Alain Moore et Patrick Riley en duo à la ville comme à la scène sont loin d'être étrangers à la plage et à la mer. Ces 2 là se sont rencontrés pendant leurs études de philo à l'université, ils s'étaient promis, qu'une fois diplômés, ils vendraient tous leurs biens, quitteraient Denver pour acheter un voilier et vivre en mer. Leur rêve a fini par devenir réalité. Un voyage à la voile de 7 mois le long de la côte Est. Un tel périple étant difficile à raconter en détails à leurs amis, ils ont donc eu l'idée de le mettre en musique. Ecrire de la musique, c'était un peu comme se réfugier dans nos souvenirs a d'ailleurs déclaré Alain Moore. Les chansons de Cape Dory sont ainsi conçues comme un journal de bord, une bande son de leurs aventures.
Premier album donc pour Tennis (précédé tout de même par l'E.P. Baltimore, qui les a fait connaitre). 10 titres et moins de 30 minutes au total, emballé c'est pesé ! A l'image de leurs confrères des Morning Benders ou de Best Coast, Tennis joue à fond la carte vintage 50's, indie surf. Un son lo-fi, des harmonies vocales sous influence Spectorienne (des "oooh", "ahhha" doo wop en veux-tu en voilà), une rythmique simplette, des guitares un peu brouillonnes et minimalistes qui soutiennent une voix acidulée et une réverb envahissante, voilà à peu près le cocktail extrêmement sympathique de Cape Dory. C'est chouette, mignon, léger et frais. Ce n'est effectivement pas de saison mais du coup à l'écoute de l'album une certaine nostalgie nous envahit, on rêve de la mer, du sable et des cocotiers, ... ce qui ne peut pas faire de mal en cette période glaciale de l'année !
Take Me Somewhere
Marathon
Biminy Bay
CAPE DORY, TENNIS (sortie le 18 janvier) >> 3,3/5