vendredi 29 juillet 2011

ENGLAND, ENGLAND



Albion (acoustique) - Babyshambles


Voilà, cela fait 6 mois que je suis en Angleterre ! Et j'ai pensé qu'un petit bilan à mi-parcours s'imposait ! Il serait mentir de dire que les débuts n'ont pas été difficiles ... Changement d'environnement, de l'anglais 24h/24h (de ce point de vue les 2 premières semaines ont été épuisantes), vivre avec une famille que l'on ne connait pas, ne plus pouvoir manger de pain, de baguette, de croissant dignes de ce nom, ...

Je suis partie le 13 février 2011 à 11 heures. Le voyage a été plutôt éprouvant puisque le vol que j'avais booké n'était pas direct ... sans parler du fait que beaucoup de questions se sont bousculées dans ma tête juste avant l'atterrissage. Vais-je leur plaire ? Que vont-ils penser de moi ? Le stress est monté avant la fatidique rencontre ... 

Je n'avais finalement aucune crainte à avoir puisque j'ai été très bien accueillie par ma host family,  les enfants cela dit étaient un peu distants ... (cela s'est largement amélioré depuis, ils m'apprécient vraiment maintenant). Je vis dans un trou perdu tout petit village ambiance Tamara Drewe du nom d'Elford. Une église, une école, un magasin (qui vient tout juste de fermer me semble-t-il) et c'est à peu près tout ... Heureusement, les villages environnants sont un peu plus fournis et Birmingham (2ème ville d'Angleterre mais certainement pas la plus jolie !!) n'est qu'à 20 minutes en train (parfait pour le shopping ;-)). Contrairement aux idées reçues, les anglais sont très sympathiques, toujours (il y a quelques exceptions comme partout) polis. Une seule chose me chagrine : le temps !! extrêmement changeant et surtout pluvieux (non, non ce n'est pas qu'une simple légende ... si bien que je ne me suis baignée qu'une seule fois dans la piscine depuis mon arrivée !!).  J'ai ma propre chambre au rez de chaussée assez spacieuse il faut bien le dire et ma propre salle de bain.

Les deux garçons de 4 et 8 ans dont je dois m'occuper (jouer avec eux, les surveiller, leur faire à manger) sont de vrais petits monstres (il arrive que même les parents aient du mal avec eux !! il faut dire que l'Angleterre est LE pays où l'enfant est roi ^^) mais j'ai pas mal de temps libre puisqu'ils vont à l'école. 

J'ai une dizaine d'heures de tâches ménagères à effectuer dans la semaine comme vider et remplir le lave vaisselle, le linge (disons que j'ai pris l'initiative de), le repassage, le nettoyage mais étant donné que je commence à avoir l'habitude, c'est assez rapide !
 Je m'entends très bien avec les parents, tous deux avocats !, qui sont vraiment adorables, nous avons les mêmes goûts musicaux, cinématographiques et gustatifs qui plus est !! 

Grâce à facebook (vive les réseaux sociaux), je suis entrée en contact avec d'autres au pair de toutes les nationalités qui habitent dans le même coin que moi, ce qui me permet d'une part de ne pas rester isolée le we et d'autre part de prévoir de petites virées à travers l'Angleterre (qui reviennent assez chères cela dit), j'ai déjà eu l'occasion de retourner à Londres et de visiter Warwick et Manchester (je vais à Oxford ce WE). 

Ma famille me manque (merci skype) énormément (oui, oui vous avez bien lu :p, ma petite pause en France début juillet a été bénéfique malgré le gros coup de blues la semaine de mon retour en Angleterre) mais pour l'instant, je ne regrette pas de m'être lancée. J'avais un peu peur au départ surtout que j'ai rapidement constaté que mon niveau d'anglais était loin d'être aussi bon que je le pensais ^^  Je progresse bien (même si j'ai toujours un peu de mal à m'exprimer en anglais et que mon accent français est toujours là) et je "grandis" énormément car garder des enfants - et accessoirement tenir une maison - ne sont, mine de rien, pas de tout repos et impliquent beaucoup de responsabilités (et à cela bien sûr s'ajoute la pression implicite des parents) . 

