vendredi 28 septembre 2012

THE GRADUATE - MIKE NICHOLS


Benjamin Braddock, un étudiant fraîchement diplômé, ne sait pas quoi faire de son avenir. Lors d'une soirée mondaine chez ses parents où il vagabonde, il fait la connaissance de Mrs Robinson, l'épouse du patron de son père. La femme, d'âge mûr, entreprend de séduire le garçon et y parvient très rapidement.
Benjamin découvre les joies du sexe et profite de la situation du haut de ses 21 ans. Mais les choses se compliquent lorsque Monsieur Robinson demande à Benjamin de sortir avec Elaine, sa fille. Le jeune homme accepte et en tombe amoureux, s'attirant par la même occasion les foudres de Mrs Robinson ...

J'ai repris la fac depuis quelques semaines (et oui !!, non plus en droit mais en anglais) et ma fac propose une sorte de movie club tous les vendredis midis, c'est à cette occasion que j'ai pu découvrir le film The Graduate, un désormais classique, réalisé par Mike Nichols. 

Très rythmé, porté par son triangle amoureux inédit (d'où le scandale et le succès en 1967), The Graduate est un film de haute volée. Effectivement, il date de 1967 mais ne semble pas avoir vieilli d'un poil. Dustin Hoffman (révélé par ce film) est tout simplement parfait ! 

Tourné juste avant l'émergence du mouvement hippie et du summer of love, The Graduate dresse le portrait acide et satyrique d'une société asphyxiée et capte le besoin de changement et d'émancipation de toute une génération. 

Les dialogues sont très fins, extrêmement drôles et la mise en scène, influencée par la Nouvelle Vague, regorge de trouvailles habiles et modernes (Dustin Hoffman en costume de plongeur, etc). 

Bref, on est totalement transporté (la B.O. composée par Simon & Garfunkel y est aussi pour beaucoup) et on ne s'ennuie pas une seule seconde ! The Graduate vaut largement son statut de film culte ! A voir d'urgence ! 


THE GRADUATE, MIKE NICHOLS (1967) >> 4.2/5

dimanche 23 septembre 2012

ADDICTED TO LOVE- GRIFFIN DUNNE


Sam, un astronome romantique, vit avec la belle et blonde Linda dans une bourgade des Etats-Unis. Un jour Linda part pour New York, où l'attend un poste d'enseignante intérimaire. Ce que redoutait le plus Sam arrive sous la forme d'une missive lui annoncant la rupture. Linda est amoureuse d'un autre. Sam s'associe alors avec une motarde et fait le siège de l'appartement de sa belle.

Ils-ne-sont-pas-faits-pour-s'aimer-et-c'est-pourtant-ce-qui-arrive ... La recette est plus qu'éculée (elle peut réserver des surprises dans certains cas mais pas ici !) ... Addicted To Love est une petite comédie romantique sans prétention. Le pitch de départ (la situation loufoque et originale d'assiéger l'appartement) est sympa mais bascule dans les clichés du genre (dommage !). Quant aux acteurs, Meg Ryan (elle était encore mignonne et reconnaissable) et Matthew Broderick, ils sont gentiment espiègles, et Tchecky Karyo joue le français lourdaud avec conviction. Fade (des longueurs), ennuyeuse (un manque de rythme) et prévisible (elle joue sur des ficelles classiques), elle se regarde mais s'oublie vite ... A voir pour les amateurs de comédies sentimentales, je passe mon chemin personnellement ...

