Avec sa pop romantico-gothique, la très très jeune néo-zélandaise squatte les ondes sans relâche et sans jouer de son âge (16 ans) ni de sa plastique. Un premier EP prometteur, The Love Club, l'excellent titre Royals. S’il y a bien un album qui était attendu cette année, c’était celui de la jeune Lorde, alias Ella Yelich-O’Connor. Pari réussi ? Oui !
Pure Heroine est un brillant mélange d'électro pop, de rock alternatif, de pop baroque et de synth pop. Elle passe avec brio de chansons plus douces et lancinantes (400 Lux) à des chansons au beat plus énergique, presque dance (Glory and Gore).
La production est sans fioritures, minimale, articulée autour d'une basse profonde et de superpositions de voix avec parfois une touche de hip hop.
La maturité musicale de Lorde se ressent à la fois dans ses instrus et dans ses textes. Sobre et régulier, l’opus parle de la peur de grandir de toute une génération et nous transporte dans les méandres des problèmes d’ados-adultes.
Pure Heroine n'est pas un album parfait (parfois un peu répétitif), non, mais il possède ce charme vénéneux qui envoûte. Belle réussite, donc !
PURE HEROINE, LORDE (Octobre 2013)