Je prépare actuellement un petit London (et oui encore !!) trip en août, stay tune XXX

mercredi 27 juillet 2011

MELI MELO





Supporter depuis toujours du club de football Manchester City, Liam Gallagher, avec son groupe Beady Eye, a tourné dans un spot publicitaire pour la marque Umbro et le maillot de son équipe préférée. On y voit Beady Eye jouer une reprise de Blue Moon d'Elvis Presley ainsi que son dernier single en date The Beat Goes On. Le tout est visible ici.

The Coral ont publié des vidéos de deux titres inédits sur leur page Facebook, suivez la source afin de les écouter !

Tania Bruna-Rosso a décidé de quitter Le Grand Journal de Canal +. La chroniqueuse ne sera pas présente à la rentrée 2011. (Yes !)

Rock en Seine a annoncé que The La’s clôturera son édition 2011, le dimanche 28 août prochain. Une vraie et belle surprise. Auteur d’un seul et unique album, publié en 1990, le groupe de Lee Mavers s’était séparé en 1992 avant de temporairement se reformer en 2005, pour quelques concerts seulement.

Le nouvel album des Dum Dum Girls, intitulé Only In Dreams, sortira le 27 septembre ! En savoir + 1er extrait : Coming Down



C’est officiel, Beyoncé jouera bien dans le prochain film de Clint Eastwood, un remake de A Star Is Born. La chanteuse a confirmé à la chaîne ABC que les rumeurs étaient bel et bien fondées. Beyoncé campera le rôle principal dans ce film qui a déjà connu 3 versions, en 1937, 1954 et 1976. Le film devrait paraître en 2012. 
Scarlett Johansson dans une comédie musicale ! L’actrice et chanteuse a été embauché par le réalisateur potache mais néanmoins plébiscité Judd Apatow pour une comédie musicale intitulée Can A Song Save Your Life ?, l’histoire d’une amitié liée par la musique dans la ville de New York. Le tournage devrait début début 2012.

Eddie Vedder de Pearl Jam, Julian Casablancas des Strokes et Josh Homme des Queen Of The Stone Age ont collaboré ensemble dans le cadre d’un album caritatif pour les sans-abris. Cette compilation de 3 disques voit aussi les participations de Conor Oberst de Bright Eyes, Modest Mouse, The Shins, Ryan Adams ou encore Dave Allen de Gang Of Four. Live From Nowhere Near You: Volume Two sortira le 16 août en France. River Styx - démo - BRMCMercy Mercy Me (Marvin Gaye cover) - Eddie Vedder (Pearl Jam), The Strokes & Josh Homme 
Après Apple CartsDamon Albarn a dévoilé sur la BBC un autre extrait de son 2ème opéra composé, Dr. Dee, The Reigning Queen


Drew McConnell des Babyshambles a été hospitalisé après un accident de la route. Le bassiste s'est cassé des côtes et a endommagé son dos, un de ses genoux et son épaule en étant éjecté de sa moto. L'information vient du manager de Pete Doherty Adian Hunter qui rassure les fans des babyshambles en concluant par : "Il a eu quelques bleus. Mais son sens de l'humour est intact." Drew McConnell doit subir plusieurs opérations. 

 Le 2ème effort de Girls, Father, Son, Holy Ghost paraîtra le 12 septembre. En savoir +

Et ce qui devait arriver, arriva. Après Liam Gallagher qui s'amuse comme un p'tit fou avec Beady Eye, voici le grand frère, Noel, qui annonce la sortie de son album soloHigh Flying Birds paraîtra le 17 octobre en Angleterre via Sour Mash Records. Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seul, Noel précise par là même avoir un autre disque dans les tuyaux, à paraître l'année prochaine, réalisé avec les électroniciens Brian Dougans et Garry Cobain, alias Amorphous Androgynous, alias Future Sound Of London. En savoir + Le premier single sera le titre The Death Of You And Me (en écoute ici) dont la sortie est officiellement annoncée pour le 21 août.