ADDICTED TO LOVE, GRIFFIN DUNNE (1997) >> 2.3/5

samedi 22 septembre 2012

MELI MELO


Cold Wind - Arcade Fire
You Got A Killer Scene There, Man - Queens Of The Stone Age
Pins, un nouveau groupe super chouette que j'ai découvert sur The Guardian : leur page soundcloud
God's Gonna Cut You Down - Johnny Cash
Unwelcome Company - Henry Wagons & Alison Mosshart (new)
Tiniest Lights - Angel Olsen
Barry Watson (7th Heaven, 7 à la Maison) rejoint la distribution de la 6ème et ultime saison de Gossip Girl, qui sera diffusée sur CW à partir du 8 octobre. Il hérite du rôle du nouvel amant de Serena, interprétée par Blake Lively. 
 Roger Jon Ellory était passé maitre es promotions. Sur le site Amazon, l'écrivain britannique, caché derrière des pseudonymes, postait des commentaires élogieux à propos de ses oeuvres. "C'est le livre le plus émouvant que j'ai jamais lu" témoignait-il à propos de Seul Le Silence, un de ses romans policiers à succès. Ses identités d'emprunt lui servaient aussi à dénigrer les oeuvres de ses concurrents ...
Pour une centaine d'euros, la ville de Roskilde au Danemark, propose d'apposer un code QR, l'équivalent numérique du code-barres, sur les tombes de son cimetière. Une fois scanné par smartphones, le code-barres renvoie à des photos, vidéos ou autres nécrologies détaillées du défunt. L'église et la mairie d'une ville voisine envisagent d'utiliser le même système pour retracer la vie de ses célébrités, moines ou d'anciens maires. 
 ☆ Les Queens Of The Stone Age sont en train d’enregistrer leur sixième et nouvel album. L’information est tombée via le profil Facebook du groupe emmené par Josh Homme. Ce dernier serait également sur les rangs pour d’autres projets, notamment avec les Eagles Of Death Metal, dont il est le co-fondateur.
Le projet The Beauty Inside (le concept est vraiment bluffant et émouvant !)
"I made a new Bad Seeds record." C'est Nick Cave en personne qui a craché le morceau auprès de la BBC 6 Music, confirmant ainsi la tendance. Le nouvel album de Nick Cave And The Bad Seeds est bouclé et l'Australien est "très enthousiaste" à son sujet. Quant au contenu, il promet du changement : "Ça ne ressemble à aucun autre disque des Bad Seeds. C'est très bon. Vraiment très, très beau. Ce n'est pas un recueil de ballades. Mais c'est très, très beau et très éloigné de Grinderman ou d'autres trucs du genre."
Interviewé par The Quietus, Brett Anderson a communiqué quelques informations relatives au probable prochain album de Suede. Après plusieurs sessions d'enregistrement au cours des derniers mois, la formation anglaise devrait consacrer quelques semaines à ce nouveau disque à compter de ce mois de septembre. Produit par Ed Buller, celui-ci se rapprocherait d'un croisement de Dog Man Star et Coming Up à en croire le chanteur du groupe.

 Gaspard Proust dans Salut Les Terriens : un premier édito très drôle
 Les nominées pour le Mercury Prize (Django Django, Richard Hawley, Plan B, ...)
Fiona Apple a fêté ses 35 ans le 13 septembre. A little Fiona Apple (elle composait déjà toute petite, impressionnant et trop chou !)
Le nouvel album du John Spencer Blues Explosion en écoute ici
Le 1er album de TOY en écoute ici



 1989, 1er single du 3ème album des Shades, Les Herbes Amères, à paraitre début 2013.
 Greetings From Tim Buckley - Bande-annonce (Penn Badgley y incarne Jeff Buckley et franchement ça a l'air bien !)
Savages (dont la moitié de John&Jehn fait partie) vient d'annoncer la sortie d'un EP live pour la fin du mois. En savoir +
Un photographe a imaginé Batman, Superman, Rambo et Indiana Jones en pleine dépressionLes portraits
Arctic Monkeys enregistre en ce moment même leur 5ème album dans le désert de Joshua Tree, en Californie. En savoir +
Ty Segall et Thee Oh Sees ont participé à l'album de reprises du Velvet Underground (& Nico) qui sera dispo le 6 novembre. En savoir +



mercredi 19 septembre 2012

TEMPEST - BOB DYLAN



Il y a tout juste cinquante ans, le 11 septembre 1962 donc, sortait Bob Dylan, premier album d'un jeune chanteur folk. Aujourd'hui, la légende du folk, puis du rock, sort son 35e album, Tempest.

Converti au christianisme en 1979, Robert Zimmerman (son vrai nom), 71 ans, voulait d'ailleurs initialement faire tourner ce nouvel opus autour du thème de la religion.."Mais je n'avais pas assez de chansons. ça demande beaucoup plus de concentration de sortir dix chansons sur le même thème que pour le disque auquel je suis arrivé", a-t-il confié au magazine américain Rolling Stone. "Tempest" est donc un "drôle de fourre-tout dont il faut espérer qu'il en sorte quelque chose", a-t-il expliqué. 

