jeudi 26 janvier 2012

JOURNAL D'UN VIEUX DEGUEULASSE - CHARLES BUKOWSKI



Voici le meilleur des chroniques publiées par le grand écrivain de la déglingue made in Los Angeles, Charles Bukowski, dans un magazine underground (Open City) à la fin des années 60. 

Notes of A Dirty Old Man, traduit en français par Journal d'un Vieux Dégueulasse est un recueil de chroniques. Chroniques qui relatent le quotidien réel ou supposé de l'écrivain, sans que l'on puisse y discerner la part véridique de l'imaginaire. 

Dans ses chroniques, on retrouve son goût pour les packs de bière, les femmes, les errances nocturnes, les paumés, les allumés, les courses de chevaux, la tragi-comédie du sexe, les psychodrames de caniveau : tout cela dans une sorte de réflexion sur la société américaine inspirée par ses propres expériences. L'auteur montre l'envers du décor, les Etats-Unis étant souvent loin de l'American Dream qu'on leur prête. 

Bukowski observe l'humanité et nous la décrit sans que ça ait l'air de le toucher, c'est du moins ce que l'on ressent en lisant certaines de ces histoires. Il ne faut cependant pas s'arrêter à la surface car Bukowski peut apparaitre au détour d'un mot, d'une phrase ou d'un paragraphe comme un être sensible et révolté.  

Le style de Bukowski est brut, violent, direct, spontané, cynique et souvent extrêmement cru. Le manque de ponctuation (sauf point et virgule), de majuscule peut être d'ailleurs déroutant au début mais montre surtout le refus de Bukowski de se conformer aux règles d'écriture trop rigides. 

On rit jaune et noir. Ce Journal m'a un peu moins enthousiasmé que Pulp que j'avais tout simplement adoré (bien qu'il soit considéré comme à part dans l'oeuvre de Buk), je pense m'attaquer malgré tout ces autres ouvrages très bientôt !

 Journal d'Un Vieux Dégueulasse est un grand classique que je conseille oui mais uniquement à ceux qui ont les trippes bien accrochées ! 
l'hôpital, c'est le lieu où l'on s'efforce de vous tuer sans vous dire pourquoi. la cruauté glaciale et rationnelle de l'Hôpital américain ne s'explique pas que par un corps médical débordé, qui se serait habitué à la mort, au point de la trouver banale. mais surtout parce que les médecins, bien que TROP PAYES POUR N'EN BRANLER PAS UNE, sont adulés par les ignorants, à l'égal des sorciers avec leurs potions magiques, alors que, la plupart du temps, ils confondent les poils de leur cul avec du céleri rémoulade.
Tout allait de travers. Les gens s’accrochaient aveuglément à la première bouée de sauvetage venue : le communisme, la diététique, le zen, le surf, la danse classique, l’hypnotisme, la dynamique de groupe, les orgies, le vélo, l’herbe, le catholicisme, les haltères, les voyages, le retrait intérieur, la cuisine végétarienne, l’Inde, la peinture, l’écriture, la sculpture, la musique, la profession de chef d’orchestre, les balades sac à dos, le yoga, la copulation, le jeu, l’alcool, zoner, les yaourts surgelés, Beethoven, Bach, Bouddha, le Christ, le H, le jus de carotte, le suicide, les costumes sur mesure, les voyages en avion, New York City, et soudain, tout se cassait la gueule, tout partait en fumée. Il fallait bien que les gens trouvent quelque chose à faire en attendant de mourir. Pour ma part, je trouvais plutôt sympa qu’on ait le choix.
 can you imagine the world of 2010 a.d. ? of course, the way it will look will depend a lot on what is done with the Bomb. I suppose men will still eat eggs for breakfast, have sex problems. write poetry. commit suicide.
JOURNAL D'UN VIEUX DEGUEULASSE, CHARLES BUKOWSKI >> 3.65/5 

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