Les White Stripes ont beau s'être séparés cette année, le duo de Detroit réserve encore quelques surprises. Le label de Jack White, Third Man Records a décidé de ressortir des cartons 2 chansons inédites du groupe. Une bonne surprise pour les fans puisque le dernier album du groupe, Icky Thump, datait de 2007. Les 2 chansons, intitulées "I've been loving you too long" et "Signed D.C" sont inspirées des années 60. La 1ère est d'ailleurs une reprise d'Otis Redding. En écoute ici

Après Adam Levine de Maroon 5, on apprend que Jay Z et Drake figureront sur le prochain album de Lenny KravitzBlack And White America, qui sortira le 22 août prochain. Les 2 rappeurs américains chanteront respectivement sur les singles Boongie Drop et Sunflower. Après le titre "Stand", Lenny a mis en écoute un nouveau morceau. Écoutez "Rock Star City Life" ici Tracklistr

Carton planétaire annoncé, Go The Fuck To Sleep d'Adam Mansbach, un livre pour enfants plein de gros mots déchaîne les passions aux Etats-Unis. Né d'une blague de papa épuisé, il sonne peut-être la fin d'un règne. Celui des (tout) petits despotes.

Les Hives jaillissent de l'ombre pour projeter cet été des échantillons de leur nouvel EP prévu pour septembre.

Quels objets sauveriez-vous si votre maison brûlait ? Le photographe Robert Holden prend ainsi en photos le kit de survie des personnes interrogées. Résultat :des natures mortes sentimentales qui dessinent en creux un portrait de leur propriétaire. Poétique. http://theburninghouse.com/

Vous avez toujours rêvé de voyager en combi Volkswagen mais vous n'étiez même pas nés dans les années 70 ? Rattrapez le temps perdu avec la VW-Camper Van Tent, une tente de camping trompe-l'oeil ! Environ 400 euros sur firebox.com.

Quelques mois après la sortie de Black Swan, Daren Aronofsky planche déjà sur un nouveau film, Human Nature. Le réalisateur souhaite en effet porter à l'écran un film de science-fiction dans lequel un homme se réveille après avoir été cryogénisé pendant des années. Il découvre alors avec stupeur que les êtres humains sont devenus les esclaves d'autres espèces. Georges Clooney serait pressenti pour incarner un des rôles principaux de de ce film on ne peut plus intriguant.

Après Inglourious Basterds, Quentin Tarantino se lance pour la 1ère fois dans un genre qu'il n'avait jamais exploré : le bon vieux western spaghetti qu'il remettra au goût du jour. Le pitch de Django Unchained ? Pendant la guerre de Sécession, Tennesee, un chasseur de prime allemand aide un immigré à retrouver la femme de ce dernier, devenue esclave d'un riche propriétaire ... On annonce au casting Christoph Waltz, Treat Williams, Keith Carradine ou encore Franco Nero. Le tournage est prévu pour le début de l'été.


Bill Ryder Jones, l'ex guitariste de The Coral, vient de lancer sa carrière solo avec un EP distribué gratuitement grâce aux bonnes grâces du label Domino et de sa sous-division Double Six.  Téléchargez A Leave Taking Soundtrack en cliquant maintenant. Nothing Ever Changes en écoute ici

James Franco est un peu partout à la fois. Au cinéma bien sûr : on le verra bientôt dans le prequel de La Planète des Singes : Les Origines et la comédie médiévale Your Highness. A la télévision, aussi : l'acteur de 127 heures apparait en ce moment dans des séries comme 30 Rock ou General Hospital. Et bientôt, il sera dans vos oreilles. En effet, entre 2 pubs pour Gucci et une expo de ses peintures, l'acteur le plus cool du monde s'est discrètement mis à la musique, suite à sa rencontre avec Kalup Linzy sur le tournage de General Hospital, la série d'ABC. En savoir +

  • Un inédit du regretté Elliott Smith à écouter ici
  • Patti Smith qui reprend Rolling in The Deep d'Adele, c'est par ici : audio
  • La version de Carl Barât de la chanson Grimaldi  (présente sur l'EP Death Fires Burning At Night qui vient de sortir) (je préfère de loin la version de Peter Doherty).
  • 1er extrait de Conatus, le nouvel album de Zola Jesus à paraitre le 26 septembre : Vessel
  • Tennis : leur reprise d'Is It True de Brenda Lee en écoute
R.I.P. AMY WINEHOUSE (Je ne pensais pas que sa mort me toucherait autant, j'ai encore du mal à y croire ... si jeune ... énormément de talent ... je crois que j'avais toujours espoir qu'elle remonte la pente ...)


mardi 26 juillet 2011

CULTS - CULTS


Cults, l'un des groupes qui buzze depuis quelques mois sur internet vient de sortir son premier album éponyme. A la hauteur de la "hype" ? Voire mieux "cultes" ? Voyons ça !!

