par le producteur et collaborateur de longue date, Pascal Gabriel.
La 2ème fournée pop de la néo zélandaise Pip Brown, Anxiety, est très bien conçue et montre dans l'ensemble une Ladyhawke en pleine forme. Si l'on retrouve sa marque de fabrique 80's, cette fois, les morceaux sont nettement plus ancrés dans le son grunge 90's, l'album laissant une part plus importante aux guitares crunchys, aux beats légers et aux hooks vocaux qu'aux synthés. Avec Anxiety, Ladyhawke semble vouloir aller plus loin. On pense à Garbage (The Quick and The Dead), Blondie (Sunday Drive), The Breeders (Vaccine, Gone Gone Gone, ...). La chose qui m'a le plus frappée en écoutant Anxiety, c'est sa cohérence. Aucune des chansons ne peut se targuer d'être un single évident certes mais l'opus ne souffre d'aucun remplissage sans intérêt et ce, même si je dois admettre avoir été plutôt déçue par Black White and Blue et Sunday Drive lorsque je les ai entendues pour la première fois ... Les insécurités de Ladyhawke (l'isolement, l'amour perdu, la perte de contrôle, le fait de "vivre dans sa tête), comme le suggère le titre, dominent totalement l'album et c'est bien simple en l'écoutant, on n'a qu'une envie l'en sortir !
“I take a pill to help me through the day, I stay inside until I feel ok.I’ve always been so cautious, but I’m sick of feeling nauseous.
It’s not that I am losing this war of my own choosing.
Take me on a ride, show me how to hide the voice in my head.”
Cela étant dit, Ladyhawke souffre peut-être d'une faible estime d'elle-même mais s'il y a bien une chose en laquelle elle doit garder confiance, c'est sa capacité à produire de parfaites petites pop (très pop effectivement) songs dark, infectieuses et bien carrossées.
ANXIETY, LADYHAWKE (date de sortie : 28 mai 2012) >> 3.65/5
A savoir : Originaire de Masterton, une ville près de Wellington, en Nouvelle-Zélande, Pip est issue d'une famille de musiciens, sa mère étant une chanteuse et son beau-père, un batteur. Pendant son enfance des maladies diverses et des allergies l'ont faite voyager entre l'hôpital et son domicile. À 10 ans, elle contracte une maladie venant des mouettes alors que le virus avait disparu de la Nouvelle-Zélande depuis 20 ans. Ses allergies aux antibiotiques, la pénicilline et des antihistaminiques ont compliqué ses traitements, l'ont mise dans le coma et ont failli la pousser à la mort. Elle ne tolère pas le lactose et on lui a diagnostiqué le Syndrome d'Asperger.