LYKKE LI avait, en 2008, créee la sensation avec Youth Novels, premier album prometteur entre pop indé et electro. Autant dire que WOUNDED RHYMES était attendu au tournant !
Je connaissais Lykke Li de nom mais sans m'y être encore frottée (à tort bien entendu ...). C'est en s'inspirant de la culture de ses parents, une culture hippie ainsi que celle de Los Angeles et du film Alejandro Jodorowsky "La Montagne Sacrée", que Lykke Li a confectionné son nouvel album. Loin de son pays natal, c'est dans la banlieue d'Echo Park (Los Angeles) que puisent les inspirations de Wounded Rhymes, "je voulais m'imprégner de la contre-culture californienne proéminente des années 60 et des années 70, j'ai été séduite par la cohabitation du bien et du mal dans cette banlieue qu'est Echo Park, qui semble éternelle, confie-t-elle à propose de son second disque. Avec Wounded Rhymes, Lykke Li aborde donc des terrains complexes et profonds. Orgues hammond, percussions africaines et autres choeurs féminins sont d'ailleurs au menu des réjouissances. L'album s'ouvre avec un "Youth Knows No Pain" à l'esprit tribal ultra efficace qui pose d'emblée l'ambiance, obscure, fantomatique et dense. Impression qui ne fait que se confirmer au fil des chansons. Dominé par la voix onirique de la chanteuse, l'opus véhicule des sentiments extrêmes tels que la colère, l'instabilité mais aussi du pussy power, le résultat est ainsi personnel, viscéral et violent, presque guerrier. Entre titres vaudou entêtants extrêmement réussis comme Get Some, I Follow Rivers ou Rich Kids Blues et balades sombres tels Sadness is a Blessing ou Love Out Of Lust, Lykke Li souffle le chaud et le froid tout au long de Wounded Rhymes qui garde cependant toute sa cohérence. Wounded Rhymes se révèle ainsi être un album d'excellente facture !
WOUNDED RHYMES, LYKKE LI (sorti le 28 février 2011) >> 4/5