Après Dum Dum Girls, Tennis, Best Coast, ... voici Cults !! La musique indie pop de Cults, influencée par les girls groups des années 60, les Shangri-Las en tête, n'a, soyons clair, rien de révolutionnaire. Mélodies sucrées, soul motownesque, rythmiques et claviers tintinnabulants, chant croquignolet,  ... le tout entouré d'un halo de réverb' qui lui sied à merveille, de paroles angoissées, d'effets psyché et de samples pour sonner plus actuel, plus noir et plus rock, la recette, effectivement, n'est pas nouvelle ... Mais ça ne veut pas dire que le duo ne joue pas bien le jeu.  L'ensemble de l'album, ambiance palmiers, frais et entêtant, se laisse en effet écouter avec beaucoup de plaisir. Aucun morceau n'égale vraiment le tubesque You Know What I mean certes ...  l'album est n'en est pas moins cohérent pour autant. Go Outside, Most Wanted, Walk at Night, Bumper ... charment et accrochent. Une jolie friandise parfaite pour l'été dont on aurait tort de se priver !




 CULTS, CULTS (date de sortie : 27 juin 2011) >> 3.6/5

dimanche 24 juillet 2011

MICMACS A TIRE LARIGOT - JEAN PIERRE JEUNET


Une mine qui explose au coeur du désert marocain et, des années plus tard, une balle perdue qui vient se loger dans son cerveau... Bazil n’a pas beaucoup de chance avec les armes. La 1ère l’a rendu orphelin, la 2ème peut le faire mourir subitement à tout instant. A sa sortie de l’hôpital, Bazil se retrouve à la rue. Par chance, ce doux rêveur, à l’inspiration débordante, est recueilli par une bande de truculents chiffonniers aux aspirations et aux talents aussi divers qu’inattendus, vivant dans une véritable caverne d’Ali-Baba : Remington, Calculette, Fracasse, Placard, la Môme Caoutchouc, Petit Pierre et Tambouille. Un jour, en passant devant 2 bâtiments imposants, Bazil reconnaît le sigle des 2 fabricants d’armes qui ont causé ses malheurs. Aidé par sa bande d’hurluberlus, il décide de se venger. Seuls contre tous, petits malins contre grands industriels cyniques, nos chiffonniers rejouent, avec une imagination et une fantaisie dignes de Bibi Fricotin et de Buster Keaton, le combat de David et Goliath…

Mélanger les époques, colorer ses images, traiter l’anecdotique, bricoler la récup’, adopter une naïveté loin d’être enfantine ... du pur Jeunet ... certes ... toutes les ficelles sont là, celles de Dany Boon également et elles sont largement compatibles mais voilà ce sont des ficelles, le film ne prend pas de consistance, d'épaisseur, de magie ... La mécanique semble tellement huilée et le scénario cliché, basique dans son ensemble (que ce soit au niveau des gags ou de la narration) que le film manque singulièrement de charme ... les personnages sont traités de manière superficielle, ils restent des silhouettes, marginaux sympathiques mais désincarnés ... Au delà de ce constat, le film n'est pas désagréable à regarder, non, certains passages sont même sympathiques, mais la déception est belle et bien là ... 



MICMACS A TIRE LARIGOT, JEAN PIERRE JEUNET (date de sortie : 28 octobre 2009) >> 2.5/5

samedi 23 juillet 2011

DE SANG FROID - TRUMAN CAPOTE


Le 16 novembre 1959, la famille Clutter est sauvagement assassinée. Herb Clutter, Nancy Clutter, Kenyon Clutter et Dorothy Clutter sont ligotés dans leur ferme du Kansas, et abattus d’une balle dans la tête. Très peu d’indices et aucun témoin pour ce crime odieux. La police s’interroge.