Quoi qu'on en dise, Bob Dylan crée à nouveau l'évènement. Hors du temps, Tempest ne déçoit pas. Faute de thématique claire, l'album, constellé de références bibliques, navigue entre la quête d'amour, la douleur, la revanche et la mort. Globalement, le "troubadour folk" semble d'humeur sombre mais reste un formidable conteur d'histoires (le destin funeste du Titanic dans la chanson titre, l'assassinat de John Lennon dans Roll On John, ...). 

Si le chant se fait plus caverneux et rugueux que jamais, Tempest est un disque accessible et varié, élégant et crépusculaire, ancré dans les racines de la musique américaine : le rock ( (Narrow Way, Pay In Blood), le blues, le folk et le jazz. Respect. 

TEMPEST, BOB DYLAN (10 septembre 2012) >> 4/5

vendredi 14 septembre 2012

PUTRIFIERS II - THEE OH SEES


Les Thee Oh Sees sont de retour avec un 14ème album (productifs les Thee Oh Sees, noooon ;-)) intitulé Putrifiers II.

Les Thee Oh Sees, une fois encore, ne déçoivent pas ! Certes l'ensemble est moins fou et bordélique que d'habitude mais les chansons sont toutes bien troussées. Putrifiers II se ballade entre les genres (krautrock, punk, pop, ...) avec une aisance évidente. Se côtoie ainsi en harmonie l'esprit hippie et punk.Quelques plages acoustiques, des arrangements psychés (un peu plus que sur les autres albums) ou garage. De Putrifiers II à Hang a Picture, le talent et l'empreinte Thee Oh Thees est là à chaque instant. Encore une réussite pour Thee Oh Sees, les arrêtera-t-on un jour ?

Will We Be Scared by Thee Oh Sees on Grooveshark
Flood's New Light by Thee Oh Sees on Grooveshark


PUTRIFIERS II, THEE OH SEES (date de sortie : 16 septembre 2012) >> 4/5

THE CALL - SPITZER


C'est au détour d'un article sur le site Fluctuat que j'ai fait la découverte de Spitzer (formé de Damien et Matthieu, 2 frères), un groupe (français) dont l'album (leur premier) The Call m'a totalement emballée (et c'est peu dire) dès la première écoute.

The Call est un disque à l'ambiance apocalyptique. On y trouve une dizaine de titres électro aux humeurs changeantes, souvent sombres, à l'énergie aussi brute et angoissante que mutante et captivante. 

Leur musique est un melting-pot d’influences diverses, on retrouve de la tech-house, de la musique progressive, de la wave des 80′s, de la techno et des synthés plus chaleureux, le passé rock et punk des deux frangins hante par ailleurs l'ensemble. 

Les larsens électro et la mécanique cyclique et lourde des synthés s'entrechoquent et se contorsionnent pour un résultat hypnotique, métallique, dansant, dérangeant, intéressant et original. 

Les morceaux tels Marsch, Madigan ou Sergen sont froids, industriels, un brin cinématiques mais prennent aux tripes et fascinent. Avec The Call, Spitzer livre un premier album de haute volée ! A se procurer d'urgence ! 


THE CALL, SPITZER (date de sortie : 3 septembre 2012) >> 4,1/5

mercredi 12 septembre 2012

PLACES - LOU DOILLON



Visage connu de la mode et du cinéma, Lou Doillon qui a fêté ses trente ans cette semaine a attendu des années avant de se lancer dans la musique. Sous le parrainage d'Etienne Daho, elle livre son premier opus intitulé "Places".

