samedi 22 mai 2010

REBEL WITHOUT A CAUSE - NICHOLAS RAY


L'Amérique, années 50 : une bande de jeunes gens, étudiants et autres, s'adonne, pour tromper l'ennui et le mal de vivre, à des jeux dangereux qui ont cette fois une fin tragique. LA FUREUR DE VIVRE, parsemée de ses combats rituels au couteau, de ses folles courses de voitures volées, dresse un véritable tableau de la violence juvénile des années 50.

C'est sur la route de Salinas que JAMES DEAN s'est tué au volant de sa voiture à l'âge de 24 ans. En 1976, on retrouva Sal Mineo assassiné ds les rues de L.A. alors qu'il n'avait que 37 ans. Enfin, que dire de la mort mystérieuse de Natalie Wood en pleine mer en 1981 alors qu'elle n'avait que 43 ans ? Curieuse malédiction qui a frappé tous les acteurs de La fureur de vivre, destins tragiques qui donnent une résonance particulière à ce chef-d'œuvre . Comme si la fiction avait finit par croiser la réalité. Car le film parle bien d'une génération perdue. Nicholas Ray a réalisé une œuvre générationnelle qui a bouleversé les adolescents du monde entier, faisant de sa jeune star une étoile filante brillant à jamais. Le métrage s'est fait l'écho d'un malaise grandissant au sein de la jeunesse mondiale et a stigmatisé le fossé qui séparait de plus en plus les générations. Car, ici, le problème vient d'une impossible communication entre les parents et leurs enfants, du décalage entre les aspirations simples et idéalistes des jeunes et la froide indifférence d'adultes blasés. Tout un pan de la jeunesse de l'époque s'est reconnu ds le personnage de Jim Stark, magnifiquement incarné par James Dean. Bien qu'ayant vieilli, La Fureur de Vivre reste un très bon moment de cinéma grace à des scènes trés intenses (combat de couteau et la fameuse course de voitures avec Natalie Wood qui donne le départ) et au jeu trés naturel de James Dean. Le seul petit reproche que j'aurais à faire c'est la traduction française du titre étant donné que pour Rebel Without A Cause correspond beaucoup mieux à l'histoire !! 


LA FUREUR DE VIVRE, Nicholas Ray >> 3,90/5

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