Truman Capote découvre dans le New York Times du 16 novembre 1959 un fait divers qui, tout de suite, le passionne : un quadruple meurtre frappant une famille de fermiers du Kansas. Il pense qu'il pourra traiter ce fait divers sanglant sous une nouvelle forme littéraire et en faire un « roman de non-fiction »


Truman Capote

Il obtient du New Yorker de partir enquêter sur les lieux du drame, à Holcomb. Son amie d'enfance Harper Lee (Ne Tirez pas sur L'oiseau moqueur), à qui il a demandé de l'accompagner, facilite beaucoup ses relations avec la population locale du Midwest et lui est d'une aide précieuse durant son travail de recherches.

 L'écrivain passe de longs mois à interroger d'innombrables témoins, à étudier les rapports de police et, après l'arrestation des deux assassins, à les rencontrer en prison grâce à la confiance d'Alvin Dewey le policier chargé de l'enquête. 

Son investigation terminée, Truman Capote part en Europe et travaille à la rédaction de son livre. Dépassé par l’ampleur de son projet, suivant pas à pas l’avancée du jugement des deux criminels, l’écrivain passe cinq ans à compiler l’abondante information dont il dispose avec le souci constant de se contenir aux simples faits. 

L’issue de son récit dépendant du sort des accusés, Truman Capote ne publie son oeuvre qu’en 1965 (tout d’abord dans le New Yorker), une fois Dick et Perry condamnés à mort et pendus. Scrupuleux, soucieux de livrer un témoignage de qualité, l’écrivain accepte d’assister à la pendaison des deux coupables, le 14 avril 1965. "Perry et Dick [les meurtriers] ont été pendus mardi dernier. J’étais là parce qu’ils me l’avaient demandé. Ce fut une épreuve atroce. Dont je ne me remettrai jamais complètement." ... 

Difficile de coller une étiquette sur ce livre qui tient à la fois du récit journalistique, du roman policier et du drame ... Le travail littéraire de Truman Capote, quoi qu'il en soit, est tout simplement époustouflant. 

L'écrivain retrace d'abord la dernière journée des deux assassins, Perry et Smith, qui préparent minutieusement leur crime. Pas de suspense donc, quant à l'identité des meurtriers. Le rythme n'en est pas moins soutenu et Capote fait admirablement monter la tension tout en relatant le plus scrupuleusement et objectivement les dernières heures de la famille Clutter. 


La famille Clutter

Il raconte ensuite la cavale des 2 assassins ainsi que l'enquête, l'arrestation, les aveux, le procès, l'emprisonnement et enfin la pendaison des coupables. 


Photo du haut : Dick Hickock, photo du bas : Perry Smith

Le ton est toujours distant, extrêmement précis et ciselé. Le style de Capote est documentaire, journaliste certes mais également incisif, son grand talent sur ce livre étant d’être parvenu à organiser toute sa documentation, tous les entretiens effectués, toutes les notes récupérées. Les éléments de tel ou tel personnage sont toujours idéalement amenés, présentés et expliqués. On notera au passage l’habileté avec laquelle l’auteur américain insère quelques renseignements supplémentaires, quelques rappels, voire des anticipations ou des phrases rapportées qui aident à comprendre la situation présente. Une série importante d’entretiens est intercalée dans le récit, ce qui permet une immersion totale dans l’intrigue en plus de faciliter la compréhension. L’intérêt portée aux deux meurtriers aux personnalités très complexes (Perry en particulier) est également très intéressante, bien qu’un poil effrayante quand on découvre la logique de ces deux personne(ages).

 L'auteur relate les évènements en alternant les point de vue (victimes, tueurs, enquêteurs) et sans jamais prendre parti. Malgré l'objectivité du récit, il arrive à plonger avec brio le lecteur dans cette horrible histoire.

 Sacrifiant 5 années de sa vie à ce reportage, Truman Capote nous offre bien plus qu’un portrait de l’Amérique des années 50-60 (la vie dans le Kansas, les occupations et les moeurs dans un bled perdu, les aspirations d'une famille paisible et aisée, ...) puisqu'il parvient à dépasser la réalité des faits : un meurtre commis presque sans mobile (si ce n'est le vol qui ne rapportera que quelques dollars) en mesurant la portée philosophique et sociologique de ce fait divers. 

A travers De Sang Froid, l’écrivain délivre un message bouleversant : tout homme est potentiellement un criminel. Gratuitement, l’homme peut commettre le plus odieux des crimes. Les circonstances se sont en effet enchaînées jusqu'à mener 2 jeunes gens à tuer ... pour tuer, parce que "c'est comme ça". Absence de morale dont on apprendra plus tard les raisons (exposées, jamais suggérées ou imposées). L'enfance des tueurs, leurs relations avec leurs parents, ...  