Places est un premier album réussi. Un album sobre, mélancolique et sombre, qui révèle la voix singulière, grave et écorchée de Lou Doillon. Les arrangements sont subtils, élégants et intemporels. 11 titres de belle qualité influencés par Feist et Patti Smith qui naviguent entre folk, soul et pop. De Devil or Angel à Questions And Answers, Lou Doillon évoque avec simplicité, sincérité et en anglais, sa langue maternelle, "intime", ses tourments amoureux, la jalousie, son sentiment d'être prise au piège dans une relation à sens unique et dans une vie étriquée, ses doutes, ses regrets, d'avoir perdu l'insouciance de ses 20 ans… De toute évidence, la demoiselle est douée, il eut donc été dommage de persister à cultiver en secret ce talent musical ! Bien joué, Lou ! 


Devil Or Angel by Lou Doillon on Grooveshark
Questions and Answers by Lou Doillon on Grooveshark

PLACES, LOU DOILLON (3 septembre 2012) >> 3.7/5

BRUCE DAVIDSON (PHOTOGRAPHY)


Je ne photographie pas d'histoires : mes images traduisent un état d'esprit", affirme Bruce Davidson. C'est à l'âge de dix ans que le photographe américain commence à scruter le monde à travers un objectif, avant de recevoir, six ans plus tard, le premier prix du Kodak National High School. 

Succès précoce pour une longue carrière : les clichés de Bruce Davidson ont fait date à chaque fois, qu'il s'agisse d'un groupe d'adolescents américains à la dérive (Brooklyn Gang, 1959) 


, de la lutte des Noirs aux Etats-Unis pour obtenir leurs droits (Civil Rights Movement, 1961-1965), des vues fascinées d'un quartier pauvre de New York sans apitoiement ou paternalisme (East 100th Street, 1966-1968), ou encore du métro de la Big Apple célébré dans la série Subway (1986).  


Les clichés en noir et blanc (seule la série Subway est en couleur) de Bruce Davidson nous plongent dans une réalité dure et poignante tout en révélant la dignité de ses sujets. Et si j'aime tout particulièrement sa série Brooklyn Gang, j'avoue que je suis admirative de l'ensemble de son travail et du regard sincère et engagé qu'il porte sur les marginaux qu'il photographie. 

mardi 11 septembre 2012

THANK YOU FOR SMOKING - JASON REITMAN


Lobbyiste séduisant et ambitieux, Nick Naylor met son charme, son talent et son sourire carnassier au service d'un gros fabricant de tabac. De conférence de presse en talk-show télévisé, il défend l'indéfendable, mais a du mal à convaincre son ex-femme qu'il peut être un père modèle pour son fils de 12 ans.

Maitrisée et rythmée, cette satyre qui dénonce les dérives actuelles du lobbying aux Etats Unis et le poids du politiquement correct est un vrai régal ! 

On est captivé de bout en bout par les tribulations du personnage principal, Nick Naylor, et on ne se lasse pas de cet humour piquant, grinçant et impertinent (Les meilleurs amis de Nick par exemple sont les représentants du lobby des armes et de l'alcool. Se surnommant les MDM, ou « marchands de mort », ils se livrent à un concours d'ignominies, à qui cause le plus de décès, qui est le plus détesté... ) présent durant tout le film. 

Le scénario fait en effet la part belle et avec brio aux situations cyniques, aux réparties vachardes et aux personnages sans principe. Un film malin servi par une mise en scène de qualité et d'excellents acteurs (Aaron Eckart est impeccable en lobbyiste immoral et éloquent). A voir sans tarder ! 



THANK YOU FOR SMOKING, JASON REITMAN >> 3.9/5

lundi 10 septembre 2012

SUPERHERO MOVIE - CRAIG MAZIN


Un jour qu'il visite un laboratoire scientifique avec sa classe, Rick Riker découvre un plan de libellules génétiquement modifiées. C'est alors que l'un de ces insectes s'échappe et le mord... Se rendant compte que cette morsure l'a doté d'aptitudes hors du commun, il se confectionne un costume et décide de combattre le crime sous le nom de « Libellule ».

Pas grand chose à retenir de cette parodie de film de super héros qui égratigne X-Men, Les 4 Fantastiques et Spiderman. Absolument ridicule et stupide. Ce film est bourré de défauts. Les acteurs sont tous très mauvais, la palme revenant évidemment à Drake Bell. Quelques sketchs marrants mais dans l'ensemble l'humour est ultra lourd, crétin et peu inventif. (portes dans le pif, quiproquos vaseux, ...) La seule et unique qualité de ce film ? La brièveté ...    Superhero Movie ? Du super nanar concentré en boite ! A éviter, bien sûr ! 

