samedi 12 janvier 2013

THE MASTER - PAUL THOMAS ANDERSON



Revenu sur la terre ferme après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Freddie Quell (Joaquin Phoenix) erre dans le chaos d'une Amérique qui se relève, mené par ses pulsions d'alcool, de sexe, de rebellion, de violence. Incapable de retrouver un emploi stable, perdu dans une société bien plus saine que lui, il croise le chemin de Lancaster Dodd (Philip Seymour Hoffman). Avec sa femme Peggy (Amy Adams) et quelques fidèles, ce mystérieux philosophe, écrivain et scientifique, lui propose de trouver la paix avec La Cause, un mouvement religieux qu'il essaie de répandre à travers les sphères bourgeoises de la société. D'abord peu convaincu, Freddie tombe peu à peu dans les filets de Lancaster.

Deux acteurs, une musique, une splendeur visuelle inouïe, voilà ce que je retiens d'abord de ce long métrage. The Master est indéniablement un grand film, un film déconcertant, intelligent et ambitieux. 

The Master enchaîne effectivement des scènes proches de la perfection, flamboyantes et mémorables, l’utilisation de la pellicule 65mm ne faisant qu’augmenter la puissance des images. 


La prestation de Joaquin Phoenix en anti-héros torturé est tout à fait extraordinaire, parvenant plus d'une fois à mettre mal à l'aise. 


Face à lui Philip Seymour Hoffman en gourou mielleux s'en tire lui aussi haut la main. 

Les thèmes abordés dans ce film - bien que relatant les débuts de la scientologie - sont nombreux et souvent très philosophiques : la dépendance à un maître, le libre arbitre, la servitude volontaire, la manipulation, l'alcoolisme, la frustration sexuelle, le ravage que peut causer la Guerre sur les soldats en mission etc 

J'aime beaucoup ce genre de films, qui laisse au spectateur le soin de se faire sa ou ses propres interprétations. Même si l'on peut regretter quelques longueurs et un certain manque d'émotion, l'ensemble envoûte, fascine et impressionne.


9 janvier 2012

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