 Truman Capote termine son récit par l’exécution des jeunes gens, et l’on sent, en refermant le livre, toutes les interrogations et remises en questions sur la peine de mort, son principe, sa justification. Mais, encore, une fois, c’est au lecteur de se faire son propre avis. 

Que dire de plus à part qu'il s'agit d'un chef d'oeuvre captivant et l''un des meilleurs livres que j'ai lu depuis longtemps! 

vendredi 22 juillet 2011

DARIA



Daria Morgendorffer est une jeune élève surdouée mais sarcastique qui emménage à Lawndale avec sa matérialiste de sœur Quinn et ses parents Jake (un névrosé plutôt mou et systématiquement à coté de la plaque) et Helen (une avocate carriériste). 
Grâce à son ironie exacerbée et sa décadence, elle se lie d’amitié avec Jane, jeune artiste partageant le même sens critique. 
Entourée d’un quater-back au crâne vide (qui grâce à ses talents sportifs obtient une multitude de passe-droits. Une injustice scolaire que la série mettra souvent au pilori.) et de sa petite amie toute aussi intelligente Britany (un couple aux valeurs totalement superficielles, peu fidèle, mais qui reste un des ressorts comiques le plus efficace de la série), de professeurs tous aussi extrêmes les uns que les autres (Mr O'Neill le professeur de lettres maladroit et naif; Mrs Barch la professeur de science divorcée et féministe intégriste; ,Mr Demartino, le prof d’histoire ulcéré par la stupidité de ses élèves et dont l’œil menace d’exploser sous la pression constante qu’il subit, une prof de sport dont l’enseignement se limite aux mouvements de pompom-girls, ...), des filles du club de mode (un groupe de 4 filles aux critères superficiels et dictatoriaux, courtisées par Joey Jeffrey et Jimmy, 3 beaux gosses sans rien dans le citron.), des Spiral Mystik dont Trent, le frère de Jane fait parti et pour lequel Daria a le béguin, et de beaucoup d’autres, ... Daria affronte cyniquement le quotidien de ce triste monde tragique...

Cette série est, à sa manière, une bonne bouffée d'air frais. Ce petit joyau télévisuel (malgré un dessin assez repoussant) à la notoriété discrète se révèle en effet sacrément addictif ! Daria tire sa richesse de la multitude de personnages exploités, de sa bande son (Cake, Sonic Youth, ...), de son cynisme, son regard désabusé (Daria et Jane ont un sens de la répartie qui vaut vraiment le détour !) mais aussi du fait qu'il s'agisse d'une satire très virulente de la société américaine montrant comment l’intelligence devient peu à peu hors norme. Le tout est assez homogène et survit très bien à l'épreuve du temps dans la mesure où les dérives observées à l'époque sont toujours d'actualité ... un système scolaire qui privilégie le piston ou les aptitudes sportives au détriment de l’intelligence, un culte de la bêtise et de l’apparence, et l’absence d’esprit critique. Les personnages prennent de plus en plus d’épaisseur à mesure que la série progresse, et on est vite captivé par cet univers décalé. A voir absolument ! 









jeudi 21 juillet 2011

EUROCKEENNES 2011


Cette année encore, j'ai eu la chance d'assister aux Eurockéennes de Belfort (2 jours sur 3). Bien que sceptique sur la programmation : seules deux têtes d'affiche, à savoir Arctic Monkeys et Arcade Fire, m'intéressaient vraiment, cette édition 2011 m'a beaucoup plu ! 


RDV sur la presqu'île de Malsaucy pour un festival équipé de nouveaux espaces de vie et de nouveaux espaces scéniques. La Grande Scène est restée le théâtre des spectacles majeurs. En revanche, le Chapiteau s'est effacé au profit de l'Esplanade Green Room, devenue une grande scène bis. La scène de la Plage quant à elle était montée sur pilotis avec le plan d'eau comme décor ...


Record d'affluence selon les statistiques, cela s'est ressenti dans l'organisation du site : beaucoup d'attente à l'entrée, aux toilettes, ...