SUPERHERO MOVIE, CRAIG MAZIN (2008) >> 1,5/5

dimanche 9 septembre 2012

THE EX - JESSE PERETZ


À la suite de l'accouchement de sa femme, Tom se voit dans l'obligation de quitter son travail très bien payé pour rejoindre l'entreprise de son beau-père dirigée par un excentrique. C'est alors que tout se complique. Il va devoir gérer ses problèmes de couple après l'arrivée du bébé, la retraite prématurée de sa femme hyperactive et la collaboration avec l'ex de cette dernière paralysé et légèrement psychopathe...

Je ne m'étendrais pas sur The Ex, un film décevant. Certains couples se reconnaîtront dans la situation du duo Braff / Peet mais en dehors de cela, on ne peut pas dire qu'il révolutionne le genre. The Ex se laisse facilement regarder, il est même parfois divertissant ... cependant le scénario et le dénouement sont tout ce qu'il y a de plus basique ... on a la désagréable impression de déjà vu car il brasse les clichés sur le couple, les ex, les rivalités, les beaux parents sans jamais aller au delà du gag (certes assez drôle parfois), les ficelles sont énormes et les situations convenues. Zach Braff a beau faire son maximum, son jeu est un peu faiblard (surtout en comparaison de Scrubs, ben quoi ! c'est vrai xD). Jason Bateman s'en sort un peu mieux mais son personnage, se limite à des actes de méchanceté gratuite et à sa stupidité. The Ex est donc pour résumer un film bien léger qui finira par être oublié très rapidement ...

THE EX (2009), JESSE PERETZ >> 2.5/5

samedi 8 septembre 2012

BLONDE - JOYCE CAROL OATES


Impossible de sortir indemne de la lecture de Blonde ... On est littéralement happé par ce chef d'oeuvre de la littérature contemporaine dès les premiers chapitres ... 1000 pages ... Oui ... Certes ... Mais que l'on tourne sans vraiment s'en rendre compte ! Le récit, maitrisé de bout en bout, est intense, haletant, dense, touffu et impeccablement écrit. Entre fiction et réalité (ce qui peut en déranger certains), on revisite le mythe Marilyn, de sa plus tendre enfance à sa mort. Oates a le sens du détail ... Un soupir, un battement de cil, une émotion ... Mais aussi de la formule et du rythme ... Elle ne laisse rien au hasard ! L'auteur réussit de manière tout à fait incroyable à nous faire rentrer à la fois dans la peau de Norma Jean Baker, femme blessée, torturée et expkoitée par les hommes et dans celle de son alter ego : la toujours souriante et glamour MM. Elle décortique ces deux personnages, mettant à jour toute l'humanité et la complexité d'une femme trop souvent réduite à un fantasme, une image figée. Un livre qui hante encore longtemps après l'avoir refermé ... Difficile désormais de regarder les photos de Marilyn avec le même oeil qu'auparavant !

Le premier chapitre le plus génial que j'ai pu lire : 


There came Death hurtling along the Boulevard in waning sepia light.
There came Death unerring. Death not to be dissuaded. Death-in-a-hurry. Death furiously pedaling. Death carrying a package marked *SPECIAL DELIVERY HANDLE WITH CARE* in a sturdy wire basket behind his seat.

There came Death expertly threading his nose at middle-aged horn honkers. Death laughing Screw you, buddy! And you. Like Bugs Bunny flying past the gleaming glittering hulks of expensive new-model automobiles.


There came Death undeterred by the smoggy spent air of Los Angeles. By the warm radioactive air of southern California where Death had been born.


Yes, I saw Death. I'd dreamt of Death the night before. Many nights before. I was not afraid.


There came Death so matter-of-fact. There came Death hunched over rust-stippled handlebars of a clumsy but stolid bicycle. There came Death in a Cal Tech T-shirt, laundered but unironed khaki shorts, sneakers, and no socks. Death with muscled calves, dark-haired legs. A curvy knuckle-bone spine. Adolescent bumps and blemishes on his face. Death nerved up, brain-dazzled by sunshine flashing like scimitars off windshields, chrome.


