Aussi loin que je me souvienne, j'ai tjrs été attirée par tout ce qui a trait de près ou de loin à ANDY WARHOL, la FACTORY, le VELVET UNDERGROUND. Je connaissais bien sûr l'histoire tragique d'EDIE SEDGWICK l'alter ego d'Andy Warhol, son ascension et sa chute fulgurante, icône underground portée aux nues par Andy puis rejeté par celui ci même, il ne se rendra d'ailleurs même pas à son enterrement ... mais ce n'est que récemment que j'ai pu (ENFIN) voir CIAO MANHATTAN, le film le plus "populaire" qu'Edie ait tournée ainsi que FACTORY GIRL (dont je ne sais pas trop quoi penser du scénario mais je ne cesserais de le répéter Sienna Miller y est épatante) et cela m'a donné envie d'écrire à son sujet car oui elle me fascine, étant donné que j'ai toujours eu un faible pour les artistes aux destins tragiques (Jim Morrison, Hendrix, Curtis, j'en passe et des meilleures ...) c'est compréhensible ...
Voici sa biographie (un mix de wikipédia, de moi et de ce que j'ai trouvé sur le sujet), mieux vaut avoir le coeur bien accroché car elle n'a pas eu une vie facile ...
Issue d'un milieu très aisé, Edie Sedgwick quitte très tôt la maison familiale en Californie pr suivre ses études à New York. La jeune fille est déjà sujette à quelques problèmes d'anorexie et à des troubles d'ordre psychique certainement dus aux abus pratiqués par son père, le suicide de frère Minty, ce qui explique plusieurs séjours en HP.
En 65, un de ses amis la présente à ANDY WARHOL. Elle fréquente rapidement la Factory et Andy la filme ds Vinyl et Horse. Andy s'entiche d' Edie, il souhaite en faire la reine de la Factory, il fait écrire pour elle Kitchen puis Beauty No. 2. Edie devient une muse pour Andy et tourne dans une vingtaine de films de la Factory. Leur style de vie excentrique, leurs sorties nocturnes qui tournent en "happening" font les choux gras de la presse de l'époque. Sa liberté, sa beauté (son visage n'est-il pas déconcertant ?), son look font d'Edie un symbole de la culture jeune. Durant un an c'est la symbiose totale entre Andy et Edie ; ils s'habillent souvent pareil, se coiffent à l'identique. Edie se fait teindre en gris-blond platine et se fait appeler Miss Warhol.
Comme la majorité de ceux qui fréquentent la Factory, elle devient rapidement accro à l'héroïne et au speed en sortant avec le plus célèbre dealer d'amphét de NY.
Edie, à la beauté troublante et extrêmement moderne, fait une brève carrière de mannequin ds Vogue et Life entre 65 et 66, ms n'a jamais pu réellement faire partie de l'industrie de la mode car trop stigmatisée par sa consommation de drogues qui effraie le milieu.
Après quelques années de collaboration, la jeune femme quitte la Factory suite à une violente dispute ac Andy qui, cruel, va jusqu'à remplacer des scènes du film The Chelsea Girls qu'il vient de tourner et dans lesquelles Edie apparaît, par des images de Nico. Elle s'installe alors à l'hôtel Chelsea où elle fréquente Bob Dylan. En 66, après avoir été victime d'un accident de la route à moto, alors qu'elle est enceinte (de Dylan prétend-elle), les médecins la forcent à avorter craignant pour l'enfant à cause de son anorexie et ses addictions aux drogues. Edie devient dépendante des barbituriques et de l'alcool et tente de décrocher de l'héroïne en prenant toujours plus d'amphét.
Sa carrière est finie et Edie Sedgwick termine sa vie droguée et ruinée. Elle rentre en Californie et tente de se soigner. Dans les derniers moments de sa vie, elle s'entiche d'un jeune homme de 20 ans qui, fou d'amour de cette femme ravagée par ses démons intérieurs et la drogue, décide en vain de la sauver. Elle décède des suites d'une prise de barbituriques le 15 novembre 1971. Elle avait 28 ans.
Véritable figure des années 60, icône d'une génération toute entière, Edie n'est pas restée dans l'oubli et après sa mort, de nombreux artistes, photographes (Karl Largerfeld a d'ailleurs réinterprété le duo Warhol / Sedgwick avec Vanessa Paradis tout récemment), chanteurs mais aussi cinéastes et écrivains, lui rendront un vibrant hommage au travers de leurs oeuvres : Just like a woman de Bob Dylan ou Femme fatale du Velvet Underground, Poppies de Patti Smith (1976), une biographie sortie en 1987 et rééditée l'an dernier : Edie de Jean Steiner, quelques films ....
Son look reste par ailleurs l'un des plus copiés au monde : cheveux courts blonds / argentés, énormes boucles d'oreilles, fourrures notamment léopard (n'est ce pas Kate (Moss) !!), sourcils noirs, yeux charbonneux, Edie misait tout sur ses jambes, qu'elle avait fait remodeler en institut (selon les Inrocks), et a traversé la décennie en collants noirs opaques, qu'elle ne portait qu'avec un mini T-shirt souvent rayé ou des mini robes et des talons aiguilles ...
Edie a inspiré, inspire et continuera sans aucun doute d'inspirer !! Edie Sedgwick, 1ère it-girl donc mais pas que, à se brûler les ailes, la 1ère oui mais pas la dernière ...