Samedi 2 juillet


Ma déception de cette journée : avoir manqué la prestation d'ANNA CALVI sur la scène du Green Room.

Good afternoon, ladies & gentlemen, We are Motörhead, and we play rock'n'roll ! 1er concert donc : MOTORHEAD ! dont il s'agissait, selon les dires de mon père, de la tournée d'adieu historique autant dire que j'ai eu de la chance ;-) Première caractéristique : le son > fort !  Je ne suis, cela dit, pas restée jusqu'à la fin, (ça envoie certes mais c'est un peu toujours la même chose, non ?) une demi-heure m'a largement suffi ! Un show, néanmoins, à voir une fois dans sa vie !


 

Les chansons rétro-soul à la Amy Winehouse de RAPHAEL SAADIQ passent plutôt bien en live. Sympatique !



Et pour bien terminer la soirée, place à QUEENS OF THE STONE AGE ! En tant que non spécialiste de QOTSA, je dois avouer que je ne pensais pas que j'allais aimer autant ! Le concert était énorme, une vraie claque ! La bande de Josh Homme a mis la gomme, un ouragan s'est littéralement abattu sur la grande scène : rien à jeter, ni dans le son, ni dans l'interprétation, ni dans le choix des chansons (entre "Feel Good Hit of the Summer", "Make It With Chu", "No One Knows", "Go With the Flow" ou "Little Sister", il y avait le choix), Josh Homme était vraiment au-dessus de la mêlée, tant il a fait preuve de talent avec décontraction. Impressionnant !



Dimanche 3 juillet

C'était pour ma part, le jour le plus alléchant niveau programmation. 

Je n'ai pu voir que la fin de  MORIARTY, je regrette de ne pas être arrivée plus tôt, j'aurais bien aimé voir le concert en entier, ça avait l'air plutôt sympa !



THE DO, ensuite, groupe qui m'a surpris car je ne le voyais pas aussi rock (sur scène, en tout cas) ! Pas trop mal !



Un bout de PHILIPPE KATERINE [qui s’en est donné à cœur joie en legging rose et mini short, guidant une troupe de danseuses habillées façon cours de gym] (du kitsch et de la marrade (pas très fine, il faut bien le dire) , certes ... mais point trop n'en faut non plus !! [ça devient lourd]) et de BEADY EYE (extrêmement déçue par leur prestation ... vraiment moue du genou ... pour ne pas dire tout à fait ennuyeuse ... ) plus tard, un t-shirt Arctic Monkeys dans le sac (j'ai longuement hésité entre Arcade Fire et Arctic Monkeys), les très attendus ARCADE FIRE !!


La Grande Scène était décorée en l'honneur du groupe, avec en haut une devanture comme celle des cinémas américains, annonçant « Tonight : Arcade Fire », et un écran géant en dessous, balançant de superbes images, toujours bien à propos avec la musique. Sur la garage « Month Of May », l'effet de la route de nuit qui défilait était saisissant. Tout semblait parfait, dans la musique comme dans la scénographie. Excellent concert (bien que gâché vers la fin par un incident pas très cool). Win Butler, Régine Chassagne et toute la bande n'ont pas volés leur réputation scénique, c'est le moins qu'on puisse dire, magique ... tout simplement ... !


ARCTIC MONKEYS pour clore ces Eurockéennes 2011 en beauté ! Pas déçue pour un sou ! Comme pour les QOTSA, pas de frime, d'esbroufe ou de nom écrit en grand. Les Arctic Monkeys étaient là pour jouer du rock ! Alex Turner en perfecto, imposant de classe et de sérénitéappuyé par une base rythmique impressionnante. Le concert a démarré en trombe avec Library Pictures, Brianstorm et This House Is A Circus. La set-list d'ailleurs était vraiment aux petits oignons : Teddy Picker, Pretty Visitors, When The Sun Goes Down,  ...  Pendant 1h15, on a dansé sur les morceaux piochés dans les 4 albums au point même d'en redemander ! Je me suis débrouillée pour être assez devant et donc dans la vibe ! Autant dire que j'ai passé un super moment ! Alex si tu me lis ...  merci !! oh et une dernière petite chose : Ne t'assois pas, j'ai bougé la chaise ;-) 




Vivement l'année prochaine !!

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