More horn honking in Death's flamboyant wake. Death with a spiky crew cut. Death chewing gum.


Death so routine, five days a week, plus Saturdays and Sundays for a higher fee. Hollywood Messenger Service. Death hand-delivering his special packages.


There came Death unexpectedly into Brentwood! Death flying along the narrow residential streets of Brentwood near-deserted in August. Here in Brentwood the touching futility of meticulously tended "grounds" past which Death pedals briskly. And routinely. Alta Vista, Campo, Jacumba, Brideman, Los Olivos. To Fifth Helena Drive, a dead-end street. Palm trees, bougainvillea, red climber roses. A smell of rotting blossoms. A smell of sun- scorched grass. Walled gardens, wisteria. Circular driveways. Windows with blinds drawn tight against the sun.


Death bearing a gift with no return address for


"MM" OCCUPANT
12305 FIFTH HELENA DRIVE
BRENTWOOD 
CALIFORNIA
USA
"EARTH"
Now on Fifth Helena, Death was pedaling more slowly. Death was squinting at street numbers. Death hadn't given the package so strangely addressed a second glance. So strangely gift-wrapped in candy-cane-striped tinsel paper with a look of having been used before. Adorned with a ready-made white satin bow affixed to the box by transparent adhesive tape.

It was a package measuring eight inches by eight inches by ten. Weighing only a few ounces, as if empty? Stuffed with tissue paper?


No. If you shook it, you could tell there was something inside. A soft-edged object made of fabric, perhaps.


There came, in the early evening of August 3, 1962, Death ringing the doorbell at 12305 Fifth Helena Drive. Death wiping his sweaty forehead with his baseball cap. Death chewing gum rapidly, impatiently. Hearing no footsteps inside. And he can't leave the goddam package on the doorstep, has to get a signature. Hearing just the vibratory hum of a window air-conditioning unit. Maybe a radio inside? This is a small Spanish-style house, a "hacienda," just one floor. Fake adobe walls, glaring orange tile roof, windows with drawn venetian blinds, and a look of grayish dust. Cramped and miniature like a dollhouse, nothing special for Brentwood. Death rang the doorbell a second time, pressing hard. And this time, the door was opened.


From Death’s hand I accepted the gift. I knew what it was. I think. Who it was from. Seeing the name and address I laughed and signed without hesitation.




jeudi 6 septembre 2012

THE KILLS DREAM AND DRIVE photographs by Kenneth Cappello



Le 16 août dernier, est sorti Dream & Drive qui retrace 9 années de la carrière des Kills. Un très chouette ouvrage auquel je n'ai évidemment pas pu résisté et dans lequel je ne regrette pas d'avoir investi ;-)  ! Il regroupe, après une lourde sélection (près de 600 vidéos et 20.000 photos) de très nombreux clichés du groupe pris sur le vif durant leurs enregistrements studio, leurs tournées, leurs voyages etc par leur ami photographe de longue date Kenneth Cappello. 

Petit aperçu, enjoy ! : 

MELI MELO


Floods New Light - Thee Oh Sees (2ème extrait de Putrifiers II)
Alien, Spiderman, Batman... Pas de doutes, la mode est aux prequel, reboot, et autres suites. Pour surfer sur la vague nostalgique, Warner serait en train de préparer un prequel du film culte et terrifiant de Stanley Kubrick Shining, adapté du roman de Stephen King. Un projet qui fait déjà hurler les cinéphiles. Le film pourrait raconter l’histoire de l’Hôtel Overlook, avant que Jack Nicholson ne vienne y jouer les gardiens d’hôtel fous. Il serait produit par la scénariste Laeta Kalogridis, connue pour son travail sur l’adaptation de Shutter Island (Martin Scorsese). 
Une étudiante belge a filmé le harcèlement verbal dont elle est quotidiennement victime. Le constat est accablant. En savoir +
 Une nouvelle inédite de F. Scott Fitzgerald !
Une collab entre le créateur de Sexy-Sweaters (si vous ne connaissez pas, c'est le moment d'aller faire un saut sur son tumblr, les créations que l'on y trouve sont tout simplement géniales) et Jennyfer, ça donne une collection capsule de 5 sweats, vantant le rêve américain version carte postale, édités chacun à 20 exemplaires : Sexy-Sweaters x Jennyfer. En savoir +

