vendredi 22 juillet 2011

DARIA



Daria Morgendorffer est une jeune élève surdouée mais sarcastique qui emménage à Lawndale avec sa matérialiste de sœur Quinn et ses parents Jake (un névrosé plutôt mou et systématiquement à coté de la plaque) et Helen (une avocate carriériste). 
Grâce à son ironie exacerbée et sa décadence, elle se lie d’amitié avec Jane, jeune artiste partageant le même sens critique. 
Entourée d’un quater-back au crâne vide (qui grâce à ses talents sportifs obtient une multitude de passe-droits. Une injustice scolaire que la série mettra souvent au pilori.) et de sa petite amie toute aussi intelligente Britany (un couple aux valeurs totalement superficielles, peu fidèle, mais qui reste un des ressorts comiques le plus efficace de la série), de professeurs tous aussi extrêmes les uns que les autres (Mr O'Neill le professeur de lettres maladroit et naif; Mrs Barch la professeur de science divorcée et féministe intégriste; ,Mr Demartino, le prof d’histoire ulcéré par la stupidité de ses élèves et dont l’œil menace d’exploser sous la pression constante qu’il subit, une prof de sport dont l’enseignement se limite aux mouvements de pompom-girls, ...), des filles du club de mode (un groupe de 4 filles aux critères superficiels et dictatoriaux, courtisées par Joey Jeffrey et Jimmy, 3 beaux gosses sans rien dans le citron.), des Spiral Mystik dont Trent, le frère de Jane fait parti et pour lequel Daria a le béguin, et de beaucoup d’autres, ... Daria affronte cyniquement le quotidien de ce triste monde tragique...

Cette série est, à sa manière, une bonne bouffée d'air frais. Ce petit joyau télévisuel (malgré un dessin assez repoussant) à la notoriété discrète se révèle en effet sacrément addictif ! Daria tire sa richesse de la multitude de personnages exploités, de sa bande son (Cake, Sonic Youth, ...), de son cynisme, son regard désabusé (Daria et Jane ont un sens de la répartie qui vaut vraiment le détour !) mais aussi du fait qu'il s'agisse d'une satire très virulente de la société américaine montrant comment l’intelligence devient peu à peu hors norme. Le tout est assez homogène et survit très bien à l'épreuve du temps dans la mesure où les dérives observées à l'époque sont toujours d'actualité ... un système scolaire qui privilégie le piston ou les aptitudes sportives au détriment de l’intelligence, un culte de la bêtise et de l’apparence, et l’absence d’esprit critique. Les personnages prennent de plus en plus d’épaisseur à mesure que la série progresse, et on est vite captivé par cet univers décalé. A voir absolument ! 









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