 Tom Waits fera une apparition dans les Simpson [X]
Le 31 juillet, Carl Barât a officialisé sa décision de rejoindre la formation londonienne d'Eyes On Film afin d'y tenir le poste de guitariste durant les prochaines semaines.
 Une série sur le comte Dracula serait en préparation pour la chaîne NBC, avec Jonathan Rhys Meyer dans le rôle titre. En savoir +

Un EP d'une jeune artiste prénommée Kandle plutôt chouette à écouter ici
Des versions alternatives de différents titres d'Elliott Smith sont apparues en ligne. [X] Ballad of Big Nothing
Amanda Seyfried marque un tournant dans sa carrière en prenant le risque d'interpréter l'une des 1ères stars du cinéma porno, Linda Lovelace. Réalisé par Rob Epstein et Jeffrey Friedman, Lovelace raconte l'ascension de cette jeune femme devenue star du X malgré elle grâce à un seul film, Gorge Profonde, sorti en 1972. Amanda y sera aux côtés de James Franco en Hugh Hefner, Sharon Stone en mère puritaine et Peter Sarsgaard en mari proxénète. Sortie en salles en décembre !
Le nouvel album de Benjamin Biolay, Vengeance, qui comprendra des duos avec Vanessa Paradis, Orelsan ou encore Carl Barât, sortira le 5 novembre. Aime Mon Amour en est le 1er extrait.
Serge Pizzorno a déclaré qu'il se verrait bien travailler avec Jack White. "On préfère bosser dans notre coin en règle général, mais il y a une seule personne avec qui j'aimerais collaborer et cette personne c'est Jack White", a annoncé le musicien anglais.Une perche est donc lancée ...
 Un nouveau trailer pour la saison 2 (intitulée Asylum) d'American Horror Story (Chloe Sevigny et Adam Levine (entre autres) ont été recrutés :-))
 Une émission France Inter sur Francis Scott et Zelda Fitzgerald, le couple terrible des années 20



lundi 3 septembre 2012

GILBERT GRAPE - LASSE HALLSTROM


Depuis la mort de son père, Gilbert Grape assume les responsabilités du chef de famille dans la petite ville d'Endora au fin fond de l'Iowa. L'univers morose de Gilbert va tout à coup changer quand un jour, une fille du Michigan, Becky, s'installe pour quelque temps à Endora.

Ce film de Lasse Hallstrom est une très jolie surprise ! On suit pendant près de 2 heures le quotidien de la famille Grape, une famille un peu déjantée à laquelle on s'attache très rapidement. Chaque personnage a son importance et le film prend soin de s'attarder sur les sentiments de chacun. 

Le film est lent, néanmoins il nous happe. On s'installe dans cette atmosphère mélancolique de cette petite ville d'Endora qui n'a pourtant rien pour faire parler d'elle. 

Pas de grands sentiments non plus, ni de scènes larmoyantes, rien ne semble factice ou fabriqué. Il s'agit plutôt d'une comédie dramatique douce-amère, au scénario plutôt simple mais bien ficelé, sur une famille dysfonctionnelle et blessée. 

Il y a de la tendresse (la relation entre Gilbert et son frère Arnie y est pour beaucoup même si elle est loin d'être idéalisée, on comprend sans peine à quel point il est difficile de s'occuper d'Arnie ....), du cynisme, de l'humour, de l'émotion, de la violence dans les sentiments contenus et heurtés. B

ien sûr, l'interprétation est très réussie. A commencer par un Johnny Depp, tout en retenu et sobriété, une Juliette Lewis étincelante et un Leonardo Dicaprio d'un naturel incontestable. La réalisation de Lasse Hallström est sobre et posée. 

Les thèmes (l'autisme, l'obésité, la liberté, ...) sont abordés de manière intéressante même s'ils ne sont parfois pas assez exploités. Seul bémol : la musique parfois un peu trop mielleuse ...


GILBERT GRAPE (1994) - LASSE HALLSTROM >> 